Récit de la course : Marvejols - Mende 2007, par Le_lombric

L'auteur : Le_lombric

La course : Marvejols - Mende

Date : 22/7/2007

Lieu : Marvejols (Lozère)

Affichage : 1786 vues

Distance : 22.4km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Le récit

Samedi 21 juillet.
Cela fait une semaine que je suis en vacances dans un secteur perdu entre la Lozère et l’Ardèche nommé : La Bastide-Puylaurent. Si je suis dans ce charmant trou, c’est pour deux bonnes raisons : les parents de ma douce et tendre vivent ici, et parce que la TRES mythique course Marvejols-Mende passe pas trés loin.

En ce samedi matin départ de la Bastide à 9h direction Mende pour récupérer le N° qui me fera courir vite demain.
On arrive Place du Foirail sans doute parmi les premiers. Le soleil est encore présent. En l’espace de 15 secondes j’ai retiré mon dossard. L’organisation est rodée ! Et là un moment de doute es-que je nous inscrit à l’Aligot party du dimanche soir. Finalement ce sera non.
Bon donc je retire mon dossard. Je vérifie que la puce est bien à sa place et nous profitons du soleil de la matinée pour faire un tour sur le marché de Mende.
On remonte dans titine et retour à la Bastide.

Les objectifs pour demain sont classiques :
- Finir sans bobo. En 2h15-2h30, ça me semble faisable, mais j’avoue que je verrai selon les sensations
- Profiter de la ballade et du parcours mythique.
- Rencontrer l’Ourson et l’Agneau et si possible les pourrir… (niouf, niouf)

Pour être franc, je n’ai pas franchement fait de spécifique. J’ai lu plein de plans pour M-M mais j’avais méchamment la flemme. Donc je me suis contenté de faire mes petites sorties habituelles. Pourtant, j’ai vraiment envie de cette course, d’ailleurs je suis inscrit depuis septembre, ce qui me vaut comme n° de Dossard le 431. Sachant que de 1 à 400 c’est « l’élite », je n’ai jamais été aussi proche des pros. (Niouf niouf). Retour à la Bastide. Il va pleuvoir tout l’après-midi… Ca promet. Résultat : Je glandouille devant la Télé et je bouquine.
Le soir je me couche sans pression.

Dimanche 22 juillet – Marvejols-Mende 22,4km.
Debout à 5h30. Il fait 5° dehors. Au moins nous n’aurons pas trop chaud. Une petite douche pour se réveiller, un petit déj vite expédié.
Départ de la Bastide à 6h pour 1h10 de petites routes sinueuses jusqu’à Marvejols (pas idéale pour digérer le p’tit déj – burps !). Pour l’occasion, je suis accompagné de ma douce et tendre, de son frère et du chien. Nous passons dans Mende ou nous croisons beaucoup de coureurs entrain de se diriger vers les points de départ des cars. Impressionnant de voir tout ce monde. La pression monte…
Nous sortons de Mende derrière un car plein de coureurs. Ma douce et tendre a alors cette réflexion : « Doubles les maintenant car c’est sans doute ta seule chance pour la journée… » Sans commentaire, la confiance règne.
Nous arrivons à Marvejols, il fait encore frais mais il va faire beau, très beau. Nous nous garons sur un petit parking. Je me change, mets la crème anti-frottement partout ou il faut. Et nous voilà sur la ligne de départ avec une bonne heure et demi d’avant (moui j’aime avoir de la marge).
Au moins on n’est pas en retard. On se ballade, je tourne en rond à la recherche de l’Ourson et de l’Agneau mais je ne vois personne (snif).
8h40 je pars m’échauffer, rien de bien violent, c’est juste histoire d’être à température et puis ça fait passer le temps. Un dernier bisous à ma supportrice et je vais me placer sur la ligne de départ.

9h00 le départ et donné. Je ne suis pas bien placé, et donc je mets une bonne minutes à franchir la ligne de départ. Et même après la ligne, je vais encore mettre quelques temps pour commencer à trottiner. On est pas pressé. D’ailleurs rapidement… je me retrouve à marcher sur le pont. Et oui près de 4000 coureurs à faire passer sur un p’tit pont ça bouchonne. Sur le pont je retrouve mes supporters perso…
Les 1er 400mètres font fais à un rythme plus que raisonnable, puisque je vais mettre presque 4 minutes pour les faire… Bon on est pas pressé mais tout de même, j’aimerai arrivé avant l’heure du repas.

Les 1er kilomètres montent en pente TRES TRES douce, j’en profite pour trottiner et finir de réchauffer la machine. Alors que je remonte sur un groupe de coureurs, je découvre un coureur avec magnifique maillot avec « Super U » et « 44 » dans le dos. Ah ça si c’est pas l’Ourson c’est son clone. Je me rapproche.
Bonjour L’Ourson, Je suis le Lombric. Petites présentation. Je fais connaissance avec l’Agneau.

Je vais faire peut-être un ou deux kilomètres avec eux quand je me rends comptes que mes petites jambes tournent plutôt bien. Faut dire que ça ne monte toujours pas, enfin juste un faut plat. Si c’est comme cela jusqu’au bout, je suis facile. Alors je décide de voir comment la machine va répondre si j’accélère un peu.

Mais l’ascension du Goudard s’annonce et je passe le pont des Ecureuils, avec au sol la marque « ici commence l’enfer » - Même pas peur -. Bon pour être franc maintenant ça monte plutôt dur. Je raccourcis la foulée, mais ça roule toujours.

La monté n’est pas aussi dure que je l’avais imaginé. C’est dur mais je tourne plutôt pas mal et je ne suis pas encore passé une seule fois en mode souffrance. Donc tout va bien.

J’arrive en haut du Goudard en plus ou moins 1heure. S’il y a du monde un peu partout sur le parcours ici la route est bordée de spectateurs. Un de mes voisins me d’ici que l’on se croyait sur le tour de France. Niouf, niouf, je suis encore frais. Mais pour l’instant, je me demande comment aborder la descente. Car je n’ai pas prévu de marche à suivre… Vite pas vite ? Je vais commencer doucement. Et là rapidement, je me rend compte que ce n’est pas une bonne idée pour le classement, je n’arrête pas de me faire doubler par tout un tas de monde. Grrrrrr ! Alors j’allonge mais là aussi ce n’est pas une bonne idée. J’ai la plante des pieds qui monte rapidement en température. Chaud dessous ! Alors je me contente de trouver un rythme qui limite l’échauffement sous le pieds et qui évite que tout le monde me passe devant. Mais Dieu que la descente est longue.

On arrive vers Barjac et là mes supporters du jour, ayant sauté dans le véhicule tout de suite après le départ, m’attendent le pieds ferme et l’appareil photo déjà chaud ! Je passe et j’ai le droit à un « Vas-y bruno » qui sera repris en cœur par d’autres personnes. Cool ! Et on commence enfin a remonter. Dans la monté, je reprend certains coureurs qui m’ont doublé dans la descente (niark). Et plus je monte plus je double. J’aime bien. Le nombre de marcheurs a sensiblement augmenté. On arrive en haut de Chabrits et je me rends compte que je commence à marquer un peu le coup. Ca tourne moins bien. J’ai prévus de tout lâcher dans la descente, eh bien c’est pas gagné. Et si je vois les tours de la Cathédrale de Mende, je suis encore à quelques kilomètres de la ligne d’arrivé.

En plus le froid et les impacts sur la route au raison de mon p’tit déj : j’ai super mal au ventre. Gros bobo ! Pour compléter le tout j’ai la cheville droite qui va commencer à me lancer bien comme il faut. Résultat alors que je pensais pouvoir donner ce qu’il me reste, je suis contraint de limiter la cadence (snif) pour ménager mon ventre et ma cheville. Argggg trop long la descente, je me fais à nouveau doubler ! GRRRRRRRAAAAAAAHHHH ! Dedieu ! Cépopossiblecha ! Et la cheville qui hurle de plus en plus… J’arrive enfin en bas. Oufs.
Je passe le rond point et je me retrouve fasse à la Cathédrale, bougez pas ! J’arrive. On tourne à droite devant la Cathédrale et… mais … mais ils l’ont mise ou cette $#~% de ligne d’arrivé ? En plus ça monte. Je scrute les banderoles pour voir un mot : ARRIVE. On sert les dents et on allonge, t’y es presque. A la voilà, plus que 50m je donne ce qui me reste et passe la ligne d’arrivé en sprintant du mieux que je peux. A mon Chrono 2h02m58 (2h02m51 réel) ah je suis content ! C’est bien mieux que ce que je voulais faire. Mais je pouvais taper les deux heures je pense (A quelques détails près) ;-p
Enfin, je suis TRES TRES content de mon temps, ne soyons pas modeste (d’ailleurs la modestie me va mal).

Pour le pieds droit, c’est en faite une tendinite… qui ne va pas s’arranger dans les jours qui suivent (résultat je suis au repos pour 3 semaines).

La zone d’arrivé est bien organisée et je récupère rapidement mon p’tit sac avec T-shirt et médaille. Je sors de la zone et retrouve mes supporters du jour qui m’ont loupé à l’arrivé. Tant-pis. Par contre, ils sont venus avec mes affaires.

Je files vers le gymnase, les douches sont un grand moment de … convivialité (au moins l’eau est chaude).

Après cela je tombe par hasard sur l’Ourson et l’Ourson Team qui part au restau avec l’Agneau Group. Ces Zanimos, nous font l’honneur de nous inviter à leurs tables. Bref on s’incruste… ;-p Enfin heureusement qu’ils avaient réservé car je ne sais pas où nous aurions mangé. Là ou nous sommes nous continuons à voir passer les coureurs (le dernier mettra près de 4h30 !).


Retour à la Bastide, ou nous déposons les affaires avant de nous rendre à la Trappe des Neiges pour y déguster quelques bonnes bières (Trappistes, bien sur).


Bilan de la journée :
Bon j’ai finis dans un temps que je trouve honorable cette course mythique. J’ai rencontré de sympathiques Zanimos. Par contre, la petite tendinite me gonfle pas mal j’avais prévu un bon programme pour le moi d’août.

Franchement, Marvejols-Mende c’est à faire.

Le_Lombric_qui_attend_Toulouse_pour_faire_parler_la_poudre.

4 commentaires

Commentaire de moumie posté le 07-08-2007 à 13:40:00

salut,

BRAVO pour ta course. tu as fait un temps tout à fait honorable, surtout si tu n'avais pas fait d'entraînement spécifique.

Dommage que tu sois repartis avec comme souvenir une tendinite. Récupère bien, surtout ne force pas avant que tout soit remis en ordre.

Bonne récup
a plus

Commentaire de may posté le 07-08-2007 à 15:33:00

bonjour le lombric,
bravo à toi et merci pour ce CR, j'ai bien rigolé, j'ai vraiment adooooré les:
"Niouf, niouf", le "Grrrrrr", le "niark", les "Argggg" et le "GRRRRRRRAAAAAAAHHHH !" puis, enfin, le magnifique "Ouf"!!!!!
may_chaussette

Commentaire de Say posté le 13-08-2007 à 00:09:00

Chalut Bruno


Je me poile encore de la phrase de ta tendre à la descente de l'autocar! Mais elle s'est trompée et tu a même pourri l'Ourson's team!

Merci pour ton récit et à peluche

Coli

Commentaire de l'ourson posté le 15-08-2007 à 12:13:00

Bravo encore mon cher Lombric pour cette perf inattendue ;-)) Soigne toi bien et je compte sur toi pour me servir de lièvre 3h45 à Toulouse et m'aider à pourrir l'Agneau ;-))

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