Récit de la course : Saintélyon 2009, par rcou

L'auteur : rcou

La course : Saintélyon

Date : 6/12/2009

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 4356 vues

Distance : 69km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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Une jolie nuit blanche

 Petite présentation : je suis un routard (qui découvre avec joie le trail), je me suis installé dans la Loire il y a 1 an et ai découvert cette région magnifique ainsi que les courses natures (Course des Gueules Noire, Cross des Couramiauds, Entre sapins et genest, Trail du Bessat... avec peu de résultats ;-) vu que je viens d'une région ultraplate : la Gironde!)

Préparation: Au delà de la prépration des derniers mois (1h de footing tous les jours), celle de la dernière semaine est aussi très importante : et là patatras maladie, impossibilité d'avaler grand chose deshydratation, moi qui était dans la forme de ma vie fin novembre je ne sais même plus ou j'en suis le 5 décembre et je manque de repères. Le samedi pendant la journée je sens la tension tout la journée, c'est un mélange d'excitation, d'espoir et d'inquiétude qui m'assaille. Je vais au Parc des Expo de Sainté, je tombe sur des vaches vendues aux enchères (je m'etais trompé de hall) avant de pouvoir récupérer mon dossard. Je prends finalement la décision d'acheter un porte bidon en plus de mon camelback (on a jamais trop de réserves en eau).

 

Le soir : Le soir, je retrouve à 22h30 Xavier et JH qui vont m'amener jusqu'au départ et y assister. Nous pénétrons dans le hall remplis de coureurs assis, debout ou allongés pour profiter de quelques minutes de repos. Là je me rend compte que mon camelback fuit, je me dis qu'il en restera bien un peu dedans et que je ferais le reste avec le bidon. Même si je sors quelques vannes, le temps d'attente me parâit bien long. Vers 11h45 nous allonrs vers la ligne de départ et là surprise il y en a du monde, je suis positionné à environ 300m de la ligne, je dois avoir 4000 coureurs devant, au début je pense bien jouer un peu des coudes pour m'approcher mais je résous vite à l'évidence... c'est inutile. Le speaker nous fait allumer nos frontales, c'est impréssionnant, plus de 5000 lampes vont briller dans la nuit, puis il donne le départ, je met plus de 4 min à franchir la ligne, où je suis encouragé par les amis.

 

Saint Etienne- Saint Christo (15,3 km) : Je m'élance donc et je vois devant une immense file de coureurs, ceux qui m'entourent n'ont pas les mêmes ambitions que moi ( je pensais naïvement pouvoir faire 6h) et je prends donc une allure qui me permet de me calquer sur l'objectif. Doucement je remonte les groupes, je poursuis mon effort dans la côte et sur les premières parties de chemins. Je suis un peu gêné par des coureurs partis plus tôt qui marchent maintenant de front dans la montée, mais je passe quand même. Je bois bien, je mange bien, les jambes vont bien aussi, tout se passe comme dans un rêve. Le ravitaillement arrive, je passe sur le tapis chrono puis je reremplis mon bidon, je fais le plein d'abricots et ça repart.

1h26min34 sec pour le tronçon

 

Saint-Christo-Sainte Catherine (13km) : Cette partie se déroule bien aussi, nous continuons à monter jusqu'au point culminant que nous franchissons. Les coureurs sont désormais plus espacés, j'ai plus de visibilité sur mes appuis et je peux mieux choisir mes trajectoires. Juste devant moi un coureur chute dans une descente, chute sans gravité appararement, nous le relevons et ça repart. Je suis un peu en dedans, le souffle est excellent mais je me rend compte que je bois énormément. Je reremplis le bidon au ravito de Morreau (22km) et le bidon est déjà vide à Sainte Catherine 6km plus loin. A Sainte Catherine je refais à nouveau le plein de boisson et de pates de fruit, on m'annonce 6 km jusqu'au prochain ravito ( à vue de nez j'en compterais 9 plutôt).

1h07min pour le tronçon : 286ème (je reprends plus de 100 places sur ce tronçon)

 

Sainte Catherine – Soucieu ( 17km) : Je repars de Sainte Catherine en bonne condition, je cours toujours dans les montées, je fais gaffe dans les descentes (surtout celle du bois d'Arfeuilles avec toutes les feuilles mortes qui recouvrent les pierres). Je vois un panneau arrivée 35km, juste après dans une côte grosse douleur derrière la cuisse, j'ai crampé. Et elle est grosse grosse (en gros du genou à la fesse). Je marche un peu, ça ne part pas. Je pense abandonner car il reste 35 km et que je ne sais pas si je peux le faire. Mais je pense aussi à tous mes efforts, tous mes soutiens, je décide de continuer en marchant (jusqu'au bout s'il le faut soit 7 h de marche encore :-). Je tente alors un pari, je liquide toutes mes réserves d'eau et miracle la crampe part. Je cours 20 min jusqu'au ravitaillement où j'avale près d'un litre de liquide et refais le plein, j'enchaine ensuite avec le trajet entre St Genoux et Soucieu que j'atteinds sans trop de difficultés mais avec l'obligation de contrôler la foulée pour ne pas recramper, l'hydratation et l'alimentation, le corps humain est quand même une super machine! Je marche désormais dans toutes les côtes pour me préserver et je « trottine » sur le plat, les kilomètres défilent. Vers le 40eme kilomètre j'entends deux fusées qui arrivent de l'arrière: ce sont les deux premières équipes du relais à 4. Désormais régulièrement des coureurs des relais à 2, 3 ou 4 partis une heure après vont me dépasser.

1h53 pour le tronçon : 271ème (après avoir été 235ème à Saint Genoux : l'effet crampe)

 

Soucieu – Beaunant ( 11,5km) : Cette partie me laisse peut de souvenirs, les km passent avec une côte très sévère au sortir d'un pont, maintenant autour de moi tout le monde marche dans les côtes sauf les coureurs qui font la course en relais et qui ont encore la pêche. Nous atteignons Beaunant ou commme d'hab je bois bien je mange bien. Je pense qu'il est tard, il est près de 6h du matin je n'ai pas sommeil mais je suis envahi par une certaine lassitude. Et je me motive en me disant qu'il n'y a que 6 km jusqu'au prochain ravito et 12 jusqu'à l'arrivée.

1h22 pour le tronçon : 303ème

 

Beaunant-Gerland (12km) : Il reste 12 km dont une côte terrible. Un des favoris disait la veille qu'il y marcherait. Et bien moi aussi, longeant un aqueduc romain, elle a des passages à 20% et c'est dur même pour les gars du relais à 4. Nous descendons ensuite vers Lyon avant de remonter sur Fourvière (quelle vacherie ;) puis redescendre par les escaliers (sympa pour les cuisses) les pavés du vieux Lyon (sympa pour les chevilles). Nous atteignons le dernier ravito place Bellecour, il reste 5km, il est à ma montre 6h32 de de course (en enlevant les 4 min du départ) j'ai donc 28min pour faire 5 km cela me paraît alors faisable. Mais les derniers km le long des quais seront longs longs.. interminables, j'en finis en 7h06 temps officiel, faut enlever 4min pour le réel. A mon passage sur la ligne j'entends Xavier et Ymane crier aller Raph, je me retourne je les vois dans les gradins.. adorables ;-). Bilan 305ème. Heureux, satisfait d'en avoir terminé et puis avec une decision : j'y reviendrais!! mais plus prudent sur les premières parties et avec plus d'humilité surtout.

1h19 pour le tronçon : 305ème

 

total respect pour le vainqueur, à plus de 14km/h réellement impressionnant.

3 commentaires

Commentaire de l'ourson posté le 14-12-2009 à 22:12:00

Respect aussi pour toi.. 305ème, c'est pas donné à tout l'monde ;-)

L'Ourson_clap_clap_:-)

Commentaire de Mustang posté le 14-12-2009 à 22:36:00

tu as sacrément bien remonté du fond, dis donc!!! bravo!!!

Commentaire de julsocks posté le 24-12-2009 à 00:39:00

Depart vraiment impressionnant, encore tres rapide jusqu'a St Genoux malgre les crampes, incroyable. Ca a du etre plus difficile a partir de Soucieu d'apres tes temps. Sans les crampes tu etais facile sous les 7h00, bravo. Ca sera pour l'annee prochaine.

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