L'auteur : vinch64
La course : L'Odyssée du Tue-Vaques - 31 km
Date : 28/9/2013
Lieu : Fermanville (Manche)
Affichage : 1897 vues
Distance : 28km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
Bon c’est vrai, je m’étais juré de ne plus jamais la faire depuis ma mauvaise expérience de 2010 et les mauvais échos successifs des éditions suivantes mais là, les changements annoncés sont trop tentants. Un parcours modifié avec les 8 premiers kilomètres sur le sentier littoral longeant la mer et puis surtout un départ retardé des participants du 15km. Du coup, je ne serai pas tout seul en fin de course et la zone d’arrivée devrait être encore là. Et puis, comme on dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis !
Sur le principe, le seul truc qui me gêne c’est qu’on repasse au point de départ vers le km9 pour prendre le même chemin que ceux du 15km dont certains passages assez étroits.
Du coup, j’établis ma stratégie de course et décide de faire la première boucle en surrégime afin d’éviter de gêner les fusées du 15km.
Grosso modo, ne m’étant pas préparé spécifiquement (peu de dénivelé depuis juin dernier) et ayant pris un bon gros paquet le week-end précédent (les 40 ans d’un pote), je vise un 10km/h de moyenne.
Et me voilà le jour J sur la ligne de départ de cette nouvelle version de l’Odyssée du Tue-Vaques (Tue Vaches en patois normand, le nom du train qui passait par là).
Pan c’est parti pour nous et dès le début une bonne côte sur le bitume. J’essaie de ne pas flancher et ma vitesse varie entre 10 et 11km/h en fonction du terrain et des obstacles.
Après 2km seulement, nous voilà en bord de mer. J’adore ce coin, c’était mon terrain de jeu pendant la prépa du Raid du Morbihan. On enchaîne donc le Port Levi, le Fort, le sémaphore et le Port Pignot.
Ca a l’air plat mais en fait c’est une succession de micro-bosses qui sont bien usantes à la longue. On enchaîne ensuite par le sentier qui passe derrière la plage de la Mondrée. Là c’est tout plat mais c’est du sable mou. J’essaie de ne pas trop ralentir mais ça tire bien sur les jambes. Ensuite, on remonte vers le hameau avant de redescendre au niveau du point de départ.
Je passe devant le départ du 15km en 52 minutes. J’ai donc 8 minutes d’avance sur mes futurs poursuivants. Je suis plutôt soulagé car je devrais les éviter dans le passage étriqué 2 kms plus loin.
Maintenant, c’est la portion compliquée du trail avec une succession de 3 grosses bosses à passer. La première est la pire. C’est très raide mais j’essaie de courir dessus. Je sens que ça tire trop et regarde mon cardio : 192 bpm. Oups, il faut que je me calme. Du coup, je continue mais en marchant au niveau de la Ferme des Escargots (ça ne s’invente pas…). J’ai un peu de mal à reprendre le rythme par la suite et je perds pas mal de temps sur les bosses qui vont suivre. Les premiers du 15km en profiteront pour me rattraper après 6mn de course seulement… Je me mets bien sur le côté pour ne pas les gêner. Certains me remercient, d’autres m’encouragent, ça fait plaisir surtout que je suis dans le rouge à ce moment là
Après la 3ème bosse, je sais que c’est parti pour environ 4 kms de plat avec passage sur le viaduc. J’ai beaucoup de mal à reprendre mon souffle et à atteindre les 10km/h sur cette portion. Je vois enfin le Hameau de la Judée et je sais que c’est parti pour un long faux plat de quelques kms qui va nous amener vers les landes de Maupertus. Finalement, à part sur les portions les plus raides, je retrouve une allure correcte. Un grupetto de 3 coureurs me servira de lièvre jusqu’à atteindre le bois du Brick. De là, ça descend tout schuss. J’adore ce passage et je gagne pas mal de temps même si je suis souvent gêné par des coureurs moins à l’aise dans les descentes. Arrivé en bas, je suis content de ne pas être tombé car avec la fatigue, les racines et les cailloux, ça aurait du m’arriver !
J’arrive donc en bord de mer au niveau de l’Anse du Brick mais pas question de se tremper les pieds, le parcours nous fait remonter directement dans la lande. Le passage est sinueux et étroit avec des ajoncs qui me labourent les mollets. Personne ne court, je ne peux pas doubler et donc je suis le rythme. Une fois en haut, nous voilà parti sur un autre faux plat vers la batterie d’Azeville. Mais là ça ne va plus trop pour moi, je sens les crampes qui arrivent. Me voilà obligé de ralentir voire marcher sur quelques mètres alors que c’est la dernière ligne droite avant la descente finale. Après un bon km à m’inquiéter, voilà le 3ème souffle qui arrive (le 2nd c’était au niveau du hameau de la Judée) et je repars comme si de rien n’était. Le dernier km est une descente bien rapide en sous bois avec bouillasse et racine. Encore un passage très sympa.
Ca y est j’entends le speaker, l’arrivée approche et contrairement à 2010, il y a plein de monde !
Je retrouve 2/3 connaissances du boulot au ravito d’arrivée puis un pote qui faisait le 15km. Dommage qu’il n’y ait pas de buvette pour boire une petite bière en refaisant la course…
Bilan de la course : 27,8km en 2h51mn soit 9,8km/h de moyenne
Mon classement est 99ème sur 135 participants. Ca faisait longtemps que je n’avais pas été aussi mal classé mais je sais bien que les traileurs de fond de classement évitent le 30km du Tue-Vaques…
Bilan perso
Points positifs :
- superbe parcours moins tarabiscoté qu’auparavant et beaucoup plus joli,
- arrivée commune des 15 et 30km très bonne pour l’ambiance et pour le moral,
- sécurité au top et bénévoles très sympa,
- équipe de Normandiecourseapied toujours présente pour les photos.
Points négatifs :
- pas de buvette à l’arrivée
- le t-shirt en coton en cadeau (à la rigueur, je préfère ne rien avoir)
Critiques entendues à l’arrivée (mais qui ne m’ont pas dérangé) :
- ravito trop léger,
- balisage insuffisant dans le bois du Brick,
- difficulté pour se garer.
Merci à Normandiecourseapied pour les photos !
4 commentaires
Commentaire de Mustang posté le 02-10-2013 à 23:05:23
Enfin, le tue-vaques va au bord de la mer!!!
bravo pour ta course!!!
Commentaire de Arclusaz posté le 03-10-2013 à 12:15:10
Ils sont bizarres ces Normands ! ils prennent des trains pour tuer les vaches, zavez pas trouvé plus simple ?
les superbes photos mettent bien en valeur le TS Kikourou et ton air très frais : t'as pas assez forcé !!!!!
non, je plaisante, c'est comme cela qu'il faut courir : proche de son objectif sans se faire trop mal (les crampes, pile poil à la fin, ça s'appelle de la bonne gestion !).
Commentaire de toto50110 posté le 03-10-2013 à 12:16:48
Bravo à toi, perso je ne fais jamais le tue-vaques car organisé par des gens qui ne pensent qu'à la compétition et aux perf. (d'où ton classement) l(AST pour ne pas les citer...
C'est dommage car le parcours est joli, j'y passe de temps en temps en off (je suis sur Digosville).C'est déjà bien qu'il y ai une arrivée commune ;-)
Commentaire de Jean-Phi posté le 03-10-2013 à 16:52:16
Une question : Il pleuvait ? Ca a l'air sympa au vu des photos et puis comme le dit la rime, la Normandie, c'est joli !
Faites gaffe à pas trop tuer de vaches quand même on en a encore besoin par chez nous pour nos steacks.
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.