L'auteur : momoVH3
La course : 100 km de Vendée
Date : 19/5/2007
Lieu : Chavagnes En Paillers (Vendée)
Affichage : 1639 vues
Distance : 100km
Objectif : Pas d'objectif
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CR des 100 kms de Chavagnes en Paillers LE VOYAGE: Vendredi matin 05h55, départ avec POUSSMAN de la gére St. Charles à Marseille. J'ai du dormir 3h30 cette nuit. Durant les 15 jours précédents, à cause de ma blessure au genoux, je n'ai pas du dépasser 4h de sommeil par nuit en moyenne. La fatigue est là, mais je suis très heureux de faire le voyage et de pouvoir retrouver les potos de l'ADDM et du forum de Bruno Heubi. Direction Bordeaux en waggon de 1ere classe. 8 h de voyage . Difficultés à dormir un peu. Disons 30mn d'assoupissement. Arrivée à Bordeaux, comme l'arrêt dépasse plus de 1h30mn, je vais me faire un petit couscous au resto en face la gare. Très bon. Nous voilà dans le tortillard qui va nous emmener à Nantes. 2eme classe, nous sommes ballotés comme dans un scheker. Poussman arrive à dormir un peu. Moi, pas du tout. Cela commence à faire long. Arrivée à Nantes, changement rapide pour passer dans le train régional qui va nous conduire à Montaigu. Trajet de 30 mn. Arrivé à Montaigu, la navette est là et nous voila partis pour la destination finale Chavagnes en Paillers situé à 12 kms de Montaigu. Très beaux paysages, avec beaucoup d'ondulations. 19h45, nous voici arrivés au but de notre voyage. On est épuisés. Cela fait 13h50 que nous voyageons. Arrivés sur le site, nous tombons sur l'équipe de choc: Taz, Micco 77, Tot et son épouse, patate et tite patate, confetti, , Cyrano et son épouse, Massadawarrior et Ironman, Fabcentkm, Alain 47, Charlie, Anne-Cécil, Steph 34, DOM 44. Excusez moi si j'en oublie. Ma mémoire n'est plus tout à fait au point. On discute un peu , on récupère nos dossards. Très bonne organisation, et après, il est temps de se faire une place pour dormir, avant de se rendre tous ensembles à la pasta partie. Avec poussman, nous marchons 300 ou 400m pour nous rendre au point d'hébergement. Local en préfabriqué prèté à l'organisation par les bonnes soeurs. Arrivant les derniers, on prend la place qu'il reste, c'est à dire qu'on mets notre matelas auto gonflant et notre duvet au milieu du passage, qui est relativement large, et on s'installe. Re 400 m pour retrouver les potos et pasta partie ensemble dans une ambiance très fraternelle. 22 h30, il est temps de retourner au dortoir. La nuit sera hyper courte. Il fait un peu frais. Arrivés sur place, c'est déja le couvre feu et ronflons sont déja là. Ca va être dur pour trouver le someil. On monte notre réveil à 03h30mn. Difficile de s'endormir. Je sommeille et dors un peu par épisodes. Ce n'est pas hyper confortable. A 02h30, c'est déja le branlebas de combat dans la chambrée. Impossible de pouvoir dormir dans ces conditions. Autant faire comme tout le monde. Je fais ma toilette et à 03h15, je me fais 400m dans la fraîcheur matinale pour rejoindre la salle pour le petit déj. Il y a des jeunes qui s'amusent dans l'allée et il commence à y avoir de l'animation. Les bénévoles que je remercie au passage sont déja là, tout tourne bien. Je constate que l'organisation est vraiment bien rodée. Jeunes, moins jeunes, tout le monde participe. MERCI à vous. Tasse de café, tartine beurée et confiture, et retour dans la fraîcheur au dortoir pour finir de se préparer. Tout le monde est afairé. Crême Nock sur les pieds, vaseline aux endroits où il y a des freottements, sparadrap sur le bout des têtons. Je décide de partir avec un coupe vent léger. Un dossard devant et un dossard dans le dos. La puce à la chaussure. Les lacets pas trop serrés pour mon cas. On refreme notre paquetage car dans la journée il n'y a pas de surveillance. Quoi que le Chavagnes n'est pas Marseille. Tout est clean. Aucun tag, pas d'escréments de chien au sol, ou de papier qui traine. Pas de fortifications autour des maisons. C'est vraiment le petit bourg tranquille qui porte dans ses vestiges ( je ne sais pas si c'est toujours le cas aujourd'hui) un attachement sans faille à la religion. Il y a énormément des crucifix géants en pierre dans tout le village ainsi que de très nombreux édifices religieux. Les gens sont très acceuillants et sympatiques. Nous déposons nos sacs à la consigne située juste après la ligne d'arrivée. 04h15, la fanfare est là et deverse des airs de corrida pour chauffer l'athmosphère, car il fait assez frais, et en dehors des zones éclairées, c'est la nuit noire qui domine. 04h45, très beau feu d'artifice qui donne un peu plus cet air de fête et qui nous stimule les yeux. Nous sommes là, derrière l'arche de départ environ 680 coureurs. Il n'y a pas d'affolement, tout le monde se concentre.05h00 pile, le départ est donné. LA COURSE: Je suis là, pour prendre le départ. Chose faite. Deuxième objectif: courir la petite boucle de 1200m. Je pars donc doucement dans la nuit noire, en suivant les jambes qui sont devant moi, en essayant de bien rester en ligne pour éviter de donner des acoups à mon genoux. Je suis à l'écoute de la moindre pointe aïgue qui sonnerait le glas de mon escapade nocturne. Devant, certains coureurs ont des lampes frontales et cela ressemble à des feux folets qui arpentent les rues du village. Fin de la première boucle, je ne ressens pas de douleur excessive. Je decide donc de passer à mon troisième objectif qui est de faire une grande boucle de 25 kms. Me voilà donc sur la grande boucle, toujours très prudent. Je ne vais pas vite pour bien m'échauffer. Nous passons rapidement dans la campagne et là, on sent dessuite aux odeurs qu'il y a de l'élevage dans le coin. Les lumières serpentent devant moi et les premières s'éloignent de plus en plus. L'ait est frais , mais j'ai mon coupe vent que je laisserai à Patate au 10eme km. On passe à côté de petites mares. Là, un concert géant de grenouilles nous encourage. Quel boucan!. Au bout de 5 à 6 kms, je sens mmmles mucles du dessus et ceux du côté droit de ma cuisse droite qui commencent à devenir lourds. Je prends un cachet de sporténine pour diminuer les risques de crampe. Maintenant, la pénombre diminue un peu, on apperçoit mieux les trous, mais pas encore ma vitesse moyenne affichée sur mon GPS 305. Je ne veux pas activer la lumière pour économiser la batterie car les 305 n'ont que 10 h d'autonomie et dans mon intérieur je crois toujours au miracle qui me permettrait de faire entre 2 et 4 boucles dans le meilleur des cas. Passage aux 10 kms où je dépose mon coupe vent à Patate qui attend Micco. Je regarde mon GPS. je suis à 10,7kmh de moyenne. La cuisse droite durcit de plus en plus. A part cela, je suis hyper bien, mais j'ai un peu froid. Au 13 eme km voila qu'il me prend un mal de ventre terrible ( jamais eu en course jusqu'à maintenant). Je fais tous les ravitaillements avec du coca cola coupé avec de l'eau pour atténuer un peu la quantité de sucre. Je m'arrête tous les 3 ravitos, où je remplis ma bouteille. J'en profite pour grignoter de la banane ou un morceau de barre énergétique, ou 2 ou 3 abricots secs. Au 17 eme km, obligé de m'arrêter dans un coin pour aller au WC. 3mn 50 s de perdues. Ma vitesse moyenne est tombée de 10,7 à 10,3 kmh. Je repars. Ormis ma cuisse droite qui me donne de plus en plus de soucis, car chaque fois que je repars, elle peine à reprendre le rythme, le reste de mes jambes est nickel. La jambe gauche n'est pas fatiguée un poil, comme si tout l'effort était porté par la jambe droite seule. Je continue. Maintenant,on y voit très bien, le circuit étant constitué de zig zags en lignes droites brisées, un peu vallonné, mais cela permet tout de même d'apercevoir les autres concurents sur plusieurs kms. Mon trai est correct et se situe autour de 10,4 à 10,5 kmh.Passage aux 2 h avec 20,7 kms au GPs. On est obligés de courir en milieu de route car celle ci n'est pas plate, sauf au milieu. Tant pis pour la distance en plus parcourue, mais on protège nos articulations. Le mal de ventre me reprend. Ma cuisse durcit malgrès la prise de sporténine toute les heures. Je doute vraiement d'aller au bout, malgré que mes sensations physiques soient bonnes. Ravitaillemnt coca et un peu de glucose. Heureusement, car j'apprendrai plutard que le coca était en fait du coca cola light. Donc adieu le ravoto normal en sucre. Fin de la première boucle. Arrêt obligé au WC. Temps perdu 3mn30. Je repars la jambe droite de plus en plus raide. Passage à la 1ere grande boucle en 2h29 30mn pour 26,1 kms. J'hésite un peu, et je décide de tenter la 2 eme grande boucle. J'attaque donc cette boucle. Maintenant en passant devant les mares, je distingue nettement les grenouilles qui plongent à notre passage. Ce sont de très grosses grenouilles. Toute la nature s'éveille. De très grands champs de blé, des petites forêts que nous traversons. C'est très beau. Nous avons des spectatrices toutes blanches avec les cornes courtes qui nous regardent passer. Un vrai 100 kms nature. Il est maintenant 8h45 du matin, je suis de nouveau obligé de faire une pause toilette dans les champs. Je sens que pour moi c'est pratiquement terminé, je ne compte plus le temps. Je repars 8 mn après. Ma cuisse est totalement tétanisée. Je passe au bout de 4 h aux 39,7 kms, soit un peu moins de 10 kmh de moyenne, mais j'ai de plus en plus mal et je sens la douleur descendre vers le genoux droit. J'ai froid. La jambe gauche est comme neuve.Pas le moindre signe de fatigue; Je suis obligé de me fixer des objectifs de durée de course et de marcher quelques dizaines de mètres, puis de repartir pour des durées plus courtes. L'énergie me manque également. Je bois plus souvent du coca cola, mais ça ne revient pas (et pour cause coca light!!!) . Je suis encouragé par des copains du forum. J'arrive au bout de la deuxième boucle en 5h10 pour 51 kms. Je passe aux vestiaires prendre un tee shirt et ensuite aux massages ou je reste 15 mn entre l'attente et les soins. Je décide de tenter une 3 eme boucle, mais au bout de 2 kms, je vois que c'est innutile car le genoux commence à crier. Je décide donc d'en arrêter là pour préserver les mois suivants. Déçu d'un côté de ne pas avoir pu discuter ce championat, mais au bout d'un tour, ce n'était déja plus moi qui pilotais la machine. Content tout de même d'avoir courru 52 kms alors que 10 jours avant j'étais aux urgences sans possibilté d'avancer de 10 cm. Aucun regrêt. Je vais donc encourager les potos sur le circuit: Vincent, Poussman... Je vois Micco qui a également du s'arrêter pour cause de fortes douleurs dans le dos et aux épaules. Vincent termine en boulet de canon, escorté par Patate. Beau spectacle. Poussman termine également dans le dur avec un très bon temps, et tous les autres copains également. Alain 47 est avec moi, il a du s'arrêter également au 55 eme km. Garçon très sympa. On attend tout le monde, puis repas d'après course, qui est très convivial car nous sommes nombreux du forum. Petite mousse. Avec Poussman on boit une mousse au camping car de Massada warrior et Ironman. Massada a beaucoup souffert mais elle s'est faite ses 100 bornes pour assister Poussman. Quelle ténacité. Merci à eux car en plus, le lendemain, ils m'ont raccompagné avec Poussman à la gare de Nantes, d'où nou sommes partis a 10h17 pour arriver à Marseille, épuisés à 22h53. Cette nuit , j'ai enfin pu dormir 8 h d'affilée . Ouf. J'ai la cuisse raide, mais à part cela, tout le reste est nickel. Vivement l'année prochaine. Je ne vais pas rester sur un échec. Merci d'avoir eu la patience de me lire jusqu'au bout. momo |
5 commentaires
Commentaire de gdraid posté le 21-05-2007 à 22:47:00
Bravo momoVH3 pour ce récit d'une belle aventure, que tu sais interrompre très raisonnablement.
Tu auras ta revanche ! Répares bien ta blessure.
JC
Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 22-05-2007 à 00:24:00
Bravo Momo ! Loin de l'échec c'est surtout une belle performance,
car si je me souviens bien, t'es plus un cadet de l'année ;-))
Merci pour la balade nature au milieu des grenouilles
et des bêtes à cornes (on croirait le Revermont !)
NoNo_l'escargot_au_plaisir_de_te_croiser_de_nouveau
Commentaire de may posté le 22-05-2007 à 10:34:00
Momo,
je ne sais que dire.... sinon que tu auras tenté et tout donné et ça, c'est beau!!! merci pour ton compte-rendu émouvant, qui alterne entre ton récit de la course proprement dit et tes ressentis de l'espace et de la nature qui font que l'on aime tant courir....
récupères vite, prends bien soin de toi, à te rencontrer sur un prochain 100KM (euh... torhout le 22 juin, ça te tente pas??? lol!!!)
bizzz
May
Commentaire de calimero posté le 22-05-2007 à 20:59:00
Bravo MOMO, effectivement tu as su être ce que nous sommes peu à savoir être raisonnable!!
Tu as quand même pu profiter de cette magnifique course. Salut "collègue" du 13
Commentaire de Say posté le 24-05-2007 à 22:32:00
Salut Momo
Tu as bien fait d'arrêter et ton attitude (encourager tes amis sur leurs boucles) montre que tu es un vrai passioné.
A+
Coli
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