Une sortie trail du coté de Mimet apparait sur le forum, excellente idée pour se dérouiller les jambes dans un coin que je ne connais absolument pas. D'autant plus que Riri et Joy sont de la fête, et que la semaine passée j'ai fais jouer ma clause annuelle de "Akuna-qui-n-a-pas-envie-de-prendre-la-flotte-au-trail-de-la -Galinette".

Patrice et Nicolas seront nos guides pour cette reconnaissance de la 2ème partie du tout nouveau trail de Mimet en avril prochain (42 km, +2100m). C'est normal en ce sens qu'ils en sont les créateurs!

Dimanche matin, Jacqueline est clouée au lit (toux et fièvre), Sophie et Magali qui devaient m'accompagner ont eu le trac au dernier moment devant la durée de la sortie (3h pour 22km) et une météo incertaine. Je file donc seul vers Mimet, je retrouve Patrice et les autres à 7h55, tout le monde est là pile à l'heure. Nous serons prêts à partir à l'heure pour une fois.

Je remarque Françoise, la seule féminine du groupe. C'est pas drôle car elle s'attendait à la venue de Jacqueline, et va devoir donc essayer de suivre le rythme des sauvages que nous sommes. Joy m'apprend que notre guide Patrice a un super niveau et qu'il est venu ici connaissant la réputation du bonhomme, j'avoue que je ne le connaissais pas (mais en constatant par la suite qu'il courait à l'aise dans des montées à tomber à la renverse, il n'y a pas de mystère).

Les acteurs de la sortie sont: Patrice, Eric, Roland, Labib, Jean-Marie, Steve, Antranik, Françoise, Frank, Robin, Richard

cliquer sur la photo (floue) et passer le curseur sur les coureurs pour voir les noms s'afficher

8h06 nous partons depuis le centre du sympahique village de Mimet (le plus haut village du département des bouches du rhône, 512 m), temps couvert et température clémente 8°C. Le parcours du trail est tracé dans le superbe massif nommé chaine de l'étoile:

"Ce nom lui a été donné parce qu’elle se situe au nord de Marseille. De ce fait, l’étoile polaire apparaît précisément au-dessus des sommets appelés aujourd’hui « la grande et la petite étoile ». Les anciens marseillais y avaient installé des vigies au Col St Anne, au Pilon du Roi et l’Etoile pour surveiller les mouvements des barbares dans la vallée de l’Arc. "

Je prends quelques 25m de retard en discutant avec Richard sur sa participation au trail de la Galinette qui a eu lieu la semaine dernière (et où finalement il n'a pas plu).

Nous déambulons dans la vieille ville aux rues étroites et tortueuses, c'est vrai que l'endroit est bien agencé, ce n'est pas tout d'admirer l'architecture car très vite on perd le contact visuel avec le groupe. Au sortie d'une rue, plus personne devant nous! C'est pas vrai ça fait que 3 minutes de course! Nous faisons à toute vitesse les rues qui s'offrent à nous mais toujours aucune trace de doux dingues en collants moulant ;)) à 8h du mat.

J'essaye de monter sur un parapet pour apercevoir au loin en bas des traileurs, je me vautre lamentablement en montant sur celui ci, jai rayé la carosserie au niveau du tibia mais rien de grave. C'est pas vrai bis, une gamelle , et perte de repère en pleine ville, le tout en moins de 5 minutes!

La mort dans l'âme, je me résoud à utiliser mon mobile pour joindre Joy et ainsi officialiser notre "bouletitude" au groupe. << allo, oui Steve où êtes vous....etc..>>, le groupe avait bifurqué subrepticement à droite 50 mètres avant dans une petite route sous le parapet. Labib fait demi tour pour venir vers nous et ainsi chaperonner les imprudents, j'ai une pressante envie d'aller au petit coin. Tel un gamin pris en faute je n'ose pas demander de faire une pause.

Le parcours du trail de Mimet se décompose en 2 grosses boucles, ce matin nous allons faire la seconde partie à partir du ravitaillement #2 aux alentours du km19. Ca démarre fort, nous grimpons sur la montagne du Bau Trauqua par un sentier monotrace (d'ailleurs la philosophie du tracé est que l'on évite le plus possible les sentiers larges et plat, un émerveillement pour les yeux, un peu moins plaisant pour les cuisses). Puis nous enchainons, à tombeau ouvert, sur une descente vers le vallon du petit cornillon.

Au loin nous distinguons le monastère près de la propriété de notre dame des anges et le rocher rouge (Aire de Moure) encore tout fumant derrière, lieux de nos prochaines étapes ce matin

La descente se révèle très technique, Steve s'y frotte en essayant sa technique "superman", plus de peur que de mal, même si le retour sur terre est viril.

La descente vers le vallon cornillon est raide, signe monotrace ascendant glissant.

On y découvre un magnifique surplomb caché depuis là-haut.

Patrice nous sert de guide touristique en attendant Françoise (eh oui, elle a ni droit au pauses ni droit à la culture locale. La vie est injuste!). Le vallon a été la proie des flammes en 97, laissant place à une végétation beaucoup moins dense qu'avant.

Ci dessus Roland en franchissement d'obstacle! Nous (euh sauf toi Françoise) faisons une pause avant de remonter du vallon vers le monastère.

Nous sommes près du monastère, le nouveau et les ruines de l'ancien sont côte à côte (je parle des monastères pas des coureurs!).

Derrière nous la prochaine cible. Il commence un peu à pleuvoir.

Je joue à Manpower sous les arches.

Nous entrons dans une grotte, c'était inattendu!

50 m d'obscurité à traverser. Il faut absolument y mettre un fantôme le jour de la course ;)))

Nous débouchons sur le chemin des Oratoires à flanc de colline. Roland se tient la tête à deux mains en entendant le chemin à parcourir pour arriver au red rock. (hum je plaisante).

Il ne faut pas tomber à droite...

Frank goute aux joies de la descente sur terrain mouvant.

Nous sommes arrivés au niveau de la curiosité minérale, est ce la forte proportion de fer dans les roches qui donne cet aspect martien à l'endroit? L'explication vient du ciel, nous ne sommes pas sur une zone d'expérimentation biologique E.T. mais sur le terrain d'entrainement de canadairs ! Je n'ai pas tout faux car les produits retardants sont bourrés d'oxyde de fer.

source : http://www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier418-7.php

"L’oxyde de fer est un colorant naturel rouge qui donne cette couleur à nos largages. Il a pour rôle de rendre visible la trace au sol de ces derniers, afin que nous ne laissions pas de « trous » où l’incendie ne manquerait pas de s’engouffrer."

Patrice nous raconte le parcours de la première boucle du parcours, en bon provençal, il ponctue ses phrases de gestes simulant la pente. (euh, il a fait souvent le geste avec une main à la verticale où je me trompe?). Joy est-il dans le rouge ?

Françoise gambade sur le sol martien.

Au km 35, au niveau du mont Julien je crois, la pluie redouble d'intensité. Robin n'est vraiment pas bien équipé et les pauses sont nombreuses pour les plus rapides. Patrice sagement décide de raccourcir la sortie pour éviter un refroidissement malheureux.

Une cabane bienvenue pour Robin qui hérite d'une polaire d'un autre traileur. Labib nous tire le portrait, enfin il essaye car nous voyons l'écran numérique du viseur face à nous. Rien de tel pour nous dérider et de nous moquer gentiment de Labib sur ce coup.

Roland est bien trempé mais il garde le sourire.

Heureusement que mon APN est étanche, plus personne n'a 1 cm2 de sec.

N'est ce pas Steve?

Une dernière descente où on lâche les chevaux avant d'arriver à Mimet, je rattrape Eric puis Steve presque à l'arrêt, tous les trois nous finissons au coude à coude, mais dans un dernier rush Steve met un point d'honneur à s'arracher et finir devant nous.

Ouf, sortie humide mais pittoresque. Patrice demande aux traileurs si quelqu'un peut ramener Robin à Aix. A propos où est passé Robin? Patrice pense qu'il est derrière, je lui répond que j'ai remonté tout le groupe et il n'est pas là. Je lui dit qu'il était parti avec Labib devant (20 min auparavant). Labib est ici dans la voiture mais tout seul...

Mdr..One man left behind..C'est alors que 10 minutes plus tard nous voyons Robin venir tranquillement de l'autre bout du village. Il s'était bel et bien égaré.

Vivement la reconnaissance de la première boucle!

Akuna 0 pluie 1

DEUXIEME PARTIE DE LA RECONNAISSANCE: PREMIERE BOUCLE. 25 Mars 2007

Deuxième reconnaissance à Mimet proposée par Patrice et Nicolas en ce 25 mars 2007, j'espère que le temps sera de la partie cette fois ci (voir la première reconnaissance ici). 8h à la poste de Mimet, le temps est beau mais frais (0°C) dû à un dernier assaut de l'hiver. La nuit fut plus courte qu'à l'accoutumée car nous avons perdu 1 heure à cause du changement annuel.

Je retrouve Didier (L'dingo), Patrice Marmet (notre premier guide de la première reconnaissance), Robin et Roland. Je fais la connaissande de Nicolas Luxembourg (l'autre organisateur du trail de Mimet) puis Laurent et Christian.

On démarre doucement, car certains d'entre nous (Patrice, Didier et moi) avons fait le trail de la sainte victoire la semaine dernière. D'ailleurs Patrice a claqué une perf en faisant second au scratch!

La première côte sert à s'échauffer les mollets.

Déjà on voit se dessiner la sainte victoire au loin à droite.

Le sentier caillouteux est "technique", typique des chemins ici en provence.

Nicolas espère avoir le même temps pour le jour de la course.



En haut de la cote des Marres, nous faisons une pause pour profiter de la vue.







Patrice en profite pour faire un rappel à la gestion de l'eau sur un trail. Précieux conseils, à suivre sur ce trail exigeant.




Nous arrivons dans une partie assez boisée, le gel blanchi encore les herbes hautes mais cela fait longtemps que l'exercice nous réchauffe.

Les paysages au petit matin sont superbes.

Nicolas en action peu après la stèle des Maquisards, le sol se fait de plus en plus sableux.

En haut d'une côte

Nous continuons sur la crête.

Il y a une succesion de montées et de descentes dans ce paysage torturé par les incendies passé.

On débouche sur la vue sud (Marseille), les paysages se suivent mais ne se ressemblent pas...



Dès que l'on peut nous prenons les chemins hors sentiers, ici un vallon peu exploré.



Nous arrivons au "clou" de la première partie du trail, la montée du pilon du roy (3.5km et 500m D+), nous allons vers la petite dent tout là haut!

Patrice donne une nouvelle fois les conseils pour aborder au mieux cette difficulté

Roland se sent des ailes sur cette portion, il remonte tout le monde (sauf Nico et Patrice). Son poids plume est un avantage sur ce terrain mouvant à fort pourcentage.

Patrice conseille de mettre ses mains sur les cuisses pour grimper en marchant.

Nous voyons que le sentier se transforme de plus en plus en pierrier, rendant les appuis fuyant. Il faut faire preuve de dextérité pour poser les pieds sur les rochers fixes plutot que les petits cailloux roulants sous la semelle.



Enfin au sommet, juste sous la "dent", nous avons une vue magnifique sur le "terrain de jeu" des dernière 30 minutes.

Nous encourageons l'Dingo qui a pris un peu de retard (oui la petite tache rouge tout en bas!)

Après une bonne pause, nous repartons sur la crête vers le col de St Anne. La ballade est pratiquement terminée vu que le ravitaillement est en bas du col. Pour arriver jusqu'ici nous avons mis 2h50 (il faut bien enlever 20 minutes de pauses) sans se presser.

Au col de St Anne (3h depuis le départ)



Tous les protagonistes de la sortie réunis, cliquer sur la photo ci dessous et passer le curseur sur l'image pour découvrir les prénoms.


J'espère que ces reportages vous auront donné envie de découvrir en "live" les sentiers et chemins de notre massif de la chaine de l'étoile le 29 avril prochain lors du premier trail de mimet.

Toutes les photos de la sortie sont ici



Akuna