Récit de la course : Trail de la Sainte Victoire 2007, par vboys74

L'auteur : vboys74

La course : Trail de la Sainte Victoire

Date : 18/3/2007

Lieu : Rousset (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 2512 vues

Distance : 44km

Matos : Ultra103, Corsaire C-wx, teeshirt MC, casquette, Sac Salomon, 2 gourdes 0.6l...

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

Partager :

Petite, mais costaude la Ste Victoire!

Un peu d’histoire…
Symbole de la Provence, comme le mont Ventoux et la sainte Baume, signal du pays d'Aix, motif privilégié de Cézanne, la montagne Sainte-Victoire culmine à 1011 m au pic des Mouches.





D'est en ouest, présente, au sud, une face abrupte dominant le bassin de l'Arc tandis qu'au nord, elle s'abaisse doucement en une série de plateaux calcaires vers la plaine de la Durance. Un saisissant contraste oppose le rouge franc des argiles de la base au blanc des calcaires de la haute muraille, notamment entre le Tholonet et Puyloubier.





Malgré un incendie en 1989, la Sainte-Victoire reste un lieu de promenade et d'escalade très prisé. Différents itinéraires permettent d'accéder à un prieuré (XVIIème), but de pèlerinage et à la croix de Provence, de là, la vue embrasse un magnifique panorama sur les montagnes provençales et les plaines vallonnées du pays d'Aix.





Une route permet de faire tout le tour de la montagne, offrant de superbes points de vue sur la Sainte-Victoire et de nombreux points de départ de promenades. Cet itinéraire permet de visiter les petits villages dominés par la paroi abrupte de la montagne.

Le Tholonet possède un château XVIIIème et les arches ruinées d'un aqueduc romain. Juste après, commence le parc départemental de Roques-Hautes, qui protège le versant ouest de la Sainte-Victoire. Saint-Antonin-sur-Bayon est dominé par une grande bastide du XVIIIème.

Sur un petit plateau, à proximité, se trouve les restes de l'oppidum du Bayon. Point culminant : Pic des Mouches (1011 m). Puis à l'est, ce sont Puyloubier et Pourrières, entourés de vignobles. Au pied du versant nord de la Sainte-Victoire, se trouve le petit village de Vauvenargues, étiré le long d'un val verdoyant.

Le château, grande bâtisse carrée des XIV et XVIIème siècles, s'isole sur une butte. Il fut acquis en 1958 par Picasso, qui a été inhumé dans le parc. Plus de 6000 ha du massif de la Sainte Victoire sont classés depuis 1983.



La course...
Je viens d’arriver dans la salle des fêtes de Rousset ! Je cherche déséspérement des épingles à nourrice, car je crois comprendre qu’ils ont simplement « oublié » ce précieux détail !
Je recupère des trombones et fixe mon dossard sur la ceinture de poitrine de mon sac.
Cette fois ci, je ferais la course avec 2 bouteilles de 0.6l dans les filets latéraux de mon salomon…mon camel ayant des soucis de fuites…argggg !

Alors que je regarde les prospectus trankillou, j’entend « on demande vboys » à l’estrade !
Je crois tout d’abord avoir une halucination…déjà deshydraté…me dis je.
J’ y vais d’un bon pas…et crois reconnaître un kikoureur… Akunamatata ! Mais c’est dure de mémoriser les visages des quelques personnes que je suis sur kikourou !!!

On se présente, puis il me présente le reste de la « tribu » des kikoureurs du coin, une belle équipe… Riri51, Papatrail, L’dingo… j’ai eu un peu de mal je l’avoue de retenir tout les prénoms! Puis Joy au repas d'après course! Un sacré déconneur

Nous sommes sur la ligne...
Le départ retentis avec un peu de retard sur l’horaire prévu laissant ainsi le soin au retardataire si il y en a, d’être avec nous sur les rangs de cette épreuve qui s’annonce grandiose (vu la falaise que j’ai vu tout à l’heure).

Je suis aux avant-postes mais sur le coté afin de laisser passer le flux des champions. J’aperçois sur la première ligne Olivier91, enfin je suppose le reconnaître d’après ça photo. Akunamatata me dit que Yoyo est là, mais le temps de dire ouf, l’ensemble des coureurs s’élancent et noient ces quelques personnes.

Je me retrouve dans la 1ere moitié avec l’Dingo, mais la vitesse est alors de 14.4km/h ce qui est trop rapide pour moi…mais je reste à discuter avec mon camarade de course momentané, un kikou de surcroît !

On bavarde de tout et de rien dans ces quelques rues relativement plates, l’Dingo est quelqu’un de très ouvert, souriant et respire la joie de vivre ! Nous nous quittons quelques kilomètres après le départ.

Un court passage dans l’herbe nous amenas sous la nationale dans le lit du ruisseau. Quelques plateaux de bois nous permettent de passer le ruisseau sans mettre les pieds dans l’eau, puis un escalier de gravir la berge pour l’occasion ! Rien que ce passage nous fait perdre un temps incroyable….30 secondes mais un chtio gars gueule déjà…30s sur 5 ou 6 h de courses, c ‘est vrai que c’est gênant !

On repart sur un brin de route, puis un sentier à coté des vignes. J’attaque une première vrai cotes pour atteindre le plateau intermédiaire. Chemin carrossable raid, raviné par endroit fait de terres ocres-rouges et de petit cailloux désagréables…
Je rattrape Alexandra Rousset, et je souris en voyant un coureur la suivant a 30cm comme un toutou. Elle zigzag, il zigzag, elle ralentis il ralentis…je passe mon chemin et il s’accroche a ma roue….ah ! le profiteur !

La cote se termine sur un bout de route qui permet de reprendre la course. Nous sommes sur le plateau, les écarts commencent a se faire sans jamais se retrouver seul. Plateau roulant, voir très roulant.
J’arrive à la séparation des itinéraires montée et descente. On part à gauche et nous reviendrons par la droite.

Grosse cote sur sentier caillouteux…on ne quittera plus les caillasses (enfin presque)!
Il commence a faire chaud alors qu’ au départ la température avoisinait les 3°C. Je sens que je vais ramasser…oui je le sens !

Premier ravito en eau, je remplis ma gourdasse et repars. Le sentier devient single trace et monte droit dans le pentu. Les écarts sont de 10 à 20m entre les concurrents….une odeur de Thym et autres se fait sentir ! Soleil et parfums du sud ! En haut du sentier (composé de petites marches sur des cailloux instables), je vois le passage dans les rochers ! Petites cordes sur 10m pour s’aider et hop…ça continue !

Encore de la montée raide qui me fracasse les jambes…chaleur, hauteur des marches ,placements de pieds…
Je vois le bout de cette première grande cote avec point culminant "Le pas du Moine".
On change de versant et la stupeur ! Le relief et l’environnement est complètement différent ! La montagne qui se présentait de manière verticale (falaise) est maintenant un coteau incliné jusqu’au pied. La végétation est arbustive et s’épaissis vers le bas…agréable de courir sous les pins( ?).

Descente sur sentier caillouteux en zig zag jusqu'à la foret…puis piste en partis bétonné très raide…trop raide ! Je sais plus si je retrouve Riri51 ou l’inverse, mais on cours un brin de chemin ensemble ! Ah ce Richard ! Un sacré phénomène ! Un gars du sud, « avé » l’accent, le sourire, la tchatche…
Dans les descentes, il me dose…mais carrément, je fais pas le poids ! Je suis un escargot ! Je prends un coup derrière les étiquettes mais….je le rattrape dans les montée, oueh ! On jouera ce jeux du chat et de la souris quelques kilomètres. On discute, je me fend la poire et les spectateurs ou marcheurs aussi !
Ce fut un bon moment avec un coureur vraiment très sympathique…que je compte bien revoir un jour…s’il veut bien faire des courses un peu plus longue…

On arrive en trombe au 1 er ravito solide mais fidèle a ma façon de procéder, je prends quelques trucs et poursuit ma route en marchant le temps de déguster . Riri a son fan club qui l’attendait…et il reste scotché là ! Me voilà seul au monde sur ce large chemin montant…on se reverra seulement à 5-6km de l’arrivée ou il me repassera pour ne plus le revoir !

On quitte le chemin carrossable par un sentier légèrement montant à gauche sous les arbres…l’ombre me fait du bien , moi qui sort d’une semaine de ski de montagne !
On remet les pieds sur un chemin carrossable en faux plat montant en terre dure. Ca coupe vers la droite et la….et la … la montée qui me fait face va être douloureuse, droit dedans de bas en haut !

Grande monté, pas un virage, pas un plat…des cailloux, des blocs, pas d’ombre…la mort !
Les personnes devant et derrière resteront a leurs places. Tout le monde souffre, respire fort, cherche désespérément le sommet du regard…mais la plupart du temps les visages sont fermés, le regard bas !
Une féminine, grande et élancé me passe sur un rythme de métronome, impossibles de la suivre !
Mais quelques minutes plus tard, elles me repassent, elle venait sans doute de faire un Chousse Keke (en je sais pas quoi) « Tot Dret » (en Savoyard) alors que le sentier tournait légèrement vers la gauche. On se retrouvera par 2 fois sur le parcours. Je suis assommé par la chaleur, qui somme toute est clémente pour un gars du coin !

Je vois le bout, je vois un jalonneur, je vois les coureurs partir sur un plat vers la gauche…je vais pouvoir courir un peu et récupérer…et que non !
Ce plat sur la ligne de crête est un calvaire, un lapiaz recouvert parfois de trop courte plaque de terre !
Le rocher est agressif pour les pompes, ça adhère, parfois trop…c ‘est une montagne russe ou le chemin n’est pas vraiment marqué au sol, le choix de l’itinéraire est important. Parfois a 1 mètres d’intervalle ça descend en petit escalier de roches ou alors en grosses marches trop dure pour les quadriceps !

Voilà le pics des Mouches, point haut de cette aventure « lunaire » a un peu plus de 1000m d’altitude .

Descente en faux plat sur la crête encore pleines de pièges pour les pieds, difficile d’allonger. On m’a doublé (2 ou 3), j’ai doublé (2 ou 3). Virage a droite plongeant sur le versant verticale de Rousset ! Pas un virage, rien de rien, mais la c’est technique ,très technique. Certain endroit, tu tombes, tu t’arraches le corps sur les cupules de ce bloc géant de calcaire qu’est la Sainte Victoire. Nous sommes à présent dans la combe ------------- dans une étuve orienté plein sud, ça boue dans les chaussures.

Sur un passage court en désescalade, je négocie bien le passage sans les mains, juste avec l’adhérence des chaussures. Je vois la féminine de tout à l’heure, elle marche et descend prudemment.
Une courte remonté pour atteindre la croupe est un calvaire de plus…c ‘est un pierrier, un vrai de vrai…2 pas en avant, un pas en arrière…une misère. Mes muscles n’existent plus, le morale est la et prends le relais. Mes cuisses ne fonctionnent plus en excentrique et en concentrique, guère moins !
Je prends un Gel en plus de mes prévisions, mais rien n’y fait.

Je suis au bout de la descente, j’arrive sur le plateau, le chemin devient plat et agréable. Je devrais être au ravito finale…mais je ne le vois pas. Lorsque j’arrive dessus, un véritable accueil…des gens souriant, offrant une aide pour les gourdes, un petit mot sympa, des spectateurs encourageant… le bonheur qui fait qu’on veut y rester…alors j’y resterais ….3mn. Petit encas, discussion, on me montre la suite du parcours…ce ravito est le plus accueillant, conviviale rencontrer sur tout mes trails. Un grand merci pour cette générosité dont nous devrions tous prendre exemple.

Il faut maintenant remonter un peu afin d’atteindre le pied de la falaise et trouver un petit chemin a flanc qui part vers la gauche. Je finis de me ravitailler en marchant . Le sentier relativement large entame quelques lacets.

Ce sentier de traverse est plus étroit mais permet de trottiner de temps en temps entre les brusques mais brèves cotes. Le sol est la bien homogène , plus de problème de stabilité…mais ce sont toujours de petits cailloux assez gênants ou la poussée des jambes se perd parfois en glissade.
Je viens de rejoindre Akuna qui apparemment est avec Yoyo (Ufo). Akuna vient d’exploser, et son visage trahis une certaine souffrance. On échange quelques mots et je poursuis ma route non s’en lui avoir dis que moi aussi je venais d’exploser !
Je venais juste de reprendre du poil de la bête à la sortie du ravito après cette descente infernale dans la combe .
Mais l’état de fraîcheur apparente que je pouvais laisser supposer…n’était qu’apparente ! Je perdis totalement pied sur les quelques ressauts jusqu’au refuge Baudino. Je m’arrêtais un nombre de fois important ou je m’assis désespérément sur les centaines de rochers qui gisaient là, comme aimanté par ces fauteuils accueillant….
Akuna me rattrapa, mais je n’étais plus en état de dire quoi que ce soit…d’ailleurs je repartis par bonds successifs. Les 6h00 n’étant plus abordable, j’essayais tant bien que faire ce peut, de rallier l’arrivée…et d’attendre un hypothétique retour de forme.

Il reste quelques mètres avant le dernier point haut et son refuge. Ce passage est magnifique, petit ressaut de blocs se grimpant par un sentier en zig zag puis quelques désescalades dans ces mêmes blocs de la taille de voitures. Je me souviens d’un arbre dans ces blocs qui m’abrita, le temps de passer, du soleil qui me tabassait le crane sous ma casquette.

Un petite équipe de bénévoles (enfin je crois, car j’arrivais même plus a voir la couleur de leurs vestes spéciales organisation) près du refuge m’encouragea, merci !

La descente est devant moi ! Reste à franchir ce long plat sur le plateau après avoir récupéré l’itinéraire de montée, puis la descente en zig zag avant de passer sous la nationale et d’atteindre Rousset. Sur le plateau, alors que je fais un peu de « Cyrano », j’entends une voix qui ne m’est pas étrangère…c’est le Riri51 qui me rattrape et me porte un coup fatal au moral, il m’invite à le suivre, mais la caisse n’est pas encore revenu…Il tchache comme un fou, et ça sur un rythme de 10km ! Je le vois disparaître loin loin devant…il passe encore des concurrents avec une facilité déconcertante ! Fallait le voir le gars !

Quand a moi encore du Cyrano quelques kilomètres. Je suis sur la route qui descend sec, passe à gauche dans un chemin puis zigzag. Je cours tel le lombric….imaginez un lombric qui court !
Dernier plat, passage vers des vignes (je crois….) puis dernière portion goudronnée sur 1km ou je passe de Cyrano a une course continue…ouah la forme est revenu !

J’allonge et dépasse les quelques coureurs juste devant moi et étonne les coureurs derrières moi qui n’arrivais pas a me rattraper alors qu’il me voyait marcher de temps en temps… désolé je sais c’est assez casse cou…. d’avoir un mec devant qui marche et repart en courant dès qu’on le recolle ! Oups !

Je me glisse sous la route, descend l’escalier, traverse sur les planches, remonte du ruisseau et là j’avoine dur, je vois mon GPS passer de quelques kilomètres heure a 13.6 voir 14.5km/h !
Et en plus je tiens le rythme sans souffrance particulière. Je ralentis un peu et passe en mode continue, un mode économique qui se déclenche en appuyant sur le bouton « volonté ». Je double encore un peu, je rentre dans le village, je traverse la place, je prends la ligne droite finale, je contourne la salle des fêtes et fonce sur la ligne, je passe la ligne….je cherche la suite de l’itinéraire !!! Ben oui c’est trop court 44km, c’est une balade ….je suis défoncé, déchenillé, cassé, brisé, détruit…mes quadriceps sont morts…je ai mis 6h22 et des brouettes et j’en suis content.

Voilà c’était super….dure, super…technique, super …cassant, super…beau ! Un trail technique, très technique dans un coin très chouette avec des gens dévoués à la cause du traileur en déroute …moa !

Richard est avec le staff des secouristes après avoir fait le cascadeur sur le goudron ! Ca sert d’avoir des mitaines renforcées …


Points négatifs :
-Pas assez d’ombre=> en planter l’année suivante pour que je puisse m’arrêter
-Pas d’épingles a nourrice pour le dossard…je les ai peut être pas vu !
-La présentation défilante des résultats sur écran géant n’arrivait jamais jusqu'à moi, snif !
-Quelques endroits ou il ne faut pas tomber…. ou déraper



Points positifs :
-Sacré organisation bien rodée !
-Un circuit de toute beauté
-Un circuit technique et les chaussures le confirment !
-Des jalonneurs clairement identifiés et souriant
-De bon ravito avec une véritable équipe autour.
-Repas, tee-shirt technique,Buff , DVD j’ai cru comprendre !
-Plein de trucs…comme pas un déchet autour des ravitos…
-Les Kikoureurs du Sud Est…Merci à vous et a bientôt,la prochaine fois j’essayerai de rester un peu plus longtemps!





6 commentaires

Commentaire de amibugs posté le 04-04-2007 à 19:27:00

Salut Seb,
Encore un pour toi !
Chaleur + dénivelé + technique = une belle course avec les coups de moins bien qui vont biens !
Il va vraiment falloir que je reprenne l'entraînement sérieusement afin de retrouver toutes ces sensations et émotions...
Bravo encore à toi et à bientôt.
Stéphane

Commentaire de riri51 posté le 05-04-2007 à 21:03:00

merci pour ce CR "que de souvenirs!!!" et je l'espère à bientôt (pourquoi pas au départ de la merrell sky race début juillet?)

Commentaire de akunamatata posté le 05-04-2007 à 21:30:00

Ah bien, on a tous cuit comme des coqs en pâte sur le versant sud, j'espère que dans ton coin il fait plus frais Seb.

Commentaire de L'Dingo posté le 05-04-2007 à 23:34:00

Bravo Seb pour ce magnifique exemple de gestion de course.

J'aurais aimé pouvoir suivre ton allure dès les premiers coteaux, au moins jusqu'au plateau du cengle, mais je n'en étais pas capable il valait donc lieux lever le pied pour aller au bout.

Ces qques km de partage seront renouvellés je n'en doute pas.

Bref dans ton Vr j'ai retrouvé toutes les sensations de la course (les super bonnes et les coups de moins bien avec la chaleur sur la fin).

l'énorme différence c'était mon rythme bien plus lent que l'an passé.

Merci pour ces souvenirs et au plaisir de se croiser

L'Dingo

Commentaire de tounik posté le 07-04-2007 à 08:09:00

Seb en difficulté sur une promenade dominicale, il faut absolument tester l'année prochaine.

Commentaire de vboys74 posté le 07-04-2007 à 18:35:00

Merci à tous...Stéphane, Jean-Marie, Richard, L'Dingo, Didier...
A très bientôt... ;-)
seb

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Aide - Contact - Mentions légales - Version grand écran - 0.05 sec