L'auteur : robin
La course : Trail du Vignoble Nantais - 60 km
Date : 28/2/2010
Lieu : Le Landreau (Loire-Atlantique)
Affichage : 3086 vues
Distance : 60km
Objectif : Pas d'objectif
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Petit C.R. rapide de mon escapade en pays nantais.
Direction le trail du vignoble nantais organisé par deux profs du lycée agricole de Briacé.
Vaste menu proposé : un trail de nuit de 17km et le lendemain trois formats 20,40 ou 60 km.
Et bien sur la possibilité de combiner les deux ce qui nous donne :
Le défi des vins(17 +21 )
Le défi des fondus ( 17 +40 )
Le défi de la divatte (17 +60 )
Dans un moment du pur égarement je me suis inscrit sur le grand format ayant vaguement l'idée de faire une sorte de Week-end Choc . C'est sur que faire 77km alors que depuis novembre le format de course est typé cross vétéran devrait faire un choc ! Mais l'objectif 2010 étant l'ultra-marin il faut quand même un jour ou l'autre commencer à aligner les foulées !
Direction Nantes où je commence l'échauffement par une après-midi shopping ! Normal c'est un week-end choc ! Retour chez les beaux-parents pour un gouter et préparer le sac. Il pleut de plus en plus et il annonce la tempête pour la nuit ! Cela promet.
Je prends mon papier avec l'indication du parcours made in mappy et direction Briacé ! Toujours sur la flotte. Comme d'hab c'est la galère made in mappy. P… j'aurai mieux fait de regarder le parcours sur une carte routière. En un mot ou plutôt Trois : je suis perdu ! Ah l'autre il va encore fait le coup des rochers de l'Oëtre. Moment de stress mais grâce à un local, je finis par trouver le chemin et arrive à Briacé 15' maxi avant le départ.
Direction au pas de course vers la salle où super surprise je tombe sur l'hippo. Yes ! Rapide discussion mais je file vers les inscriptions. Je suis le dernier du défi à retirer mon dossard. Serait-ce un signe ?
Pas le temps de tergiverser, retour vers la voiture. Je dépose les affaires, m'empare du camel, du dossard et surtout de la frontale. Direction la zone de départ pour le lâcher de traileurs. 20h00 J'arrive à retrouver l'hippo parmi une foule ma foi fort nombreuse. Nous serons 425 classés sur ce trail de nuit ou Noz Trail . A ne pas confondre avec un Naze trail. A l'extrême rigueur un Noz trail pourrait être un Noz Naze trail. Mais c'est vraiment un cas d'école car qui dit Noz trail dit trail en Bretagne et en Bretagne on sait organiser un trail et recevoir les coureurs ! Nous nous éloignons du sujet revenons à nos ceps de vigne !
Le départ se fait un peu attendre. Mais finalement le signal du départ est donné :
PPPPPPPPPPPPPPPPPOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUEEEEEEEETTTTT ! comme l'écrit le Big Mais ici point de triathlon quoique la flotte n'ait point la volonté d'arrêter ! Je prends la foulée de l'hippo. Ma foi c'est bien gadouilleux ! Pas facile de suivre une trajectoire, le nombre de coureurs et la boue bien présente ne facilite pas la tâche ! Je chemine en compagnie de l'hippo tout en papotant. Suite à un obstacle, je perds quelques mètres mais cela n'empêche pas l'hippo de continuer à me parler enfin plutôt à une charmante personne qui a pris ma place. D'ailleurs l'animal s'envole et je ne le verrai que le lendemain.
Je continue sur mon rythme, la pluie aussi. Le chemin par moment ressemble plus à un fossé.
Séquence frisson : la traversée d'un fossé qui a pris des allures de torrent, le mi-cuisse de l'organisateur au briefing se transforme plutôt en bas-ventre pour ma pomme.
1er ravito et dernier sur cette course et pas d'hippo en vue. Je prends le temps de bien manger, il y a de quoi et je continue sur mon rythme. Faut en garder pour demain ! Conditions inchangées ! Je me retourne pour voir le serpentin lumineux se faufilant dans les vignes ! C'est là que je me rends compte que cette épreuve a attiré pas mal de monde . C'est également vraiment la seule chose de visible . La pluie et le vent nous forçant à regarder le bout de nos chaussures.
J'arrive à reconnaître quelques coins ou enfin je crois ! j'avais couru la première édition de ce trail. Peu à peu on se rapproche de Briacé, La pluie a même l'extrême sympathie de s'arrêter.
Je franchis l'arrivée en 1h47 bien trempé et bien crotté. Je file vers la voiture sans demander mon reste, me change rapidement et file chez les beaux-parents. C'est la mi-temps.
Je reprends des forces avec une bonne plâtrée de pates, une bonne douche chaude ( AAAh cela fait du bien ) je prépare mes affaires pour le lendemain et dodo ! Enfin Dodo de 23 à 1h car à partir d'1h cela souffle bien ! Xynthia est bien là et les velux font un bruit d'enfer ! Pas glop pas glop !
Réveil ! Café et c'est reparti ! Cette fois-ci je retrouve le chemin de Briacé plus rapidement cela aide ce format de course. Pas grand-monde sur le parking cela me surprend . Je me prépare tranquillement avant d'aller essayer de retrouver l'hippo au gymnase. Ce dernier ayant choisi une carrière de sprinter, il a opté pour le défi des vins et s'aligne donc sur le vingt.
A ce moment arrive un coureur qui nous annonce que le 60 km est annulé et est reporté sur le 40km et que le départ de ce dernier n'aura lieu que dans une heure . Honnêtement sur le coup, je ne suis pas déçu. Ah je sais petit joueur le Robin mais vu le parcours d'hier soir j'ai des craintes pour celui d'aujourd'hui et ma foi mes jambes vont surement apprécier ce rabais de 20km !
Je file aux nouvelles et je retrouve l'hippo. Il me donne les dernières nouvelles et me raconte sa nuit. Lui non plus n'a pas trop bien dormi et je le sens un peu inquiet lui Le Rochelais sur cette tempête. Ce n'est qu'à mon retour sur le Mans que je prendrai l'ampleur de ce désastre et je serai fort heureux à ce moment d'avoir des bonnes nouvelles de l'hippo.
En attendant le départ du désormais 40km, nous allons prendre un café et recherchons l'ourson qui devait venir. En vain ! Dommage je n'aurai pas l'occasion de croiser the plantigrade !
L'heure du départ approchant, je file me préparer. 9h30 après un dernier salut à l'hippo je repars pour le deuxième "choc". Première surprise et je dirai bonne surprise Cela le fait. Un peu de boue mais rien à voir avec la veille. Là nous découvrons le vignoble nantais sous un beau soleil. Le ciel après la tempête est vraiment lumineux. Les chemins sont ma foi praticables rien à voir avec la veille. Au loin on distingue la métropole nantaise
Je suis parti sur un rythme cool histoire de tenir la distance. Les cannes marchent bien et ne me semblent pas tenir rigueur de la veille. On reprend le même circuit que lors de ma première participation mais en sens inverse.
1er ravito à Barbechat. Menu traditionnel : quatre-quart trempé dans le coca ! A la suite une partie vraiment sympa, petit vallon encaissé où coule un ruisseau qui fait preuve d'une bonne vigueur en ce lendemain de tempête. C'est boisé, vraiment un endroit bien sympa, un peu gadouilleux mais maintenant on maîtrise le sujet. Nous avons quitté les vignes même si elles ne sont pas loin. C'est plus campagne . Je chemine tranquille ayant été lâché d'un groupe dans une montée bien boueuse .
Nous suivons un chemin qui si je comprends bien les panneaux explicatifs correspond à une ancienne voie ferrée. Je ne stoppe pas pour les lire. Tant pis je resterai inculte.
Me revient en mémoire aussi l'épisode du franchissement d'une barrière électrique citée lors du briefing. Je commence à réfléchir au franchissement de cette dernière. C'est périlleux parfois le franchissement de barrière. Au bout de quelques heures de course, la crampe sournoise n'est parfois pas loin ! ou alors le dernier cri de la technologie Salomon ne résiste pas à la tentation de tester la solidité du tissu.
Cette fois-ci pas de problème le propriétaire du champ étant présent elle a été désactivée. Il regarde le passage des coureurs surveillant en même temps son taureau paissant dans le coin.. Cela me permet de taper la discute avec un concurrent ayant une vache en peluche attachée à son sac à dos.
Nous arrivons dans un village ou je pense trouver le ravitaillement reconnaissant la salle . Mauvaise pioche cette année le ravito n'est point là. Je constate que depuis mon passage datant de deux ans , les maisons neuves ont poussé, conséquence de la forte attraction de la Nantes et du coût de l'immobilier à sa périphérie.
Deuxième ravito je vais pouvoir prendre ma ration de quatre quart / coca. Marguerite ( j'ai baptisé ainsi la vache en peluche) est beaucoup plus rapide que moi au stand et s'échappe déjà. N'ayant pu résisté à l'attrait d'une nouvelle rasade de coca, je repars finalement tranquilou. Les jambes commencent à être lourdes. Je rattrape finalement Marguerite. Avec deux autres coureurs nous affrontons le vent de face sur des portions de chemins assez monotones. Des nuages gris ont envahi le ciel et masqué le soleil. Partie un peu moins intéressante que nous parcourons sur un bon rythme malgré le vent et la fatigue naissante.
Nous finissons par bifurquer via une parcelle fraichement déboisée et retrouvons une partie plus ludique. Un lacet détaché me fait sauter du groupe et je me retrouve à la traine. Nous avons également retrouvé les vignes. Cela sent la fin. Même le soleil retrouve la sortie.
Lors de la traversée d'un pré nous entendons le bruit de la sono. Mais vu la vigueur du vent cela ne signifie peut-être pas grand chose. Par contre un grand cri retient toute mon attention. Soit cela signifie qu'après cette montée à travers champ cela va redescendre sec et que nous avons entendu le cri du traileur atteint d'une belle crampe
Soit nous avons le droit à une traversée bien humide.
J'arrive sur une descente somme toute normale, petit crochet à gauche nouveau champ et là je comprends. Un joli ruisseau ou fossé plein d'eau avec un bon courant nous attend, le tout agrémenté d'une jolie corde fuchsia pour éviter de faire le grand plongeon. Bref c'est la bonne rigolade d'autant plus qu'un des organisateurs est présent.. Pas de problème de surchauffe, de l'eau à la taille, cela rafraichit le moteur et les accessoires d'un coup. Envolé les petites douleurs, à la sortie tout est gelé. En plus pour retrouver le tracé il faut remonter une bonne pente. Deux solutions, soit un tout droit mais pfft cela monte, soit en bons marins on tire des bords, plus longs mais moins fatigant ! Au débouché de cette grimpette nous retrouvons un chemin qui serpent parmi les vignes. La machine se remet en marche. On aperçoit au loin la masse blanche du lycée agricole.
Un dernier effort et nous arrivons dans l'enceinte du lycée. Fin de la ballade en 4h18. Sur les deux épreuves un total de 6h05. Un bon entrainement bien sympa ma foi. Mais honnêtement je ne sais si j'aurai eu l'envie de repartir pour une boucle de 20km qui correspondait à celle de la veille. Je crois que j'en avais assez !
En résume : un format de course bien sympa. Dommage que le déluge du samedi soir ait un peu gâché le tableau. Bonne organisation nickel chrome .
Prochaine étape : cela aurait du être le Raid de l'estuaire en Loire-Atlantique mais celui ci-faute de combattants ( 8 inscrits début mars ) a été annulé. J'aurai donc le plaisir de découvrir le trail de la vallée du Scorff sous un format identique mais ceci est une autre histoire !
Kénavo et à la votre !
Ps :Sur le site de la course vous pourrez découvrir des images de cette course
http://lesfondusduvignoble.free.fr/galeries3_trail/depart42/pages/IMG_7562.html
3 commentaires
Commentaire de frankek posté le 15-03-2010 à 20:56:00
bravo pour ton doublé ! coriace le sarthois...récupère bien pour la suite...
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 16-03-2010 à 22:35:00
Sûr, t'avais bien choisi ton week-end !
Pendant ton Noz trail, j'étais dans un resto gastronomique à Plancoët avec madame Lutin. J'ai moins souffert que toi.
Je suis méchant, je sais...
Commentaire de Mustang posté le 17-03-2010 à 23:01:00
Mais si, Robin, tu arriveras bien un jour à arriver au moins 30 mn avant le départ d'une course!!!
Bon, donc, si je résume tu as pris la flotte et bu du coca dans le vignoble nantais!!!
C'est bien un Sarthois!!!!
PS: tu penseras à redresser ta photo sur ton cv!
PPs: on ne te voit pas à Ecouves, cette année???
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