Récit de la course : Trail de Faverges - 27 km 2008, par yayoun

L'auteur : yayoun

La course : Trail de Faverges - 27 km

Date : 14/6/2008

Lieu : Faverges (Haute-Savoie)

Affichage : 3460 vues

Distance : 27km

Objectif : Pas d'objectif

11 commentaires

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Un week-end à Annecy

Vendredi 13 juin: 

17h, fin de la journée de boulot. Juste le temps de jeter sacs et affaires de camping dans le coffre et c'est parti "on the road again" pour une heure de trajet, enfin, ça c'est que prévoit Tom Tom mais ce que Tom Tom ne sait pas, c'est qu'on est vendredi 13 et que les vendredi 13, rien ne va...

 Premier problème: le passage de la frontière suisse: déjà embouteillages d'environ une heure pour reussir à accéder au poste frontière. Ensuite interrogatoire en règle: allez expliquer que vous êtes immatriculé 30 mais que vous habitiez à Lyon, que vous venez de déménager à la frontière et que là vous partez sur Annecy. A mes dépens, je découvre que j'habite en zone franche et que je n'ai pas le droit de ramener en France plus de 500g de chocolat...Aie, j'ai deux barres de 400g de Toblerone dans ma voiture mais ça ira pour cette fois Je découvre que je ne peux pas non plus ramener plus de 500g de beurre, allez savoir pourquoi????Les Suisses ont-ils décidé de mettre les Français au régime??? Enfin, bref c'est parti et mon GPS se plante: je loupe l'autoroute pour Annecy et je m'embarque de nouveau pour une heure de bouchon sur la nationale...Restons zen, ça me laisse le temps de préparer la course mais ce qui est sûr, c'est que c'est trop tard pour rejoindre la course. J'arrive enfin au camping à côté de Faverges où je dois rejoindre mes parents qui arrivent de Nimes. Mais eux on fait plus fort que moi: ils se sont trompés de Faverges: ils sont dans le Haut Jura: Bilan: une heure à attendre dans la voiture. Enfin, tout est bien qui finit bien: une bonne assiette de pâtes et au lit. Première nuit de l'année en tente: brr, ça caille un peu, première fois que je ferme entièrement mon sac de couchage et que je rajoute la capuche

 

Samedi 14 juin:

6h: réveil très...trop...matinal pour un samedi matin mais il est temps de se préparer, la course part à 8H30. Petit déjeûner, préparation des affaires, remplissage du camel bag et hop, direction Faverges. on arrive alors que le marathon vient de partir. On retire les dossards, on gagne un joli t-shirt bleu Odlo et c'est déjà l'heure de se préparer: short, débardeur, une intuition me pousse à prendre un truc à manches longues dans mon sac...cela s'avèrera une excellente idée...

 

 8H30: sas de départ, on rencontre un kikou mais je ne me souviens plus de son surnom...En plus j'ai oublié mon buff donc pas facile de me reconnaître. Après les dernières consignes, le départ est donné:                                

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Ca part très doucement, aie, c'est mauvais signe, soit cela signifie qu'il est très dur, soit qu'il y a trop de monde. Le début me fait pencher pour la deuxième hypothèse. Après 500m de bitume, on attaque un sentier monotrace et là ça bouchonne et là, j'avoue ça m'énerve   Dès le premier km, les gens marchent alors que même pour moi, ça monte pas suffisamment pour mériter de marcher et moi j'ai envie de courir alors ce sera mon seul carton rouge: svp, estimez vous à votre juste niveau: ça ne sert à rien de partir à l'avant du peloton si ensuite vous marchez tout le long, vous bloquez tout le monde. Mettez vous à une place qui correspond à votre niveau et svp, évitez d'occuper tout le chemin à deux à papoter et à marcher: on n'est pas venu faire une balade et un pique nique, on veut courir, vous aurez tout le temps de bavarder dans les montées. 

 Enfin, après ce petit coup de gueule, revenons à la bonne humeur et au plaisir de courir. Le soleil est là, on traverse les paturâges, des villages, les gens nous encouragent à grands renforts de cloche et ça fait du bien...

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p140608_09.08.jpg Jusque là, c'est assez tranquille, on monte doucement et la vue sur la vallée est de plus en plus grandiose. On passe dans les sous-bois puis on traverse un petit torrent avec un pont qui me donne un peu le vertige mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Là commence la vraie montée, celle où on marche. Une longue montée en S en sous-bois avec un terrain assez gras et boueu, montée dans laquelle je me souviens de cette phrase de Denis: " le trail, c'est avancer la tête baissée": 

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    Mais je la redresse le temps d'une photo: un gentil coureur étonné par le fait que je m'arrête pour prendre des photos me propose de me  prendre aussi: 

 p140608_09.25.jpg Vous remarquerez que je cours alors que nous sommes en montée, je progresse, je progresse Enfin, au bout de cette montée arrive une première délivrance avec un ravitaillement: je remplis le camel, je sors mon sweat à manches longues, j'ai trop froid et je déguste la tomme et le saucisson aux noisettes avant de repartir: encore 1200+ à avaler. Je discute un peu avec quelques coureurs avant de commencer ma montée dans les alpages. J'en profite pour regarder le paysage, c'est superbe: la vallée se dessine en dessous de nous, les fleurs des prairies nous entourent, une longue file de coureurs me précédent et me succèdent: 

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  Et voilà où s'achèvera mon récit pour aujourd'hui...La suite de la montée et de la descente bientôt...

Enfin, je reprends mon compte rendu. Et non, je ne fume pas tout le monde à la descente. Pour l'instant, je continue de monter. Sur les parties les plus roulantes, j'arrive à courir, ça fait plaisir, ça veut dire que je progresse. Je commence à m'entraîner à la course arrière pour pouvoir admirer le paysage. Enfin, j'arrive au point le plus haut à 2200 m où les gendarmes m'encouragent. Sincèrement, je me gèle. J'ai les cuisses rouges, c'est aussi pour ça que je cours dans la montée. Et c'est parti pour la descente et alors là, je galère. C'est vraiment mon point faible et en plus, j'ai encore l'appréhension de l'entorse.

      Ca commence par une descente sur un pierrier en S, le type de descente où je ralentis avant chaque virage et là, sincèrement je galère mais heureusement le pierrier ne dure que 800m et bien vu ce qui m'attend après, j'aurai préféré les pierres. Le mois de Juin pourri a laissé un terrain très boueux et c'est parti pour 10km à m'enfonçer dans la glaise mais vraiment m'enfoncer. La glaise passe par dessus mes chaussures, recouvre mes chaussettes, je vous dis pas l'état de mes jambes à la fin de la course. La descente suit une monotrace à flanc de colline et plusieurs passages ont été sécurisés avec des mains courantes. Ceux qui connaissent mon vertige peuvent imaginer ma tête et surtout la vitesse à laquelle je passe sur les passages les plus glissants. Du coup, je me fais doubler par plein de gens que j'avais passé dans la montée. J'ai envie de mettre un coup d' accélérateur mais je me répète que c'est un test, si je me refais une cheville, ça veut dire pas de marathon du mont blanc et c'est mon objectif de la saison. Je traverse plusieurs torrents, après la boue mes pieds prennent l'eau (plutôt froide). Je ne savais que dans le prix était compris une thalassothérapie Du coup, j'ai le temps de prendre des photos et le ciel commence à se couvrir à nouveau::

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Enfin, après une bonne heure d'enfer, la descente devient plus roulante et comme je me suis plus qu'économisée en pataugeant dans la glaise, je peux allonger et commencer à me faire vraiment plaisir. Je rattrape ceux qui m'avaient redoublé en descente et enfin on m'annonce qu'il ne me reste que deux kilomètres. Je suis contente, je suis encore très fraîche, du coup j'accèlère, je double pas mal de gens et je rattrape un coureur qui refusera que je le batte au sprint. Au fur et à mesure que j'accélère, il augmente sa vitesse et nous finirons finalement main dans la main en 4h04. 

 

Bilan: je suis assez contente de moi. Je voulais le passer en moins de 4h mais je sais aussi que je l'ai fait non pas comme une course mais comme ma dernière séance longue avant le marathon du mont blanc et le point positif, c'est que j'arrive encore à rejoindre ma voiture en courant. 

Autre point positif: l'arrivée est super, l'ambiance très chaleureuse, le repas se fait sur les pelouses avec un orchestre de jazz, bref c'est très convivial. 

11 commentaires

Commentaire de laurent05 posté le 17-06-2008 à 16:52:00

merci sarah pour le début de cette jolie balade
j'attends la suite avec impatience
très sympa les photos
bonne récup à bientôt
laurent

Commentaire de lulu posté le 17-06-2008 à 18:48:00

la suite, la suite....................
ça commence bien !

Très sympa les photos.
2 tobleronnes dans le camel back, ça tient ?

Commentaire de agnès78 posté le 17-06-2008 à 20:14:00

j'attends la suite avec impatience! Merci pour ce beau récit en photo et plein d'humour!
Bonne récup
bises
agnès

Commentaire de Jerome_I posté le 17-06-2008 à 23:35:00

Et bien on attend la suite, par contre Sarah pense à tes lecteurs et écrit au moins en 12... Bravo pour ta course.

Jérome

Commentaire de martinev posté le 18-06-2008 à 08:25:00

Bravo pour ta course et on veut la suite...
Bisous et à bientôt

Commentaire de akunamatata posté le 18-06-2008 à 08:37:00

merci pour les photos et le recit toujours bien alerte.

Commentaire de eric74 posté le 18-06-2008 à 09:28:00

super ton récit Sarah .. comme les potes on attend la suite avec grande impatience ... et merci pour les photos sympa et style alerte

Commentaire de Fimbur posté le 18-06-2008 à 17:12:00

Chouette chouette ton récit ! vivement la suite !
Trop de suspens ? tu les doubles tous ?

Fimbur

Commentaire de Pat'jambes posté le 18-06-2008 à 20:52:00

Incroyable cette course où tout le monde s'arrête prendre des photos, ça donne de superbe CR... La suite! la suite!

Commentaire de Olycos posté le 18-06-2008 à 21:40:00

Merci pour ce superbe CR

Commentaire de pierrototo posté le 19-08-2008 à 10:40:00

Sympa ton recit,

On a surement du se croiser, je fini 8 min derriere toi felicitation pour cette course je pense que j'y retournerai l'an prochain.

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