Récit de la course : Marathon de la Côte d'Amour 2009, par patrickND

L'auteur : patrickND

La course : Marathon de la Côte d'Amour

Date : 4/10/2009

Lieu : Pornichet (Loire-Atlantique)

Affichage : 833 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Faire un temps

3 commentaires

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Marathon de la Côte d'Amour - 4 Octobre 2009

Le Pornichet début Octobre a le charme d'une station balnéaire hors saison: temps gris, rues désertes, commerces fermés... A éviter si l'on est déprimé, mais il y a quand même une bonne raison d'y aller: le marathon de la Côte d'Amour, qui se déroule le premier WE d'octobre et réunit environ 1500 coureurs (1100 individuels et 400 en relais de 2 coureurs) pour rallier Le Croisic au Pornichet, en passant par Batz sur mer, Guérande, le Pouliguen et la Baule.

Je m'y suis inscrit à la dernière minute, car à l'origine je ne devais pas être libre ce WE, mais la fête d'anniversaire de ma fille ayant été décalée je me suis finalement retrouvé disponible. Cela faisait quelques temps que j'avais envie de recourir un marathon "sec", histoire de voir combien de temps je pouvais gagner par rapport à un marathon couru dans le cadre d'un Ironman, où je n'ai pour l'instant pas fait mieux que 3h37mn. Dans ma jeunesse je courais le marathon régulièrement en moins de 3 heures, mais mon dernier chrono sous les 3 heures  remonte au siècle dernier et depuis je me suis "diéselisé" en participant surtout à des trails longs, des 100 km ou des triathlons LD...  Pas de préparation spécifique pour cette épreuve, mais mes sensations aux entraînements course à pied de septembre ont été assez bonnes après la pause relative que j'ai observée de mi-juillet à fin août après avoir enchaîné les triathlons de Nice et de Roth.  Dimanche 4 octobre, pendant que beaucoup de triathlètes de mon club de Champigny sur Marne sont à Barcelone et d'autres à Gruissan, je me retrouve donc au départ de ce "petit" marathon, à l'ambiance familiale. Qu'il est agréable de pouvoir rejoindre la ligne de départ 10 mn avant que celui-ci ne soit donné et de pouvoir se placer dans le groupe "moins de 3H" (juste derrière les "élites") sans problème: ça change des gros marathons internationaux comme Paris ou Londres! Les conditions météo en ce début octobre sont automnales, mais c'est finalement idéal pour courir. Il fait un peu frais et le ciel est couvert, mais la pluie n'est pas annoncée avant l'après-midi. Il y a un peu de vent, mais rien de dramatique. Au coup de pistolet du starter je pars dans la foulée du meneur d'allure "3 heures", qui nous annonce qu'il va courir sur un rythme de 4mn15s au kilomètre, pour finir en 2h59mn. Ca me convient parfaitement, et c'est même un rythme que je trouve assez facile à tenir au début. J'en profite pour faire la conversation avec le meneur d'allure, qui est très sympa et a un record de 2h35mn; je lui demande  s'il a l'impression de se balader à cette allure et il  me répond que normalement ce serait le cas, mais qu’il a couru le marathon du Médoc trois semaines plus tôt et qu’il le sent encore dans les jambes. Malgré cela, il nous emmène  à un rythme très régulier, ce qui n'empêche pas le groupe qui le suit de s'amenuiser au fil des kilomètres. Le parcours est plaisant et sans  grosse difficultés: nous commençons par le tour de la presqu’île du Croisic puis nous traversons Batz sur Mer et remontons à travers les marais salants. L'air marin est très agréable à respirer et le paysage est suffisamment varié pour ne pas s'ennuyer. Il y a relativement peu de spectateurs, mais bon on ne peut pas tout avoir...  Le passage dans les marais salants est la partie la plus difficile du parcours, car ce sont de longues lignes droites exposées au vent. Nous rattrapons pas mal de coureurs partis trop vite, que nous dépassons à  partir du semi. Au 25ème km, nous rejoignons la côte, mais nous ne sommes plus qu'une dizaine à suivre le meneur d'allure des 3 heures. Nous continuons toujours sur le même rythme régulier, mais arrivés au Pouliguen (30ème km), surprise, c'est le meneur d'allure qui a un "coup de barre" et  annonce qu'il va baisser l'allure à 4mn20s au km, ce qui doit permettre d'assurer tout juste un chrono en 3h00. Il incite ceux qui se sentent bien à accélérer au contraire et à essayer de faire les 12 derniers km sur une base de 4mn10s au km. Nous sommes 3 à tenter  le coup, mais les deux autres partent plutôt sur une base  de 4mn au km que prudemment je n'essaye pas de suivre. Je les laisse donc s'éloigner, ce qui ne m'empêche pas de dépasser d'autres coureurs qui "craquent" dans le dernier quart de la course (l'éternelle histoire du lièvre et de la tortue!). Vers le 35ème km cependant je constate que je reprends du terrain sur les deux coureurs qui m'ont lâché et dont l'allure faiblit, et finalement je les dépasse au 37ème km. La fin du parcours est sans difficulté puisque nous longeons la plage de La Baule jusqu'au Pornichet. Il y a juste un peu de vent, mais on peut quand même qualifier les conditions d'idéales pour courir. Je tiens le rythme de 4mn10s au km, et continue à grappiller des places. En arrivant vers l'aire d'arrivée il y a enfin des spectateurs en nombre respectable. Je sprinte dans les 100 derniers mètres pour coiffer sur le fil un dernier concurrent et mon chrono s'arrête à 2h58mn14s.J'ai droit à une petite interview sur la ligne d'arrivée, où je dis tout le bien que j'ai pensé de cette course, parfaitement organisée et très agréable. Le ravitaillement d'après  course est très copieux, avec notamment d'excellentes huitres de Bretagne et des fraises locales, puis je file prendre une douche avant que ce ne soit l'affluence dans le gymnase.  Bilan: une 23ème place sur 966 coureurs individuels classés et un chrono qui me satisfait pleinement, avec le sentiment d'avoir bien géré la course en n'étant jamais dans le rouge. Aurais-je pu mieux faire en prenant plus de risques? Difficile à dire, et j'aurais peut-être "explosé" comme d'autres sur la fin. En tous cas, ça m'a fait du bien  de recourir un marathon à une allure un peu soutenue. Evidemment, quand je pense que les meilleurs triathlètes tiennent un rythme encore plus rapide sur un Ironman, cela me  laisse rêveur...Je recommande absolument cette course à ceux qui veulent terminer la saison sur un marathon, et qui recherchent un parcours propice à une bonne performance. 

3 commentaires

Commentaire de chanthy posté le 05-10-2009 à 11:10:00

bravo pour ta superbe course....si les chronos des meilleurs ironmen sur marathon te laissent rêveur....moi c'est inimaginable :) .pour moi c'est ton chrono qui me laisse rêveur :).
bonne continuation

Commentaire de mara posté le 05-10-2009 à 12:16:00

Félicitations pour cette 23eme place !! Une très belle course bien gérée. Bravo !
Moins de 3h au marathon sera toujours un rêve inaccessible pour moi.
A bientôt

Commentaire de CROCS-MAN posté le 05-10-2009 à 13:17:00

Bravo Patrick, une belle maitrise de la discipline.
Merci pour ton récit.

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