Récit de la course : 100 km de Bienne 2005, par schnacka

L'auteur : schnacka

La course : 100 km de Bienne

Date : 17/6/2005

Lieu : Bienne (Suisse)

Affichage : 2705 vues

Distance : 100km

Objectif : Pas d'objectif

2 commentaires

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100 km Bienne

Je me présente :
Prénom : Jean-Michel - surnom Schnacka (escargot en alsacien)
Age : 52 ans
1m72 – 68kg
FCM : 185
Je cours depuis le 1/1/2000 – auparavant gros fumeur et pas sportif
A mon actif : 9 Marathons ( meilleur temps 3h37) et un seul 100km en 2003 à St Nazaire Les Eymes en 11h52.

Vendredi 17 Juin 2005 : Départ en voiture de Mulhouse à 16h30 pour Bienne avec mon épouse, mon fils et un vélo. Mon épouse et mon fils me serviront d’accompagnateurs à tour de rôle.
Je suis bien reposé (en vacances depuis 3 semaines dont une en stage chez Cottereau) et le fait de courir en nocturne ne m’inquiète pas.
Arrivée à Bienne à 18h00 direction la patinoire pour aller chercher mon dossard et celui du coach (accompagnateur en vélo)
Surprise : bien que le départ et prévu à 22h00, il y a déjà plein de voitures sur les parkings. Il y a aussi beaucoup de camping-cars, de caravanes et de tentes sur le terrain de foot à coté de la patinoire. Certains sont là depuis mercredi (surtout beaucoup d’allemands).
Il y a pas mal de coureurs(ses) qui s’inscrivent au dernier moment (pour un 100km…)
Après avoir retiré mon dossard, nous sommes allés chercher un petit coin de gazon pour pique-niquer (pour moi : plat de pâtes froides avec 2 œufs coques mélangés).
Pendant le repas, quelques français (plutôt rares à Bienne – malheureusement) mangent à coté de nous. Ils viennent de la région d’Albertville mais ne participent qu’au marathon nocturne.
Après le repas, petite sieste puis recherche d’une bonne tasse de café.

Vers 21h00, je me prépare tranquille dans la patinoire puis direction la ligne de départ où les accompagnateurs à vélo sont regroupés pour rejoindre le parcours des 100km à 22km du départ. Les accompagnateurs sont interdits sur ces 22 premiers km.
21 h40 : un gros peloton de vélos démarrent, tous munis de lampes avant – arrière.
Mon épouse et mon fils iront rejoindre le 22me km en voiture.
Ce peloton de vélos est assez impressionnant (plus de 1000 : je ne sais pas).

L’heure du départ approche ainsi que la tombée de la nuit. Il y a de plus en plus de personnes (coureurs et spectateurs) dans une ambiance vraiment sympathique.

22h00 : un gros coup de révolver pour le départ. Allez on est parti pour toute la nuit.
Les 4 – 5 premiers km dans Bienne se passent comme dans un rève : Incroyable le nombre de spectateurs pour un 100km. C’est vraiment la fête. Le public participe d’une manière intense.
Bravo les suisses.

Dans tous les villages et villes jusque vers 2 à 3 heures du matin , l y a de l’ambiance et le public nous encourage.

Oublié de vous dire : les 100 km de Bienne se déroule sur une seule boucle de 100 km.
J’ai aussi décidé d’utiliser la méthode Cottereau, modifié Cyrano : 14mm course – 1 mn marche dite méthode 14/1- Ce rythme je vais le garder jusqu’au terme des 100km.
Pendant cette minute de marche, j’en profiterai pour boire et/ou manger.

Pour ces 22 premiers km , j’ai pris mon ravitaillement avec moi ( Boisson isotonique Carbuform plus 2 à 3 sachets de gel)
Passage au 20km en 2h07 – Je sens que pour moi c’est trop rapide.
Arrivée au km22 : Mon épouse m’attend avec le vélo, elle va m’accompagner ainsi jusqu’au km 38.5. Maintenant je ne porte plus de ravitaillement ( le coach est là pour ça).
RAS sur ce parcours bien sympa. Vu le nombre de coureurs on n’est jamais tout seul.
Arrivée au km 38.5 en 4h16 ( pas terrible – je ne ferais pas mieux qu’en 2003.)

Mon fils prend la relève de mon épouse jusqu’au km 56.1. Changer d’accompagnateur c’et sympa. On ne dit pas les mêmes choses à son fils qu’à son épouse. Il est maintenant 2 heures du matin et la traversée des villages commence à être plus calme.
Le parcours est assez vallonné et parfois on court sur des chemins : ça change du bitume.
Il y a toujours des coureurs à portée de vue ( malgré la nuit) c’est motivant – Justement la motivation commence à me manquer quand on arrive au km 56.1 en 6h25.
Là maintenant c’est sur je ne battrai pas les 11h52 de 2003.. Je sais pertinemment que la vitesse diminue très sensiblement sur la fin.
Du km 56.1 jusqu’à environ le km 66, les coach sont interdits. En effet nous prenons un chemin de terre très étroit, assez bosselé avec de temps des racines assez dangereuses ( il est préférable d’avoir une frontale) mais sans aucun dénivelé.
Ces 10 km furent les plus durs pour moi : Vraiment envi d’abandonner. Manquer plusieurs fois de me casser la gueule …

Ouf enfin le km 66 : je retrouve mon épouse qui ne veut pas comprendre que je veuille abandonner. Je change de chaussures car mal à la voûte plantaire.
Je file (façon de parler) jusqu’au km 76 en 8h56 où mon fils prend la relève.
Le moral revient : Pourquoi ? Je ne sais : peut être qu’en continuant mon rythme 14/1 je rattrape de plus en plus de coureurs qui marche de plus en plus..
Mon fils trouve les mots pour me faire croire que je ferai mieux qu’en 2003.
Toujours est-il qu’il est maintenant très rare que quelqu’un me double mais l’inverse est de plus en plus fréquent.
Au km 87, mon fils abandonne le vélo à mon épouse qui rejoint la ligne d’arrivée avec la voiture et le vélo. Mon fils (26 ans) m’accompagne en courant. (En fait moi je cours lui se promène….).
Et ç a va de mieux en mieux au point ou je fais le dernier km en 5’27.
Résultat : 11h40 (12mn de gagner alors que le parcours est un peu vallonné - dénivelé positif 680m - et en nocturne)
Je suis super content. Je pense en final avoir bien gérer la course (les 50 premiers km en 5h43 et les 50 suivants en 5h57) donc un rythme relativement équilibré. Merci Serge (Cottereau).
De plus dès le dimanche (24 heures après la course) plus de mal aux jambes et un sentiment de fatigue très minime.

Résumé :
C’est un 100 km vraiment chouette : voir toute cette ambiance , cette longue de file de lampes (vélos ou coureurs) devant et derrière soi c’est vraiment particulier.
Les ravitos sont bien même si je les ai peu utilisés.
Rien à dire sur l’organisation. : super efficace.
Nombre d’arrivants individuels :
1298 hommes (je suis 505me parmi les hommes)
Et 211 femmes
Deux regrets : les douches sont froides à l’arrivée et le nombre infime de français aux départ.

Comme le dit Bruno HEUBI, ce 100 km est un mythe (tout au moins pour les suisses).

Prochain objectif : MILLAU en 2007 (un 100 bornes tous les 2 ans me suffisent)

2 commentaires

Commentaire de Cyrille posté le 27-06-2005 à 10:25:00

Bravo Jean-Michel,

Ce que je retire de ton CR, c'est l'importance d'être bien assisté lors d'un 100 km. Tes accompagnateurs ont su trouver les mots pour que tu ne baisses pas les bras lorsque ça coinçait.
Je saurai m'en souvenir quand viendra mon heure de courir cette épreuve.

Cyrille.

Commentaire de fadadebenji posté le 11-05-2010 à 11:10:00

Bonjour Jean-Michel,
Sur ton CR (très instructif et passionnant) tu précises que le dénivelé est de 680m, as-tu pu le mesurer avec précision ?
Je me permets de te demander car les infos sont rares et différentes selon les sources.

Merci d'avance pour ton aide et bonne continuation,
Thomas

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