par strac » sa fiche K
» 13 Avr 2009, 19:45
Drôle d'ambiance hier à la conférence de presse du prochain marathon de Lyon. Et pas uniquement à cause du site choisi par la société organisatrice Canal+ Events (une cabane perchée dans les bois de Sainte-Foy-lès-Lyon), mais plutôt en raison des absences conjuguées de représentants de la mairie de Lyon et de Lyon Athlétisme (le club détenteur des droits de l'épreuve lié par contrat avec Canal), deux des trois piliers de ce marathon créé en 1983. « Cela nous désole mais ça ne nous détourne pas de notre objectif qui sera de satisfaire les coureurs », a assuré Antony Thiodet (directeur adjoint de Canal+ events). La mairie n'a pas souhaité faire de commentaire. « J'ai l'habitude de faire ce que je dis. À ce jour, je ne suis pas sûr de ce qu'on va faire, je n'avais donc à rien à dire… », a expliqué le président de Lyon Athlé (LA) Jean-Pierre Lacroix. Vous avez dit malaise ?
Il y a huit jours, une annulation pure et simple du marathon (mais pas du 10 km) avait été sérieusement envisagée. En cause : la crise. Après avoir perdu son sponsor titre (Caisse d'Épargne) en 2008, l'épreuve doit cette année faire face au désengagement partiel de Suez tandis qu'un autre partenaire pressenti s'est retiré au dernier moment. Confronté à la concurrence du marathon de Marseille organisé le même jour et se reposant sur une communication a minima, le marathon enregistre par ailleurs une baisse de 20 % des inscriptions par rapport à 2008 (3200 engagés). Qu'à cela ne tienne, la filiale de Canal+ propriétaire de l'Asvel a décidé de maintenir l'épreuve et d'« assumer les difficultés liées à la crise ». « Ça va nous coûter, mais par loyauté, il faut aller au bout », dit Antony Thiodet qui regrette aussi d'avoir appris tardivement la suppression d'une subvention municipale liée au frais de 7 000 euros. « On ne repartira pas (en 2010) sans une volonté affirmée par tous », prévient-il. Pas sûr qu'il trouve une oreille attentive à la mairie où l'on s'interroge depuis plusieurs éditions sur le retour sur investissement (40 000 euros de subvention annuelle) sans espoir de rivaliser (quantitativement et qualitativement) avec les grands marathons français et du monde. Du côté de Lyon athlé - dont l'existence est conditionnée par son implication dans l'organisation de tels événements - on réfléchit aussi à d'autres options moins « gourmandes » en bénévoles et plus rémunératrices. Le club pourrait se contenter d'un « grand 10 km » et participe déjà au Lyon Urbain Trail créé l'an dernier. Le concept de ce trail urbain de 42 km organisé par la société Extra avait séduit lors de sa première édition en novembre.
Le marathon de Lyon pourrait bien entonner son chant du cygne le 26 avril.
source le progres du jeudi9/4