L'auteur : kailasa
La course : La Ronde du Furon - 12 km
Date : 28/9/2008
Lieu : Lans En Vercors (Isère)
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Distance : 12km
Objectif : Pas d'objectif
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28 septembre 2008, pour la troisième année consécutive, je décide de me rendre à Lans en Vercors, pour participer à la Ronde du Furon, une course nature sur le plateau du Vercors.Dernière étape du challenge Odlo du Vercors, cette course a aussi et surtout une vocation caritative puisque les fonds récoltés lors de l’engagement sont reversés à l’association « Virade de l’espoir » pour vaincre la mucoviscidose.
Cette épreuve est à mon sens la deuxième plus difficile du challenge, la plus difficile étant sans conteste celle de Méaudre (sur le coup, je suis un peu chauvin, j’habite là bas) ; c’est en tout cas sur celle-ci que le parcours est le plus varié (routes, chemins agricole et forestiers, cailloux, herbe, singles, nombreuses relances, montées raides et moins raides, descentes plus ou moins techniques, etc.).
A 10h30, devant l’église, sous un soleil radieux de début d’automne se massent environ 140 coureurs, des « grenoblois », quelques « vertacos » et peu de vacanciers par rapport aux autres épreuves du challenge qui ont eu lieu en juillet et aout. Parmi les « pointures », on trouve un membre de l’équipe de France de ski de fond, le vainqueur 2007 de la course et du challenge, les 3 leaders du cru 2008. Chez les féminines, quelques têtes connues également et des jambes bien affutées. Ce millésime 2008 s’annonce encore une fois assez relevé.
Le départ est, une fois n’est pas coutume, plutôt… lent. Je me retrouve devant, un peu surpris, presque embarrassé. Si ne personne veut y aller… ben, j’y vais alors. Petite traversée du village, puis une petite descente caillouteuse que j’aborde donc en tête (j’entends de l’arrière : « tu vois que tu avances ! » ; c’est juste le futur vainqueur de l’épreuve qui me chambre car il connait ma redoutable lenteur sur ce genre de parties roulantes), puis sévère petite montée avec un escalier « problématique ». Dois je le monter deux marches par deux marches, ou marche par marche ? Les questions existentielles de ce type se résolvent toujours par des solutions alternatives pleines de bon sens : impulsion jambe gauche, ce sera une marche, impulsion jambe droite, deux marches. L’année prochaine, je passerai par la rigole sur le coté… En haut de l’escalier, ça accélère enfin, je suis débordé de toute part. Portion de plat, légère descente, sur route puis sur chemin. A ce moment là, je vois une fusée passer sur ma droite : je suis simplement en train de me faire doubler par le vainqueur de l’an dernier qui est en train de se mettre à son rythme… Cette année encore, on ne le reverra qu’à l’arrivée…
Puis vient une partie un peu plus vallonnée. Sur cette partie roulante, les positions se stabilisent. Tout au long de cette course, je resterai fidèle à la stratégie que je n’applique que pour les courtes distances avec un faible dénivelé : ni cardio ni chrono, pas d’eau, j’éteins le cerveau, et je cours, à fond, tout le temps…
Après environ trois bons kilomètres de course, au pied de la première vraie montée, je suis neuvième. Cette côte est une succession de « coup de culs », de plus en plus difficiles en se rapprochant du sommet : je gagne une place, puis une autre, je me rapproche à 10-15 mètres des 4, 5, 6èmes et hélas, c’est à ce moment là qu’on bascule… Les 4, 5, 6emes s’éloignent inexorablement dans cette descente rapide qui s’effectue par un petit chemin fort plaisant, technique juste ce qu’il faut. Et je me fais doubler. Point positif, j’ai quelqu’un devant moi sur qui caler mon allure, je perds ainsi un peu moins de temps.
Au bas de la descente, retour vers Lans par des chemins très (trop) roulants ; les 4, 5, 6emes sont loin devant maintenant, et mon lièvre prend petit à petit le large…Puis c’est la deuxième grosse montée : d’abord très raide par un petit chemin en sous bois, une petite descente par un single vraiment plaisant, puis grosse remontée bien bien pentue. Le concurrent qui me précède se met en mode marche, je continue à courir : je le dépasse et creuse un petit écart. Et c’est la descente, chemin herbeux d’abord puis route « gravillonneuse ». Et pour finir, c’est un gros kilomètre et demi de plat sur route. A ma grande surprise, mon poursuivant ne me rattrape pas sur cette partie roulante… Je me suis certes arraché, mais l’explication viendra après l’arrivée : le poursuivant en question me dira qu’il était cuit…
A 300 mètres de l’arrivée, je croise le vainqueur du jour, qui fait son footing de récup’. Sans commentaire.
Je termine donc 7ème, en 45mn54s, soit deux minutes de moins que l’an dernier et trois minutes de moins qu’il y a deux ans. Donc, si mes calculs sont justes, et si la course à pied est une science exacte, l’année prochaine je ferai 52mn54s et je peux donc viser le podium.(pfffffffffff !)
Bilan de la course : parcours roulant avec quelques grosses montées. Balisage irréprochable, bénévoles sympas, buffet de fin de course copieux, du soleil, de beaux paysages, une belle cause, que demander de plus ?
Pour terminer, après avoir examiné les résultats, je constate que le podium masculin est 100% Vercors, nous étions 6 « vertacos » dans les 7 premiers sans être pour autant surreprésentés au départ. Derrière, on trouve toute l’agglo grenobloise.Questions : l’air du Vercors fait-il courir plus vite ? Les gens qui courent vite viennent-ils s’installer dans le Vercors ? Les coureurs du Vercors sont-ils tous dopés ? Ou bien est-ce la preuve que la course en montagne est vraiment un effort spécifique, et que s’entrainer dans ce milieu là « prédispose » à de meilleures performances ? Avec les mêmes participants, trouverait-on un classement identique sur un 10km plat ou un semi ?
3 commentaires
Commentaire de agnès78 posté le 28-09-2008 à 22:43:00
un superbe récit "comme si on y était" comme d'hab... et plein de modestie, comme d'hab aussi. BRAVO pour le chrono et le record perso sur la course... J'attends le récit du podium 2009 ;-)
Bonne récup et bonne saison de ski
bises
agnès
Commentaire de samontetro posté le 29-09-2008 à 17:25:00
Cette fois j'étais au coté de l'organisation. Je t'ai vu arriver dans l'avant dernière ligne droite. Ca envoyait fort! Chapeau et félicitation pour ton superbe chrono.
Moi aussi je suis parti en tête... mais du 2 km pour brider les gamins sur le début du parcours ;-)
Commentaire de béné38 posté le 29-09-2008 à 23:49:00
Ah ben ça y est je sais qui tu es (seulement d'après ton classement Ludovic n'ayant pas fait les présentations ;-) Dommage qu'on ne se soit pas vu (que de loin pour ma part).
C'est vrai que c'est une belle course, rapide, mais belle. Bravo pour ton récit et ta perf, et à bientôt avec les Vertacoureurs ;-)
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