Récit de la course : Asics Winter Trail 2006, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Asics Winter Trail

Date : 16/3/2006

Lieu : La Clusaz (Haute-Savoie)

Affichage : 2399 vues

Distance : 13.7km

Objectif : Pas d'objectif

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Arron petit pas tapon

 

Arron petit pas tapon 

Quoi ! Un trail tout en descente, c'est quand ? Passe moi un bulletin d'engagement. Allo oui, non c'est pas possible, il n'y a plus de place un mois et demi avant. Mettez moi sur liste d'attente, on ne sait jamais. C'est cool, ils m'ont pris quand même, mais c'est un peu grâce à Sabine qui a insisté longuement, je ne la remercierai jamais assez. C'est jeudi et c'est le grand jour. Yannick et moi montons avec Florian et direction La Clusaz. 2 petites heures de route et nous y voilà.

C'est un vrai village de ski, que de monde, pleins de chalets partout, pas beaucoup de bloc de béton. On cherche dans le village le lieu de rendez vous, en vain. On se repère aux télécabines qui doivent nous monter au départ et trouvons le club des sports après quelques glissades, trois quatre demi tours et un sens interdit. Bon, on n'est pas du coin mais on frôle le pv. On nous donne un sac avec frontale TSL, débardeur avec numéro en guise de dossard, une casquette Run Evasion Asics, un super tee shirt respirant du même sponsor et le passe pour monter au départ. Avec le repas d'après course compris, on nous gâte. Je rencontre Damien Huguet, il fait partie de l'organisation et me dit qu'ils auraient pu prendre 4 x plus de monde au lieu de seulement 150. Il repart à sa tache, talkie walkie en bandoulière. On retourne à la voiture pour se changer, Flo achète des gants à "Ski 3000" tient ils sont passé à 3000 maintenant ce n'est plus 2000. Allez hop l'escalier en colimaçon et tous dans la télécabine. Faut pas se tromper car il y en a plusieurs. C'est celle de Beauregard. Défense de pêter dedans car c'est confiner. Nous montons très vite et le panorama est splendide. Il fait beau et les hauts sont dégagés. Quelle vue. Je prends plein de photos.

Je n'ai même pas le vertige. On se croirait dans le film "Quand les aigles attaquent". Ca y est on arrive au sommet de Beauregard 1650 mètres. Nous retrouvons des connaissances, Sylvain, Denis, Patrice, Pascal et Hassan qui est venu pour la gagne. On profite de la vue.

Nous laissons nos affaires dans un sac poubelle numéroté à nos dossard et nous nous dirigeons vers le départ un peu plus bas.

Christine Arron, Marc Raquil et Leslie Djhone se laissent tirer le portrait et mon appareil photos immortalise tout ça.

 

 

 

Bientôt le départ, Laurent Ardito nous donne les dernières consignes.

Pas de bâtons, pas de raquettes, défense de glisser (ski, sac poubelle, sur le dos,…). Il est 18 heures, on allume nos frontales et le départ est donné par nos trois vedettes.

 

C'est parti pour 13,7 kms. D'entrée ça monte et ça redescend et ça remonte et … purée c'est pas facile. En plus il faut rester sur la piste ou c'est damer car le moindre écart est sanctionné par un : Eh merde ! Ou un : Oh là là. Les 20 premières minutes sont passées et nous sommes toujours à la même altitude et dans les montées certains commencent à marcher. Je me force de ne pas le faire. Il y a l'altitude et le souffle est court. En ski de fond je m'arrête souvent mais là je me dis qu'il vaut mieux ralentir en gardant le rythme. Le parcours serpente et on croise d'assez près les traileurs qui nous précèdent. Le soleil se couche et les montagnes prennent feu. Elles sont toutes roses rouges et c'est un régal pour la vue. Je vais aller moins vite pour en profiter encore plus. Loin devant et derrière s'étalent les coureurs et on se croirait à la SaintéLyon avec toutes ces frontales qui scintillent. Que c'est beau. On commence à descendre pour de bon. Les 250 mètres de dénivelé positif sont finis. On attaque les 750 de négatif. Quelle descente, pas un bruit. Ya pas un caribou qui traverse. Un coureur me rattrape, on discute vite fait : C'est le pied, on est mieux ici que sur la route ! Ca c'est sur. Ah la la, c'est vraiment cool des courses comme ça. Il n'y a pas de frime. Un départ, une arrivée : No pipo, no chrono. Dans un virage à gauche, Damien est là en ski. Il me dit 42 minutes de course et tu es 42°. Je crois à une blague et je lui réponds : Et il reste 42 kms ! Il y a des parties maintenant très pentues et les pistes de ski de fond damées nous offrent une neige très dure. Ca tape les cuisses. Un petit tour hors piste et … oups, Achtung, je m'enfonce, si je continue à faire le barbot, je vais y laisser un bout d'os. La nuit arrive, je ne l'ai pas entendu tomber. Les montagnes rouges roses de tout à l'heure, ne sont plus trop accueillantes et sont même menaçantes avec leurs grandes plaques tectoniques en épi qui se dressent dans l'obscurité. Maman, j'ai peur. Trêve de rêvasserie, ça descend toujours fort et on commence à bien s'enfoncer dans la neige. On est moins haut, il fait moins froid et la neige est moins dure. Les quadriceps commencent à chauffer et nos allants sont freinés par ces brusques défaillances de la piste. Nous arrivons bientôt car le village est là. Nous passons tout près des chalets et l'odeur de feux de bois nous remplissent nos poumons. Manque plus que le petit vin blanc de Savoie. Un pied sur le rail de l'alternatif, l'autre sur les stries du skating, c'est tant bien que mal que je progresse en m'enfonçant quand même. J'entends la sono, la fin est proche. Petite accélération. Grosse bute à monter et descente tout schluss sur l'arrivée. 1050 mètres Plaine Giguet, j'y suis, j'y est.

On prend des photos. On retrouve Sabine et l'épouse de Denis. Le vin chaud est le bien venu. Hassan a terminé 2°, Pascal pas loin derrière, puis Patrice. Yannick 55', Sylvain 56', ma pomme 59'. Arrivent groupir Denis et Flo en 1h07'. Tout le monde il est content, ya pas eu de gamelle. On se rhabille vite fait car ça commence à cailler secos.

Tartiflette géante nous est proposée. Ca fait du bien de manger. Laurent Ardito me confie que l'année prochaine, ce sera un samedi avec 1000 coureurs. Cette première édition est terminée. L'ambiance du petit peloton de 150 coureurs était très bonne et tous étaient content d'avoir participé à une course très spéciale. Merci à Ain Raid Aventure et à La Clusaz Cap Aventure. Un dernier regard sur le village endormi. Les chalets tout là haut sont éclairés et veillent sur la nuit déjà bien présente. Nous rentrons à Ambérieu, plein les cuisses et la tête pleine de souvenirs.

3 commentaires

Commentaire de ALBANAIS posté le 24-03-2006 à 21:26:00

Bonsoir, étant de rumilly je me dis en lisant ton super récit que cela devait être cool, cela m'aurait rappellé le trail blanc à serre che en moins dur. Bravo pour la course et le récit.
ALBANAIS

Commentaire de Coach Cyril posté le 04-01-2007 à 18:15:00

merci pour ton récit,je vais faire cette course au mois de Mars;tu m'a donné envie d'y être déja!!!!je n'avais aucune idée de ce trail descente et la tu 'a beaucoup éclairé!!.
On se verra peut etre au départ!!.....
@+
cyril

Commentaire de titifb posté le 21-02-2007 à 14:07:00

Slt !
Et moi qui croyais que c'était une course de descente ! Apparemment, il fallait déjà bien crapahuter avant d'avoir droit à la dégringolade ! Tes chaussures ont bien tenu ?
Ca, c'est une course qui me plairait, merci pour ton récit...

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