En fait c'est un petit cr que je vous propose comme post.
Un test difficile !
Un habillage, ou plutôt une mise en condition assez impressionnante avec des patchs un peu partout, des fils à ne plus savoir qu’en faire, un masque sur le nez, il ne manque que le tuba pour ressembler à un plongeur un peu égaré dans ce laboratoire du LEPHE (Laboratoire d'Etude de la PHysiologie de l'Exercice) à Evry.
En ce lundi je me rends avec Gilles chez Véronique Billat avec qui nous avons rendez-vous pour ce fameux test VO2. J’aurai l’honneur de réaliser ce test sous sa direction, assistée de Xavier et de Didier.
Mais tout d’abord que veut dire VO2 ; sans vouloir étaler ma science ce qui serait bien imprudent de ma part, surtout que ce petit compte-rendu sera probablement lu par V. Billat … un petit copier/coller du premier wikipedia trouvé donne à peu près ceci :
«
La consommation maximale d'oxygène ou VO2max est le volume maximal d'oxygène qu'un organisme aérobie en général ou le sujet humain en particulier peut consommer par unité de temps lors d'un exercice dynamique aérobie maximal. » Vous avez compris ?
En d’autres mots on peut également dire que la VO2 max est la quantité maximale d’oxygène qu'un sujet peut prélever au niveau pulmonaire, transporter au niveau cardio-vasculaire et consommer au niveau musculaire. Il s’agit donc d’un débit et on peut l’exprimer en litres/min mais en général on tient également compte du poids de l’individu et au final l’unité communément utilisée s’exprime en ml/min/Kg. Pour moi qui aime bien les voitures, j’aime bien la comparaison avec la cylindrée du moteur, cela me cause plus !
Mais assez de « science » venons en à ma petite expérience. Après un petit questionnaire sur mon passé sportif me voilà en tenue d’Adam, enfin pas tout à fait, un short et des baskets feront l’affaire.
Véronique veut profiter de la présence d'un spécialiste pour essayer et comparer les différents appareils de mesure de la tension. Cela me vaut une multitude de mesures qui ne me rassurent pas toutes, je ne retiendrai finalement que la bonne autour de 13/8, ça me va.
Tous ces réglages, collages, ajustages prennent du temps mais sont évidemment nécessaires à la bonne collecte des informations. Et des informations il y en a à collecter. Entre le masque qui permet de mesurer l’air inspiré/expiré, le polar pour la fréquence cardiaque, l’ECG en continu (ne me demandez pas par quel capteur), le débit sanguin … J’entendrai d’ailleurs à un moment donné du test le chiffre de 33 ! 33 litres/min de débit sanguin, cela me laisse un peu rêveur mais il est vrai que je ne manipule pas quotidiennement ce type de données.
Le tapis commencera à « tourner » au bout d’une heure un quart, enfin, enfin courir, c’est bien pour ça que je suis venu et c’est bien ce qui nous motive avant tout.
Tout cet accoutrement ne me gêne pas trop, j’avais déjà effectué un test similaire il y a quelques années au CMTA d’Epinay et je me rappelais d’un masque nettement plus gênant pour la respiration. Quant au tapis, là aussi quelques séances dans des salles de sport m’ont permis de prendre mes repères assez rapidement.
Les premières minutes sont faciles, voire très faciles, évidemment à 8km/h ça va. Les paliers sont de 3 minutes et les incréments de vitesse d’un km/h entre chaque palier. A partir de 11km/h l’allure est proche de nos sorties quotidiennes et même si cela reste facile, je commence à me dire que ces 3 minutes vont m’apparaître de plus en plus longues …
On me demande d’ailleurs d’indiquer ma perception de l’effort sur une échelle qui va de « très facile » à « très dure ». En parallèle une petite piqûre à l’aide d’un stylo piqueur au bout du doigt permet une prise de sang en vue d’établir le taux de lactates.
A partir de 15km/h, la ballade se transforme en séance au seuil ++. Le manque d’air ou plutôt de ventilation générale pour rafraîchir un peu la « machine » me gêne un peu. Au-delà, les paliers seront réduits à 2 mn, ce qui me convient bien … pour ne pas dire plus. A 16km/h, effort dur voire très dur je ne suis pas sûr de tenir entièrement le palier suivant.
17km/h, ça va vite pour moi. Heureusement que toute l’équipe me soutient et j’entends les personnes présentes se transformer en supporters et m’indiquer une ligne d’arrivée fictive en vue à 100mètres ! J’avoue que cela m’a bien aidé et on ne me demandera pas si je veux passer au palier suivant …. Les écrans ont du révélé que j’avais atteint mes limites … du jour (restons optimiste). La photo en témoigne aussi.
Tout cela aura duré 27 minutes et un calcul « savant » me donne 5,5 kilomètres.
Ensuite me direz-vous ? Eh bien, je l’avoue, une petite déception quand j’entends Véronique Billat m’indiquer que nous recevrons tous les résultats … après le Marathon de Paris …
afin de ne pas influencer l’étude scientifique qui est menée par son équipe. Euh oui je comprends … Mais bon, on aurait bien voulu savoir quand même !!
Il ne reste plus qu’à le faire, ce marathon et on verra.
Rendez-vous le 6 Avril, 8h45 sur les Champs. Ah j’oubliais, dossard 20124.
Et la « tite » photo après l’effort. (la récup ça va bien merci).