Bonjour à tous,
J'ai eu confirmation que la réponse privée que j'avais reçue à mon long retour (cf plus haut dans ce fil) que j'avais fait à l'organisation de la Swisspeaks, pouvait être publiée ici. Je le fais donc avec d'autant plus de plaisir que cette réponse m'a semblée constructive et honnête.
La réponse était dans un document Word reprenant mon propre retour avec les commentaires "Swisspeaks" mis en couleur. Je vais essayer de rendre cela lisible pour le forum (je ne reprends de mon retour que ce qui sert à remettre le contexte)....
bubulle a écrit:J'espère sincèrement que cette (longue...je fais toujours long) prose
pourra apporter sa petite pierre à la construction des futures
Swisspeaks....
Swisspeaks a écrit:Merci pour cela, nous sommes ouvert à nous améliorer, on ne prétend pas être parfait surtout pour une 1ère... mais avec vos remarques cela permet de se rendre compte des ressentis de l’intérieur et c’est très important.
bubulle a écrit:J'ai eu un peu de mal avec le site Internet. L'information y évoluait
très peu, je n'ai pas vu de news régulières et, jusqu'à la dernière
minute, je me suis demandé où serait le suivi live (je n'ai vu
apparaître la course sur Livetrail que la veille....alors que le
roadbook mentionnait explicitement que le suivi serait fait par
Livetrail).
Swisspeaks a écrit:Effectivement nous devons améliorer le site web, du moins stimuler la page news au cours de l’année...
Pour le suivi live malheureusement ce n’était pas de notre faute, j’ai envoyé toutes les infos pour ouvrir le site swisspeaks livetrail 3 semaines avant la date mais notre chronométreur a fait cela à la dernière minute...pas très excusable de sa part
bubulle a écrit:Comme souvent, la page Facebook est plus active, amsi c'est difficile
de se servir d'une page FB comme source d'information pérenne et
fiable, je pense.
Swisspeaks a écrit:C’est vrai, mais tellement plus facile et rapide malheureusement
bubulle a écrit:La communication d'avant-course sur le mode de retrait des dossards
est arrivée très tard. J'étais déjà en route pour venir de Genève où
j'étais logé! Cela m'a conduit à ne pas prendre le sac et donc à
devoir reporter le contrôle de matériel obligatoire au lendemain : à
tout prendre, j'aurais aussi bien pu m'épargner l'AR Genève-Bouveret.
Swisspeaks a écrit:Nous allons mieux communiquer pour 2018
bubulle a écrit:Malheureusement aussi, très peu d'infos sur le fonctionnement du suivi
GPS et le fait qu'il serait dans Livetrail. Du coup, il m'a été
quasiment inutile car je n'ai pas pu l'indiquer à mes proches.
Swisspeaks a écrit:Oui notre chronométreur à négligé l’importance d’expliquer le fonctionnement du GPS, nous en sommes très déçu aussi et nous ne prendrons plus cela à l’avenir
bubulle a écrit:Le coup du téléphérique dont la cabine contient 14 personnes et où la
rotation met 10 minutes, bon c'était prévisible qu'il faudrait du
temps pour monter tout le monde et a minima, il aurait mieux valu
prévenir d'arriver plus tôt. Certains coureurs ont monté *à pied* les
200 D+, apparemment, ainsi que de nombreux suiveurs.
Swisspeaks a écrit:Nous étions conscient du problème mais dans le stress nous l’avons sousestimé et puis il était trop tard...on ne se fera pas avoir 2 fois ;.)
bubulle a écrit:Mais un grand merci pour avoir *aussi* attendu les accompagnants pour
donner le départ (il m'a semblé, du moins). Mais....le téléphérique a
ensuite été arrêté pendant un moment et, donc, les accompagnants ont
tous du....redescendre à pied.
Swisspeaks a écrit:Oui effectivement j’ai eu ce problème pour redescendre (ils ont fermé 30min pour aller manger et je ne l’ai appris qu’en voulant redescendre)
bubulle a écrit:Départ très sympa, avec une logistique très succincte (pas de ravito
de départ, par exemple), mais je n'ai pas trouvé cela gênant. Cela
aurait certainement été plus difficile si la météo avait été mauvaise.
Swisspeaks a écrit:Je ne suis pas partisante des ravitos de départ...car la plupart des coureurs ont leur propre nourriture qu’il préfère
bubulle a écrit:J'ai bien aimé l'animation bon enfant du départ....et les conseils et
informations pertinents. Idem pour le briefing succinct, mais suffisant.
Swisspeaks a écrit:J’ai un peu moins rigolé sur le compte à rebours moi, heureusement cela a fait rire beaucoup de personnes
bubulle a écrit:Je me suis par contre demandé ce qu'il se serait passé en cas de
mauvaise météo sur Pra Fleuri/Louvie. Je ne sais pas s'il y avait des
parcours de repli prévus. Sinon, on ne serait pas partis ?
Swisspeaks a écrit: Oui les gpx des parcours de repli étaient prêt car nous étions obligé de les faire pour le concept sécurité mais c’est clair que cela aurait rendu le début de course nettement moins beau si on avait du modifier le parcours vendredi
bubulle a écrit:Je pense que l'évolution météo aurait du provoquer l'activation d'un
parcours de repli depuis Salanfe, contournant les Dents du Midi de
l'autre côté, pour éviter un Col de Susanfe rendu très dangereux
surtouut à partir du moment où la chute des températures a fait
basculer en neige à partir de 2200m et où le vent s'est renforcé
jusqu'à des valeurs très élevées (j'estime être passé avec 150km/h de
vent au Col).
Swisspeaks a écrit: Le contournement des Dents-du-Midi était prévu dans le parcours de repli mais il était trop tard pour être activé, tous les coureurs étaient déjà engagé et la météo a trop vite mal tourné que nous avons été pris de court
bubulle a écrit:Finhaut : dans la salle de sport du petit village. Pas très grand,
mais confortable (des tapis de sport posés au sol suffisaient pour
faire un petit repos (peu de bruit car peu de monde). Table de ravito
par contre un peu légère après les 4 heures passées depuis
Champex.
Swisspeaks a écrit:Dans l’ensemble des ravitos nous allons fournir plus de quantités et clairement diversifier les choses...difficile pour un 1ère d’avoir des estimations correctes malgré les chiffres de certaines autres courses
bubulle a écrit:Salanfe : là, je ne comprends pas. Pour moi, ce ravito était une
catastrophe. Le sous-sol du bâtiment de l'auberge était
ouvert à tous les vents (et il soufflait un vent à décorner les vaches
suisses). On avait 4 ou 5 malheureuses chaises en plastique pour accueillir les
zombies qui descendaient et trop peu de bénévoles (tous très
serviables, sans conteste, le problème n'est pas là).
Il m'est totalement incompréhensible que l'Auberge, dans laquelle je
me suis finalement réfugié avec l'aide de ma femme et de mes amis
suisses et où on m'a même proposé de faire tourner mes vêtements de
pluie trempés dans un sèche-linge, n'ait pas été utilisée. J'ai cru
comprendre qu'il arrive qu'elle le soit, donc ça doit être possible
(problème de finances ?).
Swisspeaks a écrit:Il y a eu des malentendus avec l’Auberge, nous allons remédier à cela
bubulle a écrit:Finhaut- Salanfe : 6 heures sans rien, ouch. Bien sûr, on était
prévenus et on doit gérer, mais un point à l'Alpage du Vallon d'Emaney
serait peut-être possible ?
Swisspeaks a écrit: Je le note
bubulle a écrit:Difficile, aussi, de comprendre pourquoi il y avait un ravito à La
Barme plutôt qu'à Champéry. Ce qui a d'ailleurs fini par poser
problème puisque la personne (secouriste, je crois) qui nous arrêtait
finalement à Champéry était bien seul et désarmé pour gérer arrêt des
coureurs, pointage des dossards....et solutions de rapatriement.
Swisspeaks a écrit:Le ravito de Barme n’aura plus lieu et ce sera bien à Champéry l’an prochain
bubulle a écrit:Les conditions meteo
Bon, ça, OK, vous n'avez pas de maîtrise dessus....
Swisspeaks a écrit:si seulement...
bubulle a écrit:(Col de Susanfe)
Résumé rapide : il ne fallait pas faire passer les coureurs à cet
endroit, à ce moment.
Swisspeaks a écrit: Effectivement, nous n’avons reçu l’info que trop tard concernant ces conditions dantesques...La communication et le nombre de personnes sur le parcours vont être augmentées
bubulle a écrit:Je n'ai pas au l'impression qu'il y avait une communication fiable
entre les postes, elle semblait reposer uniquement sur les téléphones
portables (et le réseau est quasi inexistant à Salanfe.....et il n'y a
évidemment rien en haut des cols). Même à Champéry, quand je suis
arrivé, le pointeur improvisé n'avait aucune idée du nombre de
coureurs qu'il lui restait à pointer après moi (il devait y en avoir
très peu).
Swisspeaks a écrit:Un point à améliorer effectivement (radio satellite pour 2018)
bubulle a écrit:La sécuurisation du Pas d'Encel. JE N'AI VU PERSONNE. Il y avait bel et bien qqun juste avant d’empreinter le pas d’encel pour s’assurer que les personnes étaient capables physiquement Je suis passé en
pleurant ma mère car mes jambes me soutenaient mal, mais je n'ai vu
personne (au moins pour checker si personne ne tombe dans le ravin, je
ne demande pas qu'on me donne la main). Pas de sécurisation
supplémentaire du passage,
Swisspeaks a écrit: OUI OUI vous ne vous imaginez pas la sécurisation que nous avons mis là haut (nous avons monté du matos supplémentaire en hélico 3jours avant la course et tout a été mis en place par des guides, je peux vous montrer la facture saléé :-/)
bubulle a écrit:Mais je crois que le comble a été, évidemment, après m'être fait
arrêter à Champéry alors que j'avais traversé une tempête abominable,
que je l'avais fait avec l'équipement adapté (*comme tous les coureurs
autour de moi : vestes de pluie, certaines étant des vestes de
montagne, pantalons de pluie systématiques, gants, sur-gants, etc,
etc.), d'entendre que la course y était préamturément arrêtée car
des cas d'hypothermie de coureurs en difficultés et mal équipés ou mal
expérimentés avaient été rencontrés.
Swisspeaks a écrit: Dans ce genre de situation, la communication est très difficile à gérer car finalement seul les responsables sécurité et guides sont clairement conscient du pourquoi, et on a beau le dire aux bénévoles ils interprètent à leur insu... Même arrivé à Champéry, des conditions dantesques étaient encore au programme...et même pire que ce que vous aviez déjà vécu...la pointe des mossettes était le pire des endroits et nous ne pouvions pas vous laisser repartir (de nuit en plus) dans cet endroit, peu importe que vous ayez été suffisamment équipé ou non.
bubulle a écrit:En résumé, la grande majorité des coureurs, responsables et
expérimentés, ont été pénalisés car des cas difficiles ont été
rencontrés entre Barme et Morgins.
Swisspeaks a écrit: Oui certes il y a eu des coureurs inexpérimentés mais il aurait été absurde de laisser quiconque passer au mossette car c’était trop dangereux pour l’humain (expérimenté ou non)
bubulle a écrit:Et surtout, nous avons été arrêtés ALORS QUE LES INTEMPERIES
CESSAIENT. C'était évident. La nuit s'annonçait froide, certes. Pas
facile, certes, pour ceux qui arrivaient trempés à Champéry, mais il y
avait tout le temps suffisant pour que cela s'améliore, en restant
dans les délais initialement prévus.
Swisspeaks a écrit:C’était loin d’être fini là haut
bubulle a écrit:Un petit exemple de ce que je considère comme léger : la bénévole
(tout à fait sympathique) qui accueillait chaque arrivant (aux
alentoures de 12-13h) à Salanfe en
lui suggérant....d'abandonner. Si la course n'est pas arrêtée, on ne
fait pas ça. On accueille les coureurs, on les aide à se retaper
et....si on voit qu'ils sont à la rue, on fait intervenir l'équipe
médicale (pas sûr qu'il y en avait une à Salanfe). Quand on repartait,
elle nous demandait certes si on était prêt à des conditions
difficiles (je l'étais : j'étais remonté comme un coucou suisse alors
que 1h avant, j'étais à deux doigts d'abandonner...et que pendant 45
minutes, j'ai oscillé entre abandon et continuation). Je suis certain
qu'elle n'avait aucune idée des conditions REELLES du haut du
col. Car là, oui, équipé ou bien équipé, fatigué ou pas fatigué, il
fallait nous arrêter. Nous avons *tous* risqué notre vie à Susanfe.
Swisspeaks a écrit: IDEM entre Champéry et Morgins mais là nous étions conscient des conditions réelles c’est pourquoi l’arrêt de la course. Et nous ne l’avons clairement pas fait de bon cœur !
bubulle a écrit:Je pense qu'il serait sage de pérenniser cette course telle qu'elle
est, de souder une équipe d'organisation et de bénévoles plus
importante (l'impression générale était un manque criant de bras et
d'expérience alors que la région me semble en regorger).
Swisspeaks a écrit: C’était une 1ère il ne faut pas l’oublier...le potentiel est immense en entamant l’édition 2
bubulle a écrit:Mais ce "cent-septante" mérite vraiment de ne pas juste être une
ép?émère répétition. *vingt-huit* finishers sur 199, pas de femme à
l'arrivée. Le même week-end, l'Ultra-Trail du Vercors, dans ces
conditions aussi abominables (sans même le beau-temps préalable)
arrive à plus de 50% de finishers (et aussi plusieurs cas de coureurs
secourus, bien sûr.....mais cela n'a pas provoqué l'arrêt de la
course, juste une neutralisation provisoire et des adaptations de
parcours).
Swisspeaks a écrit:C’est impossible de comparer 2 organisations complètement différentes, les parcours sont de loin différent et avec des niveaux de technicité incomparable... et avec de l’expérience
bubulle a écrit:La multiplication des distances ne me semble pas avoir aidé non plus,
en dispersant les énergies. Qu'il y ait une ou deux distances plus
courtes, pourquoi pas : je comprends bien que cela est aussi une façon
d'amener plus de participants et donc plus de sponsors, de retombées,
etc; toutes choses indispensables. Mais d'emblée 5 courses
différentes? Une course exclusivement féminine (là, je suis désolé
j'ai une grosse aversion)? Plus tard, peut-être, quand l'événement a
grandi.
Swisspeaks a écrit: Je ne suis pas d’accord avec cela (mais on a le droit de ne pas être d’accord), en déléguant bien aux personnes adéquates ce n’est pas une dispersion d’énergie... Nous travaillons là dessus, des changements vont être effectué pour faciliter la logistique et la course féminine...vous verrez dans quelques temps le changement ?
on ne s’imagine pas ce qu’il se passe derrière, vous auriez géré comment de perdre le responsable des ravitos 3 semaines avant la course ? pas facile mais on a fait avec...on apprend...on évolue...on grandit...
bubulle a écrit:Une course ne se construit pas en une fois. Cela doit mûrir, apprendre
des éditions précédentes, se bonifier avec le temps, consolider une
équipe (travailler par exemple sur la comm' avec un site digne de ce
nom, et une communication avant-course plus élaborée). Il y a un
potentiel énorme dans la Swisspeaks et je vous souhaite de tout coeur
de le concrétiser.
Swisspeaks a écrit:Je passe 3heures par jour en plus de mon travail à temps plein pour ce projet ! non pas pour gagner de l’argent comme certains le pensent (je leur montre le bilan et tout de suite ça freine à vouloir organiser un ultra-trail) mais par passion... Nous ne sommes plus 2 motivés comme au début du projet mais tout un comité maintenant qui a pris conscience de la beauté de ce projet. Et je vous assure qu’on fera tout pour qu’en 2019 vous soyez le premier à vouloir revenir sur l’une des courses ?
Ce SwissPeaks c’est comme un bon vin, le liquide à l’intérieur est très bon mais comme vous le dites si bien il doit encore se bonifier avec le temps et on y travaille parce qu’on est à l’écoute !
Merci pour votre récit et sur ces belles phrases santé aux traileurs de Kikourou (vu que je sais que le message va finir là-bas ;-))