Grand Raid du Guillestrois-Queyras : 5-7 juillet 2024

Décision un peu curieuse dans les résultats officiels, que je découvre en regardant mes pointages pour écrire mon récit : sur la Grande Traversée, tous les 57 coureurs arrêtés avant l'arrivée ont, en pratique, été classés.....derniers de la Grande Traversée en 24h53'40", y compris les 6 héliportés de Sérenne......

https://sportips.fr/race/GRGQ24/resultats

Je ne sais pas trop qu'en penser : dans un certain sens, c'est très probablement l'ordre de grandeur du résultat que j'aurais fait, pour ma part (mon roadbook était en....24h56!), si l'enchaînement d'événements dotn nous avons été les acteurs n'avait pas démarré par un arrêt au col. Mais, dans un autre sens, je n'ai toujours fait que 76 kilomètres....

Et un classement analogue a été utilisé pour 4 coureurs de l'Ultra, probablement arrêtés à Basse Rua.

Comme d'hab on va me dire que je suis élitiste, que j'ai un avis à l'emporte pièce machin truc mais bon.

Les caractéristiques des vestes sur le papier, ça veut tout et rien dire et en vrai on s'en fout. Une veste pour prendre du gros temps en montagne, c'est lourd, c'est un peu plus rigide au niveau du tissu qu'une Minimus ou qu'une micro veste D4 et la membrane fonctionne "bien" (c'est à dire marche à minima) aussi gorgée d'eau.
Pour le moment, les vestes qui savent faire ça elles ont souvent la même caractéristiques dans mes tests : Gore Tex Paclite (ou plus rarement Active Shell), tissu épais, limite un peu rigide au toucher, zip sous les bras pour ouvrir lorsque les précipitations se calment et JAMAIS sous les 300g, souvent plus proche de 400g en taille S.

Dans les comparaisons que j'ai pu faire avec des Futurelight, une Cimalp, une DryQ Elite j'arrive jamais à retrouver les caractéristiques mesurées de la veste en réel. Cela dépend beaucoup du tissu extérieur (et de son appret DWR).

Pour les situations pluvieuses et froides, il y a les gants Ninja Ice de manutention qui restent relativement chaud dans les situations humides.

Je dois dire que pour un prix de 10 à 15€, cela reste une option à sérieusement considérer !

https://www.singer.fr/fr/p/ninja-ice-ga ... paume/NI00
https://www.singer.fr/download/FIT/FIT_NI00_FR

Au pire, ça va pas et ça peut faire d'excellents gants de bricolage...

Si tu en chies niveau doigts, une paire de ninja ice et une paire de chaufferettes chimiques dans le sac. Dès que tu commences à avoir froid tu craques les chaufferettes chimiques et t'as 8h de chaud dans les doigts. Testé et approuvé sur la Mezzalama l'année de toutes les engelures.

A la montagn'hard le kit grand froid avait été activé. J'étais déjà un peu patraque le matin, je n'ai pas pris de risque et au ravito du signal j'ai mis le pantalon gore-tex (1ère fois que ça m'arrive sur un trail...)et la polaire 180g. Je n'ai pas mis les gants, je suis peu sensible à ce niveau.
Perso j'ai deux vestes autour des 220g qui sont à 20 000 schmerber, jamais eu de souci (là je testais ma raidlight par dessus le sac - il y a un grand soufflet - c'est top ; ma salomon est trop juste pour ça)
Ce qui renforce la sensation de froid avec les vestes gore-tex, c'est la transpiration bien sûr, mais surtout le fait d'avoir la peau à même la membrane. Avec une sous-couche, c'est impeccable, et réchauffement immédiat.
Je ne prendrai jamais mes grosses vestes de montagne pour un trail, mais mettre le prix dans une veste légère costaude et bien imperméable me semble incontournable.

Les caractéristiques des vestes sur le papier, ça veut tout et rien dire et en vrai on s'en fout. Une veste pour prendre du gros temps en montagne, c'est lourd, c'est un peu plus rigide au niveau du tissu qu'une Minimus ou qu'une micro veste D4 et la membrane fonctionne "bien" (c'est à dire marche à minima) aussi gorgée d'eau.

Pas bien d'accord avec ça : si je compare ma vraie première veste d'alpinisme gore-tex (années 2000), qui était le top du top, avec sa remplaçante achetée l'année dernière, ça n'a plus rien ça voir.
Les matériaux ont évolué, le poids à diminué drastiquement. La résistance/durabilité n'est sans doute plus exactement la meme, mais quand même.
Et donc dans des gammes un peu plus légères ça reste très protecteur. J'ai plusieurs fois fait de l'alpi facile l'été et pris l'orage avec ma veste de trail (gore-tex).

Les caractéristiques des vestes sur le papier, ça veut tout et rien dire et en vrai on s'en fout. Une veste pour prendre du gros temps en montagne, c'est lourd, c'est un peu plus rigide au niveau du tissu qu'une Minimus ou qu'une micro veste D4 et la membrane fonctionne "bien" (c'est à dire marche à minima) aussi gorgée d'eau.

Bin, c'est, du moins en théorie, à cela que servent des mesures chiffrées, nan ? Parce que dire qu'une membrane fonctionne bien ou pas et mesurer jusqu'à quelle hauteur d'eau mise par dessus, elle laisse passer l'eau, c'est un peu pareil. C'est juste, toujours en théorie, mettre des chiffres sur une caractéristique qu'on estime être importante. Bref, ça revient au même et mon côté scientifique me fait penser qu'un "truc" mesuré à 2 fois plus de Schmertrucs qu'un autre a quand même de bonnes chances de laisser passer l'eau moins vite. Le problème, finalement, c'est d'essayer de savoir à combien de Berbères correspond "je prends de la pluie horizontale dans la tronche avec 80km/h de vent".

Le même côté scientifique confirme d'ailleurs le fait qu'une membrane qui protège "mieux" a quand même pas mal de chances d'être plus lourde qu'une qui protège moins bien. Au final, d'ailleurs, le paramètre qui me semble plus pertinent que le poids (après tout si je veux peser moins, je peux aussi supprimer une pizza la veille au soir, ça peut être plus efficace que rogner sur la veste), c'est l'encombrement.

Y'a aussi un autre paramètre qu'on oublie peut-être, c'est l'évolution dans le temps des caractéristiques de tous ces matériels et le soin pris pour leur entretien (laver, pas laver, comment laver, comment sécher, toussa).

Pour les chaufferettes chimiques, ça fait vraiment partie des trucs qu'il faut que j'essaie. J'ai déjà essayé des trucs électroniques (en gros des batteries NiMH avec un bouton pourchauffer une résistance interne) et c'est plutôt nul car c'est tellement gros que je vois mal comment mettre ça durablement dans des gants. Le truc qui me retient un poil dans les chaufferettes chimiques c'est que ça doit être de sacrés belles saloperies à jeter une fois utilisé.

L'autre truc avec les chaufferettes chimiques, c'est quand elles déclenchent parce que tu les a un peu trop comprimées dans le sac

Hello
Pour l'avoir tenté le 166 l'année dernière et fini cette année, je trouve effectivement le parcours magnifique, le balisage top et l'orga plutôt bien, ceci étant dit je trouve que l'on est limite sur certains aspect pour un ultra, perso, je trouve le fait d'avoir quasiment tout les ravitos en extérieurs est un élément qui rend cette course rude, car être en extérieur au refuge Agnel et St Veran en pleine nuit ne permet pas de se poser, se rechauffer, certes il existe qq place pour dormir mais pour avoir vu les 3 lits de camp à La Barge sous le barnum ça donne peu envie. Le contenu des ravitos est un peu juste aussi je trouve pour un 166 ou 100.
Cette année, avec une météo plutôt clémente on arrive a 70% d'abandon, si on imagines tout la course sous mauvais temps..
Pas de pointage entre col girardin et basse rua.. soit plus de 7h de course pour moi, et il ne faut perdre personne au milieu, si pb comme celui raconté par bubulle... on frise les gros soucis...
Au final, je trouve que c'est un trail rude par le parcours et aussi (tres) rustique par l'organisation, ce qui le rend difficile au final.

Pas de pointage entre col girardin et basse rua.. soit plus de 7h de course pour moi, et il ne faut perdre personne au milieu, si pb comme celui raconté par bubulle... on frise les gros soucis...

Je pense que le manque de pointage entre ces deux points (j'avais déjà remarqué cela l'an dernier en suivant les kikoureurs) est peut-être dû à un manque de réseau sur le secteur de la Barge. Mais il est vrai que cela induit un risque assez notable de perdre du monde en route. J'ai d'ailleurs ponctuellement entendu à la radio le PC Course qui appelait le Col de Sérenne pour savoir si tel ou tel coureur y était passé (ce qui semblerait dire qu'il y avait un pointage.....ce qui m'étonne un peu vu qu'il ne semblait pas y avoir à proprement parler de bénévoles à Sérenne, mais juste le peloton de 3 gendarmes/secouristes.

De mémoire, le règlement des courses hors stade mentionne qu'un coureur ne doit jamais être à plus d"une demie-heure d'un poste de bénévole, ce qui est assez compliqué à respecter dans les faits, mais qui en cas d'accident peut être reproché à l'organisation. Mais ça a peut être changé.En tout cas, lorsque la course est étitrée cela permet de faire des pointages assez serrés (en gros toutes les heures)

Pour les scientifiques en herbe; regardez ce qu'est le test de. Hmerber. Ça indique la pression exercée par l'eau a laquelle le tissu n'est plus imperméable et commence à laisser passer la flotte. Ça suffit pas; car on ne prend pas une pluie fine sur une surface lisse et pentue. D'où ma mise en garde sur le sac par exemple qui va accentuer énormément la pression et faire rentrer la flotte.
Il n'y a pas de notion de durée non plus; certains se rajoute un test de la douche de 1h mais dans quelles conditions ?
Sans parler de l'aération; entre une veste L sur un t-shirt ml ou une veste S sur un débardeur...

Bref sans que ça ne veuille rien dire du tout c'est pas du tout suffisant pour choisir un matos les yeux fermés.

(PS: les tentes ont rarement mieux que 5000; souvent ça marche)
(PS2: jano copieur j'ai la montagne et la BD 2.5couches. d'ailleurs la minimus 20k a serre poncon l'année dernière j'étais trempé au premier quart de l'orage)

(PS3: Pour faire une analogie qui parlera a tout le monde; c'est comme utiliser le lambda de la conductivité thermique comme seul critère pour choisir l'isolant de sa baraque; sans se soucier du temps de déphasage par exemple)

J'ai d'ailleurs ponctuellement entendu à la radio le PC Course qui appelait le Col de Sérenne pour savoir si tel ou tel coureur y était passé (ce qui semblerait dire qu'il y avait un pointage.....ce qui m'étonne un peu vu qu'il ne semblait pas y avoir à proprement parler de bénévoles à Sérenne, mais juste le peloton de 3 gendarmes/secouristes.

Quand j'y suis passé vers 16H30 ils étaient "à l'abri" dans leurs tentes, ils ont juste ouvert pour demander si j'allais bien. Ils ne m'ont pas demandé mon numéro de dossard, qui était sous la veste.

Je prends enfin le temps de faire mon petit retour d’expérience.
J’étais sur le 100. Je suis arrivée un peu avant 22h sans frontale au col Girardin. Le bénévole m’a dit qu’il avait essuyé de très grosses averses juste avant. Moi, rien du tout sur mon versant. En revanche, la descente derrière annonçait la couleur en étant bien détrempée. Je descends donc prudemment en gardant les bâtons. Je serais vers 23h à la Barge. La pluie a repris de plus belle. Je retrouve les gars que j’ai croisé sur le parcours. Personne ne veut repartir soit à cause du froid, de la peur des descentes à suivre trop glissantes.
Finalement, une nana qui se réchauffait dans le van de son assistante est ok pour que l’on reparte ensemble. On se dit départ 23h30 le temps de finir la pause. Je fais un crochet aux toilettes de chantier. J’ai les jambes qui tressautent, le froid m’envahit. Je me dis qu’il faut que je sorte ma couverture de survie pour me réchauffer et au moins c’est étanche. La fille de Béatrice (avec qui je vais repartir) m’enveloppe comme un bonbon et c’est reparti.
Evidemment, en trottinant sur la portion qui mène à St Antoine, je me réchauffe vite. Je dis à Béatrice de continuer gentiment le temps d’enlever une couche. Je repars. Je vois une voiture avec gyrophare qui fait des aller-retour entre St Antoine et la Barge mais ne m’inquiète pas. Je retrouve Béatrice et d’autres coureurs à Saint Antoine sur la route avant d’attaque la montée, avec voitures de la sécurité et gendarmerie. On entend un hélicoptère tourner. Béatrice me dit que la course s’arrête. On nous met à l’abri dans les voitures pour ne pas avoir froid le temps que les décisions se prennent.
On va tous partir pour la gendarmerie de Jausiers. Puis la sécurité nous ramènera à Guillestre.
J’étais 3 semaines avant à l’UTHG. Je me suis inscrite à la Grande traversée en dernière minute, guettant la météo au possible et je savais que ça n’allait pas être une belle course ensoleillée…

Comme le dit Steph63, j’ai trouvé aussi léger les points de ravitaillement en extérieur. Ça avait pour avantage de ne pas trainer pour éviter de se refroidir. Pour la traversée, on avait au pire qu’une nuit à passer dehors, mais je pensais à ceux de l’ultra tour…

Et en effet, je viens de découvrir que j’étais également classée. A partir du 126e, on a tous le même temps de course.

Cela aura mis le temps, mais il est là, juste avant la course d'après !

https://www.kikourou.net/recits/recit-2 ... bulle.html