Récit de la course : Altriman (format Ironman) 2012, par titeuffillon

L'auteur : titeuffillon

La course : Altriman (format Ironman)

Date : 7/7/2012

Lieu : Les Angles (Pyrénées-Orientales)

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Distance : 234km

Objectif : Pas d'objectif

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Altriman 2012

 

D’avance, désolé pour les fautes d’orthographes, en espérant que celles-ci ne vous empêcheront pas de lire ce récit…

 

Pourquoi l’Altriman ?

 

Ayant bosser en avril 2011 et pendant l’hiver 2012 aux Angles, j’ai eu l’occasion de m’entrainer sur une bonne partie des routes empruntées par l’altriman en vélo et course à pied.  C’est en partageant les entrainements avec les Angles triathlon (dont les membres composent la majeure partie de l’organisation) pendant les 3 mois d’hiver que l’idée a germée peu à peu : à force de les entendre parler de cette épreuve, il devenait comme une évidence qu’il y avait là de quoi passer une bonne journée d’été dans les Pyrénées ! Et c’est finalement l’échec de ma saison de cross qui a fini de me décider : en effet, au départ il était prévu d’orienter la saison 2012 de la manière suivante :

  • gros hiver en course à pied en terme de kilométrage (80 à 90kms/semaine) avec qualification aux France de cross (objectif de top 150) et 10km en moins de 32’ (record à 32min35 alors) ;
  • printemps et été orienter sprint/CD en triathlon (objectif D3 avec le club de Montpellier agglo Tri/MAT) et 3000m/5000m sur piste en course à pied (objectif moins de 8’40/15’ en s’appuyant sur le travail hivernal).

Mais une vive douleur au dos dès fin décembre et jusqu’à début février a tous fait capoter d’entré : je n’ai pu courir sérieusement  que 10 jours avant les interrégionaux de cross. Bilan, pas de qualification aux France (à 6s du dernier qualifiée !! Arghh !) et un gros déficit d’entrainement… Un hiver de plus (le 3ème consécutif !) où le physique n’était pas au RDV !!Fin février, voyant que le corps est guéri et que la saison est mal lancée, objectif max de  plaisir pour 2012 : ce sera ALTRIMAN le samedi 7 juillet !!

 

 

L’entrainement pour l’Altriman

 

Dès lors, fin février/début mars, je réfléchi à comment préparer cette épreuve. J’avoue partir un peu dans l’inconnue, car niveau expérience sur triathlon longue distance, j’ai juste à mon actif un half-ironman (St Pierre la mer, mai 2010) bouclé en 4h1/2… Etant assez fragile physiquement et ayant des contraintes horaires assez importantes (kinésithérapeute libérale, avec une installation dans un cabinet à Montpellier à gérer début avril), je prends la décision de m’entrainer comme d’habitude (13h/semaine) jusqu’au triathlon sprint de Palavas (19 mai 2012). J’allonge juste 3 à 4 sorties vélo  et je participe à une cyclo de 90km à la Canourgue le 8 mai (suivi de 45min de footing).

Du coup, c’est lors du weekend pentecôte (26 mai) que les choses sérieuses commencent :  en 33 jours (26 jours d’entrainement/ 7 jours de repos), c’est 41 km de natation en piscine (+2h30 en eau vive), 1600km de vélo (avec 15000m de D+) et 250km de course à pied qui y passent, pour un total de 118h d’entrainements, le tout conclu le 27 juin par une séance de 10x1000 sur piste sans se mettre au carton (moy. 3min14, r=1’30) !! Malgré la sensation d’être au bord de la blessure pendant les 10 derniers jours de ce bloc d’entrainement, tous les voyants sont au vert, il n’y a plus qu’à recharger les batteries pendant les 9 jrs qui restent avant l’Altriman… Seul hic: les semaines de boulot plus importantes que prévu (50 à 60h de boulot/ semaines jusqu’au 10 juin), qui font  qu’une fatigue très très importante s’est accumulée fin juin…

Et c’est là que les doutes s’installent : le weekend précédent l’altriman, il était prévu de faire la demi-finale D3 à Manosque le samedi avec le club du MAT et d’enchaîner le dimanche matin par le Courte Distance! Sauf que le samedi, le sprint fût un véritable calvaire : courbatures ++ suite à la séance de 10x1000 3jrs avant, crampe à un psoas à partir de 300m de natation (et ce jusqu’à 2km de l’arrivée), pas de sensation, pas de force, à la peine dans les 3 disciplines…et une très grosse fatigue ! Le lendemain, je décide d’aller rejoindre le site de course en vélo, situé à 30km de mon lieu de dortoir : au bout de 15min, le nez se met à saigner (et je n’ai rien pour colmater la brèche)!! J’arrive tant bien que mal à Manosque et décide quand même de faire le CD, mais en « roue libre ». Finalement, je prends plaisir sur la course et les sensations sont largement meilleures que la veille sur le sprint. Je force même un peu l’allure sur la partie course à pied !! Allez, maintenant fini les bêtises : REPOS JUSQU’AU SAMEDI 7 JUILLET !!!

 

 

L’avant course

 

Les jours précédents l’Altriman furent donc consacrer au sommeil (semaine un peu plus légère au boulot) et à l’entretien physique : repos le lundi, 1h de nat+3h de balade en vélo le mardi, footing d’1h le mercredi, repos le jeudi.

Le vendredi, je pars de bonne heure pour faire la route Montpellier/Les Angles afin de m’habituer à me lever tôt et avoir le temps de préparer le matos pour le lendemain. J’arrive ainsi en fin de matinée aux Angles. J’en profite pour faire un réveil musculaire (30’de vélo+30’de footing) avec enfin la bonne surprise de ne plus ressentir les courbatures de la séance de 10x1000 (il était temps, 10 jours après !!). A midi, repas normal +petite sieste. L’après-midi c’est retrait des dossards+ pose du vélo Lapierre Sensium 400 (roues Ksyrium SL, groupe Sram Force, cassette ultegra 28/11, plateaux sram force 50/34, guidon de triathlon mini clip-on, total 7,1kg) dans le parc à vélo+ reconnaissance du col de Garavel en voiture (seule partie du parcours que je ne connais pas). Arrive rapidement le début de soirée avec son briefing d’avant course, sa pasta party, et son ambiance de veillée de guerre : on rentre vraiment dans la course à ce moment-là !!

 Retour à l’hôtel à 21h où la crainte de la nuit blanche se fait sentir à cause de l’excitation. Je mets donc le réveil à 4h30 (départ de l’altriman à 5h30). Et bonne surprise, je me réveil à 3h30, après plus de 5h de sommeil continu... mais impossible de me rendormir par contre. Du coup je me lève à 4h : petit dèj léger (riz au lait+ gatosport fait maison) et direction le parc à vélo. Tout est prêt, il n’y a plus qu’à mettre le cuissard (avec  2 gels dans les 2 poches latérales pour mieux flotter…je sais, c’est juste psychologique/con !) et la combi néoprène (orca equip 2009) et se diriger au bord du lac de Matemale pour se réchauffer les pieds (eau à 17/18°). Car bien que cette année il fasse « chaud », 10° à 5h30 du matin, ça reste froid !!

 

On y est : l’altriman !   

 

J’attends le départ avec impatience, comme les 100 autres concurrents ! Je suis comme un chien à qui on montre la laisse, excité à l’idée de passer une sacrée journée !! Tactique prévu : natation sur un bon rythme avec départ rapide pour ne pas se mettre dans un faux tempo, vélo en mode cyclotouriste avec moulinette jusqu’à Escouloubre les Bains (km 172) où je lâcherais les chevaux à partir de ce moment, et pour la course pied…bah on verra en fait, car j’ai l’impression que l’entrainement a été plus que léger par rapport à l’effort demandé! Mais j’ai quand même  en tête le record du marathon (3h24)…

C’est avec 1/4h de retard que le départ est donné, dans la nuit noire, aux feux de Bengale, avec  à ma surprise beaucoup de spectateurs (dont certains jeunes du MAT, bien matinaux pour le coup !!)…MAGIQUE !

 

Natation (3800m) : 1h03min10 (3ème temps)

 

Au programme pour la natation, 2 boucles de 1900m (en gros, on traverse le lac de Matemale 4 fois). Pour nous guider, les organisateurs ont placé une voiture, pleins phares, de l’autre côté de la rive !! Je décide de prendre un départ très rapide, comme sur un triathlon sprint, pour « attraper les meilleurs pieds » possible et me caler dedans. L’asphyxie se fait vite sentir (le lac est à 1500m d’altitude) mais je ne panique pas pour autant, car je m’y suis habitué les fois où je me suis entrainé à la piscine de Font-Romeu (1800m d’altitude) avec le club des Angles Triathlon. Au bout de 10min, en même temps que le jour commence à se lever, je me rends compte que je suis dans les pieds du 1er concurrent (Bruno AERTS) et que nous sommes que tous les 2…ça valait le coup de partir vite! Ainsi, je n’ai pas à m’occuper de faire la trajectoire et je peux profiter de la « vague » du nageur de devant : c’est autant d’énergie économisée!!  Au début de la 2ème boucle, après la sortie à l’australienne, je sens quand même que je force pour suivre l’allure et qu’en plus on zizague beaucoup… Je regarde alors derrière moi et vois que le 3ème  (Francky Favre) n’est pas loin derrière : je me laisse donc progressivement décrocher et me cale dans ses pieds. Nous finirons les 1500 derniers mètres ensembles (sans que je prenne un seul relais non plus, je le reconnais volontiers, d’autant plus que contrairement à B. Aerts, F. Favre à une trajectoire très propre !). Finalement la natation ce sera bien passée : 3ème à la sortie de l’eau (c’est rare !!) à 1min du 1er, 1h03 d’effort, avec seulement un peu de lassitude+sensation de froid au milieu de la 2ème boucle !

 

 

T1 : 6min09

 

Je rentre  dans le parc à vélo en 2ème position après avoir doublé  F.Favre et prends bien le temps de me sécher, d’enfiler un maillot technique manche longue+ maillot cycliste+ coupe-vent+ jambières/manchettes et de remplir les poches de 3 sandwichs (pain de mie avec blanc de poulet ou viande de grison) et quelques barres de céréales isostar+pâtes de fruits. Je pars du parc en 3ème position, après que F.Favre me soit repassé devant.

 

 

Vélo (195km, 4700D+) : 9h00min24 (11eme temps)

 

 

                       

Très vite, avec la fraicheur du matin, je me rends compte que j’ai oublié un seul détail : MES GANTS ! Tant pis, je préfère m’en passer plutôt que de faire demi-tour... Les 1ers coups de pédales ne sont pas trop difficiles malgré les 10° et l’engourdissement des membres par l’eau tempérée du lac. Il faut dire que les 2 premiers kms sont en descente. De suite après, on attaque le 1er col : la Quillane (4,5km à 4/5%). Je me mets d’emblée en mode cyclotouriste : moulinette (34x23), cardio bas, yeux grands ouvert pour profiter de la vue qui surplombe le lac de Matemale (tiens, il en reste encore quelques-uns dans l’eau !!) et je me fais déjà dépasser par 2 gars (T. Heno et T. Charton, le vainqueur du jour, debout sur les pédales, le mollet saillant, en mode grand plateau et tenu légère…tout l’opposé de moi en fait !). Sur le faux plat descendant qui relie le col de la Quillane à celui de la LLose, j’en profite pour avaler mon 1er sandwich +ma 1ère barre de céréales et pour beaucoup m’hydrater (afin de compenser la perte hydrique de la natation). On enchaine avec le col de la LLose donc (2km à  10%) où je teste déjà le 34x28 et où je me fais encore dépasser par un autre concurrent. En haut nous attend le 1er ravito (Km12). Je troc mon seul bidon (déjà vide) par un bidon d’eau et un bidon de boisson énergétique : ce sera le même rituel sur tous les ravitos !! Arrive alors une descente de 14km qui s’enfonce dans les garotxes. Petits problèmes : je suis nul en descente (mauvaise technique/appréhension/ manque de confiance dans le vélo/ trajectoires moyennes etc.) et la friction de l’air engourdie vite mes mains nues. Surtout, la route est en travaux (plaques de bitumes arrachées et gravillons++). Heureusement, lors du briefing, on nous a bien mis en garde, avec insistance, sur la dangerosité de cette descente ! Je l’aborde donc aussi tranquillement que les montées, il ne s’agirait pas de prendre une gamelle et d’arrêter l’aventure si tôt !! A ma surprise, personne ne me double lors de cette descente. On peut désormais passer au col de Creux (13km à 7% = première grosse difficulté de la journée). Avant cela, une petite (mais loooongue !) pause pipi s’impose et j’en profite pour enlever le coupe-vent. Une fois alléger, c’est reparti pour un tour de moulinette, d’autant que ce col que j’ai eu l’occasion de monter 2x est très piégeux : la pente s’incline au fur et à mesure des kms et on se met dans le rouge sans s’en apercevoir. Dès les 1ers kms, je me fais doubler par deux autres concurrents (L. Marquez et S. Ramolet) mais je ne m’en occupe pas, j’y vais à mon rythme. La pente s’accentue vraiment à mi-col, au niveau du village de Railleu: les mains sont maintenant bien réchauffées  et le 34x28 est enclenché!!  Les 4 derniers kms sont une succession de passage à 10/12%. Ce col passe très bien mais il ne faut pas oublier qu’en haut nous n’en sommes qu’au 42ème km (pour 3h de course déjà). La descente sur Matemale est courte, rapide, mais facile et me permet d’avaler mon 2ème sandwich+ ma 2ème barre de céréales. Dans le village (km 45) se trouve le 2ème ravito (=changement de bidons donc !). Cela marque la fin de la 1ère boucle qui nous a fait visiter les Garotxes.

Direction maintenant la vallée de l’Aude et une portion de 25km globalement descendante, jusqu’au pied du Port de Pailhères.  Entre temps, on passe le village de Formiguères où à la sortie l’espagnol V. Igarzabal (futur 2ème) me passe comme une fusée sur une portion roulante et manque de m’enrhumer... On quitte la vallée de l’Aude pour basculer dans l’Ariège via le col des Hares et là (km55), c’est le drame…CREVAISON !! Put…n !! Allez, pas de panique, j’ai tout le matériel sur moi. Je jette un coup d’œil à l’heure pour voir combien de temps je perds dans cette histoire. Bilan : 10min d’envolé, un pneu arrière sous gonflé (mais je sais que le bigpeuf est en haut du port de Pailhères avec du matos pour vélo), le rythme coupé, un doigt entaillé (petite coupure qui fout du sang partout !) et un passage de la 8ème place à la…bah je ne sais pas en fait car une dizaine de gars m’ont doublé le temps de la réparation. Seul point positif, j’ai avalé mon 3ème et dernier sandwich : tant qu’à être immobile (=meilleur digestion), autant s’alimenter un peu!  Je repars un peu énervé et démotivé, en ayant l’impression de ne plus être dans la même course, voire de ne plus être dans la course tout court.                

Inconsciemment, j’appui un peu plus fort sur les pédales pendant 10kms (ce n’est que de la descente), jusqu’au pied du port de Pailhères où je retrouve vite mon rythme de cyclotouriste avec les 1ères pentes. Après 2kms d’ascension à 8% (et les 1ères sensations de chaleurs), on arrive au ravitaillement perso de Mijanès (km 70). Après une nouvelle (looooongue) pause pipi, je troc mes jambières et mes manchettes contre 2 sandwiches, 2 barres de céréales et 2 nouveaux bidons. Je ne mange rien sachant que ça va monter (9km à 10%) jusqu’au prochain ravito et que ses conditions ne sont pas propices à la digestion (petite erreur que beaucoup qui ne connaissent pas le parcours feront…). L’ascension de Pailhères sur le 34x28 se passe très bien (je l’avais déjà montée une fois), je double pour la 1ère fois de la journée (5 ou 6 gars) et j’en profite pour en prendre plein les yeux : les paysages sont de plus en plus sublimes au fil des lacets. Seule la chaleur gâche cette montée, avec la sueur qui me coule partout sur le visage et dans les yeux notamment…

 En haut (km79, 2000m d’altitude), nouveau ravito : je descends à nouveau du vélo pour manger une banane/ regonfler à bloc ma roue arrière (il n’y avait plus que 3 bars…)/remettre mon coupe-vent pour la descente/ changer mes bidons que j’ai vidé en l’espace de 9kms !! Je repars mais au bout de 100m ma chaine se bloc lors du passage sur le grand plateau et je suis obligé encore une fois de descendre du vélo… 1er gros coup au moral de la journée!!!! On est au km 79, j’en suis à 5h de course, je descends du vélo pour la 5ème fois (pause pipi+crevaison+ravito perso/pause pipi+ravito km 79+incident mécanique !!) et j’ai comme l’impression d’être embarqué dans une galère sans fin, que cette partie vélo ne va jamais s’arrêter. Une fois la chaîne remise, je me concentre pour  15kms de descente pas trop difficile. Il faut quand même bien tenir son guidon car la route secoue beaucoup et faire attention à un insolite troupeau de vache étaler sur plusieurs lacets (ça valait la photo !!). A la fin de la descente, on attaque direct  le col de Chioula (7km à 5%). Dès la 1ère rampe, la chaleur se fait sentir et je décide d’enlever mon coupe-vent sans m’arrêter, en oubliant le fait que je suis maladroit sur un vélo et qu’il m’est impossible de lâcher les 2 mains du guidon du fait de la pente. Forcément, je m’emmêle les pinceaux et j’arrive à coincer une manche du coupe-vent dans le pédalier…je suis bon pour m’arrêter une 6ème fois, sinon c’est la chute dans 1 tour de pédale !! A vouloir gagner 10s, je perds finalement 1min… Allez hop, c’est reparti !! La montée se passe finalement pas trop mal mais le soleil et l’accumulation du dénivelé positif  commence son travail de sape. En haut (km104), je  sais qu’une bonne portion à majorité descendante nous attends. Le compteur passe alors rarement sous les 30km/h pendant 20/25 kms, malgré un léger vent de face. J’en profite à nouveau pour m’envoyer un sandwich (le 4ème) et recharger les bidons à Camurac (km 110).

 On arrive au fameux « coup de cul de Niort de Sault » (km125) : un virage à 90° sur la gauche, un petit pont de 50m de long, un nouveau virage à 90° sur la gauche et paaaf, un mur à 20% sur 300m!! J’ai beau eu déjà passé ici en voiture et en vélo, ça surprend toujours ! La pente est très sévère sur 1,5km (pour les connaisseurs, c’est l’équivalent pour moi du Mont St Clair de Sète…) et m’oblige à me mettre debout sur les pédales malgré le 34x28. Je ne m’affole pas, franchi le coup de cul le plus économiquement possible, en sachant que ça monte encore derrière pendant 4kms jusqu’au village de Rodome. A partir de là, on traverse le plateau de Sault sur lequel on est monté, avec la bonne surprise de se prendre un bon vent de face : il y a beaucoup de faux plats descendants mais on a tout de même l’impression que ça monte !!  La lassitude me gagne, heureusement je rattrape encore quelques concurrents et ça, ça remonte le moral, car j’ai vraiment la sensation d’être scotché à la route. Pour m’occuper un peu, je prends soins de m’hydrater au maximum et de recharger les batteries avec mon 5ème sandwich!! Arrive enfin la descente, légèrement technique, sur Gesse (km 146), lieu du 2ème ravitaillement perso. Quasiment même rituel qu’à Mijanès : dépose du coupe-vent, ingurgitation en 10s d’une banane, rechargement des poches avec 2 sandwichs, 3ème et dernière (loooooooooooongue) pause pipi etc. L’enchainement descente+ pause ravito fait bien mal aux jambes lorsqu’il s’agit de repartir. Heureusement, la route qui longe la vallée de l’Aude continue à être en faux plat descendants (mais toujours avec vent de face !) jusqu’au pied du col de Garavel (km 150, altitude 400m).

On attaque la dernière « ligne droite » : 40/45km où l’on va passer de 400m à 1500m d’altitude: en gros, on va s’avaler 1/3 du dénivelé positif total sur le dernier ¼ du parcours ! Ce petit calcul, s’est juste pour voir si le moral est là ! Un virage à droite, on traverse l’Aude et c’est partie pour ce col (14km à 7%) que je n’ai jamais fait en vélo. Les 1ers kms  ne montent pas trop et on a désormais le vent dans le dos…tranquille la remontée sur les Angles !!! Mais voilà, au bout de 4 kms, une fois passée le petit village de Ste Colombe sur Guette, la route s’élève brusquement à 10/12%, et ce pendant 5 kms jusqu’au ravito de Roquefort de Sault. Là, je peux dire que je commence vraiment à me taper dedans : debout sur le 34x28, vitesse de croisière 11km/h, sueur dégoulinant en continu sur le visage, bitume très chaud…Les bidons se vident très vite !! Le ravito, attendu avec impatience,  est l’occasion de se réhydrater un max à mi-col. La pente est  désormais plus légère pendant 2 kms puis elle reprend des forts pourcentages sur 3kms, jusqu’au sommet. Ce col est interminable et je ruisselle à nouveau de transpiration : je m’aperçois que la reconnaissance de col en voiture la veille n’a servi à rien en fait !! En même temps, le fait de découvrir ces routes en vélo atténue la lassitude ! Sommet en vue (km 164): je sors le 6ème sandwich, je vide les bidons, j’ouvre grand les yeux  (y’à pas à dire, c’est vraiment magnifique ce tour de vélo) et on plonge sur Escouloubre les bains par une petite route légèrement gravillonneuse qui oblige à rester vigilant. Je me fais doubler pars un gars que je double dans les montées et qui me redoublent dans les descentes, et ce depuis le port de Pailhères.

On atterrit à nouveau dans la vallée de l’Aude, que l’on quitte de suite pour monter  à Carcanières (3km à 15%), après avoir de nouveau rempli les bidons à Escouloubre (km 172). Pour rappel, c’est à partir de ce point qu’il était prévu de lâcher les chevaux en vélo…en pratique, c’est sauve qui peut ! Ce nouveau coup de cul, que je redoutais pour bien le connaître, est terrible : à nouveau debout sur le 34x28, je vois le compteur abdiquer peu à peu. 10km/h, 9km/h,  8km/h puis 7km/h au bout de 500m. J’en arrive même à me demander s’il ne vaut pas mieux continuer à pied… J’arrive tant bien que mal au village de Carcanières, point de départ d’une belle mais trop courte descente , permettant de souffler un peu avant d’attaquer le dernier col de la journée, le col des Hares (5km à km 5/6%). Les plus gros pourcentages se trouvent dans le 1er km qui permet de rejoindre le village de Quérigut, lieu du dernier ravito (recharge des bidons !!). La fin du col se fait « au radar » (=cerveau débranché !), en compagnie de 2 concurrents que j’ai rattrapé en vol. On passe ainsi à 3 au sommet mais je me retrouve vite seul : je prends mon temps pour avaler mon 7ème et dernier sandwich dans la descente et pour boire une bonne rasade, comme les 2 autres gars. Mais je n’y suis plus : j’en ai marre, j’ai les jambes en bouilli, je n’ai jamais passé autant de temps sur un vélo et je n’arrive plus à me concentrer ! Je m’arrête même en bas du col pour essuyer la transpiration séchée sur mes lunettes : 1 minute de perdu pour rien, j’aurais très bien pu le faire dans la descente… Quand je repars, l’apparition d’un fort vent de face fini de m’achever physiquement et moralement ! Normalement, le vent souffle dans le sens inverse et nous aide à rentrer sur les Angles…bah aujourd’hui ce ne sera pas le cas ! Les 10 derniers kilomètres sont interminables : malgré les lignes droites, je ne vois plus les 2 gars avec qui j’étais il y a quelques instants. Je finis donc ce long tour à vélo tout seul, à une vitesse oscillant entre 12 et 16 km/h, en me demandant bien comment je vais pouvoir mettre un pied devant l’autre sur le marathon, sachant que je n’arrive plus à tourner les jambes et que je repense à l’entrainement que j’ai eu à pied, trop faible en terme de kilométrage à mon goût pour tenir une telle distance!

 

T2 : 2min38

 

J’arrive enfin à la 2ème transition complètement lessivé, au bout de 10h pile de course. J’apprends que je suis en 11ème position. Ça fait du bien de revoir du monde, dont ma collègue E. Snykers (kiné aux Angles) et son fils, ainsi que les jeunes MATeux ayant le don d’ubiquité (je les verrais 6/7x pendant le marathon !) venu grossir le rang des spectateurs !! Ça fait plaisir ! Coté transition,  j’ai beau eu tout installer pour être le plus rapide (j’ai juste à lacer mes  Adizero et à mettre ma montre), je passe 2min38 dans le parc à vélo, un peu assommé par les 10h de course et la chaleur. Je regarde ma montre et me livre à un petit calcul : il est quasiment 16h et nous avons jusqu’à minuit pour arriver. Soit 8h pour faire 42kms. En marchant à 5km/h  (vitesse d’un randonneur) ça devrait le faire. La vidéo de l’organisation (11min15) illustre bien le fait que dans ma tête je suis partie pour une « longue balade », courir me paraissant impossible… Je repars en 10ème position, S. Granie (l’un des deux avec qui j’ai passé le sommet du dernier col) prenant encore plus de temps pour se changer!

 

 

Course à pied (42km, 700D+) : 3h36min49 (1er temps)

 

 

 

 

C’est donc partie pour 42kms que je connais par cœur ! A ma surprise, j’arrive à courir et en plus  les jambes sont légères (faut dire qu’avec la chaleur, le bonhomme a pas mal fondu déjà) !!! Je saute le 1er ravito situé dès la sortie du parc : ce sera le seul que j’éviterais (sur un total de 24 !) avec le dernier ravito, situé à 400m de l’arrivée. Pour les  22 autres ravitos, le rituel sera toujours le même, c’est-à-dire un verre d’eau+ un verre de coca. Je sais que les 9 premiers kms sont relativement faciles : je laisse donc aller ma foulée, tout en souplesse, sans forcer. Ainsi, la 1ère côte dans le village du lac de Matemale (km 4/5) passe toute seule, de même que les 4/5 kms qui suivent. On repasse une 1ère fois devant le parc à vélo et j’en profite pour aller chercher ma ceinture porte bidon (6 x100ml) que je n’avais pas pris pour être plus léger sur les premiers 9kms (j’avoue, c’est surtout psychologique là aussi!!). A la sortie du parc, ma montre affiche 41min : dommage qu’il n’y a pas le tapis de chrono à cet endroit comme les années précédentes !!

Le moral est au beau fixe, je me dis que tous ces kms parcourus en courants sont autant de kms en moins parcourus en marchant, et j’ai déjà doublé 3 concurrents (+T. Heno qui a abandonné)! Il est temps maintenant de monté au village des Angles par un chemin caillouteux. Je ne marche toujours pas et je double le 5ème de la course (JM Burg). Puis passage en tout juste 1h00 au 12ème km situé au cœur du village. On passe alors à côté de la salle bleue neige, lieu de l’arrivée. Mais avant ça, on doit monter au lac de Balcère, en haut de la station ! Dans le village, un raidillon de 200m qui atterrit au pied du Yaka Hotel me voit marcher pour la 1ère fois. Comme prévu !! Je vide ma 1ère gourde et m’enfile (avec dégout !!) mon 1er gel. En haut du raidillon, je me remets à courir, sous les encouragements d’un groupe du V0² Crès triathlon, logé au dernier étage de l’hôtel et avec lesquelles j’ai pu partager de longues sorties vélo pendant ma préparation. Je croise les 2 coleaders qui redescendent eux au lac de Matemale. La traversée du village se fait en courant et je repasse en mode marche  dès le début de la montée sur Balcère (1,5km à 10%), toujours comme prévu !! 2ème bidon+2ème gel. En haut, je me retourne pour voir que JM Burg, qui monte en courant lui, n’est pas loin derrière… Il me met la pression mais je reste fidèle à ma tactique qui est de marcher dans les fortes pentes et d’en profiter pour m’alimenter comme je peux.  Avant de rejoindre le lac de Balcère, il faut encore emprunter un faux plat descendants de 2,5km sur lequel je force un peu l’allure : je croise alors le 3ème  (L. Marquez) et le 4ème (S. Ramollet). Après le demi-tour au lac, on se reprend la portion de 2,5km en faux plat…montant cette fois donc. Je passe la marque du semi-marathon en 1h32 et calcule l’écart qui me sépare de L. Marquez (23min, c’est beaucoup mais il n’a pas l’air fringuant) et S. Ramollet (12min, c’est « peu », mais il a l’air solide lui) par rapport au moment où je les ai croisés. Ça m’occupe de calculer, d’autant plus que je me mets à alterner marche/course pied alors qu’il était prévu de courir pendant tout le faux plat montant (1er imprévu du genre !!). La rencontre inopinée avec le mari ma collègue et son fils, passant en moto sur la même route, finira de me divertir… J’arrive finalement à bout de ce faux plat et attaque tambours battants la descente vers le village (le fameux 1,5km à 10%) : les chaussures tapent forts au sol, je sens que les jambes vont faires très mal le lendemain !! Dans le village je croise par hasard Dan, un gars du MAT qui m’a prêté pour l’altriman son cuissard « spécial ironman » Zerod floqué de son nom (j’aurais droit à du « allez dan !! » toute la journée eheh). A la sortie du village, avant de revenir au lac de Matemale, on passe la barre des 24kms (en pile 2h !). Mais en l’espace de 5min, alors que ça descend pourtant (on est revenu sur le chemin caillouteux), les jambes se durcissent et perdent toute leur légèreté.

En passant pour la 2ème fois devant le parc à vélo (km27), je croise à nouveau les 2 leaders, toujours au coude à coude : je les envie d’être si prêt de l’arrivée mais d’un autre côté j’ai mal pour eux en les voyants se tirer la bourre de la sorte. Je n’aimerais pas être à leur place… Je tiendrais le rythme des 12km/h jusqu’au village du lac (2h30 au km30), non sans mal, en faisant une croix sur le record marathon de 3h24! A partir de ce moment, chaque foulée devient un effort et  mon cœur m’angoisse un peu : j’ai des sensations cardiaques inconnues jusqu’alors, comme si mon cœur en avait marre et/ou qu’il ne voulait plus monter en pulsations.  J’avoue que la configuration du marathon, avec du monde et du secours jamais trop éloigné en cas de problème, me rassure. J’arrive donc au village du lac où le demi-tour en haut du hameau nous attend pour la 2ème fois de la journée. Ce qui paraissait un faux plat lors du 1er passage ressemble désormais à un mur !! Alors que j’entame la petite montée, je croise S. Ramolet qui lui finit de descendre…je prends un petit coup au moral de voir cet écart (environ 1km), d’autant plus que je suis à nouveau obligé de marcher, malgré les encouragements des jeunes MATeux qui me poussent à aller chercher la 4ème place. Mais je n’en peux plus !! Tous ce que je veux, c’est que ça en finisse : je n’ai pas la force/ le mental pour en faire plus ! Viens donc le demi-tour qui marque la fin de la montée et le début de la descente. Je peux ainsi me remettre à courir et je calcule l’écart par rapport au 4ème en bas du hameau: 6min ! C’est cuit, je ne pourrais pas combler cet écart en 7/8km. Tant pis, cette 5ème place me va très bien, surtout quand je repense à ma crevaison et à mon ras le bol en haut du port de Pailhères, voyant que la journée serait très longue ! Je décide donc de courir jusqu’au début de la montée caillouteuse qui nous ramène au village et de rallier l’arrivée en marchant. En plus, je croise le 6ème (G. Thisse désormais) qui est loin derrière : je vais pouvoir finir tranquille cet altriman !

Seulement voilà, alors qu’on repasse pour la 3ème et dernière fois devant le parc à vélo, j’aperçois S. Ramolet, censé être beaucoup plus loin devant…craquerait-il (j’apprendrais après course qu’il a eu des soucis gastriques et une petite hypo en effet) !? Dans le doute et pour ne pas avoir de regret, je me mets à la rupture pour aller chercher cette 4ème place : je tire ainsi un trait sur une fin pépère, en sachant bien que je vais finir dans un très sale état du coup! C’est ce que je redoutais : batailler après 13h30 d’effort. C’est génial et terrible à la fois!! J’arrive à passer S. Ramolet et son coéquipier T. Heno qui l’accompagne, 500m avant la montée caillouteuse. Je m’arrête à mon dernier ravito, situé juste en bas de la dernière difficulté du jour (km 40)… S. Ramolet lui ne s’arrête pas et me redouble : psychologiquement, c’est très bien joué de sa part, car je me dis que pour faire ça, il doit être sacrement balèze et qu’il doit donc encore lui en rester dans le moteur. Je repars tête baissée, prêt à me mettre « torchon/ chiffon/ carpette », même si le cœur me fait peur et que les jambes sont détruites !! Je repense alors à ma transition T2 très lente : quel gâchis! Je repasse finalement en 4ème position au bout de 500m de montée et j’essaie de creuser de suite un écart, quitte à craquer sur la fin. Je continue à courir tant que S. Ramolet m’a en vue, mais dès que ce n’est plus le cas (il y a beaucoup de virages dans ce chemin), je me mets à marcher ! Ainsi, je garde quelques forces pour la fin et lui, ne me voyant jamais marcher, doit en prendre un coup au moral… Allez, on débranche le cerveau, plus que 500m, le trou est fait!! On passe devant le dernier ravito, que je saute, j’avale la petite descente vers la salle bleue neige et m’empresse d’y rentrer : c’est l’arrivée !!!! Je suis dans un état second tellement je me suis dépouillé. J’arrive quand même à reconnaître ma collègue et son fils, le groupe du V0² Crès, les jeunes MATeux et…Lilian Olive (en polo bleu), un des 2 piliers de l’organisation (avec B. Phalippou, en orange), qui ne pensait pas que j’étais sérieux quelques mois plus tôt, à la fin d’un entrainement hivernale à la piscine de Font-Romeu, quand je lui disais que je voulais faire l’altriman!

 

 

 Je franchis finalement l’arche d’arrivée en 13h49min09, avec 43min de retard sur les 2 premiers (séparés de 37s !!), à moins de 9min du podium et avec 40s (ouf !!) d’avance sur S. Ramolet !! Malgré des coups de moins bien (dernière heure en vélo et 10 derniers kms à pied), j’ai la satisfaction de n’avoir jamais craqué physiquement !

 Le temps de dire 2/3 mots au micro du speaker, et je sens que je vais devoir m’allonger assez rapidement !! Direction les lits de camps médicaux : ça y est, il n’y a plus qu’à se poser! Le médecin me prend le dextro : 1,3 g/L…j’ai beau eu ne prendre que 4 gels sur le marathon, je suis finalement loin de faire une hypoglycémie ! Merci les sandwichs sur le vélo !! Ce qui a surtout marqué les organismes finalement, c’est la chaleur, comme le montre les chronos vélos et course à pied, moins bon que les autres années ! En fin de compte, je resterais allongé une bonne 1/2h (tout comme S. Ramolet, juste à côté !!) avant de reprendre mes esprits et de commencer à m’alimenter, bien que la nourriture me dégoute. Je passe ensuite entre les mains des étudiants ostéo présents pour le weekend et je quitte la seule bleue neige 2h après l’arrivée, pour aller vider le parc à vélo. En reprenant mes affaires, je croise les licenciés des Angles Triathlon qui prennent part à l’organisation et dont les encouragements faisaient beaucoup de bien à chaque passage devant le parc à vélo. J’accepte volontiers leur bière bien fraîche, après cette chaude journée, et m’attarde un peu avec eux… Je regagne l’hôtel assez tard, après être repassé à la salle bleue neige pour voir l’arrivée de quelques finishers et continuer à manger (l’appétit revient !) : une bonne douche et au lit ! Au passage, je vois dans la glace de la salle de bain que mes joues se sont bien creusées… Il est 1h du matin et il est temps de dormir maintenant !  Fin d’une sacrée journée !!

  

               

L’après Altriman

 

Je me réveil le lendemain matin après seulement 5h de sommeil mais impossible de me rendormir : il paraît que c’est courant après ce type d’effort (je pense aussi que c’est dû à la tension nerveuse du coude à coude final). Je descends donc au petit déjeuner et surprise, je dévale les escaliers !! Pas l’ombre d’une courbature!! A part une légère sensation de jambes dures, je me sens très bien, je peux même courir sans grande difficultée! Le reste de la journée sera consacrée à l’encouragement des participants du half-altriman et du CD, et à la remise des prix de l’altriman (photo : podium sénior avec S. Ramolet à ma droite et G. Thisse à ma gauche). Retour dans l’après-midi sur Montpellier  avec 2 autres passagers dans la voiture (dont Dan), ce qui me maintient en éveil au volant. Puis reprise du boulot lundi matin, après une nouvelle nuit de 5h… Je retrouverais un rythme de sommeil normal au fil de la semaine !

Côté récupération, je me laisse 4 semaines tranquilles (17h d’entrainement en cumulé), avec une reprise des competitions prévue fin août si tout va bien. Je me remets à nager dès la semaine qui suit l’altriman, je reprends la course à pied au bout de dix jours et le vélo au bout de 3 semaines (après avoir fait un tour chez le vélociste pour réparer le corps de roue libre défectueux depuis fin avril et qui frottait quand j’étais en roue libre…). Finalement, tout va bien physiquement, comme depuis le début de l’aventure en fait ! Mon plus gros souci aura été la fatigue, que ce soit avant et après l’altriman.

Quand à la fin de saison, elle aura été exceptionnelle!! Il y aura notamment eu une montée en D2 avec le MAT  le 8 septembre (j’arrive même à « classer » l’équipe), un record perso sur semi-marathon le 21 octobre (1h11min59) et sur 10km le 11 novembre (32min10), ainsi que quelques victoires sur des « courses de villages »… Comme quoi, l’altriman peut très bien se caler dans une saison, sans vampiriser toutes les autres courses de l’année!! Perso, mon seul regret (en dehors de la crevaison eheh) aura été de ne pas avoir eu un planning de boulot plus alléger en mai/juin, mais bon, là dessus, personne n’est pro et on est tous logé à la même enseigne. Cette difficultée à tous gérer (boulots, entrainements, sorties etc.) m’a quand même bien marquée et m’a un peu refroidie pour me relancer dans ce genre de préparation dans les mêmes conditions…

Je recommande vivement de participer à cette épreuve si l’occasion et l’envie se présente, ne serait-ce que pour l’originalité de cet ironman (altitude, dénivelé important etc.), la beauté des paysages (je vous jure, ça vaut vraiment le coup !) et la convivialité de l’épreuve (et des organisateurs !). L’Altriman est beaucoup plus accessible qu’on ne le croit, à condition de ne pas le prendre à la légère le jour de la course!!

5 commentaires

Commentaire de philippe.u posté le 24-02-2013 à 15:57:53

Super récit, avec du suspense en plus ! Bravo

Commentaire de freddo90 posté le 24-02-2013 à 20:38:17

Merci pour ce récit très détaillé, pour le suspens, et un grand bravo pour ton classement !

Commentaire de Berty09 posté le 24-02-2013 à 22:07:17

Bravo, c'est super de pouvoir partager cette aventure. Il faut vraiment que tu sois solide pour pouvoir tout avaler dans la même journée! bonne continuation.

Commentaire de Goldenick posté le 25-02-2013 à 10:33:18

Bravo et merci pour ton récit!

Commentaire de Mathias posté le 25-02-2013 à 15:08:55

waouh ! bon, je sais ce qu'il faut faire la prochaine fois, pour arriver à boucler la balade ! ;-)

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