Date: 24 janvier 2010
Lieu: Mont dore (63, puy de dôme)
Temps: 1°c , Sec avec brouillard épais sur les hauteurs
Parcours: 30 km sur toutes les surfaces possibles (bitume, chemin sec rarement, chemin boueux, verglas, neige en poudreuse souvent, neige épaisse légèrement gelé en surface souvent aussi...malheureusement pour moi!!!)
Mon objectif initial:
C'est mon premier trail blanc, j'y vais pour découvrir et apprendre.
Quelques minutes avant la course:
Je m'échauffe tranquillement, puis ensuite je croise, proche de la ligne de départ, 3 autres blogueurs avec qui j'échange quelques mots et dont j'ai plaisir à revoir.
Le départ:
5
4
3
2
1
0
Etant donné que le départ du 20km et du 30km est commun, cela part vite et même très vite pour les hommes de têtes sur le bitume. Moi je suis déjà à 15,5km/h sur le premier km légèrement descendant, et vers la 100ème place sur environ 850 partants.
2 km de course et arrive la première rampe. On monte d'abord sur le bitume, puis on arrive sur un chemin enneigé.
1,5 km plus loin, la rampe s'accentue et là, la trentaine de personnes devant moi marche en file indienne. Je n'ai d'autre choix que de faire de même car il aurait été très fatiguant de doubler en dehors de la trace.
Cela n'est pas un problème pour moi et cela correspond à ma stratégie de course. Je ne vieux rien dépenser comme jus dans cette rampe. La monter au train tranquille.
800 mètres environ avant le sommet, le revêtement de surface change un peu, on quitte la neige damées, pour de la neige épaisse et gelé en surface. Cela durcit la course, surtout pour moi. Car sous mon poids de 80kg, mon pied traverse malheureusement bien souvent, bien trop souvent la pellicule gelé. Mon pied s'enfonce jusqu'au tibia. Je constate que ceux qui sont plus léger que moi ont moins de difficulté et ils sont majoritaires autour de moi.
Enfin le sommet, je n'ai pas laissé trop de jus finalement. Mais l'état de surface perdure bien 1 km encore. Cela m'handicap, mais je suis positif.
Ah enfin la neige redevient damée avec quand même quelques congères en travers du chemin. Ce faux plat descendant me fais du bien et je grignote quelques places sans m'employer pour l'instant.
On retrouve le bitume pour longer le lac du guery après 7 km de course. On bifurque dans les bois et sur des plaques de verglas, on attaque une nouvelle rampe.
Peu de temps après arrive la bifurquation du parcours à choisir pour faire le 20km ou le 30km, avec un pointage à la clef. Au moment du pointage sur le parcours du 30km, je demande combien je suis et on me réponds que je suis après la 40ème place. Bon, je me dis qu'il faut finalement par trop attendre pour commence ma course.
On est toujours sur la rampe en direction du puy Loup vers le 10ème km et je commence à accélérer un peu.Je ne vois que 2 gars. Je les double en traversant les bois qui sont maintenant enneigé.
A la sortie des bois, j'ai une superbe vision devant moi. Je vois 25 à 30 concurrents juste devant moi qui s'étirent sur 400 mètres. Et là, j'ai la net sensation d'avoir eu la bonne stratégie. Je commence à en doubler 2.
Mais ce fût trop beau pour durer. Mon calvaire recommence pour un bon moment malheureusement. On est de retour sur de la neige épaisse gelée en surface. Et là injustement, je suis l'un des seuls à m'enfoncer quasiment à chaques pas. J'ai le sentiement que mes enfoncement ne se joue par à grand chose par rapport à mon poids. En effet, les autres s'enfoncent bien de temps en tempsmais moins souvent, alors que moi avec mes 80kg... Je suis au ralenti, avec mes jambes enfoncés et je constate avec les traces au sol, que peu devant moi s'enfoncent comme moi.
Je ne peux pas doubler, et pire les poids plumes (70kg et moins) me doublent comme s'ils couraient sur le bitume, dont la première femme. Mentalement, je prends un énorme coup, ce n'est pas un terrain de jeu pour moi. Je m'accroche quand même, mais je sais que le TOP 20 est maintenant une illusion. Cette suface perdurera sur 5km.
J'arrive enfin sur le sommet du Puy loup au 12ème km et même sur le plat je n'avance pas plus vite. Même pire, de temps en temps je ressens des douleurs aux chevilles et aux genoux dans les torsions qu'entraînent le blocage de mes pieds enfoncés. Je ne prends aucun plaisir sur cette course.
Et pour en rajouter, un brouillard épais s'installe, et je ne vois pas à plus de 10 mètres sur 1 km avec mes pieds enfoncés. Quelle galère!!!
Après ce plat difficile, arrive la descente du 14ème km. La descente est mon point fort d'habitude mais sur cette neige épaisse, j'ai vite compris que je ne peux pas avancer vite. Résigné, je descends avec le spectre de la possible blessure sur ma tête car je ne suis pas serin sur mon genou doublement opéré et qui m'a tiraillé au delà de la normale.
Il n'est plus question, que je prenne des risques, et je vais transformer mentalement cette compétition en sortie longue.
Pointage vers le 17ème km et je suis 40ème. On va attaquer la plus longue rampe de la course de 5 km en direction de Puy Gros. Je monte au train sur de la neige enfin damés et je mets un point d'honneur à ne pas marcher. Je double et cela me regonfle le moral. Mais après 3 km de rampe, la neige épaisse et de retour ainsi que le brouillard.
Vous vous doutez des 2 derniers km de montée que j'ai subis.
Bref, la descente du 22ème km arrive assez rocailleuse, la neige devient boue et dans un endroit dangereux, on s'agrippe à une corde pour ne pas tomber. Puis le bitume pour finir la descente.
26ème km, et c'est partie pour la dernière rampe de 3 km. C'est de la rocaille avec de la boue. Je monte finalement en marchant vite par moment et en courant le plus souvent. Cela me permet de doubler un peu.
Dernier km de descente dans cette rocaille boueuse, où la vigilance s'impose avant l'arrivée.
Je franchi la ligne finalement à la 30ème position.
Conclusion:
C'était mon premier trail blanc et je n'ai pris aucun plaisir sur cette course.
Je propose à l'organisation d'établir, comme à la boxe un classement par poids. Peut être que je m'en sortirai bien....
Place, probablement, à une autre première dans 3 semaines avec ma première compétion nocturne.
D'ici là, direction l'ile de La Réunion pour des vacances et j'en profiterai pour faire du repérage en vue de faire le grand raid un jour. Finalement, je ne suis pas à plaindre. N'est ce pas...
Mon blog: http://galopa.over-blog.com
3 commentaires
Commentaire de Davidou le minou posté le 25-01-2010 à 11:24:00
Hello, je pèse 82 kg, et je comprends parfaitement ton sentiment d'handicap dans la course sur neige. Ca m'arrive à chaque compet de ski de fond où la neige est molle, ou à chaque raid, où même avec mes raquettes, je vais deux fois plus profond que les autres. Et la différence d'effort appliqué est donc gigantesque.
Bravo pour avoir tenu jusqu'au bout, et si ça peut te rassurer, généralement les trails blancs sont plutôt assez tassés. Cette année l'hiver est bon et du coup la neige est souvent fraiche, mais ce n'est pas toujours le cas.
Commentaire de Fredy posté le 25-01-2010 à 19:35:00
Ben oui c'est pas facile de courir sur la neige.
Il y a bien un gars qui a marché sur l'eau il y a très longtemps, mais je ne crois pas que c'était un trail hivernal :-)
Tu finis dans le top 30, c'est déjà très bien.
Bonnes vacances et bon repérage pour le GRR.
Commentaire de Mustang posté le 27-01-2010 à 22:45:00
c'est tout de même un bon résultat!!!
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