Récit de la course : Trail de Saint-Nazaire 2006, par l'ourson

L'auteur : l'ourson

La course : Trail de Saint-Nazaire

Date : 29/4/2006

Lieu : St Nazaire (Loire-Atlantique)

Affichage : 1733 vues

Distance : 20km

Objectif : Pas d'objectif

3 commentaires

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1200 marches plus loin !..

Yo l’Zoo, Yo les Kikoureurs,

Bien situé dans le calendrier, l’endroit aussi était idéal pour retrouver la Tortue et le Bigorneau que j’avais bien l’intention de pourrir…de 12 secondes au moins, comme promis au lendemain de nos marathons respectifs, MdN et MdP du 9 avril dernier !
Vouiméééé……

La 7ème édition du Trail de St Nazaire sera donc l’endroit choisi ce samedi 29 avril 2006 après-midi pour venir régler mes comptes avec ces 2 compères ;-). Je suis trèèèèèès confiant !
La Tortue doit selon mes calculs pouvoir capituler au bout de 5 km car il est quasi-impossible d’enchaîner en 20 jours un marathon, un raid nocturne de 82 km, un trail de 28 km et de courir un autre trail de 20km avec sable, rochers et 1200 marches au programme !!
En ce qui concerne le Bigorneau, le pauvre garçon ne sait même pas ce qui l’attend car figurez vous qu’il n’a jamais fait le moindre trail de sa vie !! En fait il n’a même jamais beaucoup couru… mis à part un marathon grimpé sur la carapace de la Tortue pendant 30 bornes, ce qui lui fait une seule course de 12,2 km à son actif en définitive !!… Mouarfffffff

Le départ va bientôt être donné et les retrouvailles seront une fois de plus facilitées par le béret bleu de la Tortue qu’a enfin vu le Bigorneau après un quart d’heure de recherches.. Je suis doublement satisfait car d’une part il ne s’est pas dégonflé… et d’autre part il ne voit pas très clair, je vais donc pouvoir le perdre en route ;-)

Les 1ers kms furent stratégiques, tout en petites foulées à écouter et observer mes zamis et cerner leurs points faibles du jour..(hihihi…). La Tortue a encore péché par excès de gourmandise et les rillettes lui pèsent sur l’estomac, normalement si je sais m’y prendre je vais pouvoir le faire gerber rapidement et le laisser à l’agonie dans une crique et la marée montante fera le reste du boulot… Pour le Bigorneau, je sens très vite que ça va être plus dur, il a l’air en pleine forme et me regarde avec un œil pétillant de santé.. Cela commence à m’inquiéter d’autant qu’il me regarde en pensant si fort que je ne risque pas de le pourrir un jour que je l’entend ;-))
Je ne constate qu’une chose intéressante à son propos pendant ces 1ers kms.. il grimpe vite et descend lentement ! Chic.. j’ai trouvé la ruse .. yeahhhhhh !!

Donc, après une ch’tite demi-heure d ‘échauffement dans les chemins escarpés, les sous-bois, quelques petites plages et une petite poignée de marches, je profite d’un instant d’inattention de mes zamis pour leur fausser compagnie. Un longue descente de marches très dangereuses s’offre à moi et tel un puma je bondis de marche en marche et double un maximum de monde pour poursuivre ma folle échappée sur une plage qui comporte quelques passages de rochers… Je continue de remonter un max de monde et toujours sans me retourner je commence déjà à savourer mon bonheur car à l’allure où je suis allé, vu la digestion difficile de la Tortue et la lenteur du Bigorneau à descendre des marches… je suis sûr de mon coup ;-))
Je jubile intérieurement et afin de constater mon avance je me décide à regarder derrière moi pour …… apercevoir un béret bleu à 1 mètre de là et un Bigorneau tout frais ;-(… Damned !!

Bisûr, ils sont ravis de me voir si déçu et décident de me doubler pour gravir à donf les marches « en côte » qui s’offrent à nous désormais et c’est la langue pendante que tant bien que mal j’arrive à les suivre…
Arrivés sur des reliefs plus paisibles, je laisse mes zamis mener la danse…., après tout.. chacun son tour d’emmener la troupe et pour ma part je crois avoir été suffisamment meneur d’ allure pour aujourd’hui ;-)
Les kms qui vont suivre vont être menés tambours battants au rythme des foulées rapides de la Tortue qui semble avoir enfin digéré ses rillettes qui lui servent de carburant désormais. Le Bigorneau continue de voler dans son sillage pendant que je me maudis d’avoir voulu les griller trop tôt ;-(.., je scrute mon cardio qui ne décolle plus du 90% de ma FCM et nous n’en sommes qu’à la première moitié de la course !! Damned !!..
Je reste ainsi longtemps dans leur ombre sans la ramener ni tenter la moindre nouvelle tentative de pourrissage car j’en suis bien incapable, content que je suis d’arriver à les suivre ;-))
Arrive le km 12 en à peine 1h10, ce qui est assez rapide pour des poussifs comme nous, compte tenu du relief et des multiples arrêts forcés au départ pour cause de bouchons façon départ en w-e du 1er mai !! Arrive donc le 1er ravito avec boisson glucosée plutôt bienvenue.. …2 verres pour l’Ourson siouplait !.. merci les bénévoles toujours aussi sympathiques… et récupération du « chouchou » pour prouver notre passage à cet endroit car c’est le moment de rebrousser chemin pour rejoindre la ligne d’arrivée.

Bien attaqué par le rythme d’enfer de la Tortue, pas assez relayé par le Bigorneau AMHA (qui s’économisait..argggg !..) je vais commencer à éprouver de sérieuses difficultés à partir de ce moment là, je vais rester en compagnie de mes zamis pendant quelques plages en pataugeant dans l’eau de mer et avec quelques passages rocheux à escalader à quatre pattes pour apprendre que notre Bigorneau n’aime pas l’eau de mer !! un comble !!.. Je me dis que je dois réagir vite et le pousser dans l’eau avant qu’il ne m’échappe.. Trop tard !!;-(( Ce gastéropode va vite en profiter pour mettre le turbo et me planter là… seul la Tortue arrivera à grimper sur sa coquille (chacun son tour…) et je vais les voir s’éloigner… s’éloigner… le Bigorneau va même me narguer plus loin en haut d’une corniche en agitant sa casquette blanche ;-((

Je vais découvrir seul la fin du parcours qui sera bien plus difficile encore... Nous sommes désormais sur le « chemin des douaniers » avec marches, plages, marches, plages, marches, plages et autres rochers avec de trop rares passages sur route ou chemins plats jusqu’à la fin… De rares spectateurs pour m’encourager me précisent …courage ! encore 2 km et c’est l’arrivée… dois-je les croire ?!!..Je comprend à cet instant pourquoi j’entendais les cadors dire avant le départ : « cette année il est moins dur car il y a 5 km de moins !!.. » je comprenais pas pourquoi ils disaient pas « .. plus facile.. », maintenant je sais ;-))

Arrive enfin la dernière côte où m’attend la Tortue pour me pompoculthéraper comme DAB et je retrouve enfin des forces pour entreprendre un sprint final et en griller un ou deux afin de terminer sous les applaudissements du Bigorneau qui m’attend pour me narguer une fois de plus ;-))))

En fait de 12 secondes… j’ai pris plusieurs minutes dans la vue sur ces 2h18 de course! Comme quoi les secondes gagnées au début…

L’Ourson_1200_marches_plus_loin_tél_est_pris_ki_croyait_prendre_;-)))

3 commentaires

Commentaire de calimero posté le 01-05-2006 à 19:58:00

Eh l'ami!
Ta quête du St Graal ne fait que commencer,courage!

Commentaire de L'Castor Junior posté le 02-05-2006 à 15:57:00

La Fontaine aurait pu écrire "Le plantigrade et la Tortue" ;-o).
Félicitations en tout cas, surtout après le MdP et, si mes souvenirs sont bons, quelques folies en janvier !!!
L'Castor Junior_collègue_heureux...

Commentaire de CLG posté le 03-05-2006 à 13:08:00

En tant que dernière (mais contente d'avoir fait le trail jusqu'à la fin ! ;) ), je comprends pleinement cette quête du graal !! j'envie votre temps ! Bah, avec de l'entrainement, j'espère pouvoir faire votre temps !!! c'était un super trail !!!

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