Ayant repéré ce maxi cross ou trail de la Flume à Pacé (35), je me dis que ça me ferait un p’tit trail de rentrée sympa. 2 distances : 16 ou 31 bornes dans la campagne rennaise, ça devrait être sympa : banco !

Le départ se fait sur le terrain qui servira au championnat départementaux de cross le lendemain, dans une espèce de prairies détrempées où ça fait tout de suite floc floc ! mummh, je sens qu’on va pas rentrer bien propre.
J’ai bossé toute la matinée, sauté dans ma bagnole pour faire les 100 bornes depuis nantes, et j’arrive un poil juste. Le temps de récupérer le dossard, d’enfiler la tenue adéquat, et de faire un p’tit tour aux toilettes, je suis juste à temps sur la ligne de départ.

13h30 : pan ! et tout de suite : slipch, splache, floc, zip. Le champ est une vraie piscine/patinoire et comme le paquet est assez dense, c’est pas évident de se faire son chemin. Heureusement que c’est un boulevard et que je suis parti du fond comme d’habitude.

On quitte le village assez rapidement pour une première boucle qui va nous mener à travers chemins trèèèèèès boueux et très casse gueule, mais très rigolos et un tout petit peu de route. En ce début de course, il y a beaucoup trop de coureur autour de moi à mon gout et j’ai mon sandwich et ma banane avalés dans la bagnole qui ont du mal à glisser. Bref, pendant les 5 premières bornes, je suis pas au mieux . j’ai trop chaud, je rale (comme d’hab !) et je passe quand même en 33’. Et puis petit à petit le peloton se disperse et mon sandwich glisse enfin. Je commence à être pas mal et je passe les 10 km en 1h01. le parcours fait pas mal de tourniquets et est quasi tout plat malgré quelques faux-plats. J’ai maintenant mon rythme de croisière et je commence à doubler du monde. Je m’éclate dans les chemins boueux à bien éclabousser ceux qui m’ont doublé juste avant sur une partie plus roulante ! hi hi hi ! Passage au 15 en 1h31. et nous revoilà autour de la prairies détrempées de départ pour un grand tour du cross du lendemain. Tous les coureurs avec qui j’étaient sont en fait sur le 16 km et au passage devant les « stands », je me retrouve tout seul à repartir pour la deuxième boucle. Je commence à sentir la fatigue, mais je me sens encore pas mal et je rattrape même quelques concurrents. Passage au 20 km en 2h03 avec l’arrêt au ravito du 16. le rythme est toujours corrects malgré le fait que je sois désormais toujours tout seul avec personne en point de mire et que les « relances » sont plus difficiles. La deuxième boucles est très semblable à la première, avec au programme : de la boue et…de la boue. 2h36 au 25 km, je commence à avoir les jambes lourdes et tout à coup : panne sèche ! plus rien dans les guiboles, obligé de marcher de temps en temps et même quand je trottine, je vais pas bien vite ! alors qu’il me semble qu’il reste au moins 3 km, nous revoilà dans la prairie de départ ?! je pige très vite l’astuce. Il y a encore une boucle à faire le long d’une jolie petite rivière en crue. Ce sera le plus joli passage de la course, hélas je suis complètement cuit et je ne peux pas vraiment l’apprécier. Je repasse la rivière sur un pont de singe qui m’inspire moyennement confiance. « attention, ça glisse ! » me dit le bénévole de faction. Il a pas le temps de finir sa phrase : ziiiiiip ! boum ! une tortue sur le cul. Bon, même pas mal, mais j’ai du mal à me relever, because, j’ai vraiment les cannes en coton. Troisième et dernier passage dans cette foutue prairie où j’imagine demain tous les bambins pataugeants et glissouillants ! enfin, j’en termine difficilement en 3h24, après il faut bien le dire avoir pris un énorme coup de barre (hypo ? déshydratation ? fatigue musculaire ?) dans les 6 derniers km pour lesquels j’aurais mis presque 50’ ! pfiouuut !

Je suis pas dernier, mais presque. Bonne idée le jet d’eau à l’arrivée pour se décrotter. Je me fait la traditionnelle galette/saucisse des courses bretonnes en regardant le podium (je suis quand même arrivé avant la remise des prix) et je retourne sur Nantes tranquillou !

Bon, pour une rentrée sur trail, c’est pas terrible ! y’a du boulot, croyez moi. Autant sur le marathon du beaujolais, j’avais gérer coool avec une foulée régulière et économique ! autant là, le terrain difficile et très exigeant, m’a vraiment fait prendre conscience que la fonte musculaire subit après un mois d’alitement cet été est importante et qu’il va me falloir sérieusement remonter sur mon vélo et sur mon elyptik. J’ai bien repris du poids (beaucoup trop !), mais ce n’est pas du muscle, à part des abdominaux kronembourg.

Allez, no stress, la route est encore longue et en enchainant pour l’instant les bornes sans trop forcer quand même, je devrais me reconstituer une caisse convenable.

Et puis, je suis vachement content de mes trails acheté vite fait la veille (des Mizzuno, avec une super accroche car par rapport aux autres, je glissais peu). Ben voui, je me suis rendu compte un peu tard qu’à part mes grosses trail de montagne, j’avais plus de godasses adaptées. Et je m’en tire sans aucune ampoule !

En tout cas, pour la peau, il parait que les bains de boues sont excellents ! J’ai été servi !

Kenavo, les poteaux…

Bien amicalement
La Tortue