Récit de la course : Le Grand Raid des Pyrénées - Le Tour des Cirques 2015, par Papillon

L'auteur : Papillon

La course : Le Grand Raid des Pyrénées - Le Tour des Cirques

Date : 21/8/2015

Lieu : Vielle Aure (Hautes-Pyrénées)

Affichage : 4019 vues

Distance : 80km

Matos : Terminer avec le même chrono, mais en bon état...

Objectif : Terminer

29 commentaires

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GRP 2015, 4 ans après... c'est pas mieux...

Le GRP en 2015... j'avais une revanche à prendre avec cette course... ben oui, mais il m'a encore eue.
 
Nous arrivons donc, ayrton et moi, le jeudi après-midià Vielle-Aure. Lui, doit partir le lendemain pour le tour des Cirques (120 km), et moi, le samedi matin pour le 80 km.
Récupération du dossard d'ayrton, moi, il faut que j'attende demain.
 
Nous retrouvons les copains kikoureurs, c'est bien sympa, ça faisait bien longtemps que je n'avais croisé certains!!!! Jack, je maintiens que tu as fondu!
La photo kikouresque est prise... dites les potes, elle est où la photo?????
 
Après le briefing du 120km, nous nous dispersons. Pasta, pas un kikourou en vue... ben alors, vous étiez oùùùùùùùùùùùùùùù?????
 
La nuit se passe sans encombre, 7h, j'emmène mon cher et tendre à la navette, et je rentre à la chambre d'hôte.
Lecture de mon polar pour attendre gentiment le petit dej.
 
 
 
Après quelques emplettes pour le midi, je monte à la station de saint-Lary.Face à la montagne sous un temps magnifique, je mange mon sandwich en pensant au lendemain.Repos complet.
 
 
 
 
 
 Je redescends pour aller chercher mon dossard, je retourne bouquiner, puis briefing à 18h.
 
Coup de téléphone d'ayrton... pas bon...il est en galère... le point d'eau marqué sur le profil était une source que rien indiquait, résultat, il l'a loupé, il est à sec et bien loin du ravito suivant. Il est complètement déshydraté, n'avance plus.
Il ne sait pas s'il va pouvoir finir, il est très mal.
 
Je vais à la pasta puis je rentre. Les nouvelles d'ayrton sont toujours aussi mauvaises, il ne récupère pas, à priori, il va laisser tomber.
 
Je termine de préparer mes affaires.
 
Je m'endors... minuit et demi, ayrton rentre, penaud... il file sous la douche. S'étant vautré copieusement à vélo 10 jours auparavant, il a une vilaine blessure sur la hanche qui a beaucoup de mal à se refermer. La plaie a collé au short, il n'arrive pas à le retirer sans tout arracher, même sous l'eau qui coule.
1h30, il arrive enfin, s'endort comme une masse... pour moi, la nuit est terminée.
 
Après avoir entendu toutes les demies heures sonner, je me lève à 3h30, douche déjeuner, je charge mes fioles avec mon fortimel... et c'est parti!!! Ayrton dort, tout va bien.
 
Sur la ligne de départ, ça rigole, ça discute, bonne ambiance bien sympa. L'animateur nous explique que nous allons avoir de la pluie à partir de 11h, que la montée au pic du midi risque d'être compromise par des orages.
 
La musique commence, le départ est donné. Je me fie à mon cardio, je pars très cool, hors de question que je me crame, la route est longue.
 
Nous grimpons à la frontale, il y en a tellement que je n'ai même pas besoin d'allumer la mienne.
 
Le soleil se lève avec de légers nuages sur les montagnes, c'est magnifique...nous arrivons au restaurant Merlans, je suis un peu en avance sur le chrono prévu. Je fais le plein, attrape des tranches de jambon pour me changer du fortimel... je ne referai pas la même erreur qu'il y a 4 ans.
Je repars... mince j'ai oublié mes bâtons!!!!!!! Je reviens sur mes pas, je ne suis pas très loin, mais ça m'énerve! J'ai déjà perdu une paire sur le tour des Fiz il y a deux ans de la même façon!
 
Pour arriver au ravito suivant, à la Mongie, c'est très long mais très beau... le terrain n'est pas roulant du tout, il faut enjamber descendre, monter les rochers qui se succèdent. Nous essayons tous de regarder tant bien que mal le paysage qui est fabuleux, mais c'est compliqué.
 
Puis, d'un seul coup, dans une descente bien technique, un petit groupe de gars arrive en hurlant, ils ont l'air de bien se marrer... oui mais voilà, l'un deux manque de se casser la tronche sur moi, le bruit me fait me retourner, je pose mal mon pied entre deux rochers, et crack! La cheville plie bien, je tombe et le genou se tord sous mon poids... j'ai une impression d'élastique dans la jambe qui se distend... très désagréable.
 
Je redoute l'épanchement de synovie que je viens juste de guérir... GRRRRRRRRRRRRRRRRRRR!!!! Je suis un peu furax, le mec un peu gêné, me demande pardon... accordé, il a l'air tellement mal...
 
Bref, c'est reparti, mais le genou tiraille, mais bon, ce n'est pas non plus trop pénible, ça va le faire...
 
Nous arrivons à la Mongie, ça tombe bien, je n'ai plus beaucoup d'eau, il a fait très chaud sur cette portion. Je guette mon ayrton des yeux, mais non, il n'est pas là... je me dis que d'une certaine façon, c'est tant mieux, il a dû réussir à dormir quelque part. En fait il m'a ratée de quelques minutes.
 
Nous reprenons le chemin vers le pic du midi... nous essuyons une bonne averse dans la montée, mais ce n'est franchement pas désagréable à ce moment là.
 
Arrivés au pied du pic du midi, il fait beau, le ciel est beaucoup moins chargé... malgré tout, plus personne ne monte au pic... quel dommage!!!! Au ravito, on nous dit que la pénalité sera de deux heures. Cela me semble à peu près correct.Je remets le coupe vent dans le sac.
 
       
 
La descente sur Tournaboup se fait sous une chaleur accablante, il fait lourd, le soleil cogne, je perds des litres d'eau, je regrette la pluie. Mes kilos en trop, accumulés chez mon ariégeoise de belle-maman me font souffrir, ce n'est vraiment pas un bon plan!
 
 
Le ravito est là, et ayrton aussi qui me retrouve dans la descente avec son appareil photo! Je suis ravie de le voir, ça fait du bien.Je suis plutôt pas mal, le genou s'est un peu calmé.
 
 
Je fais à nouveau le plein, avale des tranches de jambon cru, je remplis à nouveau toutes mes fioles de fortimel... jusque là, j'ai bien suivi mon plan d'alimentation, je ne bois toujours pas assez, mais bon, c'est tout de même mieux qu'il y a 4 ans. L'expérience a payé.
 
 
Un dernier bisou et c'est reparti... juste avant de pointer à la sortie... mince, mes bâtons! Décidément, il me manque une case! Panique à bord, je ne les trouve plus!!! Un gars s'est trompé, me les a embarqués. Je lui fais constater son erreur, tout revient dans l'ordre, et cette fois, je sors du ravito.
 
 

 
Le chemin monte doucement, et pourtant, je sens que la chaleur me fait mal... assez rapidement, je sens que je perds mes forces, je bois, je bois, mais je finis par avoir des nausées... peut-être trop d'eau gazeuse dans le mélange. Jusque là, je respectais scupuleusement, le moitié eau plate/moitié eau gazeuse et ça marchait très bien. Là, l'eau plate étant à l'extérieur, j'ai complété ce qui manquait par de l'eau à bulles uniquement...
 
 
Bref, ce n'est pas très brillant, je me rince le visage dans une mini cascade pour enlever le sel de mes yeux, ça picote terrible!
 
Nous arrivons à Aygues Cluses, et là, le bilan n'est pas super, la fatigue commence à l'emporter, je me sens vider, mon genou recommence à me faire des misères, j'ai de plus en plus de mal à le plier, et le deuxième s'y met aussi... pas glop du tout...
 
Je repars après avoir remis de l'eau plate dans la poche, ça, au moins, ça m'aidera sur le plan digestif.
 
Nous montons lentement, le temps se couvre, le tonnerre gronde, la pluie se joint à nous... j'hésite à mettre mon coupe vent, mais vu la grosseur des gouttes, je ne joue pas plus longtemps. Nous sommes à deux pas du col d'Hourquette-Nère... depuis Tournaboup, j'ai perdu pas mal de places.
 
Le vent commence à monter, les éclairs zèbrent le ciel, il tonne fort. Nous passons le col, le vent devient alors plus violent et la grosse pluie se tranforme en grêlons, ça pique, il fait de plus en plus froid.
 
Avec la chaleur que nous avons eue, je suis trempée jusqu'aux os sous mon coupe-vent, la glace refroidi l'atmosphère d'un seul coup. Je me gèle, je me mets à greloter.
Je tremble comme une feuille. La veille, le vêtement à manches longues et les gants ont été retirés du matériel obligatoire, du coup, je les ai enlevés de mon sac pour laisser plus de place à ma poche d'eau.
 
Je le regrette amèrement maintenant.Je n'avance plus du tout, le froid m'engourdit les membres, me fait mal dans les articulations, ma cheville tordue me lance, mes genoux sont raides comme du bois, les plier devient un enfer.Je n'arrive pas à manger ni à boire, je ne sens plus mes mains, et je n'arrive plus à rien attraper.
 
Je n'arrive pas à maîtriser ce foutu tremblement qui secoue tout mon corps... les larmes me montent aux yeux, et voilà, ça coule... je me sens idiote... je voulais prendre une revanche sur cette course. Je l'avais trouvée tellement belle il y a 4 ans mais j'y avais tellement souffert.Et là, je suis en train de chialer comme une gosse... bref, passons...
 
Je n'ai plus de force, j'ai juste envie qu'une main géante sorte du ciel en colère, me tire de là et me ramène chez moi... oui, mais non, je pense à ma grande qui, je le sais, guette chaque check-point, je pense aux copains, qui eux aussi regardent depuis ce matin, j'en suis sûre aussi... je pense à mon Jean-Phi, qui me dira que j'ai été très forte d'aller au bout, qui me dira aussi qu'il est très fier...
Je vois un troupeau de vaches au milieu du déluge, je suis tentée d'aller me serrer contre l'une d'elle pour retrouver un peu de chaleur, j'avance, j'avance, j'avance... c'est de toute façon, la seule chose à faire. 
 
Ne pas laisser tomber, ne pas laisser tomber... je peux encore marcher, je ne suis pas vraiment esquintée physiquement... mes genoux font mal, mais c'est le froid qui fait ça... il n'y a que la tête qui a mal, il n'y a que l'ego qui a encore pris une gifle.J'ai du mal à accepter cette baisse, pourtant, je croyais avoir tourner la page, mais non, manifestement, non.
 
Nous descendons, la température remonte et me dégourdit les mains et les jambes, mais le mal est fait... je cours tellement difficilement que les gars me doublent en marchant... je perds encore énormément de places, je me retrouve seule... cela n'a plus d'importance dans ma tête, la seule chose qui m'obsède, c'est de trouver la force de terminer ce trail.
 
Il pleut à verse, mais je n'ai plus froid, donc cela ne me dérange pas. Je recommence à manger et boire... le sentier se confond avec le ruisseau qu'il longe, l'eau descend de partout. Je suis seule depuis pas mal de temps, mais je sens que petit à petit, je réussis à nouveau à réaccélérer un peu. Du coup, ça marche, je rejoints un groupe devant moi... nous restons ensemble au milieu des éclairs qui continuent à illuminer le ciel et des roulements du tonnerre.
 
 


 
 Nous longeons le lac de barrage jusqu'au restaurant Merlans où je retrouve mon ayrton adoré... je mange une soupe pour retrouver des forces. Jean-Phi m'accompagne dans la montée jusqu'au col. Un magnifique arc-en-ciel semble m'inviter à passer sous son arche... c'est tellement tentant de me retrouver au chaud contre mon chéri dans la voiture...
 
 
 
 
NON!Je suis à Merlans... Je sais que la descente va être très longue. Je ne peux à nouveau plus courir, ou plutôt, ma course n'est pas efficace du tout.
 
 
La descente est effectivement interminable, je perds place après place, mais je finirai. Je ne suis pas non plus dans le même état qu'il y a 4 ans. Je n'ai plus aucune force, mes plantes de pied me font très mal parce qu'ils sont mouillés depuis des kilomètres.
 
 
Les lumières de Vielle-Aure nous narguent, et pourtant, ça n'avance pas...
 
Enfin, ça y est, nous y voilà, nous sommes dans les rues, j'ai réussi, j'ai terminé, je vais voir le sourire de cet homme que j'aime tant...
 
 
J'aperçois ayrton sur la ligne d'arrivée, l'appareil photo à la main... les larmes ne sont pas loin, il les retient. Je reçois ma médaille, mon tee-shirt taille L... je me plie à l'exercice du "Comment s'est passé votre course?"
 
 
 
Mon Ayrton me serre très fort, très ému, me dit que je suis très forte et qu'il est très fier... j'irai au bout du monde pour ce gars-là...
 
Mon chrono est pire qu'il y a 4 ans, sans compter que la pénalité sera finalement de 3h... il y a 4 ans, je n'avais pas tout à fait mis 1h30 à faire la monter plus la descente, c'est excessif!!!!!...
 
Quoiqu'il en soit, 80 km, c'est trop long pour moi... mais bon, j'arrive en meilleur état tout de même.

29 commentaires

Commentaire de Bacchus posté le 24-08-2015 à 22:59:47

Bravo pour ta course avec ces conditions météos difficiles
Merci pour ce CR très instructif, un jour je me laisserais aussi tenter par ce GRP

Commentaire de jack91290 posté le 24-08-2015 à 23:23:39

Bravo Cécile tu es une grande finisheuse. T as reussi a vaincre la souffrance et je le savais depuis jeudi après midi.
Je suis fier de faire parti de tes amis. A bientôt chez nous (25bosses)
jack

Commentaire de sabzaina posté le 25-08-2015 à 07:54:06

Bravo pour ton mental et merci pour ce beau CR illustré
Bises

Commentaire de Bert' posté le 25-08-2015 à 07:55:42

Très sympa ton récit et ta course !
Moi je trouve que c'est quand même toi qui l'a bien eu. Tu as surmonté toutes les nombreuses difficultés et réussi à voir le bout :-)
N'est ce pas là l'essentiel ?

Bon il faut juste que tu résolves ton "problème" avec les bâtons !! Déjà, n'hésites pas à coller un petit sticker dessus ce qui évitera d'autant mieux qu'on te les pique. Si c'est bien des Black Diamond que tu as, j'ai par exemple scotché un liseré vert et un rouge pour identifier aussi gauche / droite du premier coup.

Commentaire de TomTrailRunner posté le 25-08-2015 à 08:03:39

Quelle ténacité suis impressionné dans ces conditions variées et changeantes : le plaisir des derniers pas a dû être grandiose .

Commentaire de bubulle posté le 25-08-2015 à 08:04:15

Merci, Cécile, de mettre des images sur ces lieux que j'ai fréquentés par procuration (surtout la fin, là, le resto Merlans et la piste qui monte au Col du Portet).

Bravo pour avoir réussi ce GRP, même come cela, même si difficilement. Finir était difficile, surtout dans ces conditions. Tu peux être très fière de toi et de cette réussite.

A bientôt, j'espère, sur une de nos courses du plat pays "parigot"...:-)

Bises

Commentaire de Papillon posté le 25-08-2015 à 09:17:55

Tu comprends maintenant, Jack, pour quoi je n'étais pas prête à m'inscrire sur le tour des cirques... j'ai un souci avec ce type de distance, donc plus long, c'était voué à l'échec!

Bacchus, ce parcours est de toute beauté, et c'est aussi l'une des raison pour lesquelles je voulais le refaire. Cela vaut vraiment le coup!

Bert, c'est aussi ce que je me suis dit à rebours, le coup des stickers de couleur est une très bonne idée. Ce sont effectivement des black diamond, ceux qui se plient, que tu n'as pas besoin de régler. Il y a un droit et un gauche????? Je ne le savais pas... je n'ai pas remarqué. Je vais aller regarder ça.

TomTrailRunner... comment te dire... le plaisir des dernier pas grandiose... je ne sais pas si c'était du plaisir, disons plutôt un énorme soulagement! ;-)

Au plaisir de te revoir Bubulle!!!!!

Commentaire de Bert' posté le 25-08-2015 à 12:47:22

Pour les gauche et droit, faut voir : tu as apparemment les nouvelles lanières bleues et je ne sais pas si c'est pareil qu'avant (lanières noires <=> ergonomiques avec un "L" et un "R")...

Commentaire de MiniFranck posté le 25-08-2015 à 10:52:14

Merci Cécile pour ce CR plein de courage, d'émotions et d'abnégation.
Tu es revenu et tu as vaincu, faut pas bouder ce plaisir :-)
Bravo Papillon

Commentaire de Papillon posté le 25-08-2015 à 11:04:54

C'est sûr que le plaisir d'être allée au bout est réel... no frustration...

Commentaire de Jam posté le 25-08-2015 à 12:08:56

Bravo Papillon. La seule fois que je t'ai croisé c'était à l'Impérial 2013. Tu étais déjà en souffrance. Alors, là quand je te lis, je me dis que tu as vraiment beaucoup souffert. Bien plus. C'est fort de faire cela, ça montre un vrai gros mental. Tu as la lucidité de te dire que plus long ce n'est pas jouable et c'est top. Nous ne courrons pas pour nous faire du mal mais pour nous dépasser.
Bonne récup' et encore félicitation.

Commentaire de Papillon posté le 25-08-2015 à 14:42:42

L'Impérial 2013... ouh la la ouiiiiiiiiiiiiiiiiii!!! Nous perdions 25l d'eau à la minute, il faisait une chaleur à crever... et moi, la chaleur, ce n'est pas du tout mon truc! Je suis arrivée blindée de crampes, je ne pouvais plus faire un pas sans me retrouver avec une crampe quelque part...

Commentaire de NajibL posté le 25-08-2015 à 14:42:59

Salut !

C'est marrant, je suis sur une de tes photos ! Je t'ai dépassé au moment où il s'est mis à grêler juste au commencement de la descente et tu m'a dit "Comment je vais faire pour finir" et je t'ai répondu "prends ton temps et ça va aller" (j'avais un Kway bleu assez flashy sur lequel était écrit Dosatron). J'étais moi-même blessé depuis le bas du pic du midi mais j'ai fini aussi :)

Encore bravo pour ton résultat !
Je trouve que 3h de pénalité, c'est aussi un peu exagéré mais on s'en fout non ? Perso, ma frustration est d'avoir fait un GRP sans allé au Pic du midi...

Récupère bien et surtout, beaucoup de repos !

Commentaire de Papillon posté le 25-08-2015 à 14:54:02

Oui, je me souviens, à ce moment là, je n'étais pas brillante! Merci pour ton attention, cela fait du bien, même quand on est au bord du désespoir!

C'est vrai qu'on s'en fout... pour le pic, c'était vraiment dommage, d'autant plus que la météo à ce moment là nous permettait de le faire. Je pense, qu'avec le système de pénalité, cela serait devenu ingérable pour le classement de ré-autoriser la montée après l'avoir suspendue...

Commentaire de le_kéké posté le 25-08-2015 à 20:52:18

Bravo papillon d'avoir fini cette course dans ces conditions très difficiles et changeantes.
Merci pour ce compte rendu plein d'émotions et de ténacités.

Commentaire de Papillon posté le 25-08-2015 à 21:04:43

De rien, après ça, il fallait bien commencer une psychothérapie... :-D

Commentaire de JLW posté le 25-08-2015 à 21:19:27

Bravo Cecile,
mon commentaire pourrait s'arrêter là ...
mais j'ai envie de rajouter que le mental que tu as est quand même hors du commun,
tu dis ne pas aimer la chaleur, moi non plus, mais j'ai remarqué qu'avec les années qui passent cela s'améliore ... Ne me demande pas comment, ni pourquoi, j'ai même parcouru les 25 bosses sous la canicule ce que je pense être assez débile ... Alors il ne faut pas désespérer :)
Encore merci pour ton récit qui nous fait partager tes émotions intenses.
Et à bientôt aux 3 Pignons ou sur une course du coin.

Commentaire de Papillon posté le 25-08-2015 à 21:28:32

Merci JLW... pour ma part, c'est un peu le contraire... avant d'avoir eu ma petite dernière, la chaleur ne me dérangeait pas plus que ça... et depuis elle m'est devenue intolérable... il y a peut-être un sale coup hormonal derrière tout ça... de même pour l'hypoglycémie, je n'en fait jamais, et maintenant, il faut que j'y fasse très attention. Comme tu le dis, cela changera peut-être à nouveau un jour.

Commentaire de Fa² posté le 25-08-2015 à 21:29:16

Bravo, bravo, bravo, belle performance finie au mental. les conditions météo étaient vraiment dantesques entre la chaleur de la journée et les orages de la soirée.
Ton récit est très beau, on sent l'amour.
Te voilà vengée !

Commentaire de Papillon posté le 25-08-2015 à 21:40:57

Non, je ne suis pas vengée... je l'avais déjà terminée il y a 4 ans cette course, en 17h30 avec le pic du midi. Là, je mets 18h30 sans le pic du midi... ça aurait fait 20h avec... donc au final, je l'ai encore plus ratée... mais bon, là où j'ai gagné, c'est que ma dernière descente a été beaucoup moins douloureuse... il y a 4 ans, pour des erreurs terribles d'alimentation et d'hydratation, javais fini dans une souffrance terrible, voir même horrible. Donc, oui, sur ce plan là, qui est sans doute le plus important, j'ai gagné!

Commentaire de jb600cbr posté le 26-08-2015 à 08:39:38

Comparer le temps de deux éditions me paraît très complexe. Par exemple il y a 4ans on ne passait pas à la mongie mais a artigues et je suis sûr que ce nouveau parcours rallonge un peu. Et puis faire la descente du lac de loule dans les cailloux/racines humide c'est beaucoup plus long que s'il fait beau.
Bref a mon avis ce qu'il faut retenir c'est que tu boucles 2fois ce 80kms et en étant mieux à la fin du deuxième !!

Bravo

Commentaire de Papillon posté le 26-08-2015 à 12:07:38

Tu as raison... la portion jusqu'à la mongie était super jolie et très longue... casse-patte même!

Commentaire de caro.s91 posté le 27-08-2015 à 17:25:37

Cécile, même si tu râles, je te dis bravo. :)
Tu as su trouver les ressources nécessaires pour finir la course dans des conditions météo difficiles. Comparer 2 courses est toujours difficile et à mon avis illusoire. Pour ma part, je mets 4h de plus qu'en 2014. Dans un cas il faisait frais et il pleuvait, cette année, j'étouffais... En 2014, un petit 120km, cette année un gros 126km. Cette année, j'ai passé pas mal de temps à attendre Sab ... Je relativise, j'ai fini, alors que plus de 50% d'abandon...

Ton récit est superbe. Les photos magnifiques et tu traduis bien tes émotions.
A bientôt sur l'impérial trail où j'ai cru comprendre que tu seras bénévole et où je courrai pour la première fois !

Bises et encore bravo.
Caro

Commentaire de Papillon posté le 27-08-2015 à 17:52:02

YES! Comme ça je te verrai vraiment!!!! Gros bisous Caro!

Commentaire de BM607 posté le 29-08-2015 à 12:53:50

Bravo Pap', belle volonté, il fallait y arriver, quand même, dans ces conditions.
Et beau récit aussi, ça me donnerait envie de la faire si je n'étais pas aussi allergique aux courses natures (gelé et grelotter, pieds trempés pendant des heures, mal à la cheville, aux pieds, pluie, grêle ... ça me tenterait bien tout ça, il n'y a que les éclairs qui me rebuteraient).
Bonne continuation.

Commentaire de Papillon posté le 29-08-2015 à 13:08:23

Salut BM!!!! Toutes les courses natures ne sont pas comme ça!!!! Les éclairs tu finis par les oublier... et puis tu vois, quand on est arrivé à Merlans, franchement, nous faisions guerriers revenus de nulle part!!!! ça compte ça, l'effet warrior!!!

Je rigole BM, je rigole... toujours contente de te lire sur face de chèvre... même si tu ne le sais pas toujours... contente de savoir que les idées ne sont pas mortes avec la pensée unique que l'on voudrait nous imposer! Merci!

Commentaire de BM607 posté le 29-08-2015 à 13:32:29

Je parlais sérieusement pour le temps, j'adore la pluie, le gros temps. On se sent seul au monde. Je me sens en harmonie avec la nature dans ces conditions, en plein dialogue avec elle. Bon la plupart des gens me trouvent complètement fêlés quand je dis ça, mais j'aime beaucoup, réellement. Donc ça pourrait me tenter des conditions comme ça (les éclairs... je suis électricien et j'ai eu à étudier ses effets, pas terrible...).

Je pense que ça doit "donner" l'arrivée, ça vaut aussi le coup je pense (il doit y avoir aussi l'effet dépressif "zut c'est fini, c'est quand la prochaine ?" d'après la course peut-être, phénomène que je connais bien sur la vingtaine de Marathons que j'ai faits).

Pour fesse de bouc c'est en passant sur ta page que j'ai vu que tu avais fait un récit, et ayant en mémoire ta prose passée je me suis précipité : je n'ai pas été déçu du voyage (voyage devant mon écran seulement hélas) !
Et pas de quoi pour les infos, si ce que tu lis sur ma page concernant les méfaits de l'économie politique actuelle te plait (je me l'écris surtout comme aide-mémoire mais si ça peut servir..)

Commentaire de Papillon posté le 29-08-2015 à 14:09:56

oui, moi aussi d'habitude j'aime bien les conditions difficiles... mais là, c'est la différence très chaud, très froid que je n'ai pas du tout encaissé...

Commentaire de JFAB1970 posté le 02-09-2015 à 12:16:38

Bonjour Papillon, très beau récit, émouvant et qui décrit parfaitement ce que l'on peut ressentir dans ce type de course. Nous nous sommes croisés à plusieurs reprises sur cette course, nous avons discuté sur le départ, puis au milieu de la course, puis enfin je me suis permis de te doubler dans la descente finale, je comprends pourquoi ton genou te faisait souffrir...
Mais malgré tout tu as fini et je t'en félicite.
Jérôme, le monsieur Barbu....

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