Le Bouk naufragé, le Bouk atterré, le Bouk touché, et presque coulé (j'insiste sur le "presque", hein !) !!!

 

Il claque leur fleyr !!!

C’est cool quand même ce Cross des Coteaux de Crolles ! Devenu un rendez-vous incontournable des amateurs de course à saucisson, il permet de faire au moins une fois par an un point sur les forces en présence.

 

Et en l’absence de Richard192 et du Dude74, le suspense reste entier !!!

 

Edition 2012 : au top, mais qui aurait prédit qu’à compter de ce jour jamais plus le Bouk ne battrait le kéké ???

 

Edition 2013 : sous une fine pluie j’en terminai sous les huées et les insultes de l’ignoble et compagnie

 

Edition 2014 : A priori au moins aussi nul qu’en 2013, je n’ai pas perdu 1 gramme, mais j’ai l’UTV dans les pattes + une sortie encourageante le mercredi avec la corne et el-numa !

 

Bref

J’arrive sur place, l’ignoble m’accueille par un « Il y a Duflot à Fontaine aujourd’hui », bref, il cherche déjà à me mettre de mauvaise humeur ce pignouf !

On retrouve aussi des visages moins croisés ces derniers temps, avec Ours-des-Alpes qui me conte son UTV, ou encore Fred du GUC qui me dit « on te voit plus sur les courses », euh, c’est ma 33^ème course cette année !

 

Niveau look, il est à l’image de mon espoir du jour : un magnifique T-shirt blanc immonde (j’apprendrai que c’est un t-shirt de vélo donc indirectement je fais un hommage au goéland) floqué d’un improbable logo SKODA, hommage au BOB immonde que je réserve à certaines courses. On est bien dans l’esprit saucisson cher au kéké et autres runners ignobles. Rajoutons la touche ultime « chaussettes » mais pour cela il vous faudra consulter le blog ignoblement-runner.com

 

Les forces en présence ? Trop nombreuses… Allez en vrac je fais un effort, le maître Bevillard, l’ignoble, The Girk’s, The Creq’s, Polo, le Kenyan Blanc, le kéké, notre bon vieux Manoir El Tamanoir pour sa première, le fidèle Kiki38 de l’ACP Crolles… Par contre, déception, Polo nous confirmera que la Plaie n’a pas voulu venir, et qu’il « ne mettrait plus les pieds à Crolles ». Dur pour les organisateurs mais bon, il faut vivre et survivre. Par contre la vraie absence, c’est Michel Riondet ! Tu nous manques Michel !

 

Tout ça pour dire que niveau convivialité, elle est belle et bien présente aujourd’hui !!! Place au sport

 

Placement sur la ligne de départ, je rejoins en catimini le Kenyan Blanc en première ligne et ôte même ma visière à cœurs histoire que mes ennemis directs ne remarquent pas ma mesquinerie… Et… PAN !!!

 

Bien entendu, je me fais comme à l’accoutumée marcher dessus, surtout qu’il y a des coureurs du 8 kms qui peuvent envoyer, eux ! Mais quel flot… Du flot !!

 

Et au loin qui vois-je déjà, filant à 15 km/h, c’est le poussin jaune kéké !!! Je tape limite un sprint pour me rappeler à son bon souvenir et donner l’illusion d’une menace, ce qui le fait bien rire vu que je n’ai plus aucune crédibilité…

 

Et même, ne parlons de pas crédibilité, mais de débilité, de débilité profonde : d’être parti en première ligne, moi qui ne m’échauffe jamais, et d’avoir tenté de joindre, à froid, le kéké, et bien voilà, une douleur significative apparaît sur le devant du mollet gauche, merde, ça ne passe pas, ça me rappelle même ma périosthyste, merde merde merde… La conserve a été blessé, la corne a été blessé, est-ce mon tour qui arrive ?

 

Noooooooonnnnnnnnnnnnnnnnn

Les premiers kilomètres sont donc ignobles, je me fais remonter par TOUT le peloton, j’ai d'ailleurs encore cette image du Creq’s et du Girk’s qui me dépassent en papotant, the Girk’s rajoutant « je suis pas en forme aujourd’hui »… mais ce n’est rien…

 

La douleur est là… Putain merde… Je veux pas connaître mon premier abandon, rien que ça ça me mime… Au pire, si j’essayais de bifurquer sur le 8 kms ? Bref, de toutes façons, mon lacet s’est défait, pause lacets, et je repars, toujours dans le mal… J'AI MAL

 

Mais dans mon malheur, je cours avec notre champion local MOMO, qui souffle, que dis-je, qui éructe de son souffle toute la souffrance de notre noble sport ! Je parviens (oui oui, « je parviens ») à faire le yoyo avec lui dans cette première pente des coteaux dite « la montée façon tracteurs ». Mais très vite, c’est une autre gêne qui me gêne, mon pied gauche est trop serré, merde, et voilà, deuxième arrêt lacet dans ces 20 minutes de course.

 

Déplorable… Mais rien d’étonnant après tout.

 

Un exemple de diététique à ne pas faire chez vous

Je repars, je me demande avec qui je suis, les derniers du 16.8 kms (oui, le parcours a été rallongé), ou les derniers du 8 kms dont ce serait la première course ? Quelle leçon d’humilité, que de courir avec d’autres coureurs (oui oui je positive !). Et quand je pense à mes abrutis d’amis qui doivent craindre un retour éventuel du Bouk (comme dans le temps oui oui)…

On arrive à la bifurcation d’avec le 8 kms, tiens, ça a changé, il me semblait qu’on se quittait dans Crolles ? J’entends le micro en bas qui annonce l’arrivée de… la 3^ème féminine !

 

Et c’est reparti, et voici ce qu’est ma course :

-       Devant j’ai une nana accompagnée d’un mec « team la comba » (excellente course d’ailleurs), suivie d’une nana en tenue de gym sportive et d’une traileuse maillot vert « UTMB »

-       Derrière c’est un désert… Au loin 1 ou 2 mecs, mais vraiment loin.

 

Bref

J’ai de toutes façons fait le choix d’aller au bout (effet « jeu des 365h » ?), et finir à cette place aujourd’hui ne serait que justice.

 

Seulement…

Seulement même en allant pépère, dans les descentes je reviens comme un Rafale ! Je passe donc ce petit monde et file vers le ravito, où je m’abreuve (eau) et me goinfre (banane). Tout le monde me repasse donc, sauf la miss Gym… Je repars vraiment doucement, toujours pas de miss au ravito, que lui est-il donc arrivé ? AH MAIS ELLE EST DEVANT EN FAIT ! Lol !!!

 

Direction donc le nouveau tronçon, le Rocher d’escalade… Un single bien sympathique, et surtout, en mode marche, je recolle finalement au groupe… Avant de finalement passer tout ce petit monde, car oui, miracle, les Dieux de la CAP n’ont pas voulu m’infliger une énième épreuve, ma douleur est moins forte ! Il était temps !

 

Et me voici donc à vivre un moment de course comme d’antan, place à la remontée terrible du Bouk !!! Pas glorieux certes, mais au moins j’aurai « presque » touché le fond, sans l’atteindre au final !

 

Je dépasse donc 2 mecs, puis descente en faux-plat sur Crolles, je reprends une blonde à couette, puis passage dans Crolles avant la remontée, un petit mot pour Kiki38 qui m’indique le ravito juste là, et là Kiki38 est un faux bénévole car ce qu’il dit est rigoureusement exact, re-verres d’eau et je repars à l’assaut, une brune en soutien-gorge dans cette montée, je suis quasiment le seul à trottiner (aucun mérite, je sais), un vétéran, son accompagnatrice, puis une blonde UTV, descente derrière je la fais pleine balle (et suis DEGOUTE que ma montre GPS ne fonctionne plus…), encore 2-3 coureurs dont 1 qui s’accroche et croit me faire la trace mais non le Bouk a la gnaque, dernier coup de cul il y a un racing-leti au loin, je dois aller le chercher, c’est bon on redescend je le reprend il s’accroche mais ça sert à rien, on retrouve le bitume pour le final, un coureur en mode trail avec écouteurs donc pas de petit mot gentil de ma part, voici le stade il n’y a personne devant donc je finis au trot, même si à la toute fin je vois mon traileur sprinter alors que j’ai de l’avance, et j’en termine en 1h44mn50secondes, à 25 minutes (25 minutes…) des autres olibrius ennemis directs du Bouk, c’est plus un uppercut c’est un K-O debout…

 

N’empêche que… Je ne suis pas blessé.

 

Place donc à la bière de l’amitié et aux quolibets de l’ignoble, moi je retrouve la kékette fan du Bouk à l’UTV, tandis que les autres Tamanoirs et kékés s’improvisent docteurs en honte-du-sport et devisent sur les courses de l’automne à venir…

 

Un dernier mot sur l’organisation : AU TOP

Et une dédicace à la Conserve : heureusement que tu n’étais pas là (sur le plan sportif hein) !!

 

 

 Le Bouk prêt à récupérer d'emblée le trophée de la HDS