Récit de la course : La Moins'Hard - 37 km 2016, par tikrimi

L'auteur : tikrimi

La course : La Moins'Hard - 37 km

Date : 2/7/2016

Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)

Affichage : 4906 vues

Distance : 37km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Quand ça veut, ça veut.

Ayant comme objectif la TDS fin août, j’étais à la recherche d’un trail de préparation début juillet. J’avais d’abord pensé au trail de Faverge, mais les récits peu flatteurs et le profil très roulant comparé à la TDS m’ont dissuadé. En épluchant le calendrier, je me suis rendu compte que la Montagn’Hard ce n’était pas qu’un 60 et un 107 kilomètres qui me concernant doivent être envisagés comme de véritables objectifs, mais qu’il y a aussi la Moins Hard qui présente un profil parfait pour préparer la TDS.

Le vendredi soir, je participe à mon premier repas Kikourou d’avant course. Nous arrivons avec Nathalie (nat75) avec laquelle nous logeons dans le même gîte, et c’est ensuite assez drôle de placer des pseudos sur des visages. Je discute pas mal avec Elisabeth la femme de bubulle car nous avons des attaches communes en Normandie, puis j’emprunte 5 minutes à Laurent (Arclusaz) son portable pour aller trouver une géocache qui me tendait les bras à 100 mètres du restaurant. On rentre au gîte assez tôt, douche, puis réglage du réveil à 5h45 et dodo. Évidement je ne dors pratiquement pas de la nuit (oublié de prendre mes boules Quies… mais de toutes les façons je dors rarement bien avant un trail).

Réveil, petit déj qui passe très bien, puis départ vers la course. Heureusement on avait prévu large pour se rentre au départ, car à vol d’oiseau, Saint Nicolas de Véroce n’est pas bien loin du camping du pontet, mais le jour de la course, seul les oiseaux avaient le droit de monter au départ par le chemin des bouquetins alors qu’avec la voiture nous avons du descendre jusqu’à Saint Gervais.

Bon, il est temps de renter dans la course. Du côté matériel, je serai équipé d’une paire de Xodus 6, et d’une paire de bâtons. Et oui, la dernière fois où j’ai utilisé les bâtons en course c’était lors de l’OCC 2014, mais dans l’optique de la TDS, je me dis que les bâtons me seront certainement bien utiles dans les montées. Pour les descentes, les bâton seront fixés à la taille avec la ceinture porte dossard Race Ultra Belt de la marque Inov8, rehaussée par une paire de sangles de cale pieds de vélo pour bien les fixer à la ceinture (l'élastique ayant tendance à se desserrer un peu). Pour le reste c’est du classique sauf le couvre-chef qui est une magnifique casquette rouge floquée avec mon pseudo Kikourou.

Nous arrivons avec Nathalie 30 minutes avant le départ… juste pour le premier orage de la journée. Sur la ligne de départ je retrouve Franck un collègue de travail avec lequel j’ai prévu de faire la course. Franck prépare lui l'échappée belle, et compte enchaîner le lendemain avec le trail de Faverge. La stratégie de course est très simple: tout faire en dedans et arriver frais. En regardant les résultats des années précédentes on s’est donnée entre 8 et 9 heures, mais sans se donner de plan de route, on va tout faire aux sensations.

La pluie se calme juste avant le départ. Je rentre la veste de pluie dans le sac et le temps de déposer à la poubelle une bouteille d’eau, je pars bon dernier: parfait pour ne pas s'enflammer dans la première bosse. Donc la première bosse se fait à la queue leu-leu… nickel, pour une fois je ne me mets pas dans le rouge dans les 10 premières minutes, et après 40 minutes, on entame la première descente. Même en étant sur la retenue (pas assez car je me prends quand même une boite et après course je me suis rendu compte que le cardio était un peu trop haut dans cette descente), avec Franck, on double beaucoup de monde avant d’entamer la deuxième montée et le deuxième orage de la journée. Je me fais doubler un petit peu dans cette montée, mais j’avance quand même bien. 450m de D+ plus loin, la pluie a cessé et du coup avec Franck on rentre les vestes de pluie dans le sac avant de descendre vers le ravitaillement des Toilles après 2h04 de course. Pour l’instant tout va bien, on avance bien, pas de problème mécanique, les aliments et le liquide passent bien, il ne fait pas trop chaud… donc on repart en direction du Prarion pour la première grosse ascension de la journée (à ce moment on avait déjà plus de 900m de D+ dans les jambes, mais ça ne compte pas, c’était du terrain facile ;)).

3ème orage de la journée, on met la veste puis la retire, et à mi-pente pour monter au Prarion, j’ai mon premier petit coup de moins bien. J’ai un peu de mal à mastiquer les pâtes d’amandes mais je prends un gel qui passe très bien. C’est à ce moment que Nathalie nous double avec une très bonne allure. Je gère plutôt pas mal mon coup de moins bien jusqu’au sommet, et on enclenche le mode descente assez facilement. Une fois le restaurant d’altitude du Prarion passé, la descente devient assez pénible pendant quelques centaines de mètres, puis on rentre dans la forêt avec une descente plus classique qui nous conduit au ravitaillement de Bionnassay où nous arrivons après 4h30 de course toujours frais comme des gardons. Juste quand nous arrivons avec Franck, Nathalie repart. Nous ne la révérons plus et elle va finir 30 minutes avant nous et accrocher un podium en V2. On fait une pause un peu plus longue: il est 12h30, et moi j’ai envie de manger un truc un peu consistant.

C’est parti pour la grosse ascension du jour: le col du Tricot. On s’attend à prendre l’orage habituel du début d’ascension, mais pour cette fois nous allons rester au sec. Dès que l’on arrive dans les premières pentes fortes, on voit tout en haut la passerelle qui permet de traverser le glacier de Bionnassay… mais une fois sur la passerelle, c’est loin d’être fini. Je monte toujours à un bon rythme (pour moi) sans me mettre dans le rouge et la petite descente avant le passage de la passerelle permet de bien se dégourdir les jambes. Je m’imagine déjà à cette endroit fin août… j’en aurait presque fini avec la TDS (et oui, il faut des pensées positives pur venir à bout d’un ultra!!!).

Nouveau coup de moins bien pour la fin de la montée vers le col du Tricot (mais encore une fois pas trop mal géré), et c’est parti pour une belle descente vers le dernier ravitaillement aux chalets de Miage. La descente se passe encore une fois très bien à un tempo qui permet de reprendre des coureurs tout en étant économe sur le cardio et la mécanique. Le ravitaillement fait du bien, je m'alimente toujours sans problèmes depuis le début et on repart pour une petite montée avant de plonger dans la vallée.

Ça sent maintenant l’écurie, on commence à voir des panneaux pour les randonneurs qui indiquent Saint Nicolas de Véroce à 45 minutes. On remonte sur l’autre versant, puis on tourne à gauche… et Saint Nicolas de Véroce est maintenant à 1 heure pour les randonneurs. Visiblement l’organisateur a décidé de faire durer un peu le plaisir… juste le temps de se prendre un dernier orage un peu avant le haut de la montée et nous faire remettre les vestes de pluie pour 10 bonnes minutes.
Dans la dernière descente, avec Franck on ne se fait pas prier pour reprendre encore quelques coureurs et on franchit la ligne d’arrivée ensemble après 8h27 de course dans un très bon état de fraîcheur. Objectif rempli.

Je ne peux conclure sans un mot pour les bénévoles. Je n’ai vraiment jamais vu ça sur un trail. Quand on arrive au ravitaillement, on a l’impression de rentrer dans un restaurant étoilé. Les bénévoles sont au petit soin pour nous et se mettent en quatre pour que le moment soit le plus agréable et efficace possible. Le balisage était très bon, tout comme la sécurité lors des traversées de routes, le retrait des dossards le vendredi soir a été super rapide, un staff médical était présent à l’arrivée,... bref, organisation parfaite.

Je reviendrai sans l’ombre d’une hésitation, et je comprends tout à fait que pour certains ce trail soit devenu un incontournable de la saison.

6 commentaires

Commentaire de bubulle posté le 05-07-2016 à 10:52:10

Et puis tu verras, le Tricot dans l'autre sens, c'est encore plus rigolo après 100 kilomètres...:-)

Tu aurais du faire le 60, tu aurais reconnu encore plus de bouts de la TDS.....voire même le 100 où tu aurais reconnu le riant Beaufortain (enfin, tu n'aurais rien reconnu du tout vu qu'on ne ovyait rien).

bref, trève de déconne, tout cela est bien encourageant pour cette TDS. A bientôt pou rla semaine du Grand Barnum, alors !

Commentaire de tikrimi posté le 05-07-2016 à 11:27:04

J'ai hésité avec le 60 mais l'année dernière j'ai vraiment eu beaucoup de mal à enchaîner après le 80k du Mont-Blanc donc cette année je mise tout sur la fraîcheur ;). De plus le coin je le connais déjà pas mal et il n'est qu'à 1h30 de route de chez moi.
A plus sur la foire internationale du trail.

Commentaire de Arclusaz posté le 05-07-2016 à 11:41:46

Bravo pour ta course.....et ta cache !!!!!!!!!
bien content de t'avoir revu ailleurs que dans la nuit des Teppes.

Juste un petit truc : le Trail de Faverges, c'est très bien !!!!!!
http://www.kikourou.net/recits/recit-14686-trail_de_faverges_icebreaker_-_44_km-2013-par-arclusaz.html

Commentaire de Bert' posté le 05-07-2016 à 12:38:07

Bravo pour ta course !
La MH est une excellent prépa pour la TDS (faite 2 fois avant 2 TDS) et tu as très bien fait de faire le plein de positif :-)
Bonne prépare estivale et si, fin Août, tu gères tranquille jusqu'à Roselend, ça va le faire sans problème...

Commentaire de Zorglob posté le 05-07-2016 à 18:47:27

Christophe, c'était un bon coup de sport ce weekend et joli récit :) Il vaut mieux partager une course plutôt que les repas à la cafèt... La TDS passera comme une lettre à la poste.
Par contre comme Arclusaz, le trail de Faverges est très très bien. Terrain un peu moins technique et relativement roulant mais les paysages sont justes superbes en particulier quand il fait beau comme dimanche. Il va falloir que l'on remette cela rapidement!

Commentaire de coco38 posté le 05-07-2016 à 19:09:44

Bravo belle course bien gérée ! J'ai bien vu aussi les panneaux St Nicolas 45' ... puis 1h et vu mon état de fraicheur le moral en a pris un coup. Je ne t'ai pas vu au départ et après ... tu étais devant. A une prochaine... la 60 en 2017 ?

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