Récit de la course : La Piste des Lucioles 2007, par Le_lombric

L'auteur : Le_lombric

La course : La Piste des Lucioles

Date : 8/9/2007

Lieu : Mont Pres Chambord (Loir-et-Cher)

Affichage : 2612 vues

Distance : 27.2km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Samedi 8 septembre – La Piste des Lucioles – Mont Près Chambord (41)

  

La piste des lucioles c’est une course nature plus qu’un trail couru dans la forêt de Boulogne (et non pas le bois de Boulogne ah ah – drôle) prés de Chambord. 27km200 avec un seul ravito au 10ème un départ à 21h30 quelques faux plats et une montée de 600 m au 17ème km environ. « Ren de ben méchant. »

 

C’était pas franchement prévus, mais un p’tit peu quand même. :-p Une date sur le calendrier sans trop savoir si j’y serai (A’me tâte). Et puis une semaine avant je me décide : Vindiou j’y serai ! 27km c’est toujours bon à prendre, et puis courir de nuit à la lumière de sa frontale ça risque d’être bien sympas.

 

2 courses : un 27km en individuel et un 10+17 en relais partent en même temps et sur le même parcourt. Mais moi je suis courageux (et surtout tout seul - snif) alors en avant pour le 27 !

  

Objectifs de la nuit :

-          Finir et sans bobo

-          En 2h25-2h35 ça m’irait bien/ J’ai pas envie de me mettre dedans, mais je veux tout de même faire un peu de rythme (à mon humble niveau)

-          Découvrir la course de nuit

-          Eviter le grand méchant loup

  

Alors l’équipement du soir : mon p’tit sac à dos Salomon + 1l de flotte dans la poche, avec simplement un gel, le sifflet obligatoire et on rajoute bien sur la lampe frontale (achetée quelques € chez D4) et en avant le gros !

 

19h20 – Départ d’Orléans pour Mont Pres Chambord. J’ai décidé de ne pas prendre l’autoroute. Il a fait beau aujourd’hui et quand je traverse la Loire à Beaugency le soleil fait rougeoyer les eaux de la Loire. Et c’est bô ! (d’habitude l’eau est d’un vert assez sympa).

Petit passage au pied de la garçonnière de François 1er (le château de Chambord). Zoli le clapier ! Et oui car pour aller à ma p’tite sortie nocturne, je passe par le domaine de Chambord presque au pied du château.

  

J’arrive à Mont Pres Chambord. Nous sommes sur le terroir du Cheverny (AOC pas désagréable) et à quelques kilomètres seulement du départ du marathon (de Cheverny – faut suivre). Je vais retirer mon dossard. L’organisation est franchement bonne : Des fraises de Sologne font patienter les coureurs à la remise des dossards (Miam Miam).

Je vais me changer. Et là questions :

-          Trail o Running ?-          Court ou long ? 

Pour les pompes ce sera Running, il fait sec, et le parcours ne nécessite franchement pas des trails (il aurait plu la semaine d’avant ça aurait été différent). Ce choix va se révéler être le bon même si mes pompes termineront passablement crottées !

Pour la tenue, je vais opter pour le court et franchement le long ça aurait été mieux. Tant pis ! Y peu pas tout le temps avoir bon !

 

Echauffements minimalistes. Et nous nous retrouvons à 143 individuels derrière la ligne de départ et 56 pour le relais.

 

21h30 ou presque le départ est donné. On commence par quelques centaines de mètres de bitume et nous filons dans un chemin forestier. Je me retourne plus d’une fois pour voir derrière moi les petites lucioles bondir dans la nuit. Ce spectacle m’amuse.

 

Le peloton s’étire doucement et nous nous retrouvons sur un petit sentier. En fait l’intégralité du parcours se fait sur des sentiers en forêts ou en lisère de forêt avec des petits parcours de liaisons sur des chemins forestiers.

  

Malgré un ciel dégagé et bien étoilé, l’absence de lune rend la nuit noire comme de l’encre. Hors du faisceau de la frontale on ne devine pas grand chose. Un peu mystique !

 

Je me retrouve en 3ème position dans un groupe de 5-6 coureurs. Le rythme est cool (oserai-je : pépère ?) mais assez irrégulier. Au moindre obstacle, c’est limite si le meneur ne s’arrête pas. Et dans ce petit chemin difficile de doubler. De plus dans le faisceau de ma frontale, je ne vois que les jambes du coureur qui me précède et rapidement cela m’abruti (déjà que…).

Bon alors dès que c’est possible je double.

Je place une petite accélération en « hors piste » et passe les deux coureurs. Niark niark déposés les gas !

Je me retrouve à un rythme qui me convient finalement bien mieux. Un jeune relayeur m’a emboîté le pas. Mais il reste 5-6 mètres derrière moi. Je trouve enfin ce que j’étais venu chercher : Ce sentiment de solitude dans la nuit. C’est mystique (au moins).

Même pas peur ! Ces passages ou je me retrouve sans personne devant moi sur des petits sentiers seront des vrais moments de plaisir. Par moment, lorsque je me retrouve en lisère de forêt ou en bordure d’un plan d’eau, la brume nocturne m’enveloppe et brouille le faisceau de la lampe je cours dans du coton. Top mystique !

Par contre lors de ces passages hors des bois, le froid se fait vraiment sentir, plus d’une fois je vais regretter de ne pas m’être mis en « long » malgré ma couenne protectrice.

 

La lampe frontale de D4 (Geonaute) est franchement bien. Elle bouge pas et le faisceau est suffisant pour moi. Quand je regarde par rapport au autre, elle se situe dans une bonne moyenne pour la puissance lumineuse. Bref, je suis bien content de mon achat.

 

Le sentier plonge régulièrement dans les hautes herbes (elles montent jusqu’à ma taille) le sentier disparaît presque.

Assez souvent, et jusqu’au ravitaillement du 10ème  je remonte sur des petits groupes de coureurs que je m’empresse de dépasser pour me retrouver seul. J’arrive au ravitaillement du 10ème avec un autre coureur que j’ai rejoins depuis peu. Je ne m’arrête pas au ravito mais il avait l’air correct. Je prendrai quelques minutes plus tard mon gel et comme ma montre sonne toutes les 15’ je bois assez régulièrement. Le rythme reste bon.

 

A chaque fois que je me retrouve en compagnie d’un coureur on échange quelques mots. Je n’ai jamais autant blablaté sur une course ! D’ailleurs si les 10 premiers kilomètres ont été plutôt solitaire, les 17 derniers kilomètres seront plutôt l’inverse. Je vais faire la route avec successivement deux coureurs et je ne vais pas arrêter de parler. Très sympas.

 

Ah le faux-plat, du 17ème je l’ai tout de même sentis passer. Mais rien de bien méchant (moi fort).

 

Les derniers kilomètres deviennent plus dur, et le froid et la fatigue ont quelque peu entamé ma foulée (d’habitude si aérienne – niouf niouf) Bref, ça va toujours mais je serai content d’arriver. Surtout que sur ces kilomètres les organisateurs ont rajouté de la boue ! Ca glissouille pas mal.

 

On revient pour les derniers mètres sur du bitume et j’arrive au sprint (si si) sous la ligne d’arrivé. 2h26. Je me dépêche de filer sous la douche et là c’est du grand : les douches sont chaudes ! Yeahhhhh ! Un grand moment de bonheur, même si les jambes se font lourdes maintenant. Dieu que cela fait du bien ! Après cela une petite soupe chaude un verre de coca, je récupère ma plante (Challenge Horticole oblige) et désolé pour la remise des prix mais je dois me rentrer.

 

Deux points noir :

1- En dépit des supplications des organisateurs, je vais croiser un certain nombre de déchet jeté par terre (un tube de gel, un emballage d’Isostar, et d’autres trucs). Ce qui m’oblige 5-6 fois à m’arrêter pour les ramasser (voilà comment on loupe un podium –niouf  niouf) Non mais franchement c’est dégueu !

2- Les relayeurs du 17 qui dans la deuxième partie me remontent et qui alors que je me pousse sur le coté au risque de me fouler mes délicates chevilles ne disent même pas merci (enfin si après une petite réflexion :op ).

 

Bilan :

Une bonne séance dans la nature, un peu plus de fraîcheur physique aurait sans doute permis de faire un meilleur temps mais j’étais pas non plus là pour me mettre dedans. Courir de nuit c’est vraiment fun mais ça fait mal aux pattes (j’ai plus de mal à anticiper les reliefs du terrain et donc j’ai tout pris dans les cannes. Par contre c’est également fatiguant du fait de l’attention constante que l’on doit avoir.

 Mais je me suis bien amusé alors : A refaire ! (Ici ou ailleurs)

5 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 10-09-2007 à 16:47:00

Merci beaucoup pour ce récit plein d'humour!!!
Très belle course pour une première de nuit!
Félicitations...
Bonne récup
gros poutoux
agnès

Commentaire de l'ourson posté le 10-09-2007 à 18:10:00

Bravo L'Lombric ! Tu es dans l'objectif et à un rythme de 3h45 sur marathon on dirait !!!.. Tu vas pouvoir me servir de lièvre à Toulouse pour m'aider à pourrir l'Agneau ;-))) Ce sera le sprint final qui nous départagera en ce qui nous concerne tous les 2 ;-))) Bonne récup et entraîne-toi bien d'ici le 28/10 ;-)

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 10-09-2007 à 19:24:00

Jolie balade nocturne ! Et pour un coup d'essai, c'est un coup de maître...
Visiblement, les lucioles et lombrics font bon ménage la nuit !
Et surtout joli petit récit, merci.

L'escargot

Commentaire de JLW posté le 10-09-2007 à 22:55:00

Une bien belle région, une jolie course, un beau récit, merci le_lombric et bonne chance pour ton marathon ?

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 15-09-2007 à 12:22:00

Bravo le Lombric, tu n'as pas l'air de lambiner. Il faudra que je vienne faire cette course un jour, courir la nuit, ç'est sympa.

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