Récit de la course : Les Templiers 2008, par GAE11

L'auteur : GAE11

La course : Les Templiers

Date : 26/10/2008

Lieu : Nant (Aveyron)

Affichage : 4737 vues

Distance : 72km

Objectif : Terminer

5 commentaires

Partager :

J'ai fini les Templiers....

Dimanche 26 octobre  jour J 

 

3h00 du mat réveil a l'hôtel Club Millau (week-end gagné avec Adidas club course super !). Le matos étant prêt de la veille aucun souci de ce côté là, juste une petite appréhension sur comment va se dérouler cette journée. A part ça tout va bien !!!

 

Départ pour Nant avec ma fille et ma femme, qui la veille aura fait la templiere (47eme/500  bientôt elle me rattrapera…) et mon compagnon d’entrainement et de club et remonte moral Laïd.

Dans ma tête un rapide retour sur ma saison et donc carrière de course à pied me dit que je suis fou de me lancer dans cette aventure (en plus je ne me souviens pas comment l’idée de s’inscrire à cette course nous est venu).

Mon C.V : plus longue distance sur route un semi, mes premiers trails cette année avec le premier 23km à Gruissan, le 2éme 24km à Fontfroide et le 3éme 27km à Espezel. Alors autant dire que les étapes non pas étaient brulées mais vraiment cramées.

 

Nous y voilà,et bien armé en plus.

 

 le village se gorge d’un flot de coureurs qui se pressent les un derrière les autres, un dernier bisous à mes chéries et hop on se glisse vers la ligne de départ à environ une trentaine de mètres, il ne fait pas froid malgré les 4 ou 5°,une sensation bizarre monte, toutes les frontales s’allument, la musique d’ Era commence

 

 puis Pan le coup de feu du départ , les fumigènes, tout le monde crit, applaudit ça vous donne la chair de poule non de Dieu, on traverse le village au petit trot et l’on serpente sur une route dans la lueur de milliers de frontales, le temps de rater quelques photos à cause du brouillard puis l’on se remet dans la course, on remonte pas mal de monde au vue des premières lampes devant, on doit être dans les 300 premiers. Puis nous continuons notre petit rythme de croisière sur des chemins roulants, je reconnais le passage sous les tunnels vu dans certains récit, puis nous filons vers Sauclières (env. 1h30) nous décidons de ne prendre uniquement qu’une bouteille et de ne pas s'arrêter.

 

 

Le jour commence à pointer son nez pendant la longue ascension du Saint Guiral, les paysages sont magnifiques au lever du jour, la file des coureurs serpente a perte de vue. 

     

Le Saint Guiral s’avale sans problème, puis vient la descente sur la Rouvieres (pour descendre sa descend) 

 

 

arrive la petite bosse avant le ravitaillement de Dourbies (479ème).

 Les encouragements commencent  à se faire entendre, c’est tout simplement magique !!!

On se croit sur une étape du tour de France c’est à vous faire hérisser les poils.

 

2eme étape OK (4h30) on refait le plein d’eau, de gels et de sucre on reste bien 10 minutes et on repart M..rde les étirements.

  

A peine sortie du village surgit l’ascension de la crête du suquet (on est vraiment sur une étape du tour de France.) on marche longtemps, Laïd essaie de me faire relancer dans les 2 ou 3 parties moins pentues (on peu pas dire plate),puis on bascule sur Trêves pendant la descente quelques douleurs commence a se faire ressentir au niveau du genou droit mais rien de bien alarmant. Je commence à bien saturer au niveau du sucre vivement le ravito pour prendre du salé.

 

Causse-Begon 3eme étape OK (7h05) on mange de tout, on boit un peu, 2-3 étirements, un coup de téléphone à ma femme pour prévenir de notre départ pour Cantobre, je sens que les genoux  grincent un peu  j’ai du laisser quelques plumes dans la descente sur Trèves.

Dans la descente sur st. Sulpice une violente douleur se fais sentir dans le genou droit (elle ne me quittera plus) je suis obligé de faire la descente en boitant, vraiment la galère, enfin en bas. La remontée en marche rapide se passe bien  mais sur le plat pas moyen de relancer la douleur est là, à force de compenser le genou gauche s’y mets aussi. Je vois Cantobre mais pas moyen de descendre je suis bloqué  en haut, je dit à Laïd que je vais abandonner au ravito, petitju et ma fille sont en bas, j’ai trop mal …

Au bout de 10min je vois Laïd dévaler la pente et moi je reste scotcher par terre dégoutté  (je me vois pas recommencer l’année prochaine...).Puis arrive Fabrice (que je ne connaissait pas) il a le même souci que moi : pour monter pas de problème mais pas possible de descendre les genoux bloqués, on discute un moment au soleil et je lui demande ce qu’il compte faire, il me répond qu’il va essayer d’arriver au bout.( P..tain M..erde ! va falloir que je serre les dents s’il y va j’y vais). La descente sera interminable, des larmes de douleurs me montent tellement j’ai mal, enfin en bas on traverse le petit ruisseau  mais je suis vraiment pas sûr de continuer. Là, un gars m’encourage  en me disant : Allez Gaëtan on se retrouve a l’arrivée maintenant c’est dans la tête , je t’attend là-bas !Il me donne la chair de poule le bougre j’en oubli presque mes maux.

   

  Au ravito j’aperçois ma fille et petitju, j’ai les larmes aux bords des yeux. Mais j’essaie de ne pas m’attarder pour que les idées noires ne viennent pas. Puis  coup de fil de Laïd, Je lui dis que je continue et il me répond qu’il  va m’attendre (il attendra bien 40min). La montée se passe bien mais c’est le calme avant la tempête, on avale le Roc Nantais mais la descente va être dure à digérer.

  

   Le kilomètre le plus long de ma vie je vois les futur finishers passer devant mais yeux comme des avions, je donnerai mes 2 jambes pour pouvoir faire comme eux. Mais les genoux me font  trop mal, j’en pleure de douleurs,les cordes ne serviront a rien. Au bout d’un certain temps ( j’ai oublié toute notion de temps depuis pas mal de temps, environ une bonne demi heure après) nous arrivons sur du plat, on nous encourage à tout va, l’arrivée se rapproche,

  

 juste avant le pont je m’arrête pour embrasser ma fille petite photo au passage et nous  filons vers la ligne d’arrivée. Tout le monde nous encourage il faut finir en courant !!! Facile à dire !!! On passe la petite arche Adidas, plus qu’une centaine de mètres.

 

 

   

 Allez, on essai de courir, les jambes raides comme des piquets on franchit la ligne en 11h37 (loin de notre objectif mais bon finisher quand même) petite photo souvenir, attente pour ce faire masser, repas sous la tente.

 

Apres trois semaines j’ai toujours une légère douleur sur les côtés et derriere les genoux, mais il ne se passe pas une journée sans penser à cette course et surtout à renouveler cette expérience en 2009. Donc à l’année prochaine à Nant.

  

 

5 commentaires

Commentaire de Phylea posté le 15-11-2008 à 20:05:00

Superbe course Gaetan encore une fois felicitation et a l'année prochaine (sans probleme aux genoux).
Bonne recup.
a+ Jerome

Commentaire de bigpeuf posté le 16-11-2008 à 01:04:00

hé bé, que de douleur, c'est pas un peu long ?
Arff, J'y pense meme pas à ces courses de fous, hihi
repose toi bien, la recup va etre longue.
bisous à vous 3
A+

le BIG (bientot voisin) 11200

Commentaire de cat2513 posté le 16-11-2008 à 15:05:00

Bravo Gaëtan d'être arrivé au bout malgré ta douleur (je sais ce que c'est !). Tu as vraiment du mérite, un mental d'acier...
Repose-toi et soigne bien tes genoux.
Encore bravo et merci pour ton récit.

Commentaire de philtraverses posté le 17-11-2008 à 07:10:00

bravo pour ta course et ton courage d'avoir terminé malgré cette douleur.merci pour ton récit et les photos.

En tout cas tu sembles ne plus avoir mal aux genoux puisqu'au relais des cinq clochers sur le tronçon armissan vinassan tu as mis 31 mn et quelques.

A bientôt peut être sur les chemins

Commentaire de CROCS-MAN posté le 17-11-2008 à 09:52:00

Bravo pour ton courage, il en faut pour être plus fort que la douleur. Merci pour ce super CR et à l'année prochaine.

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran