Récit de la course : Sainté Trail Urbain - 16 km 2014, par Cocorosinette

L'auteur : Cocorosinette

La course : Sainté Trail Urbain - 16 km

Date : 23/11/2014

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 1992 vues

Distance : 16km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

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En mode mineur

Le 16 km du Sainté Trail Urbain 2014 sera ma dernière course de l'année. Et aussi un test grandeur nature pour mes genoux. J'y vais en mode tranquillou. En même temps, je me connais : dès que le chrono tournera, j'aurais oublié mes bonnes résolutions. Alors il me faut un handicap.

 Avril 1985 : J'ai 7 ans et mets pour la première fois les pieds à Bollaert. Le virus est attrapé et ne m'a toujours pas quitté. Mais surtout, ce soir d'Avril 85, les Sang-et-Or reçoivent les Verts.

20 ans plus tard : Je rencontre une stéphanoise qui deviendra quelques années après ma femme.

23 novembre 2014 : STU de 16 km avec au programme l'ascension du Puits Couriot et nouveauté cette année la traversée du Chaudron.

Alors, fin octobre 2014, je décide de lier Lens et Sainté en rendant hommage aux deux peuples miniers et aux deux meilleurs publics de France : Je vais courir en mineur lensois agrémenté d'une écharpe des Verts.

 

Ca y est tout est prêt, c'est le jour J.

 

Vers 8h40, arrivée au rendez-vous des kikous. Céd42 et Kirikou sont là. Quelques instants après, on voit et rejoint Mathias, Badgone (sans son maillot de l'OL – il s'est dégonflé !!!), Martinev. Une petite photo, quelques échanges et tout ce beau monde, bien que les départs soient repoussés de 15 minutes, me lâche pour s'échauffer.

 9h15, départ du 32, je me retrouve seul et me prépare. Chose étrange, on me regarde beaucoup Rigolant

 9h44, on s'apprête à partir et mon voisin tchache pour m'expliquer qu'il est valenciennois.

 9 h45, c'est parti. Je pars du fond. Et c'est dur de se frayer un chemin (note pour plus tard : ne plus partir de l'arrière, surtout sur le STU).

Le début est bien plat. Mais la montée du Crêt du Roc nous rappelle bien que nous sommes sur un trail urbain.

Pour l'instant, le peloton est bien dense. Mais en haut, ça commence à s'étirer et là, je suis plus visible et mon accoutrement me vaut de nombreux encouragements des spectateurs ("Sympa, lui en mineur", "Allez Lens", "J'espère qu'ils vont rester en Ligue 1",...) mais aussi des autres coureurs. Les kilomètres s'enchainent ainsi.

Peu avant le Puits Couriot, un coureur me félicite pour l'idée de lier ainsi les deux bassins miniers. Je commence à avoir vraiment chaud sous le casque. Je lui dis que c'est-là qu'on prend conscience (avec relativité) des conditions dans lesquelles ils pouvaient travailler. Il me répond que malheureusement il y avait encore des gueulles noirs.

Vers 10h30, j'atteins le Puits Couriot. Comme l'an passé, je profite du moment. Les encouragements du bord de la route continuent de pleuvoir. Je reçois des tapes amicales sur le casque...

Entre le Puits Couriot et le Parc de Montaud, le parcours est moins agréable dans des rues plutôt tristounes. Enfin bon, cette impression est peut-être aussi exacerbée par l'approche de l'ascension du Crêt de Montaud. Elle se fera au petit train, sur une allure de 9 min 25 le kilomètre !

Une fois en haut, je relance la machine. J'apperçois le Zénith. J'avale très bien les marches. Bientôt ce sera le Chaudron. Et pour moi, ce sera la fin de ma course.

 Entrée dans Geoffroy Guichard sous les applaudissements. J'avale les marches d'accès au kop Nord. Je suis accueilli sur "Johnny Rep" de Mickey 3D. J'essaye de couvrir la sono du stade avec mon petit portable en lançant la piste 1 de ma play-list spéciale STU : "Les Corons" de Pierre Bachelet. Sans grand succès, il fait bien l'avouer.

Je descends le Kop Nord, prends quelques photos, foule les bords de la pelouse (un vrai billard matelassé, pourquoi nous n'avons pas ça, nous les sans-grades du ballon rond ?). J'attaque le montée du Kop Sud et quitte le Chaudron.

 "Les Corons" se terminent et laissent la place à une chanson plus populaire dans la préfecture ligérienne : "Allez les Verts". Mon voisin de gauche m'applaudit pour ce choix !

 Le Zénith est là. Dernières marches et c'est l'arrivée. Le speaker annonce l'arrivée d'un coureur avec un casque et une écharpe de l'ASSE et... du Barça. Il corrige et annonce Lille. Je vais le tuer. Passe encore le Barça, mais Lille. Grrrrrrr.

Ce sera la seule fausse note de cette matinée, qui m'en fait même oublier d'arrêter le chrono.

7 commentaires

Commentaire de Kirikou69 posté le 23-11-2014 à 21:45:29

Bravo pour avoir couru avec ton casque : ca ne devait pas être évident.
C'est vrai que la pelouse de GG c'est un vrai billard. Par contre honte au speaker, bravo pour avoir su garder ton calme face à cette provocation :)

Commentaire de Cocorosinette posté le 23-11-2014 à 22:14:13

Merci. Finalement, le casque, hormis la chaleur, ça allait.

Commentaire de Arclusaz posté le 23-11-2014 à 22:04:22

Génial, c'est génial ! bravo pour cette idée lumineuse.

L'accueil que tu as reçu (sauf à la fin) était vraiment mérité.

Commentaire de bubulle posté le 24-11-2014 à 08:13:03

Super idée ! Et, duc oup, accueil mérité dans la ville la plus accueillante de France (à égalité, évidemment). Et merci d'être passé nous voir à Firminy samedi soir.

Par contre, effectivement, le speaker, il a fait le boulet, là. Lille, non mais allô, quoi ?

Commentaire de snail69 posté le 24-11-2014 à 08:51:39

C'est tout ce que j'aime : relier une course à son histoire personnelle ou familiale. Bravo pour ces symboles chargés de sens. Tiens, moi aussi, j'ai écouté Jhonny Rep sur la LPF...

Commentaire de Spir posté le 26-11-2014 à 14:03:17

Chouette initiative ce déguisement ! Encore une course à essayer... C'est bien que les genoux aient tenu ;o)
A un de ces jours !

Commentaire de millénium posté le 27-11-2014 à 20:02:51

bravo pour l'ensemble de ton œuvre (maillot beaucoup plus saillant que d'autres couleurs , déguisement , course.....etc). Et pour ce récit ;-)

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