L'auteur : ejouvin
La course : Marathon de Lyon
Date : 4/10/2015
Lieu : Lyon 01 (Rhône)
Affichage : 2753 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Pas d'objectif
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Un retour un peu plus long sur le marathon du week end. J'avais dis plus de CR, mais je voulais rendre hommage à chouquette, lalan et jean-phi
Une grande première pour moi, m'aligner sur la distance pour laquelle tout le monde demande "Et tu as déjà fais un marathon ?". Ce qui est certain, c'est que maintenant, je vais pouvoir répondre "Oui".
Le coach il a dit "faut faire un marathon pour préparer la fin d'année". Pff, pas vraiment motivé pour le faire car cela implique des séances de fractionnés. Et je ne suis pas à l'aise sur ce type de séance... Voir même, il me faut me bouger le cul pour ressortir chaque soir après le travail. Mais bon, ça change un peu.
Nous voici donc samedi, la veille. Une petite ballade dans Lyon et sous la pluie, super... Heureusement, il est prévu du beau temps pour le dimanche. Une bonne nuit et un réveil à 6h pour se préparer. Cela ne sera pas de trop et pire que pour les courses en nature, je passe mon temps au chiotte.
Sur la place, un rapide coucou à chouquette et son poisson pilote jean-phi. Ca fait plaisir de vous revoir les amis, mais on se retrouve à la fin si vous le voulez bien.
Même avant le départ, je dois utiliser les toilettes mis à disposition où je vais avoir un coup de stress pour évaquer ma production avec la chasse d'eau....
Une fois dans le SAS et après un échauffement totalement foireux, pire que mes pets, je ne peux plus reculer. Sauf que voilà, j'ai encore envie de pisser. Je vais bien voir un gars sortir du SAS pour satisfaire ses besoins, j'aurai du faire pareil....
Je vais donc partir avec une envie de pisser du tonnerre... Pas facile facile ça. Et voilà que commence une longue longue ligne droite. L'air est assez frais, il y a de la brune, ce n'est pas déplaisant en fait. Sur le départ, un gars au taux d'alcoolémie très élevé nous encourage la bite à l'air. Lalan m'ayant promis de faire un petit bout de chemin avec moi sur le quai, je suis assez surpris de le voir ainsi. Ah mais non ce n'est pas son visage, et surtout la légende voudrait que les attributs soient plus visibles.
J'essaye de voir de l'autre côté de la rive ceux qui sont parti dans le précédent SAS. Mais cela viendra assez tard et je peux déjà constater de sacrés écarts.
Cependant, il faut bien se concentrer car il y a du monde, surtout quand on s'approche d'un meneur d'allure. Lui, il est régulier sur le rythme, en montée, en descente, sur le plat, toujours le même temps au kilo. Pour ma part, je me cale sur le cardio. Résultat, je me fais distancer dès que ça "monte" et je reviens quand ça descend.
Finalement, je vais prendre quelque mètres d'avance avant la traversé et le retour sur Lyon. Le temps passe assez vite globalement, mais j'ai toujours mal à ce putain de ventre. Les jambes sont toujours un peu douloureuses, même si cela commence à se délier.
C'est en arrivant sur Lyon, que je me sens enfin à l'aise, mais surtout à la bifurcation dans le tunnel, où je retrouve notre accompagnatrice. Quel contraste.... Sur notre voie, peu de monde, sur la voie du 1/2 c'est blindé. Finalement pas mécontent d'être sur le marathon. Le tunnel passe plutôt pas mal, je ne sens plus de douleur, et l'envie de pisser disparait peu à peu. Par contre, ce n'est pas le jour pour établir une marque sur cette ligne droite.
Allez op direction la tête d'or. Je croise quelques concurrents qui en reviennent, déjà ??? Et dans tout ça, je n'aurai même pas vu les premiers. Puis au lieu, je me fais sifler, c'est coach qui est sur le retour. A ce moment, je crois voir qu'il est au kilo 20, nous en sommes à 1h27 de course. Donc bof pas terrible pour lui, et encore moins pour moi. Cependant, en voyant le GPS, je me dis qu'il doit y avoir une erreur, car le tour serait alors bien petit.... Il y avait bien une erreur de jugement de ma part.
Et jusqu'ici, tout va pour le mieux me concernant. On est de plus en plus isolé, cela rappele les courses de l'été. Je me fais quand même la réflexion que je ne vois aucune indication de parcours et que je ne me fais guider que par les personnes qui sont dans mon champ de vision. Nous sommes totalement au milieu du public, qui nous encourage.
Il règne quand même une bonne ambiance. des gars vont même proposer des rilettes et de la despé...
Et op, à mon tour de ressortir de ce parc, accompagné de quelques concourrents. et à mon tour de croiser ceux qui vont y entrer. A cet instant, je vais croiser chouquette et son poisson pilote. Une tape dans les mains, tout le monde va bien, c'est cool la vie est belle.
Et op, nous sommes sur des quais, toujours au milieu des passants. Certains nous coupent la route, mais ça va rien de mal. Ca me fait sourire finalement, j'ai juste l'impression d'être laché au milieu de la ville sans encadrement, juste avec un dossard.
Bon, ce n'est pas tout, mais lalan il fait quoi ? Il est encore au dodo ou quoi ?
Je finis enfin par le retrouver et il passe en "marche rapide" pour m'accompagner. L'enfoiré, il a un coupe vent, trottine à peine et discutte sans même être essouflé. Alors que moi, bah je commence quand même à fatiguer.
Il osera même me demander qu'est ce que j'ai branlé pendant tout ce temps, si je m'étais arrêté aux camionettes ? Bah non, je ne les ai pas vues. Heureusement, il m'indique qu'il y en a un peu plus loin, ouf, en cas de besoin....
En tout cas, heureusement que ce grand monsieur est présent à mes côtés. Parce que le cardio commence à chuter, le rythme aussi. Il trouvera les mots qu'il faut pour me relancer, me faire reprendre le rythme objectif. Il me prodigera de nombreux conseils sur les kilos à venir, ira me faire mon ravito, banane et eau. Bon, c'était une erreur, il fallait prendre un peu de sucre.... Ce n'est pas parce que le "mur des 30kms", annoncé par un grand panneau gloups, est passé que c'est terminé.
Il me lachera finalement après une boucle, afin de récupérer les amis pour un nouveau tour, tout en m'encourageant pour les derniers 6 kms.
Mais voilà, sans lui je vais m'effondrer. De la peine à tenir le rythme, de la peine à m'accrocher aux autres, surement la tête qui lâche aussi puisque ce n'est pas un grand objectif pour moi. Et puis bon, faut être honnête, j'ai mal aux jambes et je suis cuit. J'ai fais une erreur d'alimentation, je ne vais pas me mentir et m'imagine tel un avion parce que je double deux ou trois concurrents pires que moi. Ce serait occulter ceux qui me passent...
Allez, on s'accroche quand même, faut juste terminer et le moins loin possible de l'objectif. Un petit coup de booste quand on remonte la file des participants du 10 kms. Cela signifie que la fin est proche en plus. Dernier virage, ligne droite vers l'arche d'arrivée sous les applaudissements et en arrivant en même temps que les premières féminines du 10 kms.
Sur la dernière ligne droite, une "haie" d'honneur est faite avec des pompom grils et des footbaleurs américains. L'idée me traverse l'esprit d'essayer d'en plaquer un. Heuuuuu en fait non, on va être sage parce que les jambes, bah elles font mal.
Une fois la ligne franchie, je retrouve coach qui a fait son record personnel. Bien content pour lui, sa préparation pour la Saintélyon commence bien. Nous échangeons un peu à chaud sur la course. Le job est fait, pas forcément super bien fait, mais bon c'est comme ça. Et puis on ne va pas commencer à faire gonfler le melon car tout est question de relativité. C'est n'est ni un super, ni un mauvais temps, c'est 'juste" une course.
Et voilà, j'en ai terminé avec cette course, franchement fracassé. J'ai bobo aux cuisses, à l'ishio et fessier droit. et chose étrange, je douille au niveau de l'épaule gauche, obligé de mettre le bras en écharpe. J'ai beaucoup, beaucoup de mal à le bouger. Bizarre comme sensation.
Piou, il faut faire tout un tour pour récupérer le sac. Je vais totalement zappé le ravito final, je n'ai qu'une envie, me changer. Une fois arrivé, je le récupère avec un peu de mal, c'est moi qui vais finir par aller le chercher, et on se place au soleil.
J'avais espéré voir l'arrivée des amis, mais c'est mission impossible... Le temps de me changer, de reprendre mes esprits... ils ont déjà passé la ligne.
Allez op, maintenant place aux vraies retrouvailles, direction un bar. Quelques boissons, du miam miam et pleins de discussions. Il est temps de rentrer chacun de notre côté, tout en espérant profiter de nouveau de ces moments de plaisir.
L'après midi sera terrible pour ma part, vraiment usé et cassé de partout. La tête dans le cul pendant de longues heures.... Et dire qu'il faudra prendre le train, et rater le dernier RER une fois sur Paris... Mais bon, cela en vaut la peine.
Moi qui n'avait jamais fais de marathon, ce trou est colmaté dans ma carte de visite. Et bah, c'est franchement pas ce qu'il y a de plus simple... A y réfléchir, j'aurai sûrement plus peur de m'y relancer que de retourner sur une Montagn'hard par exemple.
Bref on passe à autre chose, sans se monter le bourichon par le temps réalisé car de toutes les façons l'objectif n'est pas atteint, un peu de repos et on continue la préparation histoire de bien profiter du dernier objectif de l'année.
17 commentaires
Commentaire de Jean-Phi posté le 05-10-2015 à 20:56:45
Tu as fait une super.course mais faut que tu arrêtes le.marathon. tu es désormais trop proche de nos records et on risque de se fâcher ! Non, je déconne ! T'as grave assuré oui ! Super content de te retrouver, ça faisait plaisir. Et je parle pas de l'after ! A très vite !
Commentaire de ejouvin posté le 05-10-2015 à 21:37:23
Oh je te rassure... là pour le moment, pas envie de recommencer, c'est trop difficile.
On se reverra c'est certain
Commentaire de lemulot posté le 05-10-2015 à 21:33:27
Bon comme tu as fait exprès de ne pas péter ton score, j'ai dû aller voir moi même ;-) félicitations pour quelqu'un qui a mal aux jambes et un système digestif ejouvien c'est beau.
Une question me taraude, tu avais pensé au rouleau de PQ ? à bientôt ici ou ailleurs.
Commentaire de ejouvin posté le 05-10-2015 à 21:37:55
Oui j'avais pris des kleenex... Mais il y avait du PQ. Enfin avant mon passage :P
Commentaire de Mamanpat posté le 05-10-2015 à 21:36:22
T'es trop humble mon chouchou mais c'est comme ça que je t'adore !
Commentaire de ejouvin posté le 05-10-2015 à 21:40:10
Bah non pas trop humble.
Me suis fait pourrir par un supporter de foot à la banderole "Anti Stéphanois" et qui a sprinté comme un malade sur la fin.
Mais bon, l'essentiel est dans le verre partagé à la fin, et dans les blagues dégueux
Commentaire de Arclusaz posté le 05-10-2015 à 21:57:16
10 mois qu'on n'avait pas eu de CR ! ça commençait à être long......
Bravo pour ta course et pour tous les morceaux d'amitié que tu y mets dedans.
Commentaire de ejouvin posté le 06-10-2015 à 09:17:33
Le temps pourri est installé, donc rendez vous dans 10 mois (ou pas) pour le prochain.
Juste le plaisir de se revoir, ça fait oublier les moments difficiles des courses. Et c'est bien ça le principal.
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 05-10-2015 à 22:14:09
Un CR d'ejouvin c'est Noël avant l'heure !!!
Avec en prime les détails de chasse d'eau et des pets, ça c'est cool !!!!!!!
Commentaire de ejouvin posté le 06-10-2015 à 09:19:18
On va dire les vacances de la toussaint avant l'heure. Noël est encore loin, et qui je ne crois plus au père Noël, encore moins à la mère...
Bah en fait, je ne me souvenais que très précisement de la chasse d'eau et de mes pets. Le reste, je devais être dans le dur.
Commentaire de tidgi posté le 06-10-2015 à 08:15:37
Un joli temps de référence qui en appellera d'autres sur ce type d'exercice, ô combien exigeant mais très formateur.
Bravo et merci encore pour la bibine.
Commentaire de ejouvin posté le 06-10-2015 à 09:20:03
Heuuuu, on va se calmer sur le "appeller d'autres". Pour le moment, pas super envie d'y retourner, c'est vraiment trop dur comme exercice.
Avec plaisir pour le lait de houblon bio.
Commentaire de lalan posté le 06-10-2015 à 21:48:00
Bien joué mon pepère. Honetement tu étais parti pour finir en 3h20 , tu t'es bien repris. Très belle marque pour une première. bonne récup et vivement une autre sortie un peu plus longue à tes côté.
Commentaire de ejouvin posté le 07-10-2015 à 09:59:36
c'est clair que j'étais proche de l'explosion. Elle a été retardée par chance, mais piou que c'est difficile....
Belle marque, belle marque ? Tu as vu mon slip ou quoi ?
Prochaine sortie, on ira visiter les recoin de Lyon ensemble. Visiblement tu as quelques bonnes addresses à me donner.
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 21-10-2015 à 09:38:39
Bravo Etienne, tu l'as fait, entré dans la "cour des grands" (je blague) et avec la manière: 3h14, c'est très bien et une bonne chose de faite, euh, tu deviens sérieux, l'objectif n'est pas atteint ? (C'était lequel sans indiscrétion ? Ne me parle pas de franchir le cap des 3h tout de même ;-) )
C'est vrai, tu as raison, ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple que de "bien" se préparer pour la distance marathon (et de réaliser le temps prévu encore plus)
Mais réussir une MH100 non plus...
En tout cas bravo Etienne, chapeau, tu as réussi, j'espère que cela va te donner l'envie de recommencer ?
Bonne récup;
@+
Philippe
Commentaire de ejouvin posté le 21-10-2015 à 09:50:44
Merci, mais tu y vas un peu fort. Ce n'est pas la cour des grand non plus, beaucoup sont capables de faire ce temps. L'objectif initial était inférieur à 3h10.
L'approche psychologique est quand même complètement différente. Sur la Montagn'Hard, tu peux te dire "Ok, je suis claqué mais on va finir tranquille, de toutes les façons tout le monde marche". Là, c'était plus "Piou, je suis claqué, faut que je serre les dents parce que tout le monde cours".
Mais bon, c'est vraiment trop difficile comme exercice. Et pour le moment, j'ai pas envie de recommencer car trop de souffrances. Mais bon, on dit cela après chaque course alors j'y retournerai surement un jour ou l'autre.
Commentaire de PhilippeG-641 posté le 22-10-2015 à 21:08:08
La "cour des grands" était une référence de ma part à une époque (lointaine) ou on considérait le marathon comme la distance "ultime" ;-)
Je sais, cela fait rire maintenant mais dans les années 80, le marathon était la distance reine, maintenant, 35 ans après, ce qui peut faire rêver certains ce serait plutôt une montagn'hard, un UTMB ou un TOR :)
Mais crois-moi Etienne, en débutant en trail montagneux j'en ai sacrément bavé et j'aurai pû écrire la même chose que toi " j'ai pas envie de recommencer car trop de souffrances".
Comme quoi...
Bravo à toi d'avoir bien voulu te frotter à cette discipline mais quand on cherche à obtenir le meilleur de ses capacités du moment après un entraînement bien conduit, quel plaisir c'est !!!
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