Récit de la course : Trail de la Vésubie - 42 km 2015, par shef

L'auteur : shef

La course : Trail de la Vésubie - 42 km

Date : 6/9/2015

Lieu : St Martin Vesubie (Alpes-Maritimes)

Affichage : 3340 vues

Distance : 42km

Objectif : Terminer

4 commentaires

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Première experience

Un collègue de obulot me demande au preintemps "je voudrais faire un trail de la Vésubie, j'hésite entre le 22km et le 42". Je lui reponds direct "Fais le 42, si tu veux un bon challenge, en plus le parcours est joli en passant par les crètes, les vallées".

Du coup ça m'a donné une idée et je me suis inscrit. Mon plus gros entraînement alors était d'environ 25km pour 1500D+. Je suis surtout branché vélo.

Je demande quelques conseils à Vince88 pour m'entraîner vaguement. Je vais reconnaître en deux fois l'intégralité du parcours: la première partie de Saint Martin à la Madone et retour direct Saint Martin je me perds un peu, je suis en rade d'eau, 32 km  l'agonie à la fin, je suis parti trop vite, bref... La seconde partie de Madone jusqu'à Saint Martin via l'Archas avec Vincent. Je me dis que ça va être difficile cette histoire. Je m'entraîne moyennement l'été à base d'une dizaine de sorties entre 15 et 25km, avec un peu de déniv.

Je me planifie un "tableau de marche", 3h pour rejoindre la Madone, 2h de plus pour Boréon et 3h pour Saint Martin, soit 8h au total. Si je teisn ce temps, je serai satisfait.

L'avant veille je commence à mal dormir entre stress et excitation. Le samedi matin ma fille me réveille à 5h30, les conditions sont idéalesLe samedi après avoir suivi Vince sur l'Ultra, on rejoint Saint Martin où on assiste à l'arrivée épique de ce dernier, qui a l'air sur une autre planète (ça ira mieux le lendemain). Une nuit encore pas terrible et c'est le grand jour, sur la ligne de départ.

Je suis tellement craintif de partir trop vite que je n'ose même pas courir dans le faux-plat de la route de la Madone juste après le départ. Résultat, je me retrouve bon dernier devant la voiture balai avec les girophares, quelle classe. Je ne m'affole pas et en rejoignant le départ du sentier, ça bouchonne. J'en profite pour sortir les bâtons et le pipi de la peur.

Ensuite, grosse montée. Je dois me faire violence pour ne pas doubler, car je trouve que ça ne va pas assez vite. Je me répète sans arrêt "cool, y'a toute la journée à faire". Pas facile. Je double quand même un peu, puis jeme fais une raison. Petit à petit je perds de vue mon collègue qui est 2 ou 3 pelotons au-dessus et l'écart se creuse. Quasiment en haut, je commence quand même à doubler. En arrivant sur la crète, on ne prend pas la trace prévue, mais on bascule directement vers le vallon de la Madone sans rejoindre la baisse de Frérisson. Le chemin est bien roulant, beaucoup moins cassant et je me dis que c'est un bon bonus car c'est surtout les descentes que je crains, qui me cassent les cuisses. D'ailleurs je finis par reconnaître le sentier où je m'étais perdu pour ma première reco, que j'avais fait en sens inverse. Finalement ma mésaventure aura servi. Je déroule bien la descente, un peu surpris des gens qui sont "à l'arrêt" au moindre pierrier à traverser.

Je déboule au ravito de la Madone bien frais, mal classé mais un poil en avance sur mon tableau de marche, en 2H40. Je me suis bien hydraté en bien alimenté en avance, aucun signe de fringale. J'ai rattrapé mon collègue à la fin de la descente. Petit coucou de ma fille et maman. Je prends quelques Tucs et je repars en marchant (encore la trouille de me cramer prématurément).

J'entame la montée du Pas de la Maïris, encore en mode "pense à en garder sous la pédale". Je double un peu mais j'attends le haut de la montée pour accélérer un peu. Je continue à m'alimenter et boire régulièrement. Je rejoins mon collègue parti avant moi du ravito juste sur le plat. On court ensemble et je le guide dans la descente difficile où je suis plus à l'aise que lui. Descente relativement tranquille pour épargner les cuisses. Du coup en arrivant sur la piste en bas avant le Boréon, on court ensemble et ça passe assez vite.

Arrivée au ravito, encore un peu avant sur le plan de marche (4h30 au lieu de 5h), encore un coucou de la famille. Je mange un peu de pain, refais le plein de liquide, tucs, fromage. Je me sens encore bien frais. Je me tartine de crème solaire pour ne pas cramer sur les pentes de l'Archas.

 

On repart ensemble avec le collègue et je le fais un peu courir sur le faux-plat goudronné qui monte au Salèse, sauf dans les parties un poil plus raides. On arrive au sentier de l'Archas. Au pied de la montée, je poursuis sur un bon rythme.

J'arrive au sommet en 1h15, j'ai dû doubler une 50aine de personnes, certaines qui avaient l'air bien usées déjà. Je me sens bien, les cuisses répondent toujours. Je prends un gel juste avant l'arrivée au sommet car je sais que j'aurais besoin de lucidité pour la descente. en haut il fait bien frais, je traîne pas et entame la descente avec le frein à main, il restera encore 7km après le ravito, donc il faudra 1 cuisse ou 2.

Je rejoins quand même quelques personnes qui manifestement n'avaient pas reconnu. Je les rassure "ça se calme plus bas". Avant le ravito ça recommence à courir et je vois que mes jambes sont encore bien, pas de bouts de bois comme j'ai pu avoir aux entraînements.

Je repars en même temps qu'un couple qui semble être là pour faire un chrono (en tout cas la fille qui se fait faire la trace par son gars). Ca va bien vite, je profite de l'occasion et je m'accroche au train. On file à Saint Martin. J'essaye d'estimer le kilométrage restant car ma montre est pessimiste (ou les organisateurs optimistes). Je commence enfin à sentir mes jambes mais on est déjà à l'arrivée.

Petit bisou à la maman et fifille qui dort dans son dos. et je passe la ligne en 7H30, contrat plus que rempli !

Très bonne première expérience qui du coup en appellera d'autres (je pense maintenant faire l'Echappée Belle en 80km pour l'an prochain). Je pense quand même que le parcours m'a avantagé car si je suis assez bon grimpeur, j'ai encore des progrès à faire en course (je comprends toujours pas comment on peut abattre une SaintéLyon en moins de 7h). sur ce tracé où finalement, on marchait assez souvent (enfin, sauf les premiers), j'ai bien tiré mon épingle du jeu. La reconnaissance me paraissait également primordiale (encore plus pour les participants au "vrai", à qui je tire encore mon chapeau)

4 commentaires

Commentaire de Japhy posté le 14-09-2015 à 07:09:16

Très bonne gestion de course, bravo!
Comme quoi les cyclistes font souvent de bons trailers !
Je n'ai pas bien compris le parcours, vous n'avez pas couru sur les crêtes de la cime de la Valette ?

Commentaire de shef posté le 14-09-2015 à 08:50:17

Le parcours trace sur le site fait monter depuis Saint Martin par le KMV, puis continue sur le sentier qui long la crete en peu en contrebas jusqu'a la baise de Ferisson (a partir de la balise 345, au Sud de la Tete de La Marre, de Fuont Freja, de la Clapeirette et du Mont Lapassé).
Le jour de la course, rendu a la balise 345, on bascule dans le vallon de la Madone via la balise 346, pour rejoindre la Vacherie du Devensé balise 352.
Ca raccourci de 100 ou 150D+ et surement un peu de distance aussi. Et ca amorti surtout drolement la descente par rapport a Ferisson.

Commentaire de Japhy posté le 14-09-2015 à 15:16:36

OK. Je demandais parce que cet été j'ai croise un gars qui faisait le 42 sur la partie des crêtes de la cime de la Valette qui est plus près de cette cime justement, il préparait le 42, et j'avais cru comprendre qu'il reconnaissait le parcours. Mais il avait dû remonter trop haut.

Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 22-09-2015 à 07:38:57

Bravo Shef!
Partir dans les derniers; c'est toujours un chouille contrariant au début, mais quel plaisir que de doubler et sentir qu'on a encore du jus! ;-)

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