- IMG_69341001.jpg (309.66 Kio) Consulté 1416 fois
De retour dans mes terres rochelaises et reprise du boulot (!).
Quelques impressions rapides avant de faire un CR plus précis (si le boulot me laisse du répit dans les jours qui viennent).
Particulièrement content d'avoir terminé cette belle course du GRP 220, belle mais vraiment difficile.
Cette année a failli être une année blanche pour moi, avec une sciatique qui m'a empêché de courir entre janvier et mai, avec une reprise timide en juin juillet et pour seul véritable entraînement de la randonnée cet été dans les Pyrénées et les Alpes (dont une semaine de randonnée vraiment active avec sac à dos et tente). Donc aucune course avant celle-ci.
J'y allais sans autre ambition que d'essayer d'aller le plus loin possible et de me faire plaisir, ce que j'ai finalement réussi à faire jusqu'au bout.
Ma sciatique, toujours présente pendant la course, m'a rappelé que je devais courir avec modération et pas trop forcer dans les montées.
A côté de ce problème physique, j'ai rencontré 2 difficultés principales :
- Le manque de sommeil. Je n'ai dormi que 25 minutes pendant la course, à Cauterets en fin de la nuit de vendredi à samedi. Malgré de nombreuses tentatives, impossible de trouver le sommeil au bord du chemin. A partir de la 2ème nuit puis toute la journée du samedi, j'ai eu de nombreuses périodes de somnolence en marchant (limite dangereux entre Pierrefitte et la cabane de Conques !) et des hallucinations incroyables. Sur le chemin au dessus de Barèges en direction de Tournaboup je me suis retrouvé à discuter avec des gros cailloux que j'avais pris pour des proches et je me suis réveillé plusieurs fois en sursaut debout appuyé sur mes bâtons...
- La chaleur, qui s'est installée dès la descente du Pic du Midi et m'a bien embêté vendredi et samedi. Elle a renforcé les effets du manque de sommeil et m'a fait avancer comme une limace entre le Pic et Hautacam, entre Luz et Tournaboup, où j'ai connu de gros coups de mou.
Mais en dehors de ça, je n'ai pas beaucoup douté, même si je n'avançais pas vite. Finalement l'expérience fait que je réussis tant bien que mal à gérer ces moments compliqués, surtout sur les courses longues.
Pour terminer, le parcours du 220 est assez exceptionnel, très beau mais exigeant.
J'en rapporte de très belles images : la mer de nuage au Portet, le clair de lune sur le lac de Bastan, le lever du soleil sur le Pic du Midi, la brume magique vers Aygues Cluses... et aussi de belles rencontres. Le parcours fait que l'on fait un long bout de chemin avec les coureurs du 60, du 160, du 80 sans oublier le 120, et c'est vraiment sympa.
J'ai une pensée pour tous les coureurs, notamment celles et ceux qui ne sont pas allés au bout, particulièrement les kikous qui ont dû abandonner. Sur le 220 la 1ère nuit a été terrible et à ce moment là on était peu nombreux.
Félicitations à celles et ceux qui ont pu réaliser leurs rêves et/ou leurs objectifs.
Un immense merci aux bénévoles, avec un sens du service au delà de ce que l'on peut imaginer. Spéciale dédicace à l'équipe de la base de vie de Pierrefitte, une équipe dévouée et au petit soin.