Préalable, j’aime pas le cross.

Le choix :

L’entraînement :

L’avant course

Petite pasta party à la maison avec d’autres gars de la fac. Puis préparation du sac. Ça sent la légère excitation. Premier cross, je suis plus en forme qu’en 2006 mais comment je vais gérer ? Pointes ou pas ? débardeur ou tshirt ? short ou corsaire ? En plus je ne trouve plus mes lunettes de soleil. Rah je suis excité comme une puce.

Petit voyage en tram on est presque à la bourre. Sur le trajet on retrouve des étudiants de l’EM, eux se demandent ce qu’ils font là. Au passage on apprend que le départ est un quart d’heure plus tôt.
Avec notre veine légendaire on arrive juste pour le départ de la course féminine. On retrouve des copines des compétitions universitaires et du club.
Récupération des dossards. Échauffement express, on encourage les miss , question existentielle pointes ou pas pointes? Après interrogatoire des miss la première impression est confirmée c’est gras par endroit mais dur par d’autres donc pas de pointes.

«  messieurs 5 minutes avant le départs »

Oula là ça devient sérieux, dernières accélérations mais où est passé le groupe élite de l’insa ???

La course

On est tous sur la ligne et comme un bon winner je me cale derrière. Un jour je serai un leader, un jour.
On déconne pour relâcher la pression « poussez pas derrière » mais y’a personne….

Pan

Et biiiiip c’est parti. Départ cross mais pas trop vite la leçon du stage est retenue (rien ne sert de partir à 23 km avec une VMA de 17,5)

Du coup à la sortie du champs je suis dans entre les 20 et 30. Ça permet de papoter et de jauger l’allure. Petite bafouille avec des gars de lyon2 façon discussion de footing. J’applique les conseils du coach de partir doucement.

Après 500 mètres je remonte un peu dans le peloton. Il n’y a pas encore de trou, ça se regarde. Bon partir doucement mais pas à allure 100km quand même. J’entame une remonté par les cotés et manque de me casser la gueule. Ça se finit en je saute pour éviter une chute mais je tombe sur moins stable d’où équilibrage avec les bras. Passage dans la boue ça gliisssse ça patine, mais pourquoi j’ai pas pris mes pointes ???

Finalement je rentre dans le groupe de tête. Oula attention devant ça vaut 33’30 au 10km on va être prudent.

Après 700 mètres ça s’élargit et à l’arrière du groupe, j’observe. 8km ça peut être terriblement long parfois alors prudence.

Nous voilà en train de remonter bien sur il faut éviter les flaques d’eau et comme par hasard je me retrouve coincé contre celle-ci.

On bifurque pour entrer sur un chemin caillouteux. Ding ding ding ha le doux bruit des clous. Bien content de pas être en pointes sur le coup.

Devant un t-shirt de Pierrelatte, je pense à une copine du sud. On discute un peu. Le coco vaut 35’ au 10. Mum prudence prudence. L’éjaculation précoce j’ai déjà donné en cross et j’aime pas trop. Je suis toujours au train ce n’est pas confort mais je devrais pouvoir tenir jusqu’au bout.

Epingle au bout du parc et je sors large, trop large. Va vraiment falloir que j’apprenne à négocier ces truc là. Encouragement pour mon coéquipier. Bon il faut relancer, ça pique mais je dois me familiariser avec cette douce sensation. Tient je me fais passer. Grrrr

Bon passage du premier fossé, du dévers, de l’herbe et des arbres. En d’autres circonstances et chassé autrement j’aurais trouvé le truc ludique. Là complétement carbo avec des chaussures qui ressemble plus à des espadrilles qu’à des running la blague est très moyenne.

Une fois au fond du trou (et oui) il faut bien ressortir, toujours en dévers, c’est un méchant coup de frein. En haut la traditionnelle relance qui pique les cuisses. Et le gars devant qui maintient l’écart. Grrr pas là que je vais le marquer.

Hop retour dans le fossé et remonter ça passe presque bien. Nous revoilà sur le chemin en stabilisé et quelques mettre plus loin ça glisse. Pourquoi j’ai pas mes pointes ???

Maintenant passage dans le champs, je veux mes pointes mais prudence avec les chevilles.
Fin de la première boucle une douzaine de minutes de bouffer. Bonne nouvelle dans 15 petites minutes c’est plié.

Sortie du champs on passe sur une plateforme en bois, puis un chemin bétonné, ha content de pas avoir mes pointes et de pouvoir relancer, rester tonique.

Nous revoilà sur le chemin en stab et deux spectateurs laissent leur chien en travers du chemin. Grrr en plus je les soupçonne d’être d’une autre fac. Enfin le mec derrière a aussi droit aux chiens. Tout doucement mais sûrement je suis dans le dur. Tient un couple qui fait son footing. Derrière le ting ting des pointes sur le sol gelé et les cailloux.
Zut la boue, ça glisse, ça glisse mais pourquoi j’ai pas de pointes ???

Je me rapproche du couple. Le chemin étant étroit ils l’occupent dans son entier, "piste piste bordel piste" (tient on dirait que je suis essoufflé). Pas de réaction ? J’ai prévenu, ok ben dans le tas… Les bras devant en protection et je me rue dans la mêlée. Un des profs gueule après les joggueurs
« y’a une course laissez passer !
-    nous aussi on court c’est pas une raison »

Là j’entends les pointes du gars de derrière mais j’ai une envie de me retourner et de les engueuler. Enfin pas le temps mais je fulmine.
Me revoilà sur le chemin, titi encourage et j’essaye de me concentrer sur le geste, le booster gauche glisse. Mum j’adore. J’adore lire que si les booster ne vont pas c’est que les mesures ont été mal prises, que les revendeurs savent pas y faire. Sauf que là le vendeur c’était le commercial BV. Grrrrrr

Bon le traditionnel chemin, une pensée pour Steph et le groupe de la fac, pour tous ces entraînements en ces lieux. J’ai même une pensée pour mon ex que je croisais le lundi soir quand on vivait en ménage . C’était une autre vie , concentration sur le geste, dynamique et détendu dedans.

L’épingle je négocie plus large en l’entrée à la corde au milieu et pas trop large en sortie, yes.

Coup d’œil, c’est pas le gars de Pierrelate mais mon coéquipier qui est derrière cool.
Bon passage du fossé je m’éclate, je m’éclate, je m’éclate ha non j’évite l’arbre. Sortie du trou ça passe, relance. Re saut dans le trou et cette fois ci pour la sortie je m’aide de l’arbre relance.

Mathieu a creusé l’écart sur son poursuivant. Bon ben épreuve non officiellement qualificative, même fac personne derrière, personne devant. Ben on finit ensemble. Je lève le pied et fait signe à Mathieu de revenir. Entre coureurs d’ultra un finish à deux ça le fait. On se met d’accord.

On rentre sur le champs ensemble, encouragés par titi qui ne le sais mais encourage les deux même coureurs (même prénom).

Moins de deux cents mètres et là mon acolyte qui me dit on sprint pour le finish. Je m’accroche mais avec ses grandes jambes je ne tiens pas à la lutte et il finit juste devant. Grr dire qu’on avait largement de quoi gérer le finish mains dans la mains.

L’après course