Avant le départ :

    J’avais dit à Maryna, d’Alès, qui cherchait un co-voiturage, que je partais de Balaruc (Sète) à 6h, pour l’emmener, si elle voulait. 6h ? Après coup, j’ai réalisé que Narbonne, à 80km, ne valait pas un tel horaire. C’est alors à 6h que je me suis levé, pour partir à 7h et arriver, le premier, sur le parking de sortie Narbonne Est de l’autoroute A9. Voilà ce que c’est que d’être pressé de vivre cette première rencontre avec les 24 autres kikoureurs qui se sont vite pointés au rendez-vous, ponctuels puis se sont rangés sous la bannière de Benoît, pour rejoindre le lieu de départ de ce off dans le massif de la Clape.

      Le rendez-vous.

     Poignées de mains, sourires, bises des femmes- deux( les bises, pas les femmes !), trois ou quatre, selon la région d’origine !-mais aussi quelques frissons, de bonheur et de froid, d’être là, entre kikoureurs, venus de Perpignan, Toulouse, Alès et finalement des départements frontaliers de l’Aude d’où Benoît a recruté son monde.

    Le froid, sec, est là, oui, tant et si bien que je m’aperçois que le sol du parking et donc des routes est un véritable miroir, avec cette pellicule de gelée du matin qui rend la route glissante. J’ai roulé à 80km/h et d’autres qui m’ont doublé, à plus de 100, sur cette route :je n’en reviens pas.

Gla-Gla-Gla et bla bla bla

       Le départ :

       Et voilà le cortège des voitures qui suit Benoît, sur cette petite route, large comme une voiture, qui monte vers la clairière de départ de la chapelle des Auzils. C’est là que nous attendent le brave André (Dédé.a) et Emma, sa femme, dans le fameux camping-cat où ils ont passé la nuit près d’un domaine proche. Les thermos de café surgissent du camion et des mains d’Emma, toute prévenante avec ses hommes !!!!

 Ah ce café d'Emma, bienvenu!

       La mise en tenue et en route ne traînent pas. Le  joyeux groupe s’ébranle à 9h30 sur les premiers chemins de la Clape qui montre déjà son manteau blanchi par la petite neige de la nuit.

C'est parti. Benoît devant et tous(ou presque) derrière

       Les premiers hectomètres

      Au bout de cinq minutes, le groupe stoppe : l’une des filles a glissé et est assise sur les pierres, grimace et se masse la cheville. Aïe, aïe, aïe ! Premiers aleas. Je crois aussi déceler l’absence de Dédé. Mais au vu des premiers zigzags sur les chemins et la reprise rapide du trail, notre compagne en étant quitte pour la peur, je ne m’inquiète pas, car nous devions faire une première boucle de 5km en repassant par les voitures et peut-être que Dédé nous reprendra en passant ?

Maryna, la seule en tenue courte, comme au printemps!

        La grande balade

        Elle se poursuit cette belle balade, illuminée par un soleil de bon aloi et des paysages explosifs de beauté : la garrigue, la forêt, la pinède, les pierres, la terre, Gruissan au loin, les palombières (inoccupées; j’ai envie de les boucher avec les pierres environnantes !) et un gars du coin, qui connaît la région par cœur et nous commente toutes ces belles images, la maison et la vigne de Pierre Richard étant elle aussi située là-bas, au loin……

        Benoît arrête le groupe fréquemment, pour regrouper son monde. On s’attend. On taille une petite bavette. On fait connaissance. D’où es-tu ? Ceci même s’il est encore difficile de savoir qui est qui de Kikourou, mais qu’importe : nous sommes là , ils sont bien  là, les kikourous !

       Nous repassons par les voitures. Mais pas de Dédé ! C’est vraiment bête. Alors, première grande montée, pierres, escaliers. Le groupe s’allonge. Mais Benoît attend tout le monde en haut.

Au sommet....du bonheur

 Il répètera la technique souvent, après moult slaloms entre buissons, arbustes, sentiers de terre,  clairières, croisées de chemins, précipices, descente « par  la corde » montées, descentes, panoramas quelque peu embrumés mais surtout sur des pierres, très souvent glissantes, comme « vernies » par la tenace pellicule transparente de glace matinale. La neige est là aussi, par plaques, qui viennent taveler la verdure forestière.

     Au douzième kilomètre, Benoît propose à ceux qui le veulent, de prendre à droite et de redescendre vers les voitures. Je suis des sept qui choisissent l’option car je commençais à plafonner, même si Pierrot  le diabétique a toujours pensé à se sucrer et à boire. Les autres cabris, qui pensent, préparent et commentant déjà les grands trails des Citadelles, des Templiers ou du Mont Blanc, sont beaucoup plus aptes que moi à boucler ces 20km.

     Les sept arrivent « en bas », où nous attendent Emma,  André avec leur café, boissons et biscuits. André aura tout simplement raté le départ et fait son off en solitaire. Vraiment dommage encore. On se met au soleil pour deviser et le reste du groupe, Benoît en tête sera là à midi, frais comme des roses mais les jambes un peu terreuses !

Dédé, son ravitaillement, attendent les autres

     Les deux chiens accompagnateurs sont là aussi, encore plus joyeux et excités par cette belle balade. Ils nous auront bien servi à nous repérer à l’oreille, par leurs aboiements en forêt, les chemins étant bien tortueux parfois.

      Le « ravitaillement » ne traînera pas car il nous faut rejoindre Narbonne, à 10km, pour le restaurant.

Ils sont arrivés. Ils l'ont fait. le chien, qui a soif, aussi.

      L’après off

      A l’hôtel, la chambre retenue pour se doucher ne servira pas. Refus de l’hôtel de laisser traîner les choses pour le service du repas ! Les affaires marchent. Deux tables occupées au restau. Pas besoin de souscrire à la demande de cette vingtaine de sportifs…..Vive le commerce !

      L’assiette d’entrée (salade de gésiers) sera fort convenable. La pièce de viande sera plus « rude » pour les dents. Et le dessert (éclair au chocolat), assez quelconque. Le tout pour 20€ ( l’équivalent d’un demi repas de réveillon !). Mais bon, l’essentiel n’était pas dans les assiettes, mais autour d’elles. Et là, c’était bon ! Echanges de toutes sortes (adresses, conseils pour la santé…). L’ambiance est joyeuse et on commence à commenter fort positivement cette belle organisation, fort bien fréquentée, qui ne restera pas sans lendemain, probablement.

Le dernier( avant les autres) bon moment, au restau

    Bravo et merci à tous et toutes, tout simplement et bonne saison 2008 !