Récit de la course : Le Grand Raid du Mercantour 2007, par Bourdonski

L'auteur : Bourdonski

La course : Le Grand Raid du Mercantour

Date : 16/6/2007

Lieu : St Martin Vesubie (Alpes-Maritimes)

Affichage : 1889 vues

Distance : 0km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Ma galère au Mercantour 2007

Le Mercantour devait être une course clé dans ma prépa pour l'UTMB 2007 après mon échec 2006. Ce n'était donc pas mon objectif principal : grossière erreur ! C'est donc très optimiste que je me suis rendu sur la ligne de départ. J'avais parcouru, avec moins de prépa, 117 km (Champex) à l'UTMB en 31 h. Le Mercantour allait donc se faire, je le croyais, sans grosse difficulté. J'avais prévu un temps moyen de 22 h (20 à 24 h). Un petit 5 km/h de moyenne + les pauses devait me permettre d'y arriver pour retrouver mon lit sans faire une nuit complète sur les chemins.

 

La nuit est courte (4h), pas très envie de me lever à 2h15 mais je n'ai pas fait 6 h de route pour rien ! Petit-déjeuner rapide mais forcé à base de cake énergétique. J'arrive un peu à la bourre et je zappe le contrôle sac (complet de toute façon). Du coup, je me retrouve devant tout le monde et je peux prendre ces photos inhabituelles pour moi.

 

Le départ est donné par Dawa Sherpa et tout de suite je me rends compte que ce n'est pas ça. J'ai une impression de jambes lourdes : où est mon agilité habituelle ? Avec le recul, j'ai les mêmes sensations qu'à la SaintéLyon 2006. J'avance quand même à un bon rythme sur la route qui s'élève petit à petit. Grosse erreur, j'aurais du écouter mon corps (idem SaintéLyon). Au lieu de lever le pied et attendre que ça se passe, j'ai continué au même rythme : je tenais à respecter mon tableau de marche. Il fallait que j'engrange du temps sur cette partie montante mais sur route. Après, les choses risquaient de se corser et de limiter mon rythme. Le jour se lève permettant de se rendre compte enfin dans quels merveilleux paysages on se "promène".

Nous sommes accueillis en altitude par un vent glacial. Je laisserais certainement des plumes à cause du froid. J'aurais du prendre 1 minute pour sortir ma veste et mes gants du fond du sac mais j'étais encore optimiste sur mon temps futur.

La 1ere véritable grosse montée va bientôt se terminer et le retour dans la vallée se fait avec un temps plus doux. Je passe bien la descente, bien relaché et à un bon rythme : l'entrainement paye. Et c'est reparti pour une nouvelle montée en direction du 2 eme ravito : le Boréon. A ce niveau, petit erreur de parcours : je suis un groupe de coureurs sans lever les yeux. Heureusement, quelqu'un nous crie de faire demi-tour : nous avions louper une balise ! Merci à cet inconnu.

Bonne descente mais je commence à avoir un trop faim. J'ai un peu zappé le 1er ravito à cause du froid et j'ai trop attendu pour avaler mon 1er gel (après 1h45 de course). La poche est remplie avec de l'énergétique que je pense régulièrement à aspirer mais ça ne remplace pas le solide. Les jambes lourdes sont à nouveau là mais je conserve quand même un bon rythme sur la route qui mêne au Boréon (30 eme km) où j'arrive à 9h30 : 5 h 30 de course au lieu de 6h00. Non seulement, je n'ai pas ralenti mais j'ai même accéléré sans m'en rendre compte, obnubillé que j'étais par mon temps final : quelle connerie ! J'avale trop rapidement un peu de ravito et je repars à l'attaque un peu trop optimiste ! A ce moment là, je ne suis pas assez lucide pour analyser ma course depuis le départ : je pense que tout va rentre dans l'ordre avec le temps.

Le pas de Ladre : rien que ce nom de "pas" aurait dû me mettre en garde, ça ne sera pas une petite grimpette de GR.

Ca commence buccolique, véritable image d'Epinal de la montagne : petit lac, torrent, verdure... mais ça grimpe fort.

Bientôt le lac n'est qu'une petite flaque d'eau tout en bas.

Cette montée se mérite et malheureusement je n'ai plus assez de munitions : mes ravitos light me font cruellement défaut. Les gels ne suffisent pas et je commence en plus à ne pas les supporter. Enfin le sommet mais ça a été dur, très dur !

Mon rythme a considérablement baissé et j'ai été dépassé par beaucoup de coureurs. J'attaque la descente en marchant aussi j'en profite pour réussir à avaler un gel.

 

Je me met à trottiner, les jambes répondent présents et je sens comme un petit air de retour de forme. J'attaque donc plus sérieusement cette descente qui va se dérouler comme dans un rêve. Malgré le chemin technique plein d'embûche, j'ai l'impressionde flotter sur la pierraille. Je reprends petit à petit beaucoup de monde. Je descends sans aucune difficulté et sans avoir l'impression de forcer. C'est donc très rapidement que j'atteins le ravito de Madone : mon moral est remonté en flèche malheureusement pas pour longtemps. J'ai certainement subi ce petit regain de forme décrit dans la littérature médicale avant l'hypoglycémie fatale !

Nouvelle grosse erreur à Madone, j'aurais dû prendre mon temps ! Après avoir bu du coca et de l'eau gazeuse (un peu trop ?), j'avale rapidement une soupe de pates et un sandwich jambon fromage tiré de mon sac. Ca passe bien. J'en profite pour visiter les toilettes. A mon retour, avant de partir, bien que je me sentais rassasié, je refais un tour par la table ravito : un verre d'eau gazeuse, un quartier d'orange et une demi-banane. La grosse connerie ! Je ne suis pas sorti du ravito que tout remonte. Je vomis l'intégralité de mon estomac : solide et liquide. J'aurais du en rester au début et prendre le temps de digérer en montant tranquillement. Mieux encore, j'avais un peu d'avance sur la barrière horaire, j'aurais pu m'allonger 1/4 d'heure pour récupérer. Encore mieux, après avoir vomi, j'aurais du rester un peu au ravito pour me reposer et me réalimenter tout doucement. Mais comme je suis parfois un peu con (voire beaucoup), je reprends le chemin qui va se transformer en chemin de croix le ventre vide.

La montée vers le pas Coulomb va être un calvaire : j'ai les jambes mais je n'ai plus de carburant pour les alimenter. Je ne supporte plus les gels et ma poche se vide alors qu'elle contenait de l'énergétique au gout neutre que j'arrivais à supporter. Mon bidon de secours contient de l'énergétique aromatisé que je ne parviens pas à boire. Heureusement, il me reste un peu d'eau et le ravito de Pont Goutet est au bout de la descente. Je sais que je me débrouille mieux en descente, il faut donc que je tienne le coup sur cette montée.

Misère, au sommet, la descente qui se profile est digne d'une sortie montagne pour randonneur confirmé. C'est raide, très raide, ça passe mais c'est une sorte de couloir encaissé sur 100 m où il faut faire très attention à ne pas faire partir une pierre : où sont les casques ! La petite montée d'adrénaline pour passer ce passage en priant que le coureur au-dessus fasse lui aussi attention me fait oublier mon hypo. Celle-ci se rapelle brutalement à moi dès que le chemin devient plus sécurisé ! Enfin, façon de parler car le chemin, il faut le chercher dans cette masse de pierrailles.

La descente s'annonce beaucoup plus difficile que prévu. Mes jambes sont toujours là mais je n'ai plus de force. J'ai l'impression de vivre sur la réserve de la réserve. Un peu de réconfort quand même à la vue de cette image tant recherchée par certains randonneurs.

La descente continue et elle me semble infinie : c'est quand qu'on arrive ? En fin de descente, je croise à nouveau le bel animal en train de s'abreuver dans le torrent.

Enfin, le ravito s'annonce, il reste quelques gouttes au fond du réservoir car j'arrive à courir sur la centaine de mètres qui me sépare du ravito de Pont Goutet. Il est 16h30 : il m'a fallu 7 h pour avaler 20 km ! Le plan : se ravitailler, prendre un peu de repos et oublier toutes prétentions chronométriques. Une fois de plus ma connerie revient au galop. Comme j'arrive difficilement à avaler ma soupe et une petite tartine, je zappe la phase repos (il commence à faire froid) et je me lance en direction du pas de l'Arpette.

La montée est laborieuse car très raide (900 m) même si le chemin est en meilleur état. Je me traine littéralement et je n'arrive pas à accrocher aux wagons qui me dépassent pourtant à un rythme très lent. J'enrage car les jambes sont toujours là : aucune douleur, aucune courbature ou amorce de crampe. Je sais qu'il suffirait un peu d'alimentation pour que tout rendre dans l'ordre comme à la SaintéLyon mais je suis écoeuré. J'ai fait le plein de ma poche à Pont Goutet avec de l'énergétique aromatisé en sachet prêt à l'emploi. J'ai utilisé 1 sachet pour 1 litre au lieu de 500 ml pour aténuer le gout sucré mais rien n'y fait : ça m'écoeure. Je grimpe depuis 1 heure, je regarde ce qui me reste à faire, au moins 500 m encore. Pont Goutet est juste là en dessous.

Abandonner ou ne pas abandonner : telle est la question.

 

Je regarde le topo, le but semble si proche et si lointain à la fois. C'est à pile ou face : soit je réussis à passer le pas de l'Arpette et la descente vers le refuge des Merveilles mais surtout, je réussis à m'alimenter au refuge et tout est possible, soit ça coince encore et bonjour la galère : pas de retour possible avant le relais des Merveilles au 75 eme.

Ma décision est prise, retour à Pont Goutet : le trail doit rester un plaisir avec des petits moments de galère mais pas le contraire, je ne veux pas prendre le risque d'affronter la nuit sur des chemins difficiles en zombie, je dois garder du jus pour le TGV prévu dans 15 jours. J'entame donc la descente sur un chemin facile et je rends compte que les jambes sont toujours là : ah si j'étais sûr que tout le reste du parcours serait comme ça ! Je croise des coureurs qui me questionnent : pourquoi ? Une coureuse avec qui j'avais joué à "je te passe, tu me repasses" depuis le départ me lance : "Pas toi !". J'ai un peu honte de laisser tomber mais je suis à bout. Pourtant, je m'en veux et je décide de remonter ! J'arrive de nouveau à l'endroit fatidique. Je regarde avec envie ceux qui étaient juste devant moi : ils sont déjà si loin la-haut, ah, si j'avais continué ! Mon moral en prend un coup, cette fois c'est vraiment fini, je redescends. Une dernière vision bucolique et direction Pont Goutet.

J'ai sincèrement de la peine pour les derniers que je croise. Je m'en veux de les atteindre peut-être dans leur moral. Ils n'avaient certainement pas besoin que quelqu'un leur rappelle la dureté de la tâche. Ma vue va-t'elle les booster, moi je suis meilleur, je continue ou au contraire va-t'elle les inciter à abandonner : c'est tellement facile. Enfin plus personne, je suis seul à descendre. Je croise le serre-file : "dommage, tu pourrais continuer, il n'y a plus de barrière, tu auras le temps de te reposer". Je décline l'invitation, le fil est cassé.

A Pont Goutet, je retrouve des compagnons d'infortune : ceux qui ont dit stop comme moi et ceux à qui on a dit stop pour cause de barrière horaire. J'annonce mon intention d'abandonner aux bénévoles. Comme je ne dois pas donner l'impression d'être HS, ceux-ci me proposent de finir sur une boucle de 75 km. Ceux qui ont vaillement continué au pas de l'Arpette puis la vallée des Merveilles, vont repasser par ici pour finir le parcours. J'en ai un peu marre mais c'est tentant : après tout, il reste seulement 25 km, je devrais bien arriver à puiser dans mes dernières réserves pour en venir à bout. D'autres coureurs ont déja pris cet option avant moi. Une belle et sympathique traileuse se joint à moi, elle attendait juste quelqu'un pour repartir. Elle a été stoppé par la barrière fixée à 18h à Pont Goutet. J'essaie d'avaler quelque chose mais décidément rien ne passe. Je suis trop vidé, il faudrait que je me repose au moins 1 à 2 h pour espérer manger. Le coin n'est pas propice et ma coéquipière m'attend. A 19h30, nous prenons la direction du final.

Ma traileuse restera une inconnue, à aucun moment, je n'ai pensé à lui demander son prénom ! Je sais juste que c'est une finisher UTMB 2006 et que son mari est devant dans le peloton de tête de la course. Pourtant, nous allons beaucoup nous parler, nous entraider, nous soutenir mutuellement dans la longue montée qui s'offre à nous ou que, plutôt, nous subissons : que c'est dur ! Les fameux patous, tant redoutés, sont bientôt là : le plus gros, débonnaire, restera plus haut dans l'alpage. Un jeune chiot s'amuse mais un autre un peu moins jeune montre les crocs : le berger le rapelle à l'ordre par un sec "samantha", comme ma nièce je lui dis.

La montée est interminable, nous nous arrêtons de plus en plus souvent. Nous avons été rejoint par 3 coureurs qui préfèrent avancer ensuite à notre rythme. Ils ne semblent pas en meilleurs forme que nous. Ils resteront avec nous jusqu'à Madone. J'ai pourtant l'impression que je pourrais aller un poil plus vite mais ce n'est qu'une impression. De plus, je n'ai pas envie de laisser tomber ma coéquipière malgré ses fréquentes demandes : "continue si tu veux". Nous sommes régulièrement dépassés par des coureurs de tête, comme ils sont faciles ! Face à leur surprise, on leur annonce que nous ne sommes que des 75 : "c'est bien quand même, bon courage". Sympas.

Enfin le sommet, les controleurs nous rassurent, nous ne sommes pas les seuls à avoir pris la décision d'écourter la course à 75 km : "allez une petite descente, une petite traversée de prairie et c'est le ravito de Madone". Dieu qu'elle s'est fait désirer cette Madone. Dans l'état d'hypoglycémie chronique où je suis et la nuit qui est tombée, cette descente n'en finit plus. De plus, les rubalises, déjà parfois peu visibles, sont carrément invisibles dans le noir ! Pourquoi pas du fluo sur la fin du parcours qui allait nécéssairement être fait de nuit pour beaucoup ? Si on ajoute en plus les dégradations volontaires selon certains bénévoles : il leur a fallu à plusieurs reprise aller réinstaller des rubalises, ça fait beaucoup pour des coureurs à bout.

La Madone s'annonce, on la voit briller juste à portée de pied et pourtant, ce n'est pas encore là. Il faut faire un large détour par la droite pour enfin l'aborder à 23h45. Plus de 4h pour faire 9 kms ! Il en reste encore 18. A ce rythme, l'arrivée n'est pas prévu avant 8 h du matin mais vais-je réussir à tenir encore 8 h sans rien dans le moteur ? J'avale un verre de coca qui repars aussi sec dans la nature. Non, ce n'est pas raisonnable. Ces derniers km se seraient faits sur route, je serais reparti mais là-haut dans la montagne, impossible. Je ne vais pas pouvoir cumuler hypo et recherche d'itinéraire. Je me tourne vers ma coéquipère de galère et d'un commun accord, nous disons stop. D'autres sont là qui attendent la navette salvatrice. Les 3 coureurs avec qui nous sommes arrivés à Madone prennent la même décision. Même la vue des splendides kinés, une blonde et une brune, ne parvient pas à me faire remonter la pente. Cette fois c'est bel et bien fini.

Le retour sur St Martin en minibus est silencieux. Tout le monde semble soulagé mais déprimé par la défaite. L'hypo et les virages me font craindre un vomissement intempestif mais je n'ai plus rien à vomir ! Arrivée discrète à St Martin devant l'aire d'arrivée. On nous regarde sans rien dire par respect. J'en ai marre de ce sport, je crois que je vais raccrocher et me contenter de belles randonnées à pied comme avant. J'annule mon TGV et aussi dans la foulée mon UTMB et je vais revendre mon matos. Je vais revenir aux courses sur route et refaire des marathons qui sont une partie de plaisir. A 1h30, après une rapide douche, je m'effondre sur mon lit, même pas géné par les flonflons discos de la kermesse de Roquebilière.

Dimanche 8 h 00 du matin, réveil en pleine forme : j'ai faim ! Rasage, douche et je descends prendre mon peti-déj : aucune douleur ou courbature. Un vrai régal sur la terrasse. Le moral est remonté en flèche : tout ça ne sera qu'un mauvais souvenir, vivement dans 15 jours le TGV et malgré la galère je me sens prêt pour l'UTMB. Comme quoi, j'avais vraiment besoin de me reposer. J'aurais dû dormir au moins 2 à 3 h, j'en avais le temps, soit au refuge des Merveilles, soit au relais des Merveilles, soit à Madone. Un peu de repos aurait permis à mon système digestif de se recaler et j'aurais pu manger avec appétit. Au minimum, le 75 km aurait été à ma portée voire le 100 km en mettant mes prétentions de côté. Belle erreur de gestion de course !

Un petit point positif quand même dans cette galère : pour ma part, une certaine facilité en descente qui me permet de récupérer tout en descendant relativement vite (un point clé pour l'UTMB) et pour le reste, les organisateurs et bénévoles aux petits soins, un parcours difficile (plus qu'à l'UTMB) mais sublime. En conclusion : rendez-vous en 2009 et un grand bravo et toute mon admiration pour celles et ceux qui sont allés au bout de cette aventure, et aussi pour tous les autres qui ont du stopper en route.

Désolé pour la fin du parcours sans photo mais je n'avais plus le goût !

5 commentaires

Commentaire de akunamatata posté le 24-06-2007 à 19:55:00

joli récit qui reflète bien la difficulté d'être dans un jour sans! Il faut des fois savoir adapter ses previsions face à la réalité des choses, pas facile à faire car la lucidité d'analyser est tres dur à conserver quand on est mal. On a du se croiser dans le pas de l'arpette quand tu es redescendu.

Commentaire de fabzh posté le 24-06-2007 à 21:30:00

Salut bourdonski

Bravo pour ce récit qui relate très bien ce que tu as du endurer et surtout bravo pour ce courage de faire demi-tour, sage décision qui n'est jamais simple a prendre.
Félicitation pour ce trail mené avec sagesse.

fabzh

Commentaire de corto posté le 25-06-2007 à 10:35:00

Super CR et belles photos.
Ce fut dure, tu as eu ras le bol, mais quel plaisir de voir qu'au final tu ne raccroches pas. Bon courage pour le TGV

Commentaire de tounik posté le 26-06-2007 à 15:11:00

Très belles photos. Comme les autres, ton CR donne envie de se préparer pour 2009.

Commentaire de Khanardô posté le 27-06-2007 à 15:06:00

Excellents. Le récit, les photos, le fond... tout quoi.
Et félicitations, qu'ils te faut accepter même si tu ne penses pas les mériter du fait de ton "abandon".
Toute la difficulté d'un trail en montagne est là, dans ton récit.
Bravo à toi et merci pour ce récit.

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