L'auteur : goonif37
La course : Championnat du Canigou
Date : 5/8/2007
Lieu : Vernet Les Bains (Pyrénées-Orientales)
Affichage : 2604 vues
Distance : 32km
Objectif : Pas d'objectif
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800 partants + 17 pour la course avec charge de 8kg.
Etant en vacances à Perpignan je décide bien évidemment de faire la course du coin, le championnat du Canigou. Ce que je savais moins c’est que cette course fait partie du challenge Salomon, c'est-à-dire grosses pointures, grosse participation et gros dénivelé. Je prends le départ le dimanche matin en compagnie de beau-papa pour la très charmante ville de Vernet-les –bains. Arrivé avec plus d’une heure d’avance, je récupère mon dossard et nous décidons de prendre un petit kawa au bistrot du bourg. Il est 6h du matin et le centre ville est déjà bien animé. Vers 6h30 nous repartons à la stilo afin de me préparer quelque peu, je commence bien évidemment par me faire les ongles, je rempli mon camel, me badigeonne de crème NOK anti-frottement, protège mon ampoule – quelle idée de courir une heure en bord de mer sans chaussettes – et hésite à prendre mes bâtons, et puis non, ça risque d’être galère dans la cheminée finale.
7 heures – 5, je rejoins la ligne de départ et là que du beau monde, Corinne Favre, Karine Herry, Virginie Nouri chez les féminines et pour ce qui est du sexe fort, Grégory Vollet, Thomas Lorblanchet et Christophe Bassons… rien que ça.
7 heures, nous partons sous les applaudissements des spectateurs venus très nombreux, il faut dire que le temps semble être de la partie. J’oubliais de signaler que 17 fadas sont partis à 6h30 faire le parcours avec une charge de 8kg sur le dos, ceux-ci ont un pèt’ au casque et un gros, ahh quand on aime souffrir on en redemande…
Premier coup de cul avec le col de jou, j’arrive aux Marialles en 1h07, mon tout nouveau diététicien d’Argelès-sur-mer, Denis Riché, indiquait au départ à Christophe Bassons que pour être bien il aurait fallu passer entre 1h et 1h5. Sachant qu’il s’adressait à Mr Bassons, je me dis que c’est pas mal. Ensuite direction la cabane Arago du nom du célèbre savant roussillonnais, statufié à Perpignan, au centre de la Place … Arago, d’où il nous indique, de son bras tendu, la direction du … Canigou (of course). Jusqu’à la cabane c’est une petite route forestière assez large, on y croise des randonneurs radieux, des porteurs de charge exténués et des coureurs en plein effort, ça sent bon le musc. A la cabane nous avons fait le quart du parcours. S’en suit un sentier balcon très sympa et plutôt roulant, les km s’enchainent, Karine s’en est allé et Virginie l’a remplacé, toujours être en charmante compagnie, la route semble moins longue. Au-delà d'Arago, le chemin, pénible au début, débouche sur la pelouse des " Plans (inclinés) de Cady ". Le kilomètre dantesque qui suit nous fait grimper de 400 m, par un sentier tracé dans les éboulis qui se termine par un escalier aux marches de géant, la " cheminée ". Très impressionnant, nous voici à 4 papattes sur les 100 derniers mètres de l’ascension. Malgré tout l’arrivée au sommet est assez rapide. Je suis au Pic du Canigou en 2h40, tout va bien, la vue est magnifique malgré ce léger voile blanc qui nous empêche de contempler le littoral.
Après avoir touché la croix, je laisse cette montagne sacrée de tout le peuple catalan pour la descente technique. Conseil avisé d’un coureur sur la façon de courir en descente, le buste bien en avant et les bras légèrement ballant pour l’équilibre. Le chemin pierreux du départ a causé énormément de chute, le tout est d’être très vigilent … Puis la descente devient plus agréable à travers une forêt de pins et de sapins. Un petit tunnel creusé dans la roche puis nous nous retrouvons dans la garrigue avec ses chênes verts et ses cistes. De très belles vues sur la région de Prades, avant d’arriver à l’avant dernier ravitaillement. Je retrouve virginie le bras gauche en sang, chute dans le début de la descente, je lui dis de me suivre, entre bretons on se serre les coudes, malgré le sien en mauvais état. Mais je crois que la douleur, l’empêche de faire les efforts escomptés. A quelques encablures de là je rattrape Karine Herry suivi comme son ombre de 5 hommes focalisés sur son …allure, bien sûr. Je double non sans peine because single-track. Ensuite, descente raide jusqu'à la rivière, puis un méchant raidillon puis un chemin "roulant" jusqu'au col de Juell (dernier ravitaillement avant l'arrivée). A ma grande surprise un bénévole m’indique l’arrivée à 2.5 km. Suivra une piste assez pentue qui finira de te détruire les cuisses avant le retour sur le goudron. C’est sur cette dernière portion de route que je rattrape l’ancien cycliste Christophe Bassons qui me lance un « Ohhh, le breton », ça se voit à ce point là, la barbe rousse peut-être ou le « gwenn ha du » dans le dos ??
Puis l’arrivée sur Vernet, beau-papa bien présent pour immortaliser l’instant, les spectateurs applaudissant à tout rompre chacune des arrivées… Magnifique… L'arrivée est toute proche … ça y est ! Après 4h10 d’effort je passe la ligne d’arrivée.
Pour conclure, ce fut une très bonne course de préparation. Tout s’est bien passé, pas de pépins majeurs, de bonne augure pour la grande boucle…
3 commentaires
Commentaire de bigout66 posté le 05-09-2007 à 11:49:00
Slt goonif,
félicitation pour ta course qui s'est très bien déroulée avec au final un beau chrono.
Je vais tenter de me la faire l'an prochain depuis le temps...
@+ ;-)
Commentaire de calimero posté le 06-09-2007 à 18:43:00
Tu as envoyé du gros sur ce parcours réputé très hard!!
Bravo pour ta course d'abord et ton CR ensuite.
Commentaire de Say posté le 10-09-2007 à 10:58:00
Arf, le coup du drapeau breton!!! Tu crois vraiment que ça se voyait à ce point? Merci pour ton CR en bonne compagnie à ce que je vois.
A peluche
Coli
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