Mini récit :

Belle et chaude journée de Juillet (38°C à Grenoble), une petite course au saucisson bien sympa sur le Vercors, en fin d’après-midi, histoire de prendre l’air.

Ça commence mal, sur la route un flambeur en Golf se traîne, je vais rater l’inscription et pas moyen de le doubler.

Qu’est ce qu’il a à me faire des grands signes ce con ???

Ah tiens Bouk ?!? 

Content de te voir .

 

Sur place, plein de gens sympas et détendus, des stars à la pelle dont justement Ludo Pelle côté organisation; Michel Riondet bien évidemment, Samontetro avec ses Hokas pointure 49.5 (les cours du caoutchouc ont flambé ces derniers temps) accompagné de sa grande fille, et donc la honte du trail ainsi que 2 ou 3 de ses acolytes (pour une raison qui m’échappe, ce type semble avoir des tas d’amis ?!?).

Alors que le Bouk sûr de lui se place aux avants postes, je m’inserts humblement en milieu de peloton dans le sas; c’est bête car au bout de 10m, un type s’écroule devant moi et j’évite la chute d’extrême justesse.

2.5km de descente/plat, ça va hyper vite, j’ai déjà très chaud et je ne reprends rien au Bouk…ni à qui que soit d’ailleurs.

Première montée hyper raide, on va voir ce qu’on va voir !

Ah ben non en fait, je transpire comme un bœuf et j’avance pas.

Bonne nouvelle : devant il y en a qui marchent.

Mauvaise nouvelle : JE marche.

Arrivé en haut de ce premier mur, c’est une succession de relances et de coups de cul plus ou moins raides.

J’en bave, la chaleur est insupportable et je désespère de jamais revoir les fesses (du) Bouk.

Et puis Oh miracle, alors que je lutte pour rester au contact (façon de parler) de la 3^ième féminine, j’aperçois l’animal qui marche dans une montée.

Ça me redonne des forces, à chaque montée je reprends un peu de terrain…et j’en reperds à chaque descente.

Mais le bilan m’est favorable, car je le rejoins juste avant le ravito à mi-course.

Je me creuse déjà la tête pour trouver quelques moqueries bien senties à lui envoyer lorsque je l’aurai définitivement lâché dans la prochaine montée; quand soudainement et sans la moindre logique, c’est lui qui me dépose en pleine côte !?!

Mais c’est n’importe quoi ! Reviens ici ! On avait dit que c’était moi qui grimpais le mieux !!!

Evidemment maintenant qu’il est en compagnie de la jolie blonde ; il m’ignore totalement et après m’avoir bien décroché dans la montée ils s’envolent tous les 2 vers un avenir radieux dans la longue descente qui ruine mes genoux fatigués et mes derniers espoirs de fumer le Bouk aujourd’hui.

On repasse la route d’Autrans, un second ravito, et après un mini mur nous permettra de remonter dans les bois.

Et là, nouvelle grosse surprise, le Bouk est juste devant moi à quelques mètres ???

Que s’est-il passé ?

Il a fait une sieste au ravito ?

Il a fait une proposition indécente à la jeune fille, ce qui lui aurait valu un coup de genou mal placé mais mérité ?

Il a eu pitié d’une personne âgée -  moi en l’occurrence - en ces temps de canicule et l’a attendue pour lui rappeler de bien penser à s’hydrater ?  

Il ne sait pas gérer ses efforts ?

Autant de questions auxquelles nous n’aurons probablement jamais de réponse.

En tout cas, je ne fais pas de sentiment et le laisse sur place dans la montée bien raide, ensuite je relance comme je peux sur la crête tout en luttant contre le vent force 12 qui souffle ici.

Sortie des bois, une descente en plein champ puis environ 2km de plat/descente jusqu’à l’arrivée.

Un groupe devant moi, trop loin pour être rejoint, derrière ça revient pas mal, je me retourne environ 217 fois, mais même si mon avance fond rapidement sous le soleil du Vercors, elle est néanmoins suffisante pour que je ne sois plus rejoint.

Le Bouk arrivera 45 secondes plus tard, sacrée belle baston !

On passe ensuite un moment à refaire la course et discuter des échéances à venir autour d'une bonne bière, bref une bonne après-midi de course au saucisson!