Après 3 semi-marathons (sur route), l'envie me démange de "passer aux choses sérieuses", et donc de m'attaquer à un marathon... Y'a plus qu'à en chercher un, pas trop loin de chez moi si possible...  Et en 5 clics, me voici sur un site vantant "le plus beau marathon du monde" (rien que ça), à moins de 3h de chez moi... Ce sera donc le marathon de la Jungfrau 2015.

 

L'arrivée est un peu stressante avec le GPS qui tombe en panne 10 Km avant Interlaken (ville de départ), et la ville qui est partiellement fermée aux véhicules, mais je finis par trouver mon hotel, qui se situe à moins de 1Km du départ. Je me pose, et petite virée vers le départ pour retirer mon dossard.

C'est alors que je découvre le morceau qui m'attend :

Organisation Suisse-allemande oblige, tout est bien carré, c'est super agréable. Pasta party, puis coucher tôt, y'a un bout qui m'attend demain...

 Echauffement avec le lever du soleil :

Je m'échauffe avec d'autres coureurs autour du parc du départ, et commence à regarder avec envie le départ :

 

Bon... Bah ça y est, le départ est donné, je lance mon appli GPS préférée, et c'est parti pour 42,195 Km, avec un objectif difficilement estimé à moins de 5h15 : le temps que je dois pouvoir mettre sur marathon, c'est 2 fois mon temps sur semi, plus 20 minutes, plus 50% pour les 1900m de dénivelés (ces 50% étant pour leur part estimés sur les temps record du marathon de la Jungfrau, par rapport au temps record sur marathon, mais je sens que je vous perd, donc retour à la course).

Bon, OK, moisn de 5h, ça serait top.

 

Donc je disais, c'est parti pour 42,195 Km, avec tout d'abord 25 Km de plat très roulant sur du bitume, avant les chemins puis les sentiers de rando...

Plutôt bien entrainé (enfin normal quoi), je fais les 25 premiers Km "facilement", et j'ai bien compris qu'entre 25 et 30 Km, il faut absolument ralentir énormément sous peine d'abandonner -- je ralentis donc, marche dans les passages les plus raides (comme tout le monde, sauf peut-être les élites), et j'atteins le 30ème Km plutôt frais et content.

 

Ah oui, petit ploint de détail, les ravitos : il y en a partout, tout le temps, c'est vraiment génial par rapport à ce que j'ai connu sur semi. Bon, j'avoue que la ravito où j'ai pris un gobelet de ce que je croyais être une boisson énergétique alors que c'était du bouillon de l"gumes, ça fait bizarre, mais on s'y fait, et on fait attention à ce qu'on prend aux ravitos suivants :-)

 

Bien que n'étant pas là en touriste, je prends le temps de regarer le paysage, qui est vraiment magnifique, même si les photos ne rendent pas super :

 

 

33 Km, je commence à avoir des crampes... Je m'arrète donc à un ravito où il y a des physiothérapeutes (entre le kiné et l'ostéopathe en gros), qui sont là pour masser tous ceux qui s'arrêtent (lorsque je vous dis que c'est une orga de rève). Requinqué, je repars, mais je sens que ça tire de partout dans les jambes, et là, je me dis "mais c'est bon, il ne reste que 9 Km, tu fais ça souvent aux entrainements, c'est cool".

 

Pas cool du tout en fait : il m'a fallu 1h30 pour boucler ces 9 Km, en m'arrêtant encore 2 fois pour me faire masser, en marchant le-moins-possible-mais-quand-ça-veut-pas-ça-veut-pas, et soudain, au milieu de sentiers de montagnes, j'aperçois le joueur de cornemuse : il se situe sur le point culminant du marathon, et lui, comme tous les autres qui sont venus nous encourrager tout au long de la course d'ailleurs, me redonne du baume au coeur et me permettent de finir l'ascension. Reste 1Km, clairement le plus long, j'ai vraiment du mal à avancer, mais ca y est, je vois l'arrivée, je la passe, et m'effondre de joie.

La vue de l'arrivée (une fois passée) :

Eiger et la Jungfrau qui nous dominent :

Et quand je vous disais que l'orga est vraiment top : juste après avoir récupéré la médaille, il y a un stans de bière pression :

 

Je redescends sur le village en contrebas pour manger et boire, me changer, faire quelques photos, et prendre le train pour redscendre :

 

Ah oui, j'oubliais le principal, mon temps : non, je n'ai pas fait moins de 5h, mais 5h06m, ce qui me laisse une marge de progression pour l'année prochaine ! (Inscriptions à partir du 14 février pour les intéressés)