L'auteur : bubulle
La course : Raid Le Puy - Firminy
Date : 17/11/2019
Lieu : Le Puy En Velay (Haute-Loire)
Affichage : 1301 vues
Distance : 69km
Objectif : Battre un record
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Dimanche 24 novembre 22h25
Ah, le pseudo à Fabien, c’est bascoy. Je crois que je comprends le buff rouge et vert, du coup.
Jeudi 21 novembre 7h
Bon, il serait quand même temps que je l’écrive ce récit. Bientôt, je ne vais plus avoir les jambes qui piquent (ce matin, pour la reprise, il y avait quelques restes de raideur) et je vais tout oublier.
Lundi 18 novembre 11h
On est dans le TGV du retour, j’ai la flemme de l’écrire ce récit. Je devrais arrêter de courir une fois par mois, ça fait trop de récits à écrire.
Dimanche 17 novembre 20h
Ah j’ai enfin trouvé comment je vais raconter la course, ça va être rigolo.
Dimanche 17 novembre 15h20
La pauvre coupe Kikourou est toute seule sur la table, la remise des prix est terminée. Pourquoi est-ce que je croyais que c’était à 15h30 et que je n’ai pas écouté Elisabeth (je devrais bien savoir que je dois toujours l’écouter) ? Heureusement ça va, y’a encore un peu de monde. Amusant : le maire de Firminy me salue comme si on se voyait tous les ans, je me demande un peu pourquoi. Et je vais longuement causer avec Madeleine, la maire de Beaux. Et aussi un peu de mes projets d’aller-retour semi-officiel « à la Arthur Baldur » pour fêter ma 10ème participation l’an prochain.
Dimanche 17 novembre 11h
Zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
Dimanche 17 novembre 10h45
J’ai piqué du nez à La Ricamarie. Elisabeth rigole.
Dimanche 17 novembre 10h35
Allez, on rentre. Promis, Elisabeth, cette fois je ne m’endors pas dans la voiture au bout de 3 kilomètres.
Dimanche 17 novembre 9h30
Enfin le plat de saucisses-lentilles. Contrairement aux autres années où je n’ai pas toujours aussi faim, je le dévore avec enthousiasme. Je ne suis pas aussi éteint que d’habitude, pour un peu je repartirais dans l’autre sens (que de la gueule). On refait la course avec Mazouth, tidgi et zeze…..et Elisabeth arrivée tranquillement il y a 5 minutes (pour une fois je l’ai laissée prendre son temps un dimanche matin de LPF). Dommage que j’aie perdu de vue Fabien.
Dimanche 17 novembre 8h45
Enfin tidgi et zeze arrivent, c’est pas trop tôt. Mazouth a vraiment fait une super course pour aller coller 20 minutes aux deux indestructibles.
Dimanche 17 novembre 8h10
Comme toujours, il faut faire un peu le zombie à l’arrivée. Avec Fabien nous ne sommes pas bien plus frais l’un que l’autre, chacun sur sa chaise. On débriefe aussi les petits jardinages de Lea (ah oui, maintenant, je sais que « première féminine », elle s’appelle Léa et qu’elle est de Beaux) qui a raté, comme plusieurs autres, un carrefour juste avant La Chapelle : c’était donc eux, ces frontales qu’on a vu remonter d’une route sur la gauche !
Dimanche 17 novembre 8h02’28’’
Aaaaaarg ! 8h00’28’’, c’est raté pour les 8 heures. En plus, comme Gérard a encore donné le départ en retard, mais que, comme d’habitude, le référentiel de l’arrivée c’est l’horloge du local CLCS, nous voilà crédités de 8h02. Je ne manquerai pas de porter réclamation contre cette erreur qui va me priver d’au moins 2 points ITRA !
Dimanche 17 novembre 7h57
Purée, arrête, Fabien, j’en peux plus de courir dans cette dernière côte, j’ai les cuisses en feu, c’est bon, on l’a largué le mec. Il m’oblige à relancer jusqu’au rond-point du boulevard de la Corniche. Sadique !
Dimanche 17 novembre 7h54
« On la court ? ». Ouin. Moi j’espérais qu’il allait se calmer, Fabien. Que tchi, il a l’air parti pour me faire courir toute la dernière côte ! Je ne l’ai courue qu’une fois, en 2013 (ma pauvre sœur s’en souvient encore). Ni lui ni moi n’osons nous retourner, des fois que « l’autre » revienne.
Dimanche 17 novembre 7h48
« On se le fait ? ». Bon, c’est Fabien qui le dit, mais je dois à la vérité que je le pense aussi. L’autre type, là, il n’est plus très loin, dans cette descente sur Fraisses. Allez, je mets un grand coup d’accélérateur dans le chemin plein de cailloux, on dévale comme des dingues. L’objectif est de « le » dépasser à toute allure, façon « t’y penses même pas ». Qu’est-ce qu’on est con, quand même sur une fin de course.
Mais qu’est-ce que c’est rigolo…et puis ça fait oublier les cuisses en bois.
Dimanche 17 novembre 7h38
Elle n’en finit pas cette « presque dernière » côte après Lafayette. L’an dernier, Elisabeth m’avait fait une belle photo du guerrier à bâtons qui croquait coureur après coureur rien qu’en marchant. Mais là, que tchi, c’est quand même hallucinant le désert de coureurs qu’on a eu parfois avec Fabien depuis Confolent.
Remarque, on voit bien une silhouette là-haut à au moins 200 mètres, mais c’est impossible de rattraper cela en aussi peu de temps, faut pas rêver. Déjà, si on arrivait à éviter que la fille revienne, elle qui court comme une mobylette dans les côtes, ça serait bien. On n’ose pas se retourner.
Qu’est-ce qu’on est con, quand même sur une fin de course.
Dimanche 17 novembre 7h28
« 7h28 » qu’il écrit sur le carton, le Monsieur de Lafayette. Ah, y’avait 6h25 sur celui de La Chapelle, j’avais pas regardé. En fait c’est la première fois que je regarde pour le chrono. Bon, c’est mort pour battre le record et même pour les 8h, c’est plié, on peut pas mettre 32 minutes seulement.
« On zappe la crêpe ». On est raccord avec Fabien, il a pas l’air super pro-crêpe et là, moi ça va, les deux lyonnais ils sont pas là pour regarder.
Qu’est-ce qu’on est con, quand même sur une fin de course.
Dimanche 17 novembre 7h16
Finalement, ça ne glisse pas trop, les grandes dalles pour remonter des gorges de la Semène. Il suit super bien, Fabien, pourtant j’envoie du lourd à grandes enjambées histoire que la fille, là, elle ne revienne pas (qu’est-ce qu’on est con…).
Dimanche 17 novembre 7h14
Woualou, ça s’est de la descente, les gorges. Les gros cailloux tout gelés, la neige qui reste un peu partout, bien acrobatique, le bidule. J’ai l’impression de perdre un peu Fabien, mais pas moyen de me retourner pour vérifier, faut vraiment mettre toute mon attention, surtout que les vieilles Hoka Stinson avec leur semelle quasi lisse, elles ne sont pas trop à la fête, là.
Par contre, ça se confirme qu’il n’y a strictement personne derrière, à part la fille qu’on vient de dépasser : l’avantage c’est que les chiens de la maison d’Oriol servent de signaleurs.
Dimanche 17 novembre 7h10
Et voilà, bim. 30 kilomètres qu’on lui court après, la première féminine. Tout pile comme l’avait prévu le Grand Oracle de La Chapelle, on la dépasse dans la descente goudronnée qui fait bien mal aux cuisses et qui est bien verglacée. Fabien lui indique que la deuxième est à des années-lumière, ce qui est tout à fait vrai, en plus (si on y réfléchit bien, ça ne veut évidemment rien dire : ce n’est pas parce qu’on l’a dépassée à Beaux qu’elle n’est pas juste 3 minutes derrière nous, depuis).
Dimanche 17 novembre 6h48
Ouilla, c’est long d’aller à Ouillas. Heureusement qu’on est à deux pour se motiver mutuellement pour les relances, parce que, là, c’est quand même le mode « hé ho, ça monte, alors on marche » qui est enclenché (le mode où tu attends que ça monte pour « avoir le droit » de marcher et où tu détestes quand ça redevient plat et « qu’il faut » courir). J’ai l’impression que Fabien m‘attend un peu, d’ailleurs, et qu’il serait bien capable de tout courir. Devant, y’a notre mobylette de première féminine qui court tout le temps et qui nous reprend du terrain à chaque fois que nous marchons.
Dimanche 17 novembre 6h36
Elle pique grave, la côte de La Peyrouse. Même pas moyen de rattraper la fille, là-bas devant, 2 lacets au-dessus. Elle a l’air d’être avec un gars, on dirait. « On devrait la rattraper aux Gorges de la Semène » dit à Fabien le macho qui pense qu’une fille qui court tout le temps même en montée, elle doit être plus quiche quand ça descend. Bonjour le cliché.
Dimanche 17 novembre 6h32
Oh, puuuuutaiiiiiiiiin, elle est toute verglacée, la route, là. Les plaques de verglas, quand tu arrives dessus en courant sans les anticiper et que tu ne peux plus t’arrêter sous peine de faire un soleil, on a comme qui dirait une crispation du rectum.
Dimanche 17 novembre 6h24
Encore une fois, on entre dans le ravito, la première féminine en sort. Deux minutes d’arrêt à La Chapelle. Entrée. Tampon. Chocolat. Plein de la flasque. Sortie. Y’a pas foule.
Dimanche 17 novembre 6h15
Pas de coq dans la montée de La Chapelle. Cela m’aurait un peu déçu (si t’as le coq dans la montée de La Chapelle, tu fais environ 9h). Bizarre, par contre, les 3-4 frontales qui arrivent de la gauche, ils sortent d’où ? On apprendra plus tard qu’ils sont quelques-uns à s’être plantés au carrefour de la route qui descend à La Thève, où on quitte la D647 pour prendre un petit chemin en face. Probablement un panneau qui manquait : évidemment, connaissant le parcours un poil par cœur, je n’ai même pas remarqué.
Dimanche 17 novembre 6h05
Bim, bim et re-bim ! Trois d’un coup dans la côte bien raide après le Pont Tranchard. On est un peu ébahis, avec Fabien, par le gars qui trottine en courant dans cette côté à 15%, quand même. Surtout qu’on finit par le dépasser…. en marchant (ça c’est carrément pas charitable). Des vrais tueurs, les kikoureurs. M’enfin, bon, après le grand désert entre Confolent et Monistrol, ça fait plaisir.
J’ai quand même un vague doute de retrouver autant de coureurs d’un coup alors qu’on ne voyait personne loin devant nous. Cela semble confirmer que certains ont dû rater le virage à droite sur la route et continuer tout droit, comme avant, donc nous dépasser.
Dimanche 17 novembre 5h55
Elle est bien, cette nouvelle variante avant le Pont Tranchard. Joli trouvaille, Gérard. Cela doit rajouter 0,5km et environ 50D+, mais c’est bien plus sympa. Par contre, sacré vacherie à courir, avec la neige. On doit bien y laisser 5-10 minutes.
Dimanche 17 novembre 5h48
Caca.
Dimanche 17 novembre 5h41
Haut de cote après Monistrol. « On relance ? ». « On relance. ». Bim, c’est parti à 11 à l’heure. Il est pas compliqué, Fabien et il assure grave (moi aussi, mais bon). J’ai un peu mal au bide, tiens.
Dimanche 17 novembre 5h27
Ravito Monistrol. Dingue comme la ligne droite de la mort, elle est moins de la mort quand on est à deux à se motiver. 12’34’’ pour 2 kilomètres tout pile. C’est pôpire.
Je dis à Fabien (je crois me souvenir que c’est par là que j’ai connu son prénom….mais si ça se trouve ce n’est qu’à l’arrivée qu’il me l’a dit….mais ça fait un peu nouille de dire « le gars » et ça fait un peu ambigü de dire « mon compagnon ») que si ça lui va, on se pose pas trop longtemps mais quand même assez pour prendre un truc liquide chaud à boire. Je pressens qu’on va tracer comme des zouaves sur la suite et le coup des crampes qui arrivent au mauvais moment, j’ai déjà donné. « OK, ça me va ». Il est pas compliqué, Fabien (enfin, « le gars »).
Sinon, bin encore une fois on entrait dans le ravito et la première féminine en sort. Elle trace, quand même, la louloute, là. Je ferais bien première féminine, mais va falloir envoyer sévère. D’un autre côté, comme je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est (je fais exprès), je me dis que je suis peut-être dans les temps du record (la réponse est « non » : j’étais passé en 5h à Monistrol). Sauf que, vu le désert qu’est ce ravito, je ne vois pas bien comment on va rattraper du monde d’ici Firminy. Déjà, un truc qui ne m’était jamais arrivé : nous n’avons vu PERSONNE depuis Confolent. Personne devant nous. Personne derrière. Dépassé personne. Dépassés par personne. On n’aurait pas vu la fille, on pourrait penser qu’on est premiers… :-)
Dimanche 17 novembre 5h12
Ze Straite laïne offe ze dette ize hinne fronte offe heusse. « On relance ? ». « On relance. ». C’est bien il a pas l’air compliqué, mon compagnon. Si ça se trouve, on va aller au bout ensemble, ça serait bien une première. En tout cas, il est super bien monté (la côte !) vu que je n’ai pas trop amusé la route depuis Pont de Lignon.
Dimanche 17 novembre 4h58
Fin du chemin en côte. « On relance ? ». « On relance. ». Je tiens une de ces patates, moi. Et mon nouveau compagnon aussi, on dirait.
Dimanche 17 novembre 4h46
C’est bien la première fois que je traverse Pont de Lignon en parlant à un être humaine, tiens. Normalement, Pont de Lignon c’est le moment où tu te crois le Dernier Homme sur la Terre après la Grand Cataclysme. Bon, là on est les deux Derniers Hommes sur la Terre mais le problème c’est que la Dernière Femme, elle est 10 minutes devant.
(oui, chérie, je sors)
Dimanche 17 novembre 4h39
Je sors du troquet de Confolent : « ah tiens, c’est Bubulle ». Mince, voilà le supporter du LOU (le seul qui existe), il a dû larguer tidgi et Mazouth (lequel Mazouth est en fait à 2 mètres).
Je me sauve vite : il ne manquerait plus que je dusse finir la route avec zeze, quoi. Ils sont vraiment impossibles à larguer, ces lyonnais, quand même.
« Ah c’est toi Bubulle » me dit le gars au buff vert et rouge qui est arrivé à Confolent 1 ou 2 minutes après moi (bahoui, il est revenu, mince). Il ressort avec moi : « c’est moi qui devait manger à la pizzeria avec vous et qui ai décommandé en dernière minute ». « Ah bin, enchanté, moi c’est Bubulle-Christian ». Et bim, on repart ensemble, du coup.
Dimanche 17 novembre 4h34
Confolent. Objectif : pas traîner. Souvent je m’éternise un peu, ici. Là, vu que je suis en mode « t’ar ta gueule, le record », pas question. Tamponner carton. Demander café. Prendre croissant. Boire café en discutant avec un gars qui abandonne sur blessure (il devait être dans les tout premiers, il a un look qui n’a pas l’air d’amuser la route). Pas oublier les lunettes. Repartir.
Quand je suis arrivé, y’avait une fille qui repartait. Apparemment, c’est la première féminine, tiens.
Dimanche 17 novembre 4h20
Taïaut, taïaut, taïaut. Dans la descente pleine de cailloux après Côte Chaude, j’envoie à fond. Pas question que l’autre frontale là-bas derrière qui doit être le dernier mec dépassé dans la côte de la Croix de l’Orme, le type avec le buff vert et rouge, il revienne. Il m’est d’autres années arrivé de dépasser 4 ou 5 coureurs sur cette partie, mais là, nada. Juste un duo tout en haut, mais ensuite, c’est le grand géant désert. Du coup, comme un âne, je descends encore plus vite.
Dimanche 17 novembre 4h15
Toujours aussi long ce faux-plat après la Croix de l’Orme. Et toujours aussi faux. Et je vois les 2-3 frontales des gars dépassés dans ma côte à moi. Pff, ça doit être encore des qui courent tout le temps, pfff. Du coup, je cours tout le temps.
Dimanche 17 novembre 4h00
Pont de Bransac. Côte de la Croix de l’Orme. Ma côte. Ici, le bubulle, il est en mode « dépassement interdit ». Ah, y’a plus personne qui court, hein ? ça commence à piquer les jambes, hein ? Bin, bim, bim, bim et re-bim. 4 d’un coup, pif. Le dernier se défend quand même un peu, un gars en buff vert et rouge. Faut que je l’aie à l’œil, lui, namého.
Dimanche 17 novembre 3h44
Caca. Zut, les trois gars devant que j’allais pulvériser façon puzzle profitent honteusement de ma pause intestinale pour reprendre de l’avance. Trop ça se fait pas, quoi.
Dimanche 17 novembre 3h40
Quel pied, quel pied, quel pied, cette descente. Et vas-y que ça saute d’un caillou à l’autre. Hop, la racine, hop la plaque de glace. Tassion, les trois frontales devant, j’arriiiiiive.
Dimanche 17 novembre 3h30
C’est bien la première fois que je relance en côte en traversant Courenc dans la partie de descente qui est sur route. Le kilomètre précédent sans frontale m’a rendu tout euphorique. Je devrais pas, je pourrais le regretter, mais qu’est-ce que c’est bon.
Bref, sur les 3 kilomètres de route, moyenne de 12 à l’heure. Le gars, il avait dit que sa course commençait à Beaux.
Dimanche 17 novembre 3h20
Et si j’éteins la frontale, ça fait quoi ?
Woaaaaaah, trop bien. On voit la route, on voit les prés autour, on voit les collines autour. Je suis tout seul, dans le noir pas tout à fait noir, ça court tout seul, j’ai pas froid, c’est juste magique ! Descente de Beaux : même pas peur !
Dimanche 17 novembre 3h15
Hop, je ressors. Pour une fois même pas besoin de pisser au bout de 100 mètres, j’ai profité des toilettes au chaud. Et là, c’est même pas comme d’habitude, pas de petit vent glacial, pas de « vite je remets les gants ». La course commence maintenant.
Dimanche 17 novembre 3h08
Deuxième soupe. Trop bonne.
Dimanche 17 novembre 3h04
Arrivée Beaux. Pas traîner. Faire les choses dans l’ordre et repartir. Carton. Soupe. Poser chaise à côté de Mazouth et des deux mangeurs de crêpes lyonnais. Photo par Mazouth. Boire soupe. Mettre message à Elisabeth.
Je ne me rappelle plus trop en combien de temps j’étais passé à Beaux en 2013, mais je crois que c’était plus rapide (2h59 en sortie : oui c’était plus rapide), ça va être chaud, quand même pour les 7h15.
Dimanche 17 novembre 2h59
Un gars de loin me suit dans Beaux désert (et tout noir). Buff rouge et vert, on dirait celui du Raid 28 d’il y a quelques années.
Dimanche 17 novembre 2h52
Bim, la fille et ses deux compagnons (dont un qui l’oblige à relancer en côte, quelle idée idiote), dans le bois avant Beaux. Ça, c’est fait.
Dimanche 17 novembre 2h42
Marrant comme par moments on voit de petits groupes et d’autres moments on est tout seul. Toute la côte après Malataverne se fait avec plusieurs coureurs. Certains trottinent encore en côte, mais on sent que ça commence à être plus difficile de relancer. Bin oui, les gars, ça fait toujours ça. Bon, restons zen, j’ai du coup l’impression de ne pas avancer, mais c’est une fausse impression.
Dimanche 17 novembre 2h14-2h41
Purge, purge, purge. Cette descente sur Malataverne, c’est toujours la purge. C’est pas compliqué : 5 kilomètres avec une mini côte au milieu OU IL FAUT MARCHER, écoutez Tonton Bubulle et arrêter de vous battre contre le terrain. Ils ne m’écoutent pas : et vas-y que je te trottine, et vas-y que je te trottine. Y’a que le Mazouth là-bas devant, avec sa loupiotte rouge qui clignote, qui sait ce qu’il faut faire. C’est bien, Mazouth. Bon, 5 kilomètres, 27 minutes, s’pas mal, quand même.
Dimanche 17 novembre 2H10
Pas simple la dernière côte avant le point culminant de la course, près de St-Julien du Pinet. Neige verglacée, chemin défoncé, les Hoka qui dérapent en montée. J’en serais presque à attendre la purge qui suit, tiens.
Dimanche 17 novembre 2h03
Coindet. Ze Ravito of ze local poubelle. Euh bin….. bonjour …. au revoir. J’ai encore de l’eau pour aller jusqu’à Beaux. Allez, je prends 2-3 pâtes de fruit, ça ira bien. Mazouth aussi, il n’a pas traîné, je vois sa loupiotte rouge pas loin devant.
Dimanche 17 novembre 1h50
Ah bin oui, maintenant on fait moins les malins, hein. Qui c’est qui court encore, là. PERSONNE. ‘videmment.
Mais nooooon, les gars, relancez pas au milieu, ça dure 20 mètres le répit dans les 15% de la côte. Ah, bim, vous voyez, je vous avais dit. Du coup, le bubulle, il marche et il dépasse.
Dimanche 17 novembre 1h43
Il fait toujours aussi noir dans Rosières.
Dimanche 17 novembre 1h34
Cool, quand même que j’arrive à courir tout ce faux plat avant Rosières. Ça me permet de garder Mazouth en vue même si je vois passer zeze et tidgi qui ne me captent même pas. Quelle bande de snobs, ces lyonnais (bon, après, le temps que je me rend compte que c’étaient zeze et tidgi, ils étaient loin : c’est que c’est du routard, ça môôôssieur….ça court).
Dimanche 17 novembre 1h17
Mazouth a fait pipi dans la côte après Malrevers.
Dimanche 17 novembre 1h12
Hop, 2 minutes pour faire tamponner et remplir la flasque et choper un croissant (Malrevers=croissant. O-BLI-GE. Sinon la course est foutue). Pas regarder la montre (sinon je verrais que je suis en retard sur le temps du record, qui était de 1h06).
Dimanche 17 novembre 1h
4’30’’ au kilo c’est peut-être un petit peu rapide, nan, dans la descente vers Malrevers ?
M’en fiche : j’ai dit que je prenais un peu de risques alors je prends un peu de risques, on verra bien. De toute façon, tout le monde court aussi vite : ça confirme que je dois bien être quand les 30-40 environ.
Dimanche 17 novembre 0h50
La vache, ça relance dès que la côte est moins prononcée et même avant d’atteindre la route. Je suis sans suivre : quand même courir quand ça ne monte pas trop, mais ne pas s’épuiser bêtement non plus. La côte empierrée avant, elle montait bien (et j’ai bien dépassé, déjà).
Dimanche 17 novembre 0h35
Toujours bizarre, ce secteur de Fay la Triouleyre. Assez roulant, quand même, mais piégeux. Tant pis, je ne trottine pas en permanence comme tout le monde, je fais de petites coupures à la marche (de toute façon, bim, à la première descente, je reviens)
Dimanche 17 novembre 0h16
Mince, le chemin le long de la N88, qui monte quand même pas mal, j’ai presque tout couru. Le seul moment où je n’ai pas couru….. Mazouth me dépasse, avec sa GoPro. Et là j’entends un truc déjà entendu 1000 fois « ah si je suis devant toi, c’est que je vais vraiment trop vite ». Comme si je courais vite. Cela se saurait, non ? Mais bizarrement, je sais pas pourquoi, chez les copains, me dépasser, ils ne trouvent pas ça normal (alors, les gars, en fait, je vous rassure : plus le temps va passer et plus ça arrivera souvent, ça).
Dimanche 17 novembre 0h08
Quand même bien casse-gueule, le chemin le long de la Borne, ça promet, tiens. Mais, à mon avis, les Yak-Trax vont rester dans le sac, quand même. Bon, les Hoka Stinson, on a vu mieux, sur le verglas, mais vous connaissez quelque chose qui tient sur le verglas, vous ?
Dimanche 17 novembre 0h02
PAN ! Il a réussi à faire PAN ! Bravo, Gérard. Bon, pas à l’heure, quand même, faut pas rêver
Dimanche 17 novembre 0h00
Tiens, y’a pas Wauquiez au départ. Marrant comme on s’en fout. Pourtant, il n’a plus rien à faire, maintenant, lui ?
Samedi 16 novembre 23h58
L’air de rien, je me glisse vers l’avant du peloton. On a dit « départ pas forcément trop prudent », alors faut assumer.
Samedi 16 novembre 23h30
C’est moins blindé que l’an dernier dans le stade Lafayette. Visiblement, il y a moins de coureurs et de marcheurs, cette année. Peut-être la neige en a-t-elle fait reculer certains ? En tout cas, on attend tranquillement, entre kikoureurs : nous avons fait notre nid au fond de la salle.
Samedi 16 novembre 22h
Toujours aussi étrange, ce transport en car de Firminy au Puy. On roule, roule, roule, ça paraît ne pas en finir et on se prend à penser qu’il va bientôt falloir faire tout ça dans l’autre sens…. à pied.
Samedi 16 novembre 20h30
Pas de glace à la Chantilly pour moi. Les autres zouaves s’en enfilent d’énormes. Je suis le seul de la table à être sérieux, avec les filles. C’est qu’il y a un record à essayer de battre : 7h15.
Samedi 16 novembre 16h
Neuf fois de suite que je la cours, cette course. Et il va falloir encore la raconter sur Kikouroù. Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter ?
7 commentaires
Commentaire de st ar posté le 25-11-2019 à 08:00:54
Arfff dommage pour le record...bon et j’avoue, au bout de 3 paragraphes je suis reparti du bas pour remonter le fil de ton CR dans l’ordre chronologique ;)
Commentaire de tidgi posté le 25-11-2019 à 08:48:07
Oh l'autre ! comme il a peur de certains lyonnais.
Blague à part, tu as bien joué cette année, impossible à rattraper le garçon, du coup, j'ai préféré jardiner (encore). Bravo !
Commentaire de Mazouth posté le 25-11-2019 à 12:06:36
Bravo ! bel envoyage de pâté après Beaux et jusqu'au bout ! (je me disais bien que je n'avais rien à faire devant toi au début, c'est juste que tu n'étais pas encore allégé les intestins :p)
Commentaire de zeze posté le 25-11-2019 à 12:42:35
Bon va falloir revenir l'année prochaine et en doublant; je l'ai déjà eu et je l'aurai encore l'amateur de la colline d'Elancourt et du raid 28 mais cette année chapeau bas. Tu as tout donné sur la fin. tu as disparu dans la nuit incognito à Confolent (je suis le seul des 3 lyonnais à t'avoir vu c'est dire)
Mais moi Mossieur j'ai mangé ma crêpe (pas mon chapeau)
bernard
Commentaire de BouBou27 posté le 03-12-2019 à 01:34:18
T’es sûr que c’est Fabien son prénom ?
J’ai bien rigolé en lisant ton CR
Commentaire de Arclusaz posté le 07-12-2019 à 14:56:16
t'as pensé à faire caca ?
Commentaire de Gibus posté le 15-12-2019 à 21:16:03
Ah c'est irréversible ce récit. Bravo pour le verlan de la chronologie.
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