L'auteur : Tarahumara
La course : Le Grand Trail du Saint Jacques
Date : 28/9/2013
Lieu : Le Puy En Velay (Haute-Loire)
Affichage : 2820 vues
Distance : 71.2km
Objectif : Terminer
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Là où tout a commencé...
Ma saison a débuté fin 2012 avec comme premier objectif la Saintexpress, premier test maratrail bouclé en 5h25 avec 10 derniers kilomètres réalisés à près de 12km/h. Finir en forme, c'était ma volonté.
Puis, après 2 semaines de repos complet et une nouvelle phase de PPG, je suis entré dans la préparation pour ma deuxième course, le marathon de Rome, dont l’objectif était de finir en 3h45 afin d’effacer les 4h15 de mes débuts de runner à Marrakech, fin janvier 2012.
Je bouclerai finalement ce marathon en 3h50, la pluie et les pavés des 5 derniers km m’ayant forcé à baisser le rythme…
Mais l’objectif de l’année que j’avais clairement noté, c’était la version marathon de la Maxi Race. J’avais en effet coché sur mon agenda ce dimanche 26 mai, jour où devait se dérouler le demi-tour du Lac d’Annecy par les crêtes. « Devait » car la course fut annulée la veille, en raison des conditions météo jugées trop dangereuses.
Ayant tout de même besoin de vider les batteries après 2 mois de préparation intense, je décidais de me retourner au dernier moment sur le trail des Hautes-Côtes, trail de 42 km organisé dans le cadre de l’Ultra Trail de Côte d’Or le samedi 1er juin.
Après plus de 5h30 à batailler entre chemins boueux et « combes », le trajet retour, seul dans ma voiture, fut l’occasion de faire le point, me projeter, puis rêver…
C’est décidé, moi aussi, je veux en être ! Deux ans après ma première paire de running, 2 marathons et 2 maratrails dans les jambes, je veux être de ceux qui prennent le départ de ces épreuves si exigeantes, ces aventures grandeur nature qui mettent à contribution résistance physique et mentale. Je veux faire un ultra ! Et je n’attendrai pas 10 ans. Quelle est donc la prochaine étape ? Un trail long, distance intermédiaire, qui me permettra de m’aguerrir en vue d’atteindre cet objectif, mon objectif, finir un ultra !
Plusieurs jours de recherches et de réflexion suivirent. Impérial Trail de Fontainebleau (53), Trail de la Côte d’Opale (62), Infernal Trail des Vosges (72)… Finalement, les différents comptes-rendus des Kikourou ayant pris part à la première édition et la perspective de découvrir une région qui m’est encore inconnue auront le dernier mot. Ce sera le Grand Trail du Saint-Jacques. Rendez-vous le samedi 28 septembre 2013 !
Prépa :
_ PPG : 17 juin – 14 juillet
_ Début Prépa spécifique : 16 juillet
Samedi 28 septembre 2013 – Jour J
Réveil 5h. Debout, il est temps de prendre des forces. Dernier repas. Au menu, se faire plaisir, mais sans excès. Une tranche de jambon pour les protéines, un peu de pain aux céréales avec du beurre, un bol de Muesli, un riz au lait et une poignée d’abricots secs. Un bol de thé vert avec du miel pour accompagner.
S’ensuit une douche énergisante puis la préparation des derniers détails avant de filer en direction du stade Massot où nous attendent les navettes qui nous transporteront jusqu’au départ, au Domaine du Sauvage. Partis du gîte à 6h25, nous arrivons sur le parking à 6h50. Le temps de descendre, de laisser les clés à mon père qui filera garer la voiture, et de monter dans le premier bus incomplet, je suis à l’heure. Première étape accomplie sans obstacle.
S’installe à mes côtés Philippe, un ex-rugbyman de 35 ans qui se lancera également pour la première fois sur si longue distance. Il avait participé au 30 km en 2012 et m’avouera que « tant qu’à souffrir, autant souffrir pour quelque chose ». Le décor est planté…
Mon voisin est du coin. Le long trajet qui nous mène au départ est donc parsemé d’anecdotes. Ainsi, « nous passerons par ici », me dit-il, ou « garde-en sous le pied pour cette montée, elle est casse-pattes ».
Pendant ce temps, les kilomètres défilent, les minutes aussi… 1h20 pour atteindre le fameux Domaine du Sauvage. 1h20 ! Mais combien vais-je mettre en courant ???
8h30. Nous voici donc à destination. Ce site, lieu incontournable pour tous les pèlerins qui empruntent le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Ce site, d’où je m’élancerai pour la première fois pour un effort supérieur à 5h30. Le départ est prévu à 9h30. Pas de temps à perdre, il est grand temps de se mettre en conditions. J’enrobe mes pieds de Nok, je remplis ma poche à eau ainsi qu’un bidon contenant de l’Isostar. Je vérifie le contenu de mon sac. Casquette, paire de chaussettes, 2 Pom’potes, gels, barres, fruits secs, gâteaux secs, un paquet de Tuc, frontale, couverture de survie, iPod (vraiment en cas de coup dur), portable, caméra Playsport. Comparé aux autres traileurs qui finissent de se préparer à mes côtés, j’ai l’impression de partir pour 2 jours avec mon sac de trois kilos…
Les premiers cars de randonneurs arrivent. Je guette si mon père se trouve dans l’un d’eux. Le speaker annonce le départ dans 15 minutes. Puis les choses s’accélèrent. Tout le monde se presse, piétine, s’impatiente. Dernier coup d’œil au profil de la course. Ne pas oublier les conseils des membres Kikourou. Les 20 premiers sont très roulants. Ne pas s’emballer, au risque de le payer dans les Gorges de l’Allier.
5 minutes. Je cherche. Mon père n’est toujours pas arrivé. Quel dommage, j'aurais aimé partager ce moment avec un proche. A mon tour, je rejoins le sas de départ.
9h29. Je suis au cœur du peloton. Je n’ai pas fait un mètre en courant. Les premiers kilomètres serviront d’échauffement. Erreur ? Je ne sais pas...
5, 4, 3, 2, 1… Le départ est donné. Obnubilé par cette ambiance, les applaudissements des randonneurs rassemblés de part et d’autre du chemin, j’en ai oublié d’activé le GPS de mon portable, le seul moyen qui me permettra de savoir où j’en suis tout au long de la course… (ma Garmin est en SAV depuis quelques semaines…)
C’est peine perdue. Le GPS ne capte pas. Le Domaine du Sauvage le serait-il trop ? Fort probable.
Comme prévu, je pars donc tranquillement, écoutant les conversations des traileurs venus participer entre amis ou membres de même club. Certains partagent leurs souvenirs de l’édition 2012, d’autres leurs attentes voire leurs espoirs quant au déroulement de la journée. Une question fuse : « y’a-t-il d’autres personnes pour qui c’est la première fois sur 70 ? ». Je lève la main. Fièrement. Presqu’insouciant.
15 premiers kilomètres vécus tranquillement, à un rythme suffisant pour me permettre de prendre pleinement conscience de la tâche qui m’attend.
Les sensations sont bonnes. Les jambes répondent présent et le cardio est bas. Alors je décide d’accélérer légèrement la cadence. Je dépasse plusieurs groupes puis parcours quelques kilomètres avec un coureur local qui participe pour la seconde fois. J’en profite pour lui soutirer quelques informations sur les prochaines difficultés du parcours. Nous passons le ravitaillement de Saugues, au 20ème km, sans nous arrêter. La montre indique 1h58. Je suis satisfait, j’ai réussi à contenir mon excès d’adrénaline et à ne pas partir trop vite. Le plus dur restant à venir.
Justement, la première difficulté arrive dans la foulée. Une montée au cours de laquelle j’abandonnerai mon partenaire, tout en m’attendant à le revoir plus tard.
Après quelques kilomètres assez plats mais sur des chemins fortement exposés au vent, nous entamons la descente vers le village de Monistrol d’Allier. Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir au niveau des quadri et une douleur qui se réveille dans le genou gauche, je continue ma progression en doublant régulièrement des coureurs.
Alors que je suis sur le point d’arriver au ravitaillement de Monistrol d’Allier au 35ème km, que je passerai également sans m’arrêter, une bénévole m’interpelle en m’informant de ma 131ème place. Constatant au même moment que ma montre indique 3h22 à la mi-course, je me retrouve plongé dans un sentiment d’euphorie, passant de l’état d’esprit de « finisher » à celui de « compétiteur ».
Et si finalement je faisais moins de 10 heures. Et si j’arrivais à finir dans les 100 premiers. Reviens sur Terre. Pour le moment, tu as deux fois 6 km d’ascension coup sur coup et 600 mètres de dénivelé positif à avaler, autrement dit la grosse difficulté de la journée. Alors t’emballe pas, on fera le point après ça.
La première partie de l’ascension se passe bien. Je monte en marchant, mais sur un bon rythme. Ces dernières informations m’ont boosté. Je grappille encore quelques places. Sauf que 6 km, c’est long… Qui plus est, entre les gels et les barres énergétiques, j’arrive à saturation. Sans compter que je suis pratiquement à court de boisson isotonique. C’est décidé, je ne ferai pas l’impasse sur le prochain ravitaillement situé au 42ème km, à Saint Privat d’Allier. En attendant, je poursuis mon effort mais je dois m’accrocher. La fatigue se fait sentir. Je relativise et me dis que cette période délicate est somme toute logique, au regard de la distance déjà parcourue.
Saint Privat. Premier arrêt au ravito situé dans le parc du Château. Beaucoup de monde à cet endroit. Quel bonheur tous ces encouragements. Et puis avec étonnement je croise Patricia Bonhomme, alias Mamanpat, qui avait fini 6ème féminine en 2012 en 8h15. Je prends donc conscience de la très bonne première partie de course que je viens de réaliser. Côté alimentation, une barre énergétique et deux pâtes de fruits feront l’affaire. J’en profite également pour remplir mon bidon avec la poudre Isostar que j’avais réservée dans un sac congélation. Mes pieds commencent à souffrir. La descente vers Monistrol d’Allier a laissé des séquelles. J’hésite à changer de chaussettes et à remettre de la crème anti-frottements Nok. Par peur de perdre trop de temps, je ne le fais pas et repars après une petite dizaine de minutes d’arrêt pour la deuxième portion de l’ascension.
Oui mais voilà, seulement 20 minutes se sont écoulées depuis mon départ de Saint Privat et je m’aperçois que ma poche à eau est vide. Un coup au moral qui atteste d’un réel manque de lucidité. La fatigue est bel et bien là. Et le chemin est encore long… Par chance, nous traversons rapidement un village dans lequel je trouve une fontaine. Quelques minutes supplémentaires perdues pour remplir ma poche à eau. Mais il était hors de question de ne pas les prendre alors que je suis clairement dans le dur depuis mon arrêt au 42ème.
La seconde partie de cette portion menant jusqu’à Bains s’avère également difficile. Si le fait d’avoir achevé la principale difficulté du parcours un peu avant le 50ème km et basculé sur la partie descendante qui nous conduira au Puy-en- Velay a un effet bénéfique sur le moral, je suis toujours considérablement gêné par ces troubles digestifs. Cette problématique faisait partie des inconnues que je redoutais en me lançant sur des épreuves de longue durée.
Néanmoins le passage au panneau « arrivée 20km » me redonne un coup de fouet qui me permet de m’accrocher jusqu’au ravitaillement de Bains, situé au kilomètre 53.
Une nouvelle pause s’impose. Je décide de modifier mon alimentation. Quelques quartiers d’orange et, avec hésitation, un petit verre de coca. Cette combinaison s’avère rapidement efficace. Je repars en même temps qu’un petit groupe de coureurs. Plusieurs sont dans le dur. On sent que les organismes souffrent. Pour ma part, je retrouve de bonnes sensations et hausse le rythme. Je parcours quelques kilomètres avec le troisième coureur d’une équipe engagée sur le relais 70. Avec étonnement, c’est moi qui mène la cadence. Le vent est de nouveau très présent sur cette portion. Certaines rafales balaient le sable et m’obligent à me cacher le visage pour ne pas en avaler.
Puis les jambes flanchent, à nouveau. Je n’ai aucun doute sur le fait que j’atteindrai cette arche d’arrivée mais le moindre faux-plat montant s’apparente désormais à l’ascension de l’Everest. Mais je ne veux pas me faire doubler donc je me force à avancer. Pendant plusieurs minutes, j’alterne entre marche durant quelques secondes et course. Je ne vois plus grand monde désormais. Les écarts sont bien creusés. Devant et derrière. Nous sommes, pour la plupart, bien seuls sur le chemin de Saint-Jacques.
Le ravitaillement de La Roche, au kilomètre 61, arrive à point nommé. Je suis cuit. Les bénévoles me regardent avec compassion, sentant l’état de fatigue dans lequel je me trouve. Le vent souffle de plus en plus fort. Deux d’entre eux n’ont d’autre choix que de se cramponner au barnum, afin d’éviter qu’il s’envole. J’opte pour la même combinaison qu’au ravitaillement précédent, quartiers d’orange et verre de coca, à laquelle j’ajoute un petit morceau de pain d’épice et deux grands verres d’eau. Les bénévoles m’encouragent et me rassurent en me disant que l’arrivée n’est plus qu’à 9 kilomètres.
Je me souviens qu’il reste encore une difficulté, la fameuse montée des « Chibottes ». Je repars doucement. Le rythme est lent, la lucidité fait de plus en plus défaut, mais je sais désormais que rien ne pourra m’empêcher d’aller au bout.
Je rattrape quelques coureurs de relais. Cela me fait un bien fou. Doubler des personnes ayant 40km de moins dans les jambes permet de valoriser l’effort fourni jusqu’ici et de décupler le peu d’énergie qu’il me reste.
Que dire de ce panneau « Arrivée 5km ». Je ne peux m’empêcher de laisser éclater ma joie, à la grande surprise d’un groupe de randonneurs installés ici pour profiter de la superbe vue.
Me voici revigoré, filant à toute allure (ou presque) vers l’arrivée. Si mon corps est épuisé, ma tête a repris le dessus au fur et à mesure que les distances indiquées sur les panneaux kilométriques diminuent. Il est à présent bien difficile de contenir mon émotion, entre la satisfaction d'être si proche du but après tant de séances d’entrainement acharnées et les pensées pour Philou, mon oncle, parti la semaine dernière, bien trop tôt.
Panneau 3km, je refoule une larme. Panneau d’entrée dans la ville du Puy-en-Velay, j’en chasse une autre. J’arpente à présent, avec joie et fierté, les rues de la vieille ville. J’aperçois au fond de celle-ci les très attendues marches de la cathédrale. Moment choisi pour enfiler le tee-shirt confectionné en l’honneur de Philou. Cette fois, rien n’y fait, les larmes sont là. Je m’efforce de monter les marches sans m’arrêter, tout en prenant le temps d’apprécier les encouragements des nombreuses personnes assises au pied de ce monument historique.
Je file désormais vers la ligne d’arrivée, préssé. Pressé d’en finir pour pouvoir savourer ce défi terminé dans les 100 premiers.
Quelques centaines de mètres. Quelques dizaines de mètres. Quelques mètres. J’y suis…
Je le voulais. Je l’ai fait. 8 heures et 7 minutes. Tellement mieux que je n’osais l’espérer…
Je m’étais longuement imaginé cet instant, sous cette arche, à un détail près. J’y arrivais à la tombée de la nuit, après 10 heures de course…
Le Puy-en-Velay – Samedi 28 septembre 2013 – 17h37
9 commentaires
Commentaire de Mamanpat posté le 30-09-2013 à 12:54:14
Bienvenu dans le monde de l'ultra ou tout est décuplé à l'image de tous ces km avalés !
Bravo pour cette belle première, quel chrono et quelle belle gestion !
Et maintenant, plus d'excuses pour ne pas venir te présenter ! :-)
Au plaisir et bonne recup !
Commentaire de Aurely42r posté le 30-09-2013 à 13:26:22
j'ai eu l'impression de revivre la fin de "mon" St jacques de l'an dernier, le panneau 5km (pour moi ça avait été le 3km) qui donne des ailes... sauf que tu as été beaucoup plus rapide que moi ;-)
Bravo pour ce beau chrono, et oui, oublier de vérifier sa poche d'eau au ravito c'est quelques secondes de perdu mais ça peut être fatal :-)
Commentaire de Tarahumara posté le 30-09-2013 à 13:50:38
Merci beaucoup pour ces compliments encourageants ! Et la prochaine fois, je me montrerai, à coup sûr ! :)
Commentaire de Jean-Phi posté le 30-09-2013 à 15:20:08
Bravo pour ta course. Nous étions ensemble à St Privat, j'ai dû te pser sr la fin de parcours. Bien oué pour une 1°. Peut être est-ce à toi que j'ai parlé vers le 60° km losque cette personne m'a dit faire son 1° 70 kms ?
Commentaire de Tarahumara posté le 30-09-2013 à 15:37:46
Bonjour Jean-phi, merci ! Je viens de lire ton récit, quelle volonté ! C'est exactement ce que je cherche. Me tester pour arriver à maîtriser ces moments difficiles, tels ceux que tu as vécus pendant 30 bornes. Je ne me souviens pas de tout. Avais-tu un t-shirt jaune ?
Commentaire de Jean-Phi posté le 30-09-2013 à 17:45:23
Oui Adidas, celui du Lyon ultra run;
Commentaire de Arclusaz posté le 30-09-2013 à 16:22:56
bravo, quelle réussite.
Et Philou a du être content et fier.
Ps : oui, Jean Phi avait un TS jaune, on l'appelle le "canari cuit-cuit".
Commentaire de ejouvin posté le 30-09-2013 à 17:14:33
Super super, j'adore ces retours d'expérience.
C'est chargé d'émotion et félicitations pour ton temps. C'est une superbe performance pour un premier essai. Tu as du ressentir un bonheur immense en franchissant la ligne. Certains d'entre nous peuvent largement imaginer ce que tu as ressenti et nous nous mettons à ta place.
Ton essai est donc concluant, place à l'expérience maintenant ;) Tu verras que tu prendra moins de chose à l'avenir. Pas de paire de chaussettes par exemple ;)
Commentaire de Tarahumara posté le 30-09-2013 à 22:22:51
@Jean-phi : c'était bien moi ! Je me souviens parfaitement de toi. Tu es l'un des seuls à m'avoir dépassé... :)
Ceci dit, tu m'as déposé ! Mais tu m'as redonné la pêche. Je me suis boosté pour te garder en visu pendant quelques kilomètres. Il me semble t'avoir perdu après les Chibottes.
@Arclusaz : Merci ;)
@ejouvin : Les derniers mètres ont été exceptionnels en effet. J'aurais aimé rester planter là, sous l'arche, plus longtemps... :)
C'est vrai que je regrette un peu la paire de chaussettes. Sans, je passais aisément sous les 8 heures... :)
Merci pour ton message. Et félicitations pour ta superbe perf !
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