L'auteur : Miche
La course : Le Grand Raid du Mercantour
Date : 16/6/2007
Lieu : St Martin Vesubie (Alpes-Maritimes)
Affichage : 2246 vues
Distance : 104km
Objectif : Terminer
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La course
Elle s’appelle le Grand Raid du Mercantour et consiste en une boucle au départ de St Martin Vésubie dans le massif du Mercantour. Elle a lieu tous les deux ans. Cette année il y a 98 km et 6400 m de dénivelée au programme avec une dizaine de cols ou sommets. Le départ a lieu à 4h le 16 juin 2007. Nous sommes environ 600 inscrits. Quelques coureurs ont été refusés.
La préparation
Je me suis astreint à de grosses semaines, jusqu’à 10h d’entraînement. Au moins une fois par mois, je suis sorti en montagne avec des rando-courses d’environ 5h. Je me suis préparé un road-book avec des temps de passage et deux hypothèses : une en 16h pour le cas optimiste et l’autre en 18h50 pour le cas réaliste et afin de terminer avant la nuit. Je me suis basé pour les construire sur le fait que Dawa avait fait 12h20 en 2005 pour 102 km et 5800 m de déniv. Comme cette année, il n’y a « que » 98 km mais 6400 m de dénivelée, j’ai considéré que le premier devrait faire à peu près le même temps.
J’ai bu beaucoup d’eau pendant les derniers jours et mangé pas mal de féculents. La veille du départ, je suis allé reconnaître le ravitaillement du Boréon, ainsi que ceux de la Madone (où nous passerons deux fois), du Countet et du Relais des Merveilles. J’ai fait le début de la montée du col de l’Arpette et c’est effectivement plutôt raide. J’ai donc normalement tout bien préparé…
Départ
Je me réveille à 3h20. Je mange mon habituel gâteau au chocolat et une compote de pomme. Je m’habille, prend mon camel-back ainsi que mon sac à dos avec des chaussettes de rechange, un gourde de miel et des barres d’isostar qu’il faut laisser à l’organisation pour le ravitaillement du Countet. A 3h45 je suis dehors et il ne fait pas froid. Je rejoins la place où se trouve le départ (968m) et je cherche s’il faut signer quelque part. Je ne vois rien et me place donc peu après la ligne. C’est Dawa, blessé, qui donne le départ à 4h.
Je me cale dans les 50 premiers pour ses premiers kilomètres sur la route, plutôt tranquille. J’ai la frontale éteinte, étant donné que nous courrons sur la route. Ca discute beaucoup au sein du peloton. En regardant derrière, je peux voir un long serpent lumineux, signe que je suis plutôt dans les premiers malgré mon léger footing. Nous arrivons rapidement à Venanson où nous quittons la route. J’enlève mon coupe-vent. Un petit sentier facile continue vers le Col de Colmiane (7,6 km ; 1641m).
Nous basculons derrière sur une piste de ski de la station de la Colmiane. La descente est plutôt rapide. Je me suis souvent entraîné en été sur ce genre de terrains que j’aime bien (en descente). Je peux me dégourdir les jambes, et j’en profite car c’est probablement la dernière fois avant longtemps. Quelques légères remontées et j’arrive à Valdeblore (10,3 km ; 1285m) à 5h20 en avance de 8 minutes sur ma prévision optimiste. Il fait assez jour pour ne plus avoir besoin de la frontale. Je l’attache autour de mon poignet.
Premières difficultés
La montée qui suit est la plus longue. Je l’aborde prudemment. Le peloton est toujours assez compact et je suis donc parfois obligé de doubler. La pente est régulière et le sentier facile. Je monte donc plutôt vite. Dans un joli pré que nous remontons en zigzag, il est possible de voir une bonne partie du peloton. C’est sympa.
J’arrive au parking de Veillos (15 km ; 2017m) où se trouve le premier ravitaillement. Il y a un vent énorme et je suis obligé de remettre mon coupe-vent. Je mange mes premières vache-qui-rit de la journée. Elles me rappellent les Templiers où je les avais (re)découvertes.
La montée continue jusqu’au Col de Barn (18,3 km ; 2452m) qui surplombe le premier lac du parcours. Nous venons de monter pratiquement 1200m d’un coup… Nous sommes enfin en haute montagne. Il est 7h, le soleil est là, je suis vraiment bien. J’attaque la première descente un peu technique, d’abord en zigzag avec quelques cailloux, puis dans une forêt avec un bon matelas de terre pour amortir les chocs. C’est un régal. La fin est très roulante. Une féminine me double.
J’arrive à la vacherie du Collet (22,4 km; 1840m) à 7h27 en avance de 5 minutes sur mon horaire. Je suis surpris d’avoir su estimer aussi bien mon rythme. Il n’y a pas de bénévoles à cet endroit malgré le changement de direction. Je suis surpris que l’organisation nous fasse confiance. Il faut dire qu’avec presque 100km de course, il n’est pas possible de placer un bénévole à chaque virage. Nous remontons sur une large piste en faux plat. Je préfère marcher même s’il me serait possible de courir. Comme aux Templiers, je préfère me réserver et finir, plutôt que partir trop vite et me cramer. C’était l’erreur que j’avais faite à l’Aubrac. Et aux Templiers, cela m’avait plutôt réussi puisque j’avais terminé à fond et content de ma course.
Je bascule au Col de Salèse (24,7 ; 2031m). La descente derrière est peu pentue et plutôt rapide. Un concurrent devant moi oublie de regarder les rubalises et je dois le remettre dans le droit chemin. Nous suivons un cours d’eau qui déborde un peu sur le chemin.
Nous rejoignons ensuite la route et j’arrive au ravitaillement du Boréon (30,4 km ; 1522m) à 8h15 pour 8h26 visé. Comme j’ai prévu de m’arrêter une dizaine de minutes ici ainsi qu’au Pont du Countet et au Relais des Merveilles, j’en profite pour bien manger, recharger mon camel-back et m’étendre dans l’herbe. Ce n’est pas très confortable, je ne suis pas fatigué mais je suis en avance, alors je prends le temps. Dawa est là et discute avec tout le monde.
La montagne
Un raidillon nous attend juste après le ravitaillement, puis une longue traversée à flanc. Ensuite c’est merveilleux : des rhododendrons en fleurs de partout, des cascades, un torrent, des blocs de granite, des pins à crochet, un sentier plutôt technique. Nous passons tous les étages de végétation entre 1500 et 2500m : on se croirait à l’école.
J’essaie de partager mon enthousiasme avec les coureurs proches. Le vert se fait de plus en plus rare et le gris plus présent. La montée est vraiment raide jusqu’au Pas des Ladres dans un décor de plus en plus minéral (37,8 km; 2448m) que j’atteins à 10h09.
Je rejoins en quelques minutes le Col de Fenestre pratiquement sur la frontière italienne puis une descente assez caillouteuse nous emmène vers la Madone des Fenestres (42 km; 1903m) que j’atteins à 10h42. Elle est tout de même assez rapide pour que je n’aie pas besoin des bâtons et pour être faite en courant. Mais je me rends compte que je manque vraiment d’entraînement pour ce genre de descente où il ne faut pas hésiter à sauter ou même à voler au-dessus des cailloux. J’ai 12 minutes de retard à la Madone que je pense liées à la descente peu roulante que nous venons de faire.
Je mange un peu mais je préfère ne pas trop m’attarder. Je repars donc vers le col suivant. Je passe près de la bergerie que j’ai reconnue hier sous la pluie. Aujourd’hui, le temps est magnifique. La montagne est toujours aussi belle, je n’ai pas mal aux jambes mais le sentier est de plus en plus accidenté. Je rejoins un pierrier et je rattrape la féminine de la descente du Col de Barn. Nous discutons un peu. Elle a déjà fait des marathons et j’apprends que c’est la première fois qu’elle fait un plus de 50km. Je trouve qu’elle attaque fort !
J’apprendrais plus tard qu’il s’agit de Sandrine Baron et qu’elle est la compagne de Samuel Bonaudo. Ils ont reconnu ensemble le parcours il y a deux semaines sur trois jours sauf justement le passage du Mont Colomb car il y avait trop de neige. Je la lâche et termine l’ascension du Pas du Colomb (45,4 ; 2548m) comme une fusée (par rapport aux autres coureurs...) avec quelques passages en neige.
Je m’arrête quelques instants au sommet pour profiter de la vue surtout que la descente derrière est très raide, comme je les déteste ! Nous sommes au point le plus haut du parcours. Il est déjà 11h44, je suis sensé être au Pont du Countet, 800 mètres plus bas, dans 10 minutes. Je sens que j’ai pris du retard. Il y a pas mal de bénévoles à cet endroit, signe que ce n’est pas un passage très facile. J’attaque la descente prudemment avec les bâtons. Je ne suis pas du tout à l’aise. Je range les bâtons mais cela ne va pas mieux. Je ne peux pas courir et même en marchant je suis très lent. Il faut vraiment que je m’entraîne dans ce genre de terrain si je veux progresser sur ce type de course de haute montagne. Je suis sûr qu’un bon descendeur est capable de courir.
Nous sommes au milieu d’un dédale de rochers. Il faut trouver l’itinéraire et chercher les cairns. Vers 2300m, nous rejoignons enfin un sentier mais il n’est pas du tout roulant. Je reprends les bâtons pour soulager mes articulations. Je sens que la descente est lente. J’essaie de suivre un autre coureur qui semble avoir un bon rythme mais j’ai beaucoup de peine à le suivre, à cause de la difficulté du terrain. J’aimerais que cette descente se termine vite et qu’on attaque une montée ! Surtout que j’attends avec impatience cette fameuse montée du Pas de l’Arpette. Surtout que je crois bien que c’est dans cette montée qu’on voyait Dawa et Jacquerod au coude à coude dans l’édition 2005. Mais la vallée n’en finit pas. Non seulement je ne cours pas vite mais en plus on ne perd de l’altitude que très lentement… et l’altimètre est mon seul repère pour savoir si je suis proche du prochain ravitaillement.
Je reconnais enfin les abords du Pont du Countet (49,9 km ; 1692m) que j’atteins à 12h50. J’ai 55 minutes de retard sur ma prévision optimiste et 12 sur la réaliste.
La mi-course
Je réalise que faire 16h est maintenant impossible. Je prends aussi conscience que je ne vais pas arriver avant la nuit et que si ma vitesse reste identique à celle des deux dernières heures, je vais probablement arriver au milieu de la nuit. Je préfère tout de même m’arrêter longuement. Dawa se propose de me remplir mon camel-back. Je suis extrêmement touché par sa gentillesse. Je mange beaucoup. Je prends des barres d’isostar et mon autre gourde de miel, la première étant pratiquement finie. Sandrine arrive et est aussitôt entouré de son compagnon qui l’aide à changer de chaussettes. J’hésite à faire de même mais finalement je ne veux pas perdre de temps à défaire puis refaire mes lacets maintenant. Je me dis que je changerais au Relais des Merveilles. Deux autres féminines sont devant Sandrine. Samuel lui dit qu’elle va les rattraper facilement.
Je repars à 13h02 et attaque la fameuse montée du Pas de l’Arpette. Je connais le début pour l’avoir reconnu hier. Mais je m’étais arrêté au bout de 100 mètres de dénivelée. Aujourd’hui, il faut continuer 700 mètres plus haut. En fait je tiens toujours la forme et je fais une montée très rapide. Je double beaucoup de coureurs dont la seconde féminine. Nous rejoignons une conduite forcée sous laquelle nous passons. Je discute quelques temps avec un vétéran qui m’explique en être à sont huitième trail depuis le début de l’année dont un 100 km. Il ajoute qu’il se sent un peu fatigué aujourd’hui. Cela me semble plutôt normal. De mon côté ce n’est que mon troisième après Gruissan et les Citadelles.
Je rattrape un autre trailer qui termine la montée comme un bolide. J’ai peine à le suivre dans les 100 derniers mètres avant le Pas de l’Arpette (53,5 ; 2511m). J’apprends qu’il a très soif mais comme il n’a pas de camel-back et qu’il ne veut pas s’arrêter maintenant, il est pressé d’en finir pour pouvoir s’arrêter dans la descente et sortir son bidon du sac. Dans les derniers zigzags de la montée, des marches sont aménagées et obligent à monter les genoux.
Je bascule à 14h05 dans la vallée des Merveilles. Enfin une descente roulante me tend les bras ! D’après ce que j’ai vu sur la carte, nous ne devrions pas voir les roches dessinées. Je coupe quelques virages bien que ce soit formellement interdit mais cela fait dix heures maintenant que je suis parti et cela commence à être long. Le ravitaillement est juste avant le refuge des Merveilles (56,2 km ; 2111m). Il est 14h30 tout juste. Je suis presque dans les temps de la prévision réaliste.
Nous n’avons pas le droit aux bâtons dans cette vallée et je trouve la remontée au Pas du Diable difficile. Elle n’est pourtant pas raide mais elle n’arrête pas de zigzaguer et je m’étais habitué à monter avec les bâtons. Un autre trailer se plaint que le parcours ne soit pas très roulant. Je préfère de mon côté alterner la marche et la course plutôt que de devoir toujours courir.
Au Pas du Diable (59 km ; 2428m), des bénévoles nous encouragent avant la descente très longue jusqu’au Relais des Merveilles dans 17 km. Sur la carte, c’est la partie que je craignais le plus car je sens qu’il va falloir courir longtemps. Il est 15h09. Je table sur une arrivée au Relais au plus tard vers 18h. Le début est encore très caillouteux et je suis lent. Puis une traversée nous conduit vers le col de Raus (62,2 km; 1999m). Ensuite c’est un ancien chemin de montagne avec une déclivité très faible. C’est assez bizarre car nous perdons très peu d’altitude d’un zigzag à l’autre. Je me dis que de toute façon, il faut bien les faire ces 98 km et je courre donc sans trop me poser de questions… Je commence tout de même à avoir mal à la plante des pieds.
Le début de la fin
Peu avant les Granges du Colonel (65,2 ; 1663m), je découvre avec horreur que mon camel-back est vide. Je vais donc devoir tenir une bonne heure sans boire. Il est 16h et je suis revenu à hauteur de mes prévisions réalistes ! Nous remontons une cinquantaine de mètres puis nous continuons par une traversée légèrement descendante dans une végétation peu fournie. Je double la première féminine qui n’a vraiment pas l’air en forme. Il s’agit de Ginette Moretto. Je finis par rejoindre la piste puis la route de Gordolasque (72,2 km ; 1400m). Par chance, la compagne d’un coureur qui me suit est là et elle a un peu d’eau. Le moral revient. Je suis un peu la route puis un chemin herbeux puis une piste et j’arrive tout heureux au Relais des Merveilles (75,6 km; 1588m). Il est 17h20. Je suis en avance de 16 minutes sur la prévision réaliste. Finalement je vais peut-être terminer avant la nuit. En tout cas je suis maintenant sûr de finir. Il ne me reste que 21 km. En 4 heures, 6 heures au maximum, c’est normalement faisable.
Je remplis le camel-back au maximum, je mange, je me repose tranquillement. Je cherche mon sac aussi pour changer de chaussettes mais je ne le trouve pas. Cela me contrarie un peu. Sandrine arrive, très excitée, en première position, puis Ginette peu après. Sandrine repart très vite. Ginette semble toujours moins en forme, et moins entourée… Je repars peu après elle à 17h38. Je n’arrive pas à courir sur la route. J’attaque la dernière grosse montée de la Baisse de Prals. Je double encore quelques coureurs dont Ginette qui a un rythme plus cool. Je suis aussi très surpris de réaliser qu’elle n’a pas de bâtons. Ils me semblent pourtant indispensable dans ce genre d’épreuve. En arrivant au col (80,8 km ; 2347m), je sais qu’il ne me reste plus que 500 m de dénivelée positive. En revanche je sais aussi qu’il reste 2000 m à descendre. Il est 18h50. 2 bénévoles ont monté une tente et se préparent à passer la nuit à surveiller les coureurs derrière moi. Je les admire pour leur motivation.
Encore des cailloux dans la descente qui suit. Pourtant mes plantes de pied réclament un doux tapis herbeux, que je retrouve avec bonheur un peu plus bas… Puis, en arrivant dans la forêt, je retrouve les cailloux et ma vitesse ralentit. Je rejoins la route de la Madone (83 km ; 1823m) puis le ravitaillement (84,4 km ; 1903m). IL est 19h38. J’ai presque une demi-heure d’avance sur ma prévision réaliste ! Mais je sais qu’il me reste une grosse descente et que mes pieds me font souffrir. Je fais une escale technique, je mange deux bols de soupe aux vermicelles et du fromage. Je repars à 19h51. Je sens que c’est la fin. J’aimerai vraiment arriver avant la nuit pour ne pas sortir la frontale.
La fin
Nous traversons le parking de la Madone. Un monsieur me demande quelle est cette épreuve que nous faisons. Je lui explique et je le vois complètement abasourdi. Je suis avec un autre coureur qui me dit avoir failli abandonner à la Madone. Je commence à être sérieusement entamé et je fais une montée plutôt lente vers la Cime du Pisset (87,9 km ; 2230m). Ginette est devant moi et je n’arrive plus à la rattraper. Ensuite il s’agit de petites descentes entrecoupées de quelques montées par le Pas des Rougines de la Maïris (88,9 km ; 2106m) puis la Cime de Piagu (90,7 km ; 2338m). Nous croisons un nouveau trio de bénévoles en train de faire un barbecue et de préparer leur longue nuit. Ils sont déchaînés et applaudissent comme des fous.
La fin de la montée à la Cime est trop raide ! Je ne comprends pas comment les derniers vont passer demain matin. Il est 21h20 quand je passe ce dernier sommet. Il me reste 1400 m à descendre : 1 heure si tout va bien, 1h30 au pire. Le début de la descente est encore très technique avec des herbes, une crête un peu aérienne et des cailloux, toujours des cailloux. Je suis obligé de marcher.
Je rentre dans la forêt. Je me rends compte qu’il va me falloir mettre la frontale. Je m’arrête et tente de changer les piles pour y voir le mieux possible. Evidemment je n’y arrive pas et il fait déjà trop sombre pour voir dans quel sens il faut les mettre ! J’espère qu’un coureur va arriver et va m’éclairer. Au bout de 5 minutes, je parviens à les mettre correctement et à y voir normalement. Je repars et je peux enfin courir, le sentier étant beaucoup plus facile. J’enchaîne les zigzags, puis un peu de piste puis de nouveau un sentier. Je double 4 coureurs dont une féminine qui ont du rentrer par le 75 km.
J’arrive enfin dans le village de St Martin. 2 coureurs me doublent comme des bolides. Je ne peux pas les suivre. J’atteins finalement la place de la mairie, j’ai droit aux applaudissements et je franchis tout de même la ligne d’arrivée en courant. Il est 22h49. J’ai une minute d’avance sur ma prévision réaliste ! Je reçois ma polaire de finisher. Je mange un peu. Je bois un peu de bière et avale quelques biscuits. Je discute avec mes compagnons d’arrivée qui n’en reviennent pas non plus d’être dans les 40 premiers. J’apprends que le premier, Sébastien Chaigneau, a mis 14h30, soit deux heures de plus que Dawa en 2005. Je ne dis alors que mon temps de 18h49 est plutôt un temps « optimiste ». Dawa me félicite. Je rentre rapidement me coucher, je me douche mais je n’ai pas la force de me faire à manger.
Le lendemain, je me lève tôt et vais prendre mon petit déjeuner sur la place de la mairie. J’ai ainsi l’occasion de voir les derniers arrivants, tous aussi heureux que moi hier soir et pas plus fatigués. Je discute un peu plus tard avec un couple qui a déjà fait l’UTMB et qui trouve le Mercantour plus difficile. Lors de la remise des prix pour les premiers, je discute avec le docteur qui m’a fait passer mon test d’effort. Il a fini sans problème pratiquement tout en marchant. Le speaker confirme le sentiment général : le Mercantour est le raid le plus difficile devant la Réunion puis l’UTMB ! Cela me motive pour tenter la Diagonale des Fous dans les prochaines années. Je suis 41ème sur 297 arrivants.
Dernière minute : la prochaine édition aura lieu les 20 et 21 juin 2009. Inscriptions à partir de janvier 2009 pour le même parcours ici : http://perso.orange.fr/apaches/Mercantour2009/index.htm
A vos bâtons !
Michel
4 commentaires
Commentaire de titifb posté le 21-10-2007 à 06:42:00
Bravo Michel pour ce beau CR, très bien écrit. Oui tu es prêt pour relever de nouveaux défis et pour vérifier si les autres trails de légende sont plus ou moins difficiles que le GR du Mercantour !
Commentaire de akunamatata posté le 21-10-2007 à 17:12:00
Bravo Michel!
c'est une superbe performance, car cette edition était surprenante par sa dureté, bien maitrisé le sujet!
Commentaire de rapace74 posté le 22-10-2007 à 07:10:00
bravo pour ton recit et bravo pour ta course
moi qui avait envie de mettre 20h.....
peut-etre auront nous l'occasion de se rencontrer un jour
manu
Commentaire de moumie posté le 22-10-2007 à 13:41:00
salut,
alors là bravo pour cette très bonne gestion de course. Exactement le temps que tu avais prévu, sur un parcours loin d'être facile.
Félicitation
Moumie
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