L'auteur : Tercan
La course : Trail des Allobroges
Date : 1/6/2008
Lieu : Vailly (Haute-Savoie)
Affichage : 3513 vues
Distance : 50km
Matos : Batons, Sac 17l, Chaussures North Face
Objectif : Pas d'objectif
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Et bien voilà, j'y suis... mon premier gros test en vue du CCC fin Août, le trail des Allobroges, réputé très dur, très technique.
La veille au soir, Tanguy vient passer la nuit à la maison, c'est sympa, on discute, ça permet de pas trop stresser et de relativiser : il fait la petite trotte à Léon cette année :)
Reveil à 5 heures du matin, petite toilette, préparation, petit dej' et on file attendre Gorian et Jerôme.
On arrive en avance à bellevaux, il y a déjà pas mal de monde, on récupère le dossard, j'apprends la présence de Sebastien Chaignaux himself (il finira 1er d'ailleurs :)).
On se mets maintenant su la ligne de départ... les organisateurs donne les dernières consigne et on fait une minutes de silence pour un ami des organisateurs et pour LOLO de kikourou...
Le départ
Le départ est donné à 7h comme prévu... ça pars vite comme chaque fois, moi je m'économise... comme chaque fois :)
Les premières sensations sont vraiment pas encourageantes : jambes lourdes, pas envi de me taper plus de 10 heures de galère... bon en même temps ça se fait pas d'abandonner au bout de... 200 mètresalors je continue.
Au bout de 3-4 km ça va mieux, je suis dans la course.
Montée à Mont-Riond - km 3.5 (+300 mètres)
La première partie commence par une montée sur Mont-Riond.
La montée est dur, vraiment dur.
C'est boueux à souhait, les chaussures ont tout de suite une batte de boue de plusieurs centimètres sur la semelle : elles sont lourde et n'adhère plus du tout... bref pas facile d'avancer.
Ravito Lac Vallon - km 16 (-685 et +600 mètres)
Une fois à Mont-Riond, on attaque une descente d'anthologie : raide à souhaite dans la boue sans vraiment d'arbre pour s'accrocher... je tome 2-3 fois dans cette descente et voit au moins 15 chutes autour de moi, c'est presque marrant :)
Puis on attaque une montée à la Bray... montée identique à la première : de la boue à souhait.
S'en suit une petite descente puis une remonté... toujours boueuse à souhaite... on avoisine à ce moment là les 1000 mètres de dénivelle positif... tout dans la boue, ça use les muscles bien comme il faut...
La descente au ravito et assez longue, souvent glissante mais se passe relativement bien.
Dans cette descente je vais tomber sur un coureurs dossard 132, un certain Raphaël avec qui je vais sympathiser... et avec qui je vais finir la course sans jamais se quitter : excellent pour le moral :)
Le premier ravito du jour est donc là... je sais que c'est à partir de maitenant que commence vraiment la course avec d'entrèe de jeux une montée au arête des Follys très costaud.
Au ravito, je prend mon temps 5 minutes d'arrêt, je m'hydrate, recharge en eau, fait des étirements, mange et je prend un gel Coup de Fouet en prévision de la montée au arête des Follys.
L'arête de Follys - km 21 (+750 mètres)
On repars du ravito avec Raphaël pour la plus grosse montée du jour... et on à la patate :)
On monte à un rythme soutenu, sans réellement forcé mais en doublant pas mal de concurrent... bref les sensations à ce moment sont vraiment bonne, et l'entente avec Raphaël excellente : je suis devant, puis il me repasse devant quand je faible le rythme, puis je repasse devant quand il faibli le rythme... bref on tient un rythme rapide et régulier et on arrive au sommet avec pas mal d'avance sur les prévisions.
Ravito de Brevon - km 32 (+700 -900 mètres)
Ok, le plus dur est fait... mais avant d'arriver au ravito 11km plus loin, il va falloir passer pas moins de 4 cols et 4 montée de 150 à 200 mètres de dénivelle à chaque fois... ça commence à chauffer.
On passe les 3 cols sans trop de difficulté physique, mais avec un ras le bol qui commence à venir... vivement le ravito...
On passe donc le col de Follys, le col de Chavannais, le col de Chavan et le col de Vesinaz... ça monte,. ça descend, ça n'en fini pas... la bonne nouvelle c'est qu'il n'y a plus de neige... heureusement.
Sur un de ses col, Tanguy me double, je suis surpris de le voir derrière moi... mais il à en fait attendu des amis qui était en retard au départ... il est parti après le départ... tout s'explique... il me double donc... et je le vois dans cette montée prendre inexorablement de l'avance à un rythme très très rapide... mais qui semble facile pour luidéconcertant :)
Pour passer le dernier col, on à droit un une petite surprise de l'organisation : la traversé d'une cascade... ils ont posée des cordes... et on traverse littéralement la cascade... moment magique bien que très couteux physiquement.
Arrive enfin la descente sur le ravito... RAS... on arrive au ravito dans les temps de mes estimations initiales, 30mn d'avance sur la barrière horaires.
A ce ravito on prends vraiment le temps de refaire le plein, on est à mi-course, je reçois un coup de fil de ma sœur... ça fait du bienMerci 'tite sœur.
10 minutes d'arrêt, pas mal d'étirements, d'hydratation et compagnie... et on repars
Ravito du Col de la Balme - km 41 (+600 -600 mètres)
Au ravito j'ai pris un gel Red Tonic... gel spécifique pour les coup de 'pas bien'... je me sentais en baisse d'énergie... et ça marche : la première montée sur la grande pointe se passe super bien, on à bon rythme rapide et on force pas trop... excellent en plus on double encore pas mal de monde.
Arrivé au sommet, on redescend un peu pour remonté sur la pointe de la Gay... là ça se complique, de nouveau coup de fatigue... heureusement à ce moment là, Raphaël est bien et du coup je me fais violence et me force à le suivre... et ça passe on arrive au sommet... on aperçoit alors le point culminant de la course : la pointe d'Ireuse ou il va falloir nous rendre... ça semble encore vraiment très loin... mieux vaut en pas y penser.
La redescente au ravito était assez agréable : on à couru quasiment tout le long... ça fait du bien, ça détends les muscles.
Du coup on arrive au ravito plutôt en forme (en toute relativité... avec tout de même une 40ène de kil et pas loin de 3000 mètres de dénivelle positif dans les jambes).
On prends 8 minutes d'arrêt... la barrière horaire tant redouté depuis le début est à Niflon d'en haut situé environ 40 minutes plus haut que ce ravito... et on à 1h20 d'avance... ça s'annonce bien.
Avant de partir, je prends un gel coup de fouet en vue le montée énorme qui nous attends plus un Red Tonic pour me redonner du peps... et on pars
Ravito de la Buchille - km 45 (+450 -450 mètres)
C'est parti pour le point culminant de la course... Ireuse... mais avant ça la barrière horaire...
C'est dur les jambes commence à être douloureuse, mais on se motive, pas question de perdre du temps si prêt du but... on arrive finalement à coup de mental pour ma part à Niflon d'en haut avec 30 minutes d'avance sur la barrière horaire : je suis ravi je sais maintenant que sauf blessure, je vais finir ce trail. On poursuit la montée jusqu'à la pointe d'Ireuse.
Pas mal de vent dommage parce que vue est splendide : lac, mont blanc, dents du midi, dent d'oche et compagnie... c'est magnifique.
Ce qui nous attends maintenant c'est la descente sur la Buchille... une descente ULTRA technique et longue longue longue... elle va faire du mal.
A un moment donné l'organisation à même poser des cordes et on descends en pseudo 'rappel'... a l'envers et en se tenant à la corde... moment d'anthologie :)
On arrive au ravito, 5 minutes d'arrêt et on file
Bellevaux - km55 (+200 -1200 mètres)
Dernière montée du jour : la montée à Pertuis, une montée agréable qu'on fait à un rythme de folieon trace et on redouble même un concurrent.
Puis arrive les 10 derniers pas en montée (sans exagérer)... et là crampes terrible derrière la cuisse... je suis obligé de m'arrêter sur le champs... heureusement elles passe vite et je ne l'aurais plus.
Bon voilà, les montées dont finie... au cumulée 3800 mètres... reste plus qu'une longue descente de 8km et 1200 mètres négatif jusqu'à Bellevaux.
Les 4 premier kilomètres on court tout le long ça va pas mal... puis monstre coup de barre (mental trop faible ??? je sais pas).
Je peux plus courir... c'est plat mais je peux plus...
Je dis à Raphaël de ne pas m'attendre... il refuse et me dis qu'on fini ensemble : très bon esprit !!!
On accélére donc et on fait ses 4 derniers kilomètres en marchant... à 7km/h.
On en voit pas le bout... mais au bout d'un moment, 2 jeunes nous disent : arrivée dans 200 mètres... magique.
L'arrivée
Juste avant l'arrivée je vois Tanguy, Jess et Jerôme qui m'ont attendu : super sympa, ça fait vraiment plaisir.
Puis surtout je vois ma femme et ma fille... oula que j'attendais ce moment... je donne mes bâtons à ma femme, prends ma fille dans les bras et on fini en courant main dans la main avec Raphaël, ma fille dans les bras qui rigole aux éclats de courir avec son papa : magique... rien que pour ça, ça vaut vraiment le coup !!!
Au final
Je sais pas encore mon temps (environ 11h30) ni mon classement, mais je suis finisher... 2 points de plus pour l'UTMB :)
Je pense avoir pas mal progresser depuis mon dernier trail, je suis content.
Avec Raphaël
Avec ma fille
La fin
Les stats
Le parcours
4 commentaires
Commentaire de rapace74 posté le 02-06-2008 à 17:58:00
un grand bravo pour ta course
tu es quasiment pres pour faire le CCC mais je pense sincerement que ce sera une vraie formailté pour toi cette petite coursette ;-)))))))))
manu
Commentaire de agnès78 posté le 03-06-2008 à 09:49:00
BRAVO pour ta course et un grand merci pour le récit! et en avant pour fin aout!
bises
agnès
Commentaire de la panthère posté le 03-06-2008 à 12:28:00
bravo!.......chapeau pour ces heures d'efforts!!!!
je relirai tranquillement ce beau récit après l'boulot......
Commentaire de myrtille posté le 22-05-2009 à 10:04:00
Merci pour ce beau récit que je viens de lire pour préparer ma course dimanche prochain...
Bravo pour ton beau parcours bien géré et chapeau bas ! Je sens que ça va être très très dur et les barrières me font peur mais grâce à toi je vais pouvoir planifier !
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