Récit de la course : Championnat du Rhône et de l'Ain de Cross 2009, par vial

L'auteur : vial

La course : Championnat du Rhône et de l'Ain de Cross

Date : 11/1/2009

Lieu : Belleville sur Saône (Rhône)

Affichage : 2617 vues

Distance : 8.68km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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de l'autre côté de la barrière ..... automatique

De l’autre côté de la barrière……

 

8 h 45 arrivée sur site sans avoir (trop) respecté la réduction de vitesse déclenchée par une pollution rhodanienne persistante depuis la veille. Un comble pour le nouvel élu au CAR comité athlétique du Rhône chargé de développement durable….

La tente du CAR est déployée, les calages de logistique arrangés, la vue rétablie sur la ligne d’arrivée après avoir débâché totalement les flancs de la remorque sono, histoire de rendre solidaire les techniciens avec les athlètes qui vont affronter le froid. Chargé de récupérer les 3 premiers arrivants sur chaque course de les conduire sans délai au podium, et éviter la prise de retard dans le protocole du championnat cross de l’Ain et du Rhône. En effet le comité de l’Ain a souhaité combiné son championnat avec le nôtre,  ce qui va créer un peu d’émulation. Un petit tour de reconnaissance, collant sous le pantalon , chaussette de soie sous les chaussettes normales, gants de soie + gants polaires au cas ou, le bonnet du trail des  Cabornis solidement enfoncé sur le crâne. Le crayon à papier dans une main (l’encre ne gèlera pas) et le bloc notes dans la poche : fin prêt.

Dans un stade gelé et brumeux on va bientôt deviner les volutes noires des vieux diesels qui s’échauffent. Peut être faudra-t-il un jour les supprimer les jours de pics de pollution !!! Donc on envoie les vieux devant et s’ils survivent on envoie la cavalerie. Je suis partagé entre le bonheur de ne pas me frotter  les bronches à la température glacial et le malheur de ne pouvoir me frotter à tous mes potes sur ce championnat. Parmi les nombreux vétérans que je connais, un petit mot à Gibus, qui a, comme moi arboré le buff kikou autour du cou. Mais il n’y a aussi des jeunes puisque je croise, engagés sur le cross court (qué feinéant ces gamins !) Mathieu (ex-Thunder fraichement (- 5°) rebaptisé sombre con qui  affrontera le froid en short, mais ne sait s’il va pointer (les chaussures) ou se tirer (d’ici) : certaines zones sont un peu explosives, d’autres bucoliques avec un tour rajouté pour certains autour d’un petit lac. Mais personne ne trichera en coupant par le lac : gelé ok mais pas suffisamment pour tenter un raccourci hasardeux. Présence aussi de Marie69, en reprise aussi sur le cross court. Petit coucou durant l’après-midi  à Langevine.

10h 30 Les courses sont lancées et les arrivées vont se succéder à un rythme assez soutenu. Ma première difficulté est de cibler les athlètes du Rhône de ceux de l’Ain. Les concurrents respectant assez bien le port du maillot de leur club ce sera chose assez aisée, au grand dam de mon collègue de l’Ain, qui me verra souvent partir avec mon tiercé de podium bien avant que son tiercé ne soit arrivé. Toutefois il y aura de belles empoignades et des arrivées de consolation tout au long de la journée. La véritable difficulté étant d’inciter les premiers arrivés à quitter  la ligne, encore perdu sur leur petit nuage de bonheur et de vapeur. Afin de les libérer au plus vite après la remise de médaille, pour  s’habiller rapidement et ne pas prendre froid. Je garde de ces arrivées plein d’images : de souffrance mêlée de bonheur, de pleurs, de bras qui s’élèvent au dessus de corps qui s’effondrent…de 7 à 77 ans. Ma déception sera de ne pas assister à l’arrivée des suivants, dont beaucoup de têtes connues, déception vite gommée par  l’émotion des gagnants. Je sais qu’ils me le pardonneront et puis z’avé qu’à être les premiers na ! Après quelques cafouillages, n’arrivant pas toujours à imposer la rigueur du protocole sur le bonheur des arrivants, je suis bientôt au top , griffonnant sur mon petit bloc les noms et prénoms volés sur les dossards ou sur les lèvres des concurrents exténués, parfois même « tortionnaire » en les contraignant à encore avancer au-delà de la ligne d’arrivée, dans les couloirs de barrières métalliques. Et glissant mes précieuses feuilles quasi illisibles (ça doit être le froid, sinon je me console en pensant que "l'écriture est la science des ânes", au speaker qui désespère d'annoncer  sans les écorcher les noms des gagnants.

Fin d’après midi, l’heure de tout ranger barrières, rubalises et de regagner la voiture, de glisser la clef de contact et de filer à la maison bien au chaud. La clef ? M…. rien dans les différentes poches…paumée sur le stade ou sur le tour du lac, ou aux vestiaires,  ou au podium ou… ou … où je l’ai paumée cette p…de clef. Les coureurs ont finis leur galère, la mienne commence… Avant que la nuit n’enveloppe le site ,  un rapide tour sans conviction… et sans résultat. Rester calme. primo téléphoner à la maison pour commencer les recherches du double qui n’a pas réapparu depuis le joggiles, voir plus anvant. Deuxio  trouver une bagnole qui file sur l’est de Lyon, après avoir confié les 50 kg de la tente du comité à un autre véhicule puis à peine à la maison foncer sur l’ordi pour piquer l’horaire des ou du dernier trains sur Belleville sur Saône. A 19 h au tramway pour un départ de LYON part dieu à 19h22. A 19h17 foncer sur la gare (bizarre j’ai oublié l’entorse à la cheville) et comme un c… devant le panneau de départ pour constater qu’en moins d’une heure ,  le train proposé sur les horaires internet est affiché « supprimé » en gare. A la SNCF tout est possible : même faire disparaître en moins d’une heure un train complet d’un écran de départ en gare, train présent une heure avant sur un écran d’internet . Bon y’a plus qu’une chose à faire (Gare saint) Lazare lèves toi et marches jusqu’à l’agent d’accueil. Et Là nouveau  miracle de la SNCF apprendre qu’un déraillement survenu à 14 h entraînant la suppression des trains n’est pas informé sur un horaire fourni à 18h30 pour ces mêmes trains. Et oui j’apprends ébahi que l’information n’est pas sur les horaires, mais dans la rubrique infos lignes : évidement il suffisait d’y penser. Ce soir je ne déraille pas : avec la Sncf tout est possible. J’aurais appris deux choses. L’informatique est un outil formidable de mise à jour et de rapidité d’information. Et à CHAQUE FOIS QUE VOUS ALLEZ PRENDRE LE TRAIN RESTEZ BRANCHE EN  PERMANENCE AVEC INFOSLIGNES jusqu’à votre montée dans le train !Je passe sur la convivialité du site sncf vous proposant au lieu et place d’un accès direct horaire, un accès voyage (sait on jamais, si on cliquait sur SNCF pour penser y a acheter son pain) et sur la deuxième énigme :  choisir un type de train avant son horaire : un peu comme si pour se déplacer en transport en commun, on cliquait d’abord sur bus ou métro ou tramway ou bien véli’v ou pièton ! 

Ce soir tout va bien, j’ai récupérer mon véhicule, je suis au chaud devant mon ordi.
Et je garde un excellent souvenir de ma journée de championnat, un moins bon souvenir de ma soirée. Mais l’amitié et la solidarité m’ont quand même permis de trouver un copain pour aller récupérer mon véhicule. C’est quoi le leitmotiv actuel ? Ah oui favoriser les transports en commun c’es t mieux….

4 commentaires

Commentaire de thunder posté le 14-01-2009 à 21:25:00

Le fainéant te dit que même sur cross court c'est une feignasse. Quelle aventure pour retourner sur Belleville, finalement tout se finit bien et merci pour ta disponibilité samedi.
@ bientôt

Commentaire de Gibus posté le 14-01-2009 à 22:29:00

Merci Michel pour ton sourire et ton devouement à l'arrivée.
Sympa aussi le vin chaud.
Sacré péripétie c't histoire de clés.

Commentaire de lulu posté le 15-01-2009 à 13:31:00

Sacrée journée....!
Pour la SNCF, j'ai assez donné.
Et pour tes clés, t'as pensé à la ptite ficelle autour du cou ? ( hi, hi )

Au plaisir

Commentaire de joy posté le 06-02-2009 à 18:57:00

Cool à bientôt poto...

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