L'auteur : DavidSMFC
La course : Oisans Trail Tour - 87 km
Date : 18/7/2020
Lieu : Oz En Oisans (Isère)
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Distance : 87km
Objectif : Pas d'objectif
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Récit illustré disponible sur mon blog : Oisans Trail Tour - 86km
Plus de 4 mois après le dernier, il est enfin temps de remettre un dossard, dans ce contexte sanitaire si particulier et avec toutes ces annulations de courses. Initialement, je venais à Grenoble pour un séjour de 12 jours dans lequel était inclus le Challenge 80 de l'Ut4M, environ 20 kilomètres dans chaque Massif de la course, en 4 jours. Malheureusement, la course a été annulée et mon inscription reportée à 2021 (ce n'est donc que partie remise).
C'est alors que les coureurs avec qui j'ai fait le off de l'Ultra Trail du Pays de Fontainebleau se branchent sur l'Oisans Trail Tour, une course de 87 kilomètres au départ de l'Alpe d'Huez, le fameux même week-end que l'Ut4M... Je n'ai jamais fait d'Ultra mais je n'hésite pas bien longtemps, je ne résiste pas à l'envie de faire partie de l'aventure, peu importe le résultat qui en découlera. Il ne reste maintenant plus qu'à espérer que la course soit maintenue et c'est tout sauf évident.
Mais, malgré le fait que très peu d'organisations parviennent à maintenir leur événement, la proposition d'un protocole sanitaire adapté par l'organisation et le format de celle-ci (rassemblement limité avec un nombre de participants moindre que d'autres courses et peu d'étrangers notamment) font que la course tient bon et aura lieu. Il faudra porter le masque au retrait des dossards et au départ, les ravitaillements sont adaptés (moins nombreux et service par les bénévoles) et nous partirons par vagues.
C'est donc un beau défi qui m'attend, mine de rien ! Au lieu de 80 kilomètres en 4 jours, je vais devoir en parcourir 87 en 1 seul ! Mon seul véritable objectif n'est autre que finir, vraiment. Même si je dois avouer que ma préparation est plutôt correcte : davantage de course à pied que d'habitude depuis le déconfinement puisque le Badminton a à peine repris. Avec quelques gros blocs (25 bosses, No Finish Line) et beaucoup de vélo (pour le plaisir et tous mes trajets boulot).
Je suis arrivé à Grenoble dimanche 12 juillet, l'occasion de m'acclimater au coin, de faire quelques randonnées en montagne (Dent de Crolles avec Pol, Sornin avec Pierre, Grand Galbert avec Jan jeudi) et du vélo puisque je l'ai amené pour la première fois en montagne (Col de Clémencières, balade de 75 kilomètres avec Pierre, Col de Vence par Corenc). Je me suis bien régalé et je sens que la forme est bonne et surtout meilleure au fil des jours. C'est bon signe !
Vendredi, c'est évidemment jour de repos après une semaine tout de même bien chargée mais sans efforts très intenses. Je suis complètement dans l'inconnue mais je me sens prêt pour autant. Je pars en fin de matinée en direction de l'Alpe d'Huez où je retrouve Clément et Paulo ainsi que deux de ses camarades luxembourgeois pour le repas du midi (un succulent burger !).
Après un peu de repos dans l'après-midi, on mange des Tagliatelles à la bolognaise au restaurant avec Clément, Alan, Geoffrey et JB, à 4 heures du départ de la course. Un repas idéal que je ne résiste pas de finir avec un vacherin à la myrtille, absolument excellent. Avec un départ de course à minuit, ce n'est pas simple de gérer les heures avant l'épreuve. Je me repose mais sans dormir donc je pars pour une nuit blanche. Heureusement, j'ai bien dormi la nuit passée, sans stress, j'aborde cette course comme un simple challenge.
Nous avons récupéré nos dossards sur les coups de 16h. Ce sera le 292 pour moi, un des dossards de la sixième vague, celle-ci ayant été composée en fonction des temps de course estimés de chacun (vague 1 pour les plus rapides jusqu'à la vague 9 pour ceux qui pensent mettre le plus de temps). Alan, Geoffrey, Paulo, Clément et moi nous sommes mis dans la même vague, avec un temps de course estimé entre 15h30 et 17h30. Clément et Paulo semblent convaincus que je mettrai moins de 15h mais ce n'est véritablement pas mon cas, me méfiant beaucoup de la distance à parcourir, de la potentielle chaleur et du fait que la montagne soit impitoyable, gardant bien en tête mon expérience de 2017 sur le Parcours des Crêtes.
Nous y sommes ! 349 partants sur le format long de 87 kilomètres contre moins de 150 l'an passé, l'épreuve a forcément attiré des coureurs qui avaient prévu un autre défi pour l'été et j'en fais d'ailleurs partie. Les concurrents des 5 premières vagues se positionnent dans les sas tandis que nous attendons les départs des premiers pour prendre place à proximité de la ligne de départ avec les autres coureurs de la vague 6. L'attente est assez particulière mais l'heure approche.
Au niveau de la tenue, je pars avec mes chaussures de Trail Evadict que j'ai bien pu tester aux 25 bosses et sur mes quelques randos en montagne de la semaine. Elles me conviennent parfaitement. Je pars en short, c'est en haut que je mets une épaisseur en plus pour la nuit avec mon coupe-vent par-dessus le tee-shirt pour ne pas avoir froid. La montre au poignet, le sac de trail rempli avec 1 litre et demi d'eau, quelques pâtes de fruit et le matériel obligatoire (la couverture de survie et la réserve d'eau sont contrôlés au départ). Et sur la tête, ma lampe frontale par-dessus le buff que l'on a eu comme cadeau d'avant-course... et le masque, du coup.
On passe le contrôle après le départ de 2 ou 3 vagues, ce qui fait que l'on doit sortir du matériel juste avant de partir, je galère un peu à le remettre, de peur de faire tomber quelque chose, ce qui fait que je ne suis vraiment prêt à partir que 10 secondes avant la fin du compte à rebours, petit coup de stress mais ça va, je pars à temps, avec les copains ! Une fois élancé, je retire le masque et je cours tranquillement dans les rues de l'Alpe d'Huez. Je remonte quelques concurrents, on se souhaite mutuellement bon courage et je prends progressivement mon rythme.
Je le sais, le début de course est très favorable. Il ne faut pas que je parte trop vite mais il faut aussi que je profite de cette portion qui devrait bien me convenir. Ainsi que de mon bon état de fraîcheur à ce moment-là. Il faut trouver le bon équilibre entre un bon départ qui ne nous grille pas pour la suite et un départ trop modéré qui nous desservirait.
Après avoir dépassé Clément, Geoffrey puis Paulo, je rattrape Alan dans une petite montée. Ce dernier est certainement le plus expérimenté d'entre nous et fait la course pour être avec les autres, nul doute qu'il pourrait faire mieux en solitaire que ce qu'il fera en attendant certains. De mon côté, il m'est très difficile de me calquer sur l'allure des autres car mes qualités et mes défauts sont souvent bien différents des profils de coureurs qui ont mon rythme global. Tandis que je vais me traîner dans les montées, je vais en revanche cavaler aisément en descente.
Du coup, je n'envisage pas vraiment de courir avec les autres. Ce sera avec plaisir si on se retrouve à un moment de la course mais cette nuit, je vais filer à mon rythme et profiter du parcours qui m'est favorable pendant 15 kilomètres. Je le sens, je suis bien en forme et la nuit va être très agréable, ni trop chaude, ni trop froide.
Le plus délicat pour moi sur ce début d'épreuve, c'est de gérer les dépassements à effectuer dans les singles en balcon. Parti dans la vague 6, je vais doubler environ 200 concurrents sur les 20 premiers kilomètres dont une grosse partie dans les passages descendants où je suis bien plus à l'aise que d'autres. Là, je ne calcule pas vraiment mes efforts même si je pourrais aller plus vite. Je sais que je payerai plus tard un départ rapide mais je veux profiter de mes très bonnes sensations sans me cramer.
"Gauche", "droite", j'essaie de me frayer un chemin sans gêner les autres et globalement, ça se passe vraiment très bien, les coureurs me laissant passer en se décalant légèrement. Mais il fait nuit, nous sommes sur des monotraces, au bord du vide, ce n'est pas toujours évident. Je me retrouve parfois bloqué un moment, ne voulant pas déranger les autres, mais c'est ce qui me casse un peu car certains avancent à petites foulées. Chacun gère la descente comme il veut, aucun soucis, mais pour être à l'aise, j'ai personnellement besoin d'allonger davantage ma foulée. Je subis donc un peu quelques passages.
Autrement, je me sens vraiment bien. J'ignore si ça tiendra la distance mais j'ai de bonnes jambes. La vue sur Bourg d'Oisans est sympa mais je ne prends pas trop le temps d'admirer le paysage et me concentre sur ma progression, plutôt rapide pour l'instant. Le buff et la frontale tiennent parfaitement, c'est nickel. J'arrive au douzième kilomètre de course en 1h13. Il est indiqué sur le profil un ravitaillement liquide ici, certainement pas maintenu à moins que je ne sois passé à côté sans m'en rendre compte !? En tout cas, j'envoie un premier message à mes proches (ma mère, mon frère et Julie) pour les tenir informés de ma progression.
On remonte ensuite un petit peu avant de plonger dans une belle descente, direction la première ascension du jour ! Je ne me souviens plus vraiment de cette première partie de montée vers le ravitaillement. J'arrive en tout cas au kilomètre 19 au bout de 2h12 de course. Nous sommes à Vaujany Le Collet, tout va très bien. Je vais désormais attaquer ce que je redoute le plus, une des plus grosses ascensions du parcours. Je sais pertinemment que je vais en baver. Mais pour l'instant, je suis en jambes ! Je bois un coup, du coca je crois et je mange quelques morceaux d'orange avant de repartir, motivé.
Le début de l'ascension est très sympa et difficile, je me retrouve derrière une fille qui avance bien. On progresse d'abord sur un chemin étroit avec pas mal de cailloux, très légèrement montant. Puis, on attaque véritablement la grimpette avec de très nombreux tous petits lacets qui s'enchaînent. On prend vite du dénivelé. Je parviens à voir le prénom sur le dossard de celle qui me précède, ce qui me permet de savoir maintenant qu'il s'agit de Sandrine Béranger, future 3ème féminine de la course, double vainqueur de l'Echappée Belle, rien que ça...
Je reste sagement derrière elle durant toute cette première partie de montée, même si je sens que je pourrais aller un poil plus vite. Mais autant ça ne me dérange pas de m'emballer un peu en descente car je sais que j'ai de la marge, autant ce n'est pas le cas en montée donc je vais garder quelques cartouches... A un moment donné, nous montons un peu trop, n'ayant pas vu le balisage désormais un poil en contrebas mais nous rejoignons rapidement le chemin en descendant par un rocher. Le peloton s'est déjà bien étiré, il y a 2 coureurs avec bâtons qui sont pas loin de nous mais autrement, c'est assez dispersé. D'ailleurs, nous ne sommes pas nombreux à faire cette course sans bâton...
Une fois sortis de ce chemin, nous retrouvons une large piste de ski à grimper pour la suite de l'ascension, c'est tout de suite bien moins agréable et beaucoup plus linéaire. Mais pour le coup, ça me permet aussi d'être plus efficace. Je distance Sandrine et je rattrape plusieurs concurrents qui étaient devant nous. Ils sont réguliers, contrairement à moi. Dès que les pourcentages se font plus importants, je ralentis un peu la cadence et dès que ça s'aplanit, j'accélère franchement. Mais je suis content de ma montée. Je continue de dépasser du monde.
Par contre, il fait nuit et on ne voit pas à plus d'un mètre de nous puisque nous sommes complètement dans le brouillard pendant toute cette portion. Il n'y a qu'en haut que le chemin et le balisage se font plus visibles. Excellent balisage au passage, rien à dire là-dessus ! Nous arrivons donc au sommet, à l'Alpette et attaquons une longue portion de relance qui aurait pu être très agréable de jour puisque nous y longeons un ruisseau puis contournons des lacs, ça a l'air particulièrement joli mais on n'y voit pas grand chose.
En tout cas, c'est franchement agréable. Je cours bien, récupérant bien de la montée effectuée. Les sensations sont toujours aussi bonnes et je suis très lucide. A un moment donné, je suis les concurrents devant moi mais je repère en passant une croix orange au sol à l'aide de ma frontale. J'alerte immédiatement les autres qu'ils partent dans la mauvaise direction, le balisage est de l'autre côté du ruisseau, sur la droite. Je prends ainsi la tête d'un petit groupe que je mène tout le long du lac. Globalement, nous avons 9 kilomètres de plat avec des passages un peu descendants et, de temps en temps, de très courtes ascensions. C'est assez rythmé mais très roulant.
J'arrive au kilomètre 33 après 4h18 de course. Cela pourrait difficilement mieux se passer ! Je fais une pause au ravito liquide où du thé nous est proposé, chouette ! Il ne fait pas froid mais ça va faire du bien, en pleine nuit, puisqu'il est 4h24. Je bois donc un bon thé bien agréable, remercie les bénévoles (et j'en profite pour tous les remercier et les féliciter car ils étaient excellents !! et ils restent très longtemps à leur poste !) et ne traîne pas pour repartir. Une belle descente qui me convient parfaitement m'attend, assez technique pour que je m'y amuse mais pas trop pour que j'avance bien. Un kilomètre de régal !
En bas, c'est en revanche moins joyeux, j'attaque 4 kilomètres d'ascension sur larges chemins puis route. Pour le coup, c'est une montée qui me convient bien car elle n'est pas très pentue, elle est plutôt longue et régulière mais que c'est monotone. Cependant, j'ai un bon rythme donc c'est un vrai motif de satisfaction. J'avance seul et je remarque que je reviens progressivement sur ceux qui étaient loin devant moi, j'en double même tandis que personne ne me remonte... en montée !
Le spectacle agréable à ce moment-là, c'est le ciel avec ce mini croissant de lune, toutes ces étoiles et ce jour qui se lève déjà, à même pas 5 heures du matin, en haut du Col de Sarenne. Bon, ce n'était clairement pas la portion la plus sexy du parcours mais ça a eu le mérite de me faire faire du dénivelé positif qui ne soit pas trop difficile. Car j'aime quand ça monte mais plus c'est raide, plus je subis, bien plus que d'autres coureurs.
On bascule enfin dans la descente, avec une première partie sur route. Je prends le temps de faire une photo qui ne rendra rien malheureusement. Dommage car c'est superbe, ces montagnes que l'on devine, au-dessus d'une mer de nuages. Je relance tranquillement, à l'aise. Un peu plus bas, on prend nettement à droite sur un chemin engagé.
Tout de suite, les pourcentages se font plus importants, c'est une descente en lacets qui me correspond totalement. Je me régale, comme d'habitude. La frontale est encore nécessaire mais il fait un peu plus clair. Je reviens petit à petit sur les concurrents de devant que je vais avaler sans difficulté.
A un moment, j'entends un bruit et voit un gros caillou dévaler la pente juste devant moi ! J'ai tout juste le temps de crier pour en avertir un gars situé quelques lacets plus bas et qui l'évite de peu. Particulièrement dangereux ça, si on prend la pierre au niveau de la cheville, ça peut faire très mal. Je poursuis ma descente en dévalant les derniers lacets pour mon plus grand plaisir. J'ai plus de 40 kilomètres dans les jambes mais j'avance bien, c'est très encourageant pour la suite même si je sais qu'elle sera longue.
Je sais aussi que je vais forcément payer tous ces efforts et que le lever du soleil risque de rendre la tâche bien plus compliquée mais au moins, j'aurai bien avancé sur le début de course, je profite de mon état de forme et j'arrive déjà à la mi-course en terme de kilomètres (mais pas de difficultés !).
Je l'ai repéré sur le profil, on a encore une petite montée à négocier avant d'arriver au ravitaillement et les bénévoles du 33ème kilomètre nous ont dit que c'était tout de même assez pentu, sur 1.5 kilomètre. Avant cela, il y a un replat et même une petite remontée boisée. Il fait presque jour mais ça reste sombre sous les arbres, je garde donc ma frontale jusqu'en bas de la descente qui suit et je la retire avant de grimper.
C'est parti ! On passe une première fois ici où nous reviendrons dans plus de 20 kilomètres... nous aurons alors fait une grosse partie de la course et attaquerons le final. Mais il y a un beau morceau entre temps, que je redoute particulièrement. La première partie de montée est difficile mais elle passe plutôt pas mal. Certains coureurs que j'ai précédemment dépassé me reprennent mais c'est le jeu, je sais que je double énormément en descente mais aussi que je me fais rattraper en montée. Cependant, je limite souvent davantage la casse en montée que ceux qui peinent vraiment en descente.
J'arrive à Besse en Oisans où je rejoins le ravitaillement, après un début de course extrêmement satisfaisant : 45 kilomètres en 6h06 ! J'ai été plus rapide qu'il y a 2 ans sur l'Ut4M Chartreuse dont j'étais pourtant très satisfait du résultat. Le profil est différent mais l'indicateur est intéressant. Je suis vraiment en grande forme.
Je fais une grosse pause au ravitaillement. Je n'y reste pas très longtemps mais je m'hydrate bien, je recharge en eau (en suivant les conseils d'Alan qui nous avait bien prévenu que la portion de ce ravito au suivant est très longue et sans aucun point d'eau) et je mange à nouveau un peu d'orange. Je vois des pastèques non préparées sous les tables et demande si nous en aurons au retour (puisque nous revenons à ce ravitaillement dans 21 kilomètres), ça devrait le faire, une bonne motivation pour moi !
Sirop de menthe, sirop de citron, coca, je prends de tout. Pendant ce temps, l'italienne Francesca Canepa (qui a juste gagné l'UTMB il y a 2 ans, 2 fois le Tor des Géants, le Laveredo Ultra Trail entre autres) arrive au ravito et passe en express. Je l'ai dépassée dans une descente mais là, elle repart bien avant moi... notre course est bien différente mais je vais la croiser un paquet de fois ensuite. Il faut dire qu'elle n'est quand même pas dans un grand jour, bien que 2ème féminine.
J'ai retiré mon buff en même temps que la frontale avant de monter au ravitaillement donc j'en profite pour mettre ma casquette sur la tête désormais, la blanche, pour une fois.
Allez, c'est parti pour le très gros morceau du jour, la montée au Plateau d'Emparis ! Je l'ai évidemment bien repérée sur le profil tant elle s'apparente à un mur ! 5 kilomètres de montée dont 4 particulièrement raides. Quasiment 750 mètres de dénivelé positif d'un coup, soit plus de 1000mD+ de la vallée entre Clavans-le-Haut et Besse et les hauteurs d'Emparis. Cependant, on ne monte au maximum "qu'à" 2450 mètres d'altitude contre 2700 prévus sur la trace initiale, modifiée du fait des névés encore bien présents.
Le début est relativement simple avant une première portion complexe mais qui n'est en fait qu'un apéritif avant la suite... ça paraît presque trop facile mais c'est normal, ce n'est que la moitié de l'ascension. Et c'est quand même déjà bien pentu mais quasiment en ligne droite. J'évite de trop le faire pour rester focalisé sur ma progression mais je regarde de temps en temps en arrière le paysage car la vue est magnifique.
Gros avantage, il fait à présent bien jour mais le soleil se lève sur l'autre versant de la montagne donc il ne nous agresse pas par sa chaleur, ce qui a son importance. Il fait encore plutôt frais et ça vaut mieux dans cette montée.
Une fois en haut de cette belle difficulté, le vrai mur est là, dressé devant nous ! Un petit coup de massue quand je vois où se trouvent les concurrents qui me devancent, bien en hauteur... Là, c'est vraiment une terrible ascension où j'ai le sentiment de ne plus avancer. Et pourtant, je ne vais pas beaucoup me faire dépasser ! C'est dur pour tout le monde, très pentu, avec d'interminables lacets. On prend beaucoup de dénivelé en très peu de distance. Je n'ai pas vraiment de coup de mou, c'est juste très dur.
Elancourt, les 25 bosses, c'est bien, ça fait travailler les montées et descentes mais jamais en région parisienne on peut prendre autant de D+ sans avoir de descente entre temps donc l'exercice est bien différent et particulièrement pénible mais la vue là haut se mérite ! Je mange une pâte de fruit, je marque quelques très courtes pauses pour regarder les lacets du bas de temps en temps et voir la progression des autres, au loin. Et je grimpe, petit à petit. C'est dur, c'est long, mais ça vaut le coup !
J'ai navigué entre 3 et 4 km/h dans l'ascension et la boucle finalement en bien moins de temps que ce que j'avais imaginé, sur la lancée de mon début de course rapide, très largement en avance sur les barrières horaires. Je l'assume, je n'avais aucune certitude avant la course de résister à ces dernières. Je sais qu'à tout moment, un gros coup de fatigue peut tout changer. Et en montagne, on peut perdre énormément de temps très vite, ne plus avancer, être au ralenti, et perdre toute son avance. J'ai déjà plus de 5 heures de marge mais c'est juste un bon matelas en cas de coup dur, pas l'assurance de finir dans les temps.
J'arrive en haut, au Plateau d'Emparis ! Là, c'est traître car le plus dur est fait mais il reste tout de même plus de 200 mètres de dénivelé positif à faire avant d'atteindre le point culminant de la course. Et les relances vont commencer à être plus délicates car les jambes commencent gentiment à s'alourdir après plus de 50 kilomètres et surtout, sur le plateau, impossible d'échapper au soleil qui chauffe déjà bien alors qu'il n'est même pas 8h00 ! La chaleur, c'est un véritable ennemi pour moi, je la crains très fortement et elle va sérieusement compliquer la suite de la course.
Dès que je peux, je relance. Je ne tarde pas à retirer mon coupe-vent. Je profite quand même de la vue, je fais quelques photos et j'apprécie l'instant même si cela devient dur. Les montées se font de plus en plus pénibles mais j'avance, en plutôt bien. La dizaine de kilomètres qui sépare le sommet de la montée en lacets au début de la descente est tout sauf évidente. Un peu interminable aussi mais tellement jolie. Cela monte encore bien par moments mais jamais longtemps, des bosses qui font mal mais suivies de relances.
On démarre une deuxième boucle en atteignant une bifurcation où nous prenons à gauche pour monter au Col du Souchet avec un passage absolument magique le long du Lac Lérié puis du Lac Noir. Cela vaut clairement le détour même si c'est usant. Après une nouvelle bonne grimpette, on redescend jusqu'à la bifurcation où je rattrape Francesca que je pensais plus loin devant mais elle est dans le dur. Je profite de passer par-dessus un ruisseau pour y tremper ma casquette, ce que je ferai quasiment à chaque point d'eau (ruisseau ou fontaine) croisé dorénavant.
On remonte ensuite encore un peu pour atteindre le ravitaillement liquide du kilomètre 59 où j'en profite pour bien m'hydrater. Avec la chaleur, je bois beaucoup plus. Le sirop de citron fait beaucoup de bien notamment. Je discute un instant avec la bénévole et les concurrents qui arrivent et commencent aussi à accuser le coup. Mais je ne traîne pas et c'est reparti, il faut encore monter un peu, un kilomètre, avant de basculer dans la descente vers le ravitaillement.
En plus de Francesca, je fais le yoyo avec deux coureurs depuis la montée au Plateau, deux gars avec qui je vais progressivement sympathiser au fil de nos croisements. Je débute la descente avec l'un d'eux - Julien - qui me laisse ensuite passer car je vais plus vite que lui. Le début de descente est très favorable, très roulant et peu traumatisant, j'y suis très à l'aise et je n'ai pas besoin d'être 'sur les freins'.
Un peu en contrebas, se trouvent Francesca et Eric. Ils sont assez loin pour l'instant mais je sais que je vais finir par les rattraper. Francesca n'est pas très à l'aise dans les descentes, c'est là que je la rattrape à chaque fois tandis qu'elle me double en montée ou aux ravitaillements (où je passe bien plus de temps qu'elle). Eric est plutôt bon descendeur mais méfiant car il s'est blessé à la cheville récemment.
Je dévale bien la pente avant une très courte remontée au bout de 2 kilomètres suivie d'une descente bien plus pentue et engagée, particulièrement longue puisque l'on prend en dénivelé négatif tout ce que l'on avait pris en positif depuis le ravitaillement ! Et là, ça pique dans les jambes mais que je me sens bien. Je rattrape donc logiquement ceux que je poursuivais et 2 ou 3 autres concurrents.
C'est ce passage qui va faire mal à beaucoup de monde, il commence à faire chaud, les efforts réalisés jusqu'à maintenant commencent à peser et cette descente est probablement la plus dure du parcours physiquement, pas très technique mais raide et longue. De mon côté, je l'apprécie car je peux vraiment envoyer un peu malgré la distance parcourue jusque-là. Les genoux tapent un peu, c'est éprouvant mais tellement grisant de se sentir aussi bien.
En revanche, une fois en bas, la montée pour retourner au ravito n'est pas bien longue mais pentue et ça me calme automatiquement. Je commence à vraiment subir beaucoup dès que la pente se dresse devant moi. J'y perds instantanément une partie de mon avance vis-à-vis des autres coureurs. Mais les descentes compensent bien. Nous revoilà dans les rues de Besse-en-Oisans, de retour au ravitaillement et clairement, le plus dur est fait. Mais il reste 20 kilomètres et pas des moindres...
J'ai désormais 7h d'avance sur les BH en arrivant au kilomètre 66 après 9h42 d'effort. Certains sont encore dans la montée qui mène à ce même ravitaillement mais pour atteindre le kilomètre 45. De mon côté, je suis quasiment sur les bases de mon chrono au Trail des Fantômes (70 kilomètres) l'an dernier dans les Ardennes belges, où j'étais là aussi très content de mon résultat. Et surtout, je suis bien parti pour arriver en bien moins de 15 heures, ce que j'aurais jamais envisagé avant la course. Mais il reste encore du chemin à parcourir.
Allez, je peux enfin profiter des fameux morceaux de pastèque que j'attendais tant ! Avec un peu d'orange, du coca et des sirops, comme à chaque fois. Je le concède, les ravitaillements ne sont quand même pas très variés et fournis, on y retrouve à chaque fois les mêmes choses et pas vraiment ce que j'aime souvent consommer sur des courses en gestion de longue durée (type saucisson ou fromage).
Dans la configuration de ma progression du jour, cela me convient parfaitement, je n'ai pas besoin de grand chose mais pour ceux qui sont derrière, ça semble un peu juste. C'est en tout cas le ressenti de mes camarades du OFF de Fontainebleau. Autrement, les bénévoles sont au top et l'organisation bien sympa avec un joli parcours et un balisage impeccable.
Allez, il faut maintenant redescendre par là où nous étions montés tout à l'heure. J'y vais un peu plus cool que dans la longue descente précédente car il reste un peu moins de 21 kilomètres à faire mais ce ne seront clairement pas les plus simples, par leur profil et surtout la fatigue accumulée depuis le départ. J'approche de distances que je n'ai jamais parcouru en course, au-delà des 70 kilomètres.
Francesca est évidemment repartie du ravito bien plus vite que moi donc je la rattrape dans la descente mais je ne la dépasse pas, je la garde en ligne de mire une fois que nous rejoignons la route, sur une portion peu agréable, sur le bitume, en faux-plat montant puis descendant. Elle fait le yoyo avec un coureur qui semble à la peine.
On rejoint ensuite sur la droite un chemin qui monte directement. On navigue pendant quelques kilomètres dans des passages signalés comme dangereux, au bord du ravin avec des portions dans les cailloux où il vaut mieux ne pas trop traîner quand même. Je ne suis pas fan de toute cette partie mais elle est sans doute nécessaire pour rejoindre Auris et la vue vers la vallée est quand même sympathique.
Les passages boisés font du bien car autrement, nous sommes exposés en plein soleil. Et nous enchaînons les petites montées plutôt pentues et les descentes. Sur le profil, ce passage semble facile mais en fait, en fin de course, il est vraiment usant. Je rejoins le fameux coureur qui semble à la peine et qui me confirme mes impressions. En plus, c'est un relayeur, c'est-à-dire qu'il n'a pris le départ qu'au kilomètre 45 quand son coéquipier a fini la première boucle. Il a 42 kilomètres à faire et là, après environ 24 kilomètres d'effort, il souffre. Il faut dire qu'il ne court plus vraiment depuis 3 ans.
Je finis donc par passer devant lui et le décrocher. Étonnamment, je reprends progressivement du terrain sur Francesca qui est vraiment dans le dur alors qu'elle devrait me distancer en montée. 3 coureurs qui finissent mieux la course vont nous dépasser dans cette portion précédant l'ultime ravitaillement. Et un petit groupe va se former.
En effet, une fois sortis de cette portion au-dessus du Freney d'Oisans avec vue sur le Lac du Chambon, nous rejoignons Puy le Bas puis Puy le Haut. Je m'arrête au niveau d'une fontaine pour profiter de l'eau fraîche en buvant, trempant ma casquette et mouillant mes jambes quand Julien me reprend et en profite pour en faire de même.
Il me rejoint ensuite un peu plus haut, dans la montée du Chemin de la Mine. On discute jusqu'à ce qu'Eric finisse par nous rattraper également. Après une longue période tout seul depuis son départ du ravitaillement, il a fait l'effort pour nous rejoindre afin de finir avec nous. On part donc sur le principe que nous finirons la course tous les trois ensemble, alors qu'il reste désormais environ 15 kilomètres à parcourir. Et nous continuons à faire le yoyo avec Francesca que nous avons doublée lorsqu'elle s'est arrêté changer l'eau de sa flask.
Que la fin de course est dure, pénible, mais on tient le coup avec un rythme encore plutôt correct pour bien finir. Nous sommes tous les trois bien au-delà de nos espérances chronométriques, nous faisons bien mieux que ce que nous espérions. Mes deux camarades d'aventure sont en revanche partis dans la vague 3, je finirai donc devant eux au classement si nous finissons ensemble puisque je suis parti 3 minutes plus tard. Et ces 3 minutes, ils auraient clairement pu les regagner sur cette fin de course où je peine terriblement en montée.
Nous quittons le Chemin de la Mine pour un bref passage sur la Route de la Station avant d'attaquer la suite de la montée vers Auris par un chemin plutôt sympa même si j'ai du mal à en profiter désormais. On finit par arriver au ravitaillement au kilomètre 77 après 11h27 de course. Nous devrions donc terminer en moins de 13h30 sauf gros craquage. La fin de course sera dure mais c'est la dernière ligne droite.
Comme d'habitude, je bois du coca, du sirop de menthe, du sirop de citron et je mange un peu d'orange. Comme d'habitude aussi, Francesca fait un passage éclair et repart avant nous en nous disant qu'on la rattrapera bientôt. On traîne un peu à ce ravitaillement mais on profite. Des concurrents qui étaient derrière nous nous rejoignent ainsi dont un qui va repartir avec nous et un autre qui nous rejoindre un peu plus tard.
Bon, le kilométrage, on ne saura jamais vraiment à combien il est au final. Les montres que nous avons sont assez précises, la trace aussi, mais ça reste de la montagne avec ses chemins. Ma montre sous-estime toujours légèrement la distance donc j'ai au final presque deux kilomètres de moins que ce qui est prévu mais nous finirons bien avec 86 kilomètres au compteur, environ. Idem pour le dénivelé, autour de 4600.
En tout cas, en partant du ravitaillement, il nous reste moins de 10 kilomètres à parcourir. Mais ça commence par une belle montée, au Col de Maronne. Je m'accroche, à quelques mètres du groupe de 3 qui me devance avec Julien, Eric et celui qui nous a rattrapés. La montée est très difficile pour moi. Je serre les dents, tête baissée, les jambes lourdes. En revanche, je suis toujours plutôt bien dans les descentes, par comparaison aux autres car j'avance quand même nettement moins vite que d'habitude mais c'est bien normal, après près de 80 kilomètres et plus de 11 heures de course.
Les descentes me relancent tandis que je maudis les montées, c'est l'inverse de ce que ressentent une majorité des coureurs sur cette course, à priori. Un autre concurrent - Jérôme - nous rejoint un peu plus loin. Nous laisserons filer les deux gars dans une montée où Eric et Julien m'attendent gentiment, aux abords de Huez. Nous ne nous ferons plus reprendre par qui que ce soit ensuite, à l'exception d'un relayeur.
Il est désormais temps de se diriger vers l'ultime difficulté du jour, la terrible ascension dite du "Panorama" afin de rejoindre le chemin en balcon emprunté en tout début de course et ainsi filer vers l'Alpe d'Huez. Le début de la montée est plutôt facile, si bien que Julien et Eric relancent régulièrement, comme depuis de longs kilomètres où on se force à courir dès que possible. C'est dur mais ça permet de rester efficaces et de ne pas faire du 5km/h maximum tout du long.
En revanche, quand on arrive vraiment dans les lacets, la montée se corse très fortement. Les pourcentages sont importants, la pente est raide et j'en bave terriblement. Mais mon objectif, c'est de ne pas m'arrêter une seule fois de la montée pour ne pas faire attendre mes deux compagnons d'aventure qui sont quelques mètres plus haut mais que je garde en ligne de mire et ce n'est pas une mince affaire.
Nous avons rejoint des concurrents du 40km qui ne montent pas plus vite que moi, ce qui me rassure. J'ai l'impression de ne plus avancer du tout, à 3km/h mais en fait, je tiens le coup. Cet ultime effort est violent, je sue à grosses gouttes, c'est très long alors que ça ne fait même pas 2 kilomètres mais j'arrive en haut peu de temps après Eric et Julien, ouf. Maintenant, il ne reste plus qu'à finir, moins de 3 kilomètres à faire.
Une nouvelle fois, on relance, et plutôt efficacement. On se fait quand même doubler par quelques coureurs du 40km mais ils ont bien moins de kilomètres dans les jambes que nous. On côtoie même des concurrents du 12km qui en finissent également. Chaque relance est difficile mentalement mais on avance assez bien, c'est une fin de course très satisfaisante. Il nous reste deux courtes montées à négocier, qui passent pas trop mal. On rattrape même Francesca que l'on double et distance rapidement, elle a du mal à finir.
Allez, les ultimes centaines de mètres, après la dernière remontée, on arrive à l'Alpe d'Huez avec un final sur la route pour atteindre le Palais des Congrès devant lequel se situe la tant attendue arche d'arrivée. Je me sens beaucoup mieux dans les dernières centaines de mètres, retrouvant une bonne foulée en descente et c'est désormais à moi de motiver les gars à bien finir alors qu'ils m'attendaient seulement quelques minutes plus tôt. Mais chacun ses points forts !
On se positionne côte à côte pour la dernière ligne droite et on accélère pour finir avec une belle foulée et franchir la ligne ! 13 heures 05 minutes et 52 secondes pour 86,7 kilomètres et 4600 mètres de dénivelé positif (et négatif) ! Quelle satisfaction ! Je n'aurais jamais cru vivre une aussi belle course et faire un tel chrono. C'est très très largement au-delà de mes espérances. J'ai fait une nuit parfaite, très efficace avec une grosse remontée puis géré ma course tout du long, en subissant péniblement les montées sur la fin mais tout en gardant une allure correcte permettant de finir avec un super temps !
Et un très beau moment de partage final avec Julien et Eric que je ne connaissais absolument pas avant la course. Nous sommes tous les 3 crevés mais ravis. On se pose dans l'aire d'arrivée avec notre ravitaillement de finisher, d'abord à l'ombre puis au soleil et on profite tout en récupérant. J'ai des départs de crampes dans les cuisses mais je n'ai absolument eu aucun problème pendant la course. Je suis fier de ma performance. J'étais finalement bien préparé, bien acclimaté et très en forme.
A la montre, je finis avec 84,73 kilomètres et 4459mD+ mais c'est un peu sous-estimé vue la trace et les données des autres, sachant que j'ai assurément suivi le parcours du début à la fin sans la moindre erreur (sauf 3 mètres de plus dans la montée après Vaujany avec Sandrine...). Et je finis 33ème au scratch sur 349 partants (et 303 finishers) !! 14ème senior masculin, devant la deuxième féminine, vraiment une performance inespérée qui me laissera bien des souvenirs.
A l'issue de la course, je suis sur un nuage, les jambes lourdes mais très bien physiquement. Je n'ai pas consommé grand chose mais je n'ai eu aucun soucis d'alimentation ni d'hydratation, pas le moindre pépin physique, mes pieds sont intacts. Quel bonheur, pour mon premier ultra ! C'est à mes yeux un réel accomplissement, bien modeste par rapport à ce que peuvent faire certains mais pour moi, c'est beaucoup.
C'est un jeune espoir qui remporte la course en 10h03. Alan, Geoffrey et JB finissent ensemble en 17h25 de course aux environs de la 200ème position tandis que Clément termine 283ème en 20h22, pas loin des deux amis luxembourgeois de Paulo qui a malheureusement dû abandonner à cause de soucis d'alimentation, d'hydratation et physiques (pieds). Ce n'est pas une course facile, loin de là, ce qui rend mon résultat encore plus satisfaisant.
14 commentaires
Commentaire de bubulle posté le 19-07-2020 à 18:20:37
J'aie bien l'ambition de "passer les barrières horaires". Tu "tais large, pas de problèmes...:-)
Et puis, l'air de rien, quand même, le gars qui "prend un peu d'avance" sur....une vainqueur de l'Echappée Belle et qui met une jolie mine à une spécialiste du Tor sur la fin de course..... on est au delà d'une course réussie.
Bravo pour ta progression toute en sagesse vers de l'Ultra. Cela va faire mal quand tu vas te lancer sur du très très long....
Commentaire de DavidSMFC posté le 19-07-2020 à 18:34:44
Merci beaucoup Christian !
Quand je vois les derniers qui arrivent en 22h20 de course et les 46 abandons, je me satisfais pleinement de mon objectif initial. Mais je dois bien le concéder, j'étais particulièrement large...
Je continue de prendre étape par étape, je n'ai pas envie d'en griller donc pour l'instant, ce kilométrage me suffit... Mais force est de constater que ça monte progressivement et que ça donne envie de plus encore ;-)
Commentaire de Namtar posté le 19-07-2020 à 19:34:44
Bravo pour ta course. Super récit en plus !
Commentaire de DavidSMFC posté le 19-07-2020 à 20:08:31
Merci Namtar, sympa de te croiser dans l'aire d'arrivée ! Bravo à vous pour votre course à 3 si je ne m'abuse :-)
Commentaire de Arcelle posté le 19-07-2020 à 20:34:21
Je le redis ici, bravo David, belle perf pour un permier ultra !
Et cette absence totale de pépin musculaire, tendineux, digestif, ampoules, ... quel pied !
Commentaire de DavidSMFC posté le 19-07-2020 à 20:41:21
Merci Arcelle !
Et oui, j'ai la chance de ne pas avoir eu de pépin car ça peut malheureusement si vite arriver. Le Parcours des Crêtes en 2017 m'a appris beaucoup de choses qui m'ont servies hier.
Commentaire de chococaro posté le 19-07-2020 à 22:33:18
Bravo David ! Pour ta course tout d abord, quel magnifique résultat tout en gestion et en modestie et pour ton récit que j ai pris beaucoup de plaisir à lire. Ça fait du bien de savoir que certaines orgas arrivent à trouver des solutions pour que nous puissions à nouveau accrocher des dossards.
Commentaire de DavidSMFC posté le 19-07-2020 à 22:53:35
Merci beaucoup Caro !
Un vrai plaisir de retrouver le goût de la course en montagne tout d'abord mais aussi et surtout simplement le fait de partager ça avec d'autres coureurs, des bénévoles et organisateurs.
Pourvu que d'autres épreuves puissent se dérouler dans les semaines à venir car ça fait vraiment du bien :-)
Commentaire de coco38 posté le 20-07-2020 à 12:01:53
Sacré course et belle gestion pour une 1ère fois !
En plus je sais pas comment tu fais un tel résultat en te "trainant" dans les montées LoL...
Sur la montée d'Emparis (strava)... je te mets un wagon sans forcer !... mais je suis incapable de terminer une course pareil !
Commentaire de DavidSMFC posté le 20-07-2020 à 17:14:31
Merci Coco !
Les montées type "piste de ski" ou sur route, je me débrouille... Mais dès que les pourcentages sont plus élevés, ça se complique sévèrement ! Manque d'entraînement en montées et pas de bâtons expliquent sans doute mes difficultés dans cet exercice.
Commentaire de Lécureuil posté le 24-07-2020 à 06:29:03
Bravo David
Pas étonnant vu ton entrainement et ta caisse
Tu peux facilement passer aux courses de 150 km ))
Commentaire de DavidSMFC posté le 24-07-2020 à 13:46:53
Merci David !
Pas pour tout de suite pour les 150km mais je crains que cela ne vienne un jour effectivement^^
Commentaire de catcityrunner posté le 25-07-2020 à 21:50:34
Belle course, David !
Tu as magnifiquement géré, surtout pour une première sur cette distance. Enfin des trails qui reprennent, ça fait plaisir.
Commentaire de DavidSMFC posté le 26-07-2020 à 07:44:39
Merci beaucoup Gilles !
Oui, ça donne encore plus envie de reporter des dossards, pourvu que la saison finisse par reprendre un minimum même si je crains que nous n'ayons pas beaucoup d'épreuves d'ici à fin 2020.
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