L'auteur : DavidSMFC
La course : Trail du Four à Chaux - 26 km
Date : 2/10/2016
Lieu : Nandy (Seine-et-Marne)
Affichage : 2332 vues
Distance : 26km
Objectif : Pas d'objectif
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Mon récit d'une course que j'ai pris plaisir à découvrir.
Je m'attendais à moins roulant mais au final, un Trail propice à de la vitesse, dans la continuité des courses du mois de septembre tout en augmentant la distance en vue du Trail du Viaduc des Fauvettes du week-end prochain.
Organisation nickel et résultat plutôt satisfaisant avec en plus, au bout, la 1ère place au Challenge Trail Découverte du 77 ! :)
Au final, je termine 57ème en 2h04'28 les 26 kilomètres et 480 mètres de dénivelé positif annoncés.
Je suis 1er espoir sur 3 de la course avec 18 minutes d'avance sur le 2ème (2h22).
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Du Trail du Four à Chaux, j'en ai entendu beaucoup de bien. Un beau parcours, une superbe organisation... Du coup, c'est avec plaisir et curiosité que je me rends pour la première fois à Nandy, en Seine-et-Marne. En plus, cette course revêt un fort intérêt pour moi cette année car il s'agit de ma quatrième et dernière manche du Challenge Trail Découverte du 77. Si je parviens à la terminer, je m'assure de terminer à la 1ère position du classement Espoirs du Challenge. En effet, mes participations au Trail du Tacot Briard, à Entre Dhuis et Marne et à Tourn'en Vert plus récemment, m'ont permis d'engranger suffisamment de points pour distancer mon seul adversaire (pour être classé au Challenge, il faut terminer 4 courses du calendrier de 8 épreuves qu'il comporte).
Nous sommes le dimanche 02 octobre. Parti peu avant 08h00 de la maison avec mes parents - ma voiture étant chez le garagiste - nous voilà élancés en direction de la Forêt de Rougeau où va se dérouler la course. Je la connais un peu car nous y avons fait une séance de course d'orientation à l'université et j'y ai été signaleur pour le Raid de Sénart il y a 4 ans. Une petite quarantaine de kilomètres à parcourir et nous voilà à Nandy. Le stationnement est perturbé par le plan vigipirate donc nous avons une petite vingtaine de minutes de marche pour rejoindre l'aire de départ de la course.
Il ne fait pas bien chaud ce matin, moins de 10 degrès, et le soleil ne semble pas vouloir se montrer. C'est donc bien gris. Mais nous n'aurons pas de pluie donc les conditions sont plutôt bonnes pour courir. Je récupère mon dossard, le numéro 4 ! Je repère aussi la présence de Corentin, celui qui devrait finir 2ème du Challenge en catégorie Espoirs si nous finissons tous deux la course. Je jette un coup d'oeil à la liste des pré-inscrits, pas d'autre espoir mais nous serons finalement 3 au départ du Trail.
Après un peu d'attente puis un court échauffement, il est temps de venir se placer sur la ligne de départ. Aujourd'hui, je cours avec mes Kalenji Kiprun Trail XT5. Malgré la température peu élevée, je suis en cuissard court et j'arbore mon dossard sur mon tee-shirt du Trail du Josas. Casquette Kikouroù sur la tête et sac à eau dans le dos avec juste un peu plus d'un litre d'eau, par mesure de précaution ! Le départ du 11 kilomètres et celui du 26 kilomètres sont communs ! Nous sommes donc environ 1000 coureurs amassés à proximité de la ligne de départ. Du coup, je me retrouve assez loin et je n'ai pas la possibilité de me rapprocher, zut.
Vers 9h35, le départ de la course est donné, après avoir attendu les derniers arrivants retardés par la distance à parcourir pour atteindre le lieu. Le bruit du pistolet donne le signal et c'est parti. Ça part évidemment très vite étant donné le nombre de participants. Nous sommes un peu plus de 400 inscrits sur le 26km tandis qu'il y a plus de 600 inscrits sur le 11. Sur les premiers hectomètres, je tente de remonter le peloton pour mieux me placer. Je double beaucoup de monde, bien des coureurs qui auraient pu s'élancer d'un peu plus loin, mais passons, chacun ses choix (toute petite parenthèse mais je ne vois pas le plaisir à se faire bousculer par tous ceux qui jouent le chrono quand on veut faire sa petite course tranquillement, autant laisser la meute devant soi...).
Nous effectuons les 10,7 premiers kilomètres en compagnie des coureurs de la petite distance. Il est donc difficile d'avoir des repères par rapport à ceux qui nous entourent. Vu le monde qu'il y a devant, à côté et derrière moi, je pars assez vite, dans l'élan de l'ensemble. Je me dis que les premières difficultés réguleront bien le peloton et que celui-ci s'étirera pour permettre à chacun de trouver sa place et son rythme. L'allure est soutenue mais inutile de s'enflammer, il y a tout de même 26 kilomètres et de belles bosses à franchir. Je n'ai plus l'habitude de courir si longtemps donc je n'ai pas d'objectif particulier et de toute manière, nous avons peu d'indicateurs kilométriques pendant la course, très peu. Je vise moins de 3 heures, partant dans l'inconnue.
Le parcours se fait quasi-intégralement dans les bois, sur chemins. Nous rencontrons différents types de portions que je ne saurais énumérer dans l'ordre tant les premiers kilomètres défilent vite. Je n'ai pas vraiment l'occasion d'admirer le paysage, pourtant plutôt agréable. Nous dominons souvent la Seine avec de belles vues sur cette dernière. Nous courons également sur une partie bien sympa, assez ludique comme j'aime à les appeler. Il s'agit de chemins pentus mais très courts au niveau d'une carrière avec des ruines.. Je suppose qu'il s'agit là de ce qui donne son nom à la course, le Four à Chaux (?). L'on croise même un moment ceux qui nous devancent avant de descendre puis de remonter afin du coup de croiser ceux qui sont derrière nous.
C'est globalement très roulant sans pour autant être plat. Nous enchaînons des portions très favorables à la relance. Je n'ai pas très chaud mais les 10 premiers kilomètres passent vraiment vite avec le nombre conséquent de coureurs éparpillés sur le parcours. J'essaie de garder près de moi deux jeunes engagés sur le 11 kilomètres, je ne compte pas les laisser me distancer donc je m'accroche et dès que je le peux, je les dépasse. Cette mission est réussie puisque je parviens à les maintenir derrière moi avant la bifurcation vers notre deuxième boucle.
Avant cela, j'ai le souvenir d'une belle montée sur l'herbe, derrière le "Château des Roches" si je ne m'abuse, bien raide, de quelques petites bosses mais sans plus. Par contre, je me souviens d'une d'entre elles où un coureur s'accroche à mes talons (façon de parler, évidemment). Du coup, je résiste en gardant l'allure et en continuant de trottiner jusqu'à ce qu'il craque et se mette à marcher : Gagné ! Ensuite, place à un beau single monotrace vers le 8ème kilomètre où je me retrouve dans un groupe, calé derrière 3 coureurs et devançant au moins un autre (je ne me suis pas du tout retourné donc je suis incapable d'être précis). Là, je me dis que tout seul, j'irais sans doute plus vite.. mais aussi que je me grillerais plus facilement. La présence de coureurs devant moi que je ne peux (ou veux) pas dépasser est une bonne chose. Ce monotrace est le plus exigeant des quelques-uns qui jalonnent le tracé, à mon plus grand plaisir. Un coup à droite, un coup à gauche, des trous, hop ça descend, hop ça monte. Il y a là très peu de dénivelé mais c'est bien cassant, un chemin accidenté comme je les aime. Il faut juste veiller à faire gaffe où l'on pose les chevilles, malgré que la vue sur la droite vers la Seine soit tentante. Racines et pierres sont les ennemis des pieds des coureurs sur ce Trail du Four à Chaux.
En revanche, il a été dit avant le départ de la course qu'il faut être vigilant à l'humidité des chemins car une couche de glaise n'a pas pénétré la terre.. Ce n'est pas très glissant quand même. D'ailleurs, il a aussi été dit qu'il y aurait du soleil à partir de 10 heures, pfff quel mensonge, c'est gris de chez gris et j'ai presque froid. Et enfin, il a été dit qu'il y aurait un ravitaillement tous les 3/4 kilomètres.. Ce n'est pas vrai. Il y en a suffisamment mais ils sont assez espacés quand même. Autrement, l'organisation est vraiment parfaite. La rubalise et les signaleurs sont omniprésents. Malgré des passages rapprochés dans des portions assez sinueuses, il faut vraiment le vouloir pour se tromper de trajectoire.. Le signalement est parfait, de bout en bout.
Dans une petite pente qui suit le long single, le meneur du groupe, un coureur V3 du PAAC ralentit et nous laisse passer, la relance est donc rapide. Nous poursuivons dans les bois avant d'attaquer, en cours de descente, le dernier kilomètre de la boucle et donc du 11km. Dans le bas de la descente, nous prenons un virage serré à gauche où un signaleur nous prévient d'être vigilant car il y a 2/3 marches à passer.. Arf, à trop anticiper les marches, j'ai un appui qui fuit et je manque de peu de chuter ! Je me rattrappe après une jolie petite glissade. Ouf. Là, c'est la dernière difficulté du parcours. Même si quelques coureurs me doublent car je finis par y marcher, elle passe plutôt pas trop mal.. Ahah, elle était annoncée dure, tu parles ! En haut, nous sommes encouragés par quelques spectateurs, un virage en tournant et la ligne droite finale.. ! Ah mais non, pour nous c'est vers la droite, pas vers la gauche, il nous reste un peu plus de 15 kilomètres, pas 300 mètres ! Ça tombe bien, j'ai encore de l'énergie, les jambes sont pas trop lourdes même si je me méfie un peu après la frayeur connue juste avant. Allez, on garde le rythme !
C'est parti pour une longue portion plate pour commencer cette deuxième partie de la course. La 2ème féminine me dépasse, je ne cherche pas à la suivre, son rythme est costaud et il reste beaucoup à faire. En revanche, je garde en ligne de mire devant moi un coureur au tee-shirt jaune, un autre coureur qui m'a dépassé peu de temps avant et cette fameuse féminine. Au loin, il y a aussi un coureur au tee-shirt bleu, mais il est vraiment loin.. pour l'instant.
Nous parcourons d'assez longues lignes droites tout à fait plates. Je suis surpris de me retrouver sur un parcours aussi roulant, tant favorable à la vitesse. Bon, ce n'est pas trop en mon avantage car j'aimerais bien rencontrer quelques difficultés pour rentrer dans une gestion de course différente et avoir quelques phases de repos.. Oui oui, pour moi, ce sont les montées le repos car je marche et je m'hydrate, surtout quand c'est raide. Alors que là, on court tout le temps. Et pas de descente pour relancer l'allure donc il faut être constant et ne pas flancher ! Mince, je ne me suis pourtant pas inscrit à un 10km route, et pourtant il y en a aujourd'hui (Odyssea, 10km Paris Centre..). Mais j'exagère car nous ne sommes que sur des chemins et nous allons bien finir par retourner sur des passages plus vallonnés.
Cependant, cette partie plate dure tout de même bien 7/8 kilomètres si je ne m'abuse. Bien sur, de temps en temps, nous passons par des chemins plus sympas, de type monotrace mais nous avons quand même quelques allées bien monotones à parcourir. Bon, le type au tee-shirt jaune et l'autre gars à côté s'éloignent un peu trop, la féminine les a largement dépassés. Par contre, le tee-shirt bleu se rapproche, je vais me le faire ! Oh mais voilà la 3ème féminine qui me passe, une coureuse du club de Roissy-en-Brie (USRA). Je la laisse filer mais finalement, je vais la garder bien longtemps en ligne de mire et rivaliser avec elle pendant de très longs kilomètres.
Au bout d'un chemin, nous prenons nettement sur la gauche où un ravitaillement est placé dans une toute petite descente. C'est le seul ravitaillement où je m'arrête, très briévement, pour prendre un morceau de banane. J'ai faim mais je tiendrai jusqu'au bout. Je ne bois pas beaucoup du fait de la température et du peu de difficultés me le permettant mais je tâche de m'hydrater régulièrement avec mon sac à eau (en gros, 4 ou 5 fois, sur 26 kilomètres, tu parles de régularité...). Je repars aussitôt et je laisse là le fameux coureur au tee-shirt bleu.. Je crois qu'il a besoin de souffler un peu et de diminuer la cadence. Tant mieux car je double très peu de coureurs tandis que de temps en temps, un ou deux me passent, plus frais, plus réguliers ou juste plus forts. Par contre, je continue de faire le yo-yo avec le vétéran du PAAC. Il me dépasse quand c'est trop plat pour moi, avec sa foulée très efficace. Je le rattrape dès que c'est un peu technique (voire dangereux, il est très prudent). Au final, je prends l'ascendant sur lui et je finirai bien devant, grâce à un final m'étant plus favorable.
À un moment donné, un signaleur nous informe qu'il reste 8 kilomètres à la fin du chemin dans lequel il se situe. Allez, les 2/3 de la course sont faits, 18 kilomètres, le plus dur est derrière moi. En plus, je suis sur que la fin est plus compliquée, cela devrait être plus physique et sympa. Mais pff, il fait frais quand même, je n'arrive pas à me réchauffer. Il faudrait un peu plus de côtes ou de vrais monotraces favorisant des accélérations.
Ça y est, nous attaquons la portion la plus exigeante du parcours. Là encore, difficile pour moi d'être précis chronologiquement. C'était ma première sur cette course et j'ai pris les chemins comme ils sont venus donc je ne les ai pas en tête. Ce qui est certain, c'est que toujours dans cette belle forêt de Rougeau, nous avons passé quelques bosses. Des montées pas très longues mais sympas suivies de bonnes courtes descentes permettant de conserver de la vitesse. Après un enchaînement un peu plus fatigant, nous faisons un peu la tronche car là, ça tire physiquement. Du coup, voilà qu'une bénévole me glisse un "allez, vous aurez bientôt un peu de plat pour vous reposer"... Allez, je me contente d'un "merci" mais je ne suis pas du tout d'accord. Alors oui, j'en bave là mais que c'est bon ! Le plat, reposant !? Non mais quelle idée ! Avec les coureurs qui m'entourent, je vais être obligé d'aller à plus de 13/14km/h, avec une vingtaine de kilomètres dans les jambes et sur des portions qui me paraissent monotones...
Aux abords d'un nouveau ravitaillement, le dernier de la course, j'entends de l'ambiance. "Allez les coureurs" qu'ils crient les gosses, c'est sympa. J'arrive à cet endroit et je me déporte vers la droite (alors que le ravitaillement est à gauche). Rien à faire du ravito, hop je tends mon bras et je frappe dans toutes les mains que je peux toucher (soit 6 ou 7). Oh, le coup de boost ! Je me sens reparti pour environ 6 kilomètres d'une nouvelle course, avec de nouvelles jambes au taquet.. Ouai mais ça ne dure évidemment qu'un temps et très vite, ben elles me rappellent qu'elles ont fait pas moins de 22 kilomètres mes jambes. Et alors que j'avance franchement plutôt bien dans une portion favorable légèrement descendante, une fusée me rattrape. Oh, la 4ème féminine et elle a l'air vraiment bien ! Elle reste un petit moment derrière moi puis me double. Du coup, ayant la 3ème féminine toujours en ligne de mire, je l'encourage. Elle me dit que tout le monde lui dit cette même chose, que le podium est juste devant. En même temps, elle semble largement en mesure d'aller le chercher. Et d'ailleurs, elle finira.. 2ème féminine, quel finish !
Là nous attaquons la même montée sur herbe qu'au premier tour, derrière le "Château des Roches" mais dans l'autre sens. C'est-à-dire que l'on remonte la pente que l'on avait descendu auparavant pour descendre celle que nous avions monté. Mais clairement, c'est là du dénivelé gratuit car nous faisons exactement le même effort dans les deux sens.. J'approuve ! Plutôt qu'un vulgaire tout droit quasiment plat, les organisateurs nous ont concocté une montée/descente bien rude !
Nous continuons notre bout de chemin dans les environs de Nandy et nous revoilà au niveau des ruines, chouette, la carrière ! Pleins de bénévoles, des encouragements, des petits "coups de cul" comme on dit dans le jargon cycliste. Et c'est sympa comme endroit. Un coup on a des coureurs au-dessus de nous, un coup on en surplombe. On a même deux remontées consécutives sur lesquelles sont installées des cordes pour aider.. bien sur, hors de question que je m'en serve ! J'ai les bonnes chaussures et de l'élan. Sur le haut, revoilà la vue vers la Seine. Je jette un bref coup d'oeil car ça vaut le coup quand même mais ensuite, je regarde le sol, jonché de racines et de trous.. Car oui, nous sommes de retour sur le long single de la première boucle.
Cette fois, personne devant moi... Sauf que je suis incapable d'aller plus vite car là, clairement, les jambes commencent à être lourdes, bien plus raides. J'encaisse avec bien moins de fluidité les portions nécessitant des allongements de foulées. Je subis davantage qu'au premier tour cette portion.. mais je l'aime quand même ! Juste qu'elle est un peu plus douloureuse... Et en plus, j'ai un coureur en chasse derrière moi. Il a l'air en jambes, efficace, je me propose de le laisser passer mais il me répond directement "non non, je te suis, je reste derrière toi". Et il poursuit "je connais la dernière montée qu'il y a après, il faut en garder sous les pieds". Je pense "parce que tu crois que j'en garde sous les pieds là ??" mais je me rends compte qu'au fond, c'est peut-être bien le cas. En tout cas, je reste du coup devant lui tout en lui glissant un "les jambes sont quand même bien plus raides qu'au premier passage". Il approuve et j'enchaine avec un "et on n'a toujours pas vu le soleil qui nous a été promis". Il me répond "oui mais on a pas eu froid pour autant n'empêche". Euh... Ce n'est pas du tout mon avis mais je ne dis rien. Un dialogue qui m'a marqué en tout cas !
Après le single, nous passons la fameuse petite remontée bien sèche puis nous quittons la monotrace. Mon partenaire d'aventure revient donc à mon niveau et je lui souhaite une bonne fin de course car c'est certain que je ne pourrai pas le suivre. Il ose me dire qu'on se reverra peut-être dans la dernière côte qui lui a fait mal l'an dernier. Je sais que ce ne sera pas le cas mais je me dis que je vais en baver si tel est le cas dans cette fameuse bosse qui m'a pourtant pas paru si dure au 1er tour.. Sauf qu'à ce moment, je pensais plus à la frayeur que je m'étais fait qu'à la pente que je parcourais.
Nous rejoignons un virage où des spectateurs nous encouragent avant d'attaquer le fameux dernier kilomètre de la course. D'abord, cela descend puis nous revoilà au virage que j'ai raté lors de mon premier passage. Prudent, je le passe cette fois sans problème. Et ça y est, nous attaquons la fameuse bosse ! Ah oui, elle est pas mal en fait.. Deux/trois coureurs encore bien en jambes me dépassent en courant. Ils font toute la montée en trottinant. Moi, je marche ! Au final, cela a été assez rare sur cette course mais là, je préfère monter tranquillement à grandes enjambées que de me fatiguer à trottiner pour conserver quelques petites places. Le classement m'importe peu !
Une photographe est placée tout en haut de la difficulté, en amont de spectateurs qui y vont là aussi de leurs encouragements. Je lui dis qu'avec moi, au moins, elle a le temps de prendre la photo ! Une fois au sommet, je relance et je reste à distance de ceux qui m'ont dépassé. Dernier tournant et nous attaquons la fameuse dernière ligne droite. Cette fois, il ne reste plus que 300 mètres. Ma foulée est assez efficace mais je finis en roue libre.. Oh, quoique, en voilà un qui se pointe à mon niveau et semble vouloir me doubler, quelle idée, pfff ! Allez, je relance, hors de question qu'il me dépasse ! Hein ? Oui oui, j'ai bien dit que le classement m'importe peu mais j'ai une fierté moi, quand même ! Je franchis la ligne et je décélère sans manquer de saluer briévement mes parents ici présents.
Je finis la course en 2h04'28 à la 57ème position sur un peu plus de 400 inscrits. C'est beaucoup mieux que ce que j'imaginais mais je ne pensais pas que ce serait aussi roulant.
Je suis 1er espoir sur 3. Le deuxième finit 18 minutes après moi (2h22). Le troisième est celui qui va terminer 2ème espoir du Challenge Trail Découverte du 77, Corentin de l'ASRD (La Rochette / Dammarie). Je suis donc normalement (je reste prudent et vigilant à l'annonce prochaine des résultats) le vainqueur du Challenge dans la catégorie Espoirs ! Une vraie belle satisfaction pour moi que d'avoir bouclé quatre manches me permettant ce résultat.
Par ailleurs, je tiens à féliciter l'organisation, impeccable, avec un parcours parfaitement signalé et rubalisé. Beaucoup d'encouragements, de nombreux bénévoles, une belle gestion.
Et en plus, le soleil a fini par venir, pour les podiums ! L'occasion de ne pas trop se refroidir à l'issue de la course.
Enfin, je n'en ai pas parlé du tout dans mon récit car cela n'a pas joué sur mon avancée mais j'ai été "gêné" (de façon très relative) pendant plus de 20 kilomètres par un bâton qui s'est promené dans ma chaussure gauche. Il souhaitait sans doute faire la course lui aussi et a profité de mon pied comme moyen de transport.. sans demander ! Bref, une petite anecdote sans conséquence mais qui aura eu l'avantage d'occuper mon esprit pendant quelques passages moins passionnants de la course.
4 commentaires
Commentaire de catcityrunner posté le 02-10-2016 à 20:49:36
Bravo David, course rondement menée !
Déja 50 au compteur, whaouh ;-)
RV dimanche aux Fauvettes . Tu as l'air bien affuté en tout cas !
Commentaire de DavidSMFC posté le 02-10-2016 à 20:57:24
Merci Gilles !
On se revoit avec plaisir dimanche prochain avec le souvenir de l'an passé. Cette fois, on fait tous les deux 5 boucles hein ! :-)
Je tiens une bonne forme même si du coup, je n'ai pas fait de long ces derniers temps. Les 50km et 1750mD+ vont être difficiles à boucler. Mais je suis plutôt confiant, sans ambition de chrono.
Commentaire de Olivier THERONDEL posté le 02-10-2016 à 22:03:32
Salut les trailers! Les prévisions météologiques avaient prévu au début de la semaine dernière un temps orageux pour ce dimanche, ce qui a probablement découragé bon nombre de précautionneux et de petites natures... Erreur! Les conditions étaient idéales pour s'éclater dans les sentes et les chemins de la forêt de Rougeau.
Ma joie du jour: j'ai pu améliorer mon classement de 5 places par rapport à l'année dernière, comme quoi, l'expérience, ça paie!....
Commentaire de DavidSMFC posté le 02-10-2016 à 22:10:16
C'est exact ! Mais pour autant, nous sommes tout de même 380 arrivants sur le 26km et un peu moins de 500 sur le 11km je crois, ce qui fait un peu de monde face à la concurrence des 10km parisiens qui avaient ce matin des milliers de participants.
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