L'auteur : Papy
La course : Ch'Triman - 226 km
Date : 28/8/2011
Lieu : Cambrai (Nord)
Affichage : 4395 vues
Distance : 226km
Objectif : Pas d'objectif
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Bonne LECTURE...
Le Chtriman,
ou "bienvenue chez les Ch'tis" à la mode Galaxytri...
Pour ne pas vous perdre dans les méandres du Cambrésis, voici les chapitres.
1/ Préambule
2/ Avant course
3/ L'enclume sereine, 3,8kms de Natation, canal de Cambrai
4/ Du vent ? Qui a dit qu'il y avait du vent ? ou 180Kms de Vélo vent debout.
5/ Ou sont passé mes jambes sur 42,195Kms de CAP
6/ Après course, ouille, ouille, ouille...
Annexe sur l'hydratation
7/ Rajoutez un commentaires :)
CREDIT PHOTO (Bichounette/Kat/Jerome Martinet©)
J'ai rajouté une vidéo réalisé par Laurent Guidez en fin de CR
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1/ Préambule
Qu'est ce que je suis venu faire ici en pays Ch'ti,
à 2 pas de la frontière belge ?
Des bétises ?
Oui, mais celle ci est facile car le site du Chtriman est à Cambrai.
Je suis déjà monté plus au nord pour courir ou pédaler,
mais jamais pour nager.
Et encore, c'était en Belgique...
Pourquoi, alors, suis je venu dans ces terres pour faire
mon premier Ironman... PLAT !
Je me le demande encore...
Déjà, pour avoir envie, avec mes cuisses de mouches ou jambes de miel,
c'est au choix, de se farcir 180kms sur prolongateur, il faut être
atteint, mais, en plus...
Venir le faire au pays du vent, heu...
Il n'y a pas de mot pour décrire cela.
Bien sur, j'en vois déjà qui me parleront du Mistral aperçu au triathlon
du Ventoux, mais... Justement, le plat de résistance s'appelait "Ventoux"
et donc, fi du Mistral dans la montée de Malaucène !
Et le parcours ne faisait que 140Kms !!!
Alors pourquoi ?
Tout d'abord, après 2 éditions, le Chtriman avait les mêmes retours positifs,
entendus déjà à l'Altriman.
Cambrai n'est pas si au nord que cela, arf...
Le prix est, comme l'écriraient les Belges, démocratique.
De plus, pour avoir vu l'organisateur à l'oeuvre lors
d'un duathlon de folie (dont j'avais eu peur de prendre le départ),
je lui devais un petit quelque chose...
Alors roule mimile, allons nous faire "planter" sur les routes du Cambresis.
Attention, nous avons quand même la chance de ne pas passer sur les pavés
de Paris Roubaix. (Quoique en CAP, grrrrrrrr)
Me voici donc a quelques jours de ce Chtriman.
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Pour remonter en haut !
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2/ Avant course
Ais je bien préparé ce Chtriman ?
Autant faire ce peu, je crois que oui, en fonction de mes moyens.
L'Altriman m'a permis de m'améliorer en vélo, j'ai continué la dessus
faisant 500/600 bornes dont quelques kilomètres avec les Cyclos Riezois
et la famille Kempf, dont le fils, du CM AUBERVILLIERS, devrait tenter
les pros chez Orbéa en Espagne.
Mon dernier fils aussi nous a accompagné, à mon grand dam.
Mais aller lui dire de ne pas faire les 90kms du parcours du
futur triathlon du Verdon avec son père, à 14 ans, je n'ai pas pu.
Ceci écrit, je rentre de ses parcours avec la forme que vous confère
des sorties plaisantes avec un temps magnifique et des parcours exceptionnels.
Je courrote et nageote dans le lac, mais le strict minimum.
(15kms/2kms, c'est vraiment le minimum)
Heureusement pour le WE de l'Embrunman, que je ne fais pas cette année,
la fête de la Colonne à Riez m'offre 3 soirée de dance bien tassées.
C'est un excellent exercice cardiaque qui, combiné à une sortie vélo
matinale le dimanche, m'enlève du sommeil, mais me rassure définitivement
pour un Chtriman correct. (Allez faire 3 battles, vous verrez...)
Habituellement j'ai, parsemé dans mon entrainement, quelques soirées
comme celles ci, mais c'est la première fois que j'en faisais 3 d'un
coup. J'ai quand même vu, à la 3ème, que j'avais moins de carburant.
Mais chez les jeunes, c'était pire...
Je rentre au pays et réfléchi mon matériel.
Prendrais je mon avion de chasse, avec lequel je suis resté planté
sous le regard d'Anthony Pannier à Lusigny(Troyes) ?
Quand je pense qu'au bout de 60kms j'étais vermoulu, je n'ose
imaginé 180kms dessus.
Je décide donc de faire (encore) l'impasse, et de rouler avec mon
mulet, le Scott CR1, qui à l'avantage d'avoir plus d'inertie que
mon Védiozo, bête de montagne, réactive, mais manquant singulièrement
d'inertie lorsqu'il s'agit d'emmener sur le plat.
Mon vélo quand il était jeune...
Le Vendredi avant, voilà que je me décide, enfin, à mettre
mon prolongateur et à tenter de me positionner.
Miracle !!!
30' de boulot, j'arrive à trouver une position quasi bloquée,
sans déhanchement parasite, qui a l'air d'aller avec ma souplesse
de verre de lampe.
La chance semble être avec moi et même si la longueur parait courte,
cela me permettra, au minimum, d'installer un 3ème bidon sur le guidon.
Je suis donc gonflé plein pot en arrivant sur le port de Cambrai,
ou le vent semble être chez lui.
Sur la route, j'ai pris 3 averses et l'envie de faire demi tour
m'a sérieusement pris. Si jamais je prend la même en vélo demain,
je crois que... Non je ne crois rien, c'est trop dur de voir un
tel déluge !
J'arrive avant mon ami l'Koé, prend le dossard, puis écoute le
briefing de Galaxytri.
L'affaire Zamora permet aux arbitres de se la jouer un peu.
Pourquoi pas, si cela leur permet d'assoir leur crédibilité, mais
attention à l'abus de position dominante et à l'arbitraire..Voilà, c'est fini, direction Palluel et son gite, la nuit
peut commencer après un riz complet, dinde, d'excellente facture !
4h30', le réveil sonne, les 20' de route à faire nous oblige
à être prêt plus tôt.
Cela ne parait pas être un souci et nous arrivons au parc à
vélo avec un peu de soleil.
Que cela est rassurant de faire un départ d'IM sous le soleil.
C'est la première fois que cela m'arrive et pour mes angoisses
natatoires cela aura surement du bon.
Nous nous installons, le vent est encore là, direction le canal
et la prise de température. 19°C annoncé, je n'ai aucune sensation
de froid en y rentrant, je suis très content !
Cette fois ci, pas de lézard, je file directement à l'arrière du
peloton, pour en pas me faire marcher dessus !
Marre des noyades dans la lessiveuse pour terminer dans les derniers,
aujourd'hui, changement de stratégie, je veux jouer "la Tortue à l'UTMB"
(et non pas à Paris Brest Paris), on verra si cela marche mieux
qu'avec l'Ouster.
L'attente dans l'eau se prolonge un peu et je commence à avoir froid.
Une lumière rouge s'allume, Grrrrrrrr...
Vivement le départ que je l'éteigne !
Je m'imagine, sans combinaison, à Hawaï, attendant ainsi le départ...
Mortel sans la flottabilité du neoprène !
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Pour remonter en haut !
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3/ L'enclume sereine,
3,8kms de Natation, canal de Cambrai.
Je ne sais pas si c'est un sifflet, un coup de pistolet ou juste un "GO",
mais le peloton démarre...
Alors je suis, avec beaucoup d'humilité et attends un peu.
Un peu trop peut être car finalement, devant moi, cela ne bouge pas beaucoup,
alors je double... Je rentre dans la lessiveuse et me répète
"sérénité,cool, respire, tu as le temps..." et cela marche.
Je fais un premier km de "rêve"...
Je me retrouve en chasse patate entre le gros du peloton et les attardés dont
je fais d'habitude parti. Je n'ai pas froid, j'ai plaisir à nager,
le rêve, non ???
Presque...
Car jusqu'au premier kilomètre je vais continuer comme cela nageant
correctement, trouvant l'eau sous mes mains et remontant quelques nageurs.
Mais, j'en vois au fond de la classe qui rigole, effectivement, après ce
premier kilomètre, comme d'habitude, le froid me prend.
Et c'est parti pour trembler de haut en bas, mais surtout, pour ne plus
avoir le bon geste au bon moment. Fini la remontée des nageur en perdition,
je suis un des leur.
Je vois le peloton partir, mais, plus démotivant, je vois remonter les
"mauvais nageurs". Pfffff...
C'est rageant, même si le plaisir de nager n'est pas complètement parti.
Je passe la bouée des 1500m, je tente de ma maintenir, mais c'est déjà
la bagarre pour avancer. Il m'apparait clairement que je vais moins vite,
que mes mouvements parasités par le froid commence à me causer des douleurs.
Je vois passer les premiers au retour, j'estime à moins de 200m la bouée
de demi-tour et donc, cela me fait moins de 400m de retard à mi_parcours,
c'est dommage, j'étais si bien...
Me voilà à mi-parcours ou, en relevant la tête j'aperçois que le groupe
qui était à 20m devant moi au 1000m s'est bien éloigné.
Je négative encore plus en tremblant de nouveau.
Ho, loin de moi l'idée d'évoquer mes cauchemars natatoires de mes derniers
tris, au contraire, je suis relativement bien. Mais ne pas pouvoir faire
des gestes amples, commencer à ressentir quelques courbatures puis
me demander comment vais je transitionner avec ce vent qui va me glacer,
est un exercice dont j'espérais, dès les premiers mêtres, me passer.
Le retour s'effectue tranquillement en regardant les autres me doubler.
Etre spectateur de sa déchéance sans pouvoir faire grand chose,
est assez difficile à vivre. Surtout que lorsque je me concentre
a fond sur ma nage, très rapidement je prends quelques mêtres sur
les autres. Mais il est impossible pour moi de conserver cette
concentration au vu des tremblements qui reprennent le dessus et
des dents qui commencèrent à claquer après le second kilomètre.
Je passe le 3ème kilomètres et cela commence à devenir long.
La différence est sensible à l'oeil nu. Le pont, à l'aller
était passé hyper vite, comme si dorénavant je nageais à
contre courant. Hors, rien de cela.
Le tapis est encore loin, je crois même avoir fait du surplace.
Il me faut me rassembler pour ne pas m'éparpiller à la transition,
ce n'est pas évident car le tapis de sortie n'arrive toujours pas.
Est ce que mes bras nage encore ? Oui ! Et pourtant je n'avance guère !
C'est vraiment affreux comme sensation, le dos s'inflamme, j'ai les
muscles durs, vais je seulement arriver à me mettre debout ?
Enfin le tapis et... Je n'arrive pas à me mettre debout tellement
je tremble. Les bénévoles m'aide à sortir mais je n'arrive pas
à saisir mon scratch de fermeture. Je ne suis qu'un seul muscle
contracté qui gigote pour ne rien faire.
Terrible sensation à ce moment là de ne plus savoir quoi faire
pour enlever ma combinaison.
Je trottine jusqu'à l'entrée du parc, me bagarre, mais n'arrive
toujours pas à virer le scratch. J'oublie de faire un stop à
coté d'une barrière pour m'aider à virer la combinaison...
Evidemment car j'essaie toujours, en courant, d'agripper ce
foutu scratch qui se remet à chaque fois que j'en enlève la moitié.
J'ai un éclair, je tire ma fermeture (enfin !) et la, en manquant
me manger l'herbe du cambresis, j'arrive à défaire le scratch.
Je défais difficlement le haut et la je me maudis de ne pas avoir
écouté les filles de CAF. Pas de liquide vaisselle ou autre gel
douche, j'ai la combinaison qui me colle.
Courbaturé de partout, vous imaginez le pingouin (normal me diront
les Zanimoss, c'est mon animal totem) qui se trémousse à coté de sa
chaise. Je me demande encore comment celle ci ne s'est pas cassé
de rire en me voyant.
Je me mélange les pinceaux, mais je décide, vu mes tremblements,
de partir chaud avec la gore Sézanne Triathlon. Je préfère avoir
chaud et devoir m'hydrater que froid et tomber de vélo.
Malgré la répétition mentale de la transition, je ne sais plus
ou sont mes affaires, il n'y a que ces tremblements qui m'empoisonnent
l'existence et m'occupe alors qu'il faudrait partir.
Je met direct mes chaussures sans chaussettes et espérant n'avoir
rien oublié, je file vers la sortie.
Grrrr, même en courant j'ai du mal avec mes tremblements perpétuels,
il va vraiment falloir que je me penche sur mes capacités à prendre
un peu de graisse... Je suis trop maigre !!! 72kg pour 1,78m
c'est pourtant important ??? Affuté en CAP je faisais 67kgs, pffffff...
Je saute sur mon vélo, cela se passe bien, tourne les jambes, mais
je ne suis toujours qu'un muscle, courbaturé de partout...
J'ai mal, j'ai froid, j'en ai marre, mais qu'est ce que je viens faire
chez les chtis ce jour ???
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Pour remonter en haut !
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4/ Du vent ? Qui a dit qu'il y avait du vent ?
ou 180Kms de Vélo vent debout.
Je passe sous le pont qui va me permetrre de sortir du port de Catimpré.
Large épingle à cheveux et je passe au dessus de ce pont pour entamer
le premier des quatre tours qui m'attendent ce jour pour faire un peu plus
de 180kms dans le Cambresis.
Je ne l'ai pas caché, c'est ma hantise de la journée.
Avec mes jambes de miel, je n'ai aucune puissance de rouleur, et ceci
malgré quelques sorties faites ces dernieres semaines.
J'arrive quand même avec 2900kms dans les jambes, bien mieux qu'à l'Altriman.
Je peux donc essayer de tourner les jambes comme tenté à l'entrainement
ces dernières semaines.
Je sens bien le vent, mais ma vue est un peu brouillé car...
J'ai mal ! Oui, j'ai mal...
Je suis toujours courbaturé et ne me suis pas encore réchauffé malgré
ma Gore Sézanne Triathlon.
Mais la douleur me prend du plexus jusqu'au instestin.
Une barre qui vibre sur chaque cassis que nous prenons.
Que fais je avec ma boisson avec cette douleur ?
J'ai l'impression que mes abdominaux s'ouvrent en 2 !
Je choisis d'ignorer pour l'instant mais ma seule option est
de respirer par le ventre pour détendre cela.
Vouimééé, certains savent bien qu'étant hyperactif, au bout
de 30" je reprend ma respiration par le haut du corps
sans m'en rendre compte. Cela va être une bagarre permanente !
La sortie de Cambrai puis de proville me confirme que le vent est
bien présent. Mais, pour l'instant, je reste avec les quelques gars
en point de mire en espérant qu'ils ne soient pas déjà à la ramasse.
Je tournicote autour des 30kms/h, cela me fait un peu peur pour
la moyenne. Je fais rapidement une croix sur les 6h en vélo, vu
que je n'ai pas encore pris le vent dans la figure, je suis
encore rapide...
J'arrive sur Marcoing, vers le 9èmekm, seul endroit ou
en danseuse je croirais grimper. Virage à droite, le vent
a déjà forci. Nous "grimpons" et celui ci est de 3/4 gauche,
nous plantant litteralement.
Comme je commence à remonter, je ne me fais pas trop de mourron.
Il faut ecrire qu'étant sorti de l'eau au delà de la 110ème place sur 150,
je peux me permettre de remonter...
Effectivement, les cyclistes partis avec moi commencent à ralentir
et je double avec délectation. Je continue à découvrir le parcours,
ne force vraiment pas et essaye d'entretenir cette fameuse inertie
qui me permet d'emmener mon vélo à des allures correctes sans trop
forcer.
Je dois écrire que non seulement j'ai pris mon mulet, mais j'ai aussi
opté pour les roues les plus confortables que j'avais et les moins aéro.
Exit mes profiline, hyper rigide, mes AMC420, trop large ou pire, mes
Hed 90/60 qui m'aurait surement foutu par terre vent latérale.
J'ai bien vu des roues pleines, pas sur que j'aurais fini le parcours avec.
Mon Felt est sagement resté au garage !
C'est donc mes vieilles Ksyrium bien amortissantes qui me servent
de transmission et je ne m'en plains guère quand je double un
vélo aéro qui tangue sous le vent.
Premier ravitaillement, je choppe un bidon d'overstim.
Celui ci est tout gluant, signe que la poudre fut bien mise dedans.
Je goute et trouve le dosage correct, je le met sur mon
prolongateur, une place idoine qui va me permettre de boire tout
en étant "allongé".
J'arrive en partie vent arrière et voilà que pour la première fois
de ma vie d'apprenti cycliste, je m'éclate sur un prolongateur en
doublant quelques vélos malhabile.
Cette sensation de pouvoir enrouler en frisant les 60kms/h sans
forcer, juste en entretenant l'inertie est grisante.
Malheureusement, le point le plus rapide est sur une route bosselé
alors gaffe au chute de bidon ou erreur de conduite dangereuse que
je payerais très cher !
Me voilà au 40èmekm en rentrant sur la D630 et j'interpelle l'un
des bénévoles qui aura la plus grosse gouaille de l'équipe.
Nous voila sur une route parfaite ou je continue de doubler, mais
pour ce premier tour je reste encore sur la réserve...
Je bois bien, j'ai toujours mal au ventre, cela revient dès que
j'oublie trop longtemps de respirer par le ventre, c'est chi*nt !
Le premier tour est presque terminé, j'arrive sur le ravitaillement
n°2 et j'échange mon bidon d'overstim... Je goute... Hum...
Pas vraiment dosé... Mais c'est peut être mon imagination...
Et je repars pour le tour n°2... La je roule mieux, je connais
un peu le parcours et je fais relativement vite les 8 premiers
kilomètres. Je pense à éviter de m'enflammer, car je remonte
toujours quelques vélo de ci de là, en me faisant très rarement
doubler. Me voilà dans la partie grimpette, je me lève et...
Plonck... Alerte déshydratation !!!!
Pardon ???
Cela n'a pas été long, un bidon sous dosé, je suis habillé
très chaudement donc, je sue abondamment, un dosage loupé
et mon estomac m'indique un début de défaillance.
Je m'assois in petto et fini péniblement ce raidillon.
Dès que je peux, je prend une grande rasade de ma malto 120gr/l !
Heureusement, cela semble faire effet et la partie venteuse
avec petite grimpette vent 3/4 face gauche puis droite se passe
correctement... J'arrive sans dégat apparent jusqu'au ravitaillement
n°1 (à mi parcours du tour), et je demande un bidon de Coca.
Comme ma douleur stomacale n'est pas parti, me voila devant un souci
difficilement soluble. Boire sur-dosé pour rattraper mes nausées de
déshydratation, mais faire gaffe à mes douleurs stomacales si je
dépasse l'osmolarité ambiante.
Je serais très inquiet jusqu'au vent arrière qui me fera un peu
oublié cela, et, tout en plaisantant avec mon bénévole de la D630,
j'espère que le repos relatif va me résoudre mes soucis.
Effectivement, les symptomes déshydratations disparaissent,
même si je ne suis qu'une flaque à vélo de transpiration.
Je prends de nouveau un bidon de Coca ainsi qu'un autre d'eau
car je sens que mes dents apprécient moyennement.
C'est reparti pour un 3ème tour, qu'il me semble démarrer
correctement. Je me retrouve dans la "bossinette" et ma
danseuse revient bien, je relance donc tout en remontant encore
quelques cyclistes attardés. Le premier vient de me doubler
mais je n'y ai pas trop fait attention. Me voilà scotché
par vent de face peu avant le virage du 102èmekm avant l'autoroute
quand NTQ me vient par l'arrière.
J'ai juste le temps de reconnaitre son dossard qu'il est déjà
parti. Je le hèle, trop tard...
J'ai, l'espace d'un instant, les jambes pour tenter de le suivre
quelques temps, mais la voix de la raison me ramène sur terre.
Quel intérêt aurais je à me cramer ?
Pourtant la différence n'est pas énorme face au vent, mais ce qu'il
est capable de faire, malgre une roue lenticulaire, j'en suis finalement
incapable si je veux terminer cette course.
Je le laisse partir sur le plat, préférant me concentrer sur
ma vitesse de pédalage et ma respiration ventrale.
Respiration ventrale ???
Effectivement, si l'ajout de boissons concentrées plait à ma réhydratation
ma douleur initiale en sortie de natation du en grande partie au froid,
revient au grand galop dès que je me laisse aller.
C'est terrible car la douleur est vive et sépare les abdominaux en 2.
A Flesquières je commence aussi à mettre de la danseuse pour remonter,
ou coller, à quelques camarades d'infortunes. Il est vrai que jamais
je ne suis rester autant assis sur une selle sans me lever.
C'est même une hérésie.
Par contre, quel bonne idée de revoir mon positionnement et
d'accepter de travailler la pose d'un prolongateur ce vendredi.
J'ai 112kms dans les papattes au ravito de Gouzeaucourt et encore
aucune douleur, c'est byzance !
Je note aussi que j'ai fait peu d'étirement, c'est moins bien,
même si cela me fait perdre quelques secondes à chaque fois.
Je continue sur le Coca en reprenant un bidon, mais je sens que
c'est le dernier car je sature à ce niveau là. J'ai bien de l'eau
pour réduire, mais mon bidon de malto 120gr/l commence à tirer
sur la fin et terminer en sucres simples le vélo risque d'être limite.
En passant à Havrincourt, les bénévoles me reconnaissant saluent
mon passage de grognements satisfaits, je vais bientôt atteindre
la portion vent arrière.
Je la maitrise de plus en plus et moi, petit scarabée du vélo, commence
à comprendre le plaisir du rouleur qui emmanche à presque 60kms/h.
Comme écrit avant, c'est la portion après Anneux, que je manque de louper,
qui est bosselée mais la plus rapide. La maitrise de mes prolongateurs
augmentant, j'y fais mon passage le plus rapide.
Après avoir de nouveau hélé mon bénévole de la D630, qui me présente
sa nouvelle agréable compagnie, je prends un réel plaisir à rentrer
sur Cambrai en enroulant à une vitesse, pour moi, très honorable.
Mes trois premiers tours furent, à quelques secondes près, les mêmes.
Preuve d'une belle régularité, le quatrième sera t il le même ?
D'entrée de jeu, je peux répondre par la négative car les premières
douleurs de positionnement arrivent. Je manque de gainage depuis
début Aout et là ma centure lombaire commence à chauffer.
Bien evidemment je ne me plaindrais guère de cette infortune car
habituellement c'est autour des 80kms que les trapèzes se signalent
à moi... Là... Rien !!!
Il va donc me falloir m'étirer, d'ou des pertes de temps.
Je sens aussi que je tourne moins vite les jambes ou... Mon
braquet est soudain plus petit.
Dans les endroits les plus venteux je perd 4kms/h,
ce qui est important !
Je ne suis pas en galère, mais je sens que j'ai moins de puissance.
Comme il faut courir après je ne force pas.
J'ai bien tenté de revenir à l'Overstim au ravitaillement de Cambrai,
comptant sur les restes de mon malto pour combler les trous,
mais rapidement les signes de déshydratations reviennent et
comme j'avais également repris du Coca, c'est ce dernier qui m'aidera
à finir.
Dernier plaisir vent dans le dos, salutations finales aux bénévoles
dont celui de la D630, toujours aussi agréablement accompagné, je
fini bien moins vite que les tours précédents, déçu d'une moyenne
qui frise les 28,5...
Je terminerais cette partie vélo en ayant bu plus de 11 bidons
d'eau, Malto, Coca et Overtstims... Dans les 5,7l/5,8l, ce n'est pas
énorme vu que je suis complètement trempé sous le soleil du Cambrésis.
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Pour remonter en haut !
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5/ Ou sont passé mes jambes sur 42,195Kms de CAP
Me voilà dans le parc à vélo et un rapide tour d'horizon me laisse un minimum
d'espoir de faire une CAP correct.
J'ai mal au ventre, mais comme cela est traditionnelle sur une épreuve LD
roulante. Je m'imagine donc qu'après les premiers kms en 6',
je resdescendrais vers 5', voir moins...
Je mets du temps à me changer, une T2 très moyenne, et me voilà à la
sortie du parc, à emmener tout en rythme.
Je gère mon estomac en espérant qu'il me laisse tranquille à partir du 4
ou 5ème km. Pour cela je vais opter pour une stratégie tout Coca dans un
premier temps.
Les premiers kms filent comme dans un rêve. En regardant ma montre, je note
même que je tourne à peu ou prou 5'/km. La guibolle est vaillante, mais
je laisse partir les fusées... Heureusement d'ailleurs car le mélange des
courses me fait croire à un débouler venant de l'arrière de CAP attardés
en vélo !?!?!
Je reste par moment interloqué, avant de rester positif en
regardant mon rythme.
Premier ravitaillement, le verre de Coca passe... Heu, comme il peut.
Cela me gène car j'ai ma barre verticale qui est là dès que je ne respire
plus par le ventre. Hors, en CAp, c'est encore plus dur, pour moi, de
rester concentré sur une respiration ventrale.
En arrivant sur l'écluse de Proville et le poste de Turtle, les jambes
sont encore là ! Je claque une bise sur le crane de notre camarade et
retape du Coca. J'ai du mal à l'avaler...
Mais les jambes tricotent toujours...
Retour, repassage à l'écluse et là le verre de Coca reste en travers.
Il faut que je boive car il fait chaud malgré ce vent qui raffraichit,
mais surtout, qui insidieusement assèche...
C'est sous une bise rhodanienne similaire que j'ai failli mourir de
déshydratation. Alors, même si je suis maintenant en débardeur, je
me dois de boire pour éviter que les premiers signes de déshydratations
qui apparaissent sur mon short, ne s'étendent au reste du corps.
4ème ravitaillement, je continue le Coca car le magnifique passage
sous bois m'a regénérer. J'ai un peu de mal à l'avaler, mais je
continue mon bonhomme de chemin, je reviens sur le port de Catimpré,
file au bout, salue nos femmes et prends un verre de Coca...
La remonté vers le pont "nord" du parcours est encore correct.
Je tenterais l'Overstim au ravitaillement 5, c'est neutre.
J'arrive à la fin du premier tour avec un estomac
de plus en plus en vrac et de moins en moins la guibolle affriolante.
J'ai quelques minutes d'avance pour les 12h, mais le moral est en
baisse car je souffre... Et je commence, avec l'age, à détester souffrir,
surtout si c'est pour se planter. Pour mon premier Ironman plat, faire
moins de 12h, c'était honorable, plus... Heu... Cela m'ennuirais
beaucoup, surtout avec un estomac déhourlé...
Je ne connais pas mon classement, mais j'ai quand même le sentiment
d'être plus proche du BOP que du TOP, comme à l'habitude sur ce
genre de parcours plat.
Mais autant ne pas faire une moyenne mirobolante en vélo ne me touchera
guère, autant faire 4h sur marathon, m'ennuieras fortement, même si cela
montrera que je devrais reprendre une entrainement décent dans ce qui
était mon point fort.
Tout en réfléchissant je me retrouve au premier ravitaillement et la
prise de Coca va m'écoeurer... J'arrive très difficilement à l'avaler
et même si l'envie de vomir n'est pas la, c'est des douleurs stomacales
qui me pertube de plus en plus. J'entends qu'il y a de l'eau pétillante,
j'y penserais...
L'écluse de Proville commence à être de plus en plus loin.
J'y reclaque une bise à Turtle en cherchant l'eau pétillante.
J'avais quand même oublié que l'eau pétillante n'avait pas une osmolarité
neutre et qu'il fallait mieux prendre de l'eau pure pour descendre la
concentration.
Le temps de faire demi-tour je reprends du coca par peur de déshydratation.
Je marche jusqu'à la zone de propreté et sent bien qu'il y a quelque chose
qui cloche. Au lieu de bondir dans ma partie favorite, j'ai des senstions
de fin d'ultra... A me battre pour trouver une solution qui me reboostera.
Le Coca n'y arrivera pas, au contraire du passage en sous bois qui sera à
chaque passage un délice à parcourir.
Tout en me bagarrant toujours avec ma respiration pour détendre les douleurs
stomacales, je cherche la solution à mes turpitudes.
Je tente overstim, mais celui ci est vraiment sous dosé car rapidement mes
douleurs stomacales se changent en nausées et je me bagarre avec des envies
de marcher jusqu'au pont nord.
A ce stade du récit, je me dois de signaler que j'ai le plaisir de courir
avec un gars de Roanne, qui fut avec moi au Ventouxman et avec qui sur le
parcours, j'ai compris que nous partagions quelques idées.
J'ai remarqué quand même que sa foulée étaient plus aérienne que la mienne
mais que grace à ses fréquentes pauses pipi, je repassais de temps en temps
devant. A chaque remontée, nous échangions et cela sera pour moi,
vous le verrez plus tard, salvateur...
Pont nord, vite du Coca pour tenter d'enrayer la descente aux enfers.
je suis mal et juste avant le parc à vélo, je me rappelle que j'ai oublié
durant la transition de repartir avec ma Ventoline et ma Sporténine.
Vu ma foulée, ce dernier aurait été intéressant à prendre...
Me voilà de nouveau à me maudire en retentant un passage à
l'eau pétillante.
C'est catastrophique et va commencer un long chemin de croix.
Ce second tour n'était pas brillant, mais le troisième commence
terriblement. Les nausées arrivent et même si les douleurs stomacales
sont maitrisées, j'ai de plus en plus envie de marcher.
Marcher ? Sur le plat ? A l'Altriman, je veux bien... Ici,
au ravitaillement, cela peut être judicieux... Mais là...
Là en pleine ligne droite, marcher sous le soleil...
Cela va me faire finir à des heures pas possibles ?
Je me bagarre pour ne pas marcher et ne pas vomir. Je passe des moments
de doutes terribles que même le sourire de Marianneke ou la démonstration
d'AnneB me laisse froid... L'envie d'abandonner est très forte et je
pense bien que cela se passera à la fin du tour 3.
Je passe le ravitaillement en buvant 2 mini gorgées de Coca qui a du mal
à passer et l'écluse de Proville est loin, loin...
Pour la Nième fois je vois repasser mon copain roannais,
soit il a la vessie petite, soit il boit que de l'eau pure,
soit il a des crampes ? Mais quand je vois sa foulée...
Je suis jalouuuuuuuuuuux...
Je claque encore la bise sur la crane de Turtle qui maintenant se découvre
à mon arrivée. Un sourire à la charmante Wasp, une eau pétillante et
me voilà sur le demi tour...
C'est bon, j'y suis, j'ai envie de vomir.
Au retour je saute le ravitaillement, sous l'oeil bienveillant de l'arbitre
principale et entame le sous bois. Il me fait encore du bien mais j'ai les
jambes hyper lourdes de plus en plus.
Je ne sais pas à quel moment exact je me refais doubler par mon camarade
Roannais, mais devant mon étonnement à le voir me doubler sans que je
m'aperçoive que je l'ai rattrapé, il m'explique un souci de crampe.
Dans un souffle, je lui demande s'il a du Sportnénie pour celle ci et
lui comprend que je lui en demande. Il s'arrête et m'en tend.
Interloqué par sa réaction bienveillante je ne refuse pas malgré
mon intention première qui était de lui en trouver.
Il ne sait pas qu'il vient de beaucoup m'aider.
Le ravitaillement 4 est passé, le Coca aussi car avec le saut du
ravitaillement précédent la soif s'est installé.
Je continue de courir, mais c'est de plus en plus dur.
J'ai bien la sporténine sous la langue, mais l'envie de marcher
est de plus en plus grande. Je prends l'excise d'un arrêt pipi,
absolument pas obligatoire. Je ne fais pas comme à l'Altriman ni
au Ventouxman car il y a trop de monde. Mais je repars avec
toujours autant de difficultés.
Me voilà passant auprès des femmes, je fais signe à Bichounette
que je ne vais vraiment pas bien, je n'ose même plus regarder mon
chrono car je pense m'écrouler et même, si je fini, terminer en
marchant.
J'aperçois de nouveau mon pote Koé et cela me met aussi un coup.
Autant au tour précédent il avait une foulée alerte, j'espérais
qu'il me rattrappe, autant là, il assure pour ne pas se blesser,
et même si je marche, je ne le verrais pas avant très très longtemps.
Il faut écrire qu'il en est aujourd'hui à 35 marathons sur les 52 qu'il
compte faire cette année, en 52 semaines pour ses 52 ans, alors il assure
pour ne pas inflammer plus un ischios qui le titille.
Je passe le ravito 5 sans rien prendre et ma foulée reprend un peu
des allures correctes. Alors que je pensais abandonner au parc à vélo
il y a 2kms, voilà que je cours de mieux en mieux... Etonnant, non ?
Du coup, je passe au parc en prenant de l'overstim, survole le tapis
du chronomètre et voir qu'il me reste 1h pour faire les 10,5kms qui
restent à faire pour prendre le train de 12h !
Que se passe t il ?
Bon ma foulée n'est pas encore extraordinaire, mais le regard des
spectateurs sur elle à changer. Je note qu'il n'y a plus la pitié
existante 3kms avant. Je ne m'enflamme pas car il faut toujours
que je me concentre, quand cela va mieux, sur ma respiration ventrale,
sinon la barre douloureuse revient.
J'arrive bien au ravitaillement 1, j'avale mon coca, manque de vomir
dans la poubelle et après un rot salvateur repart sur l'écluse de Proville.
Même si elle est toujours aussi loin, je vois qu'elle se rapproche plus vite,
En claquant ma 4ème bise sur le crane magnifié de Turtle, je lui indique
que je ne prendrais pas le temps d'une délicieuse Leffe au retour car mon
train m'attends.
Je croise mon sauveur Roannais à plus de 200m du retour, j'ai donc
pas loin de 500m de retard, je le félicite pour sa course.
Me voilà revenu, sur le ravito 3 et là, je "vexe" un peu un pote
de Turtle car il me tend une super Leffe que je refuse.
Heureusement j'entends Turtle lui dire que j'ai le train de 12h à prendre
et ainsi il comprendra mes dénégations.
Je continue sans boire sous le sous bois, dont je profite une dernière
fois du plaisir à y courir. Je dois tourner aux alentours de 12kms/h,
je suis bien, je ne m'enflamme pas. Les pauses ravitaillements me rajoutant
quelques secondes, mon chrono m'indique que je suis encore potentiellement
sous la barre des 12h.
Plus que 3kms, à 6'/kms je suis à 12h01'... Faut que je m'active...
Il n'y a presque plus de duathlètes ou d'half sur le parcours, du coup,
les pelotons se sont bien éclaircis et je double des IM. En arrivant
sur le canal j'aperçois mon Roannais en tête de son groupe.
Mais... A cette allure là mon gaillard, tu vas louper le train !!!
Je remonte le groupe, lui fait un coucou, puis le somme de me suivre.
Il a une hésitation, je lui explique que le train des 12h est avec moi,
il débranche le cerveau et prend ma foulée.
Nous voilà parti dans un final comme on aimerait en avoir plus souvent.
Nous sommes limites tous les 2, il ne reste que 10' pour faire 2kms, dont
quelques centaines de mêtres sur des pavés assez fatiguant.
Nous voilà au pont nord, pas le temps d'attraper un verre, nous filons...
Je regarde ma montre, cela devient bon, il reste 1kms quand j'entends
derrière "c'est toujours bon les 12h ?".
Tiens, je n'avais pas remarqué que mon pote avait une voix si fluette.
L'émotion ??? Ou à la limite de la rupture...
Je le rassure par un "on est OK, c'est bon !"...
Et j'en remet une couche, il s'accroche.
Nous voilà sur les pavés, je me relache un peu car, à moins d'une panne
de mon chrono, on y est largement...
Voilà le tapis du finish, je me retourne un peu, il est encore là
et à la force de saisir ma main pour passer avec plaisir cette ligne
largement sous les 12H... Quel finish...
Avec un place presque dans le premier tiers.
Ce fut GEANT !
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Pour remonter en haut !
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6/ Après course, ouille, ouille, ouille...
Voui... Et je ne serais pas usé comme à l'Altriman...
Non, je ne le serais pas...
Non, non, non...
Si je vous le dis...
La tension nerveuse tombe peu à peu, nous nous félicitons de ce
super finish et j'aperçois une chaise de secouriste.
Pour rigoler je vais m'y assoir avant, pensais je, d'aller
me restaurer une fois mon ventre détendu...
Heu... NON !!! Je ne suis pas comme à l'Altriman...
Heu...
Enfin, presque...
Les mêmes symptomes de baisse de tension apparaissent et je
n'arrive plus à me lever de la chaise. Je lis la détresse dans
les yeux du Roannais qui me quitte inquiet pour ma santé.
Je suis transporté sous la tente des secouristes et là je commence
à expliquer comme à l'Altriman que ce n'est pas la peine de me piquer
la glycémie est OK, l'hydratation aussi (j'annonce un peu vantard 8/9l),
mais...
J'ai 8/6 de tension, heu...
La prise de glycémie est une reussite, j'explose le record Altriman
de 0,79 avec 1,56gr/l. Mais j'ai une crise de spasmophilie, les lèvres
et l'extrémité des membres ont des fourmis.
Je commence même à perdre légèrement la sensation au bout des doigts.
Rapidement de "l'eau salé" m'est perfusé...
Qu'est ce que je suis mal sur ces nouveaux lits oranges des secours.
La première perfusion fait effet je remonte à 11/6, les sens reviennent
à niveau correct, je me prépare à me lever sous l'oeil bienveillant
du médecin quand je vois à son oeil que quelque chose ne va pas.
Il m'intime l'ordre de me recoucher et reprend ma tension.
Effectivement, j'ai brutalement les symptomes qui repartent
et les membres qui s'engourdissent.
Le medecin, inquiet nous annons 7/6 de tension et demande
une surveillance de mon coeur.
Me voile denouveau inconfortablement assis, crise de spasmophilie,
branché de partout sous perfusion de 2 nouveaux sacs...
Cela devient franchement pénible car l'inconfort est patent
et l'engourdissement inquiétant.
Je ne sens plus rien dans mes pieds et mains malgré la couverture
de survie et 2 couvertures supplémentaires.
Je tremble douloureusement.
Bichounette est inquiète car elle m'a vu palir comme le médecin
de manière instantanée.
Je ne peux bouger ni dormir, c'est rageant.
Je ne serais donc pas à l'arrivée de mon ami Koé qui a privilégier
ses ischios à un hypothétique record.
Le temps passe et je m'*mm*rd* sérieusement, mais, malheureusement,
mes sensations ne reviennent pas.
Ce n'est que vers la fin de la 3ème perfusion que je vais revenir
enfin à la normale.
La tension remonte à 9, puis à 10/6, plus normal pour moi qui suis
hypo-tensionnaire.
Je vais enfin pouvoir sortir de cette tente.
Mais j'ai du pain sur la planche pour déterminer comment éviter
ce genre de désagrément la prochaine fois.
En effet, en dehors du sprint final, il ne me semble pas
m'être attaqué tant que cela... Ais je des carences à mettre en
relation avec le froid qui me prend au bout de 1km de natation ?
Manque de magnésium ? De fer ???
A voir...
Merci aux bénévoles...
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Pour remonter en haut !
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Entre le vélo et la CAP j'ai bu un petit peu moins de 8l pour
10h30' d'effort, sachant que l'on sort de l'eau déjà déshydraté.
Ce n'est pas énorme et vu mon état à l'arrivée,
ce n'est pas assez pour moi.
Vu l'ampleur des dégats, la déshydratation ne semble pas,
loin s'en faut,
l'unique raison de ma "fatigue" post arrivée.
Des désordre électrolytiques, entre autre, semblent apparaitre,
peut être du à l'excès de Coca, mais pas que cela.
Alors une remise en cause complète du bonhomme Papy doit avoir lieu,
niveau sanguin, niveau hormonal au minimum, voir des radios pour
des soucis de calcifications, car la machine a des ratés.
Cette annexe hydratation ne peut donc contenir des conclusions
issues de cette simple course. J'ai trop de paramètres qui
viennent parasiter les jugements pour en tirer une analyse concrète.
La seule chose valable, je bois 8l, je pisse très peu mais clair,
et ce n'est pas encore assez. J'ai eu des troubles d'assimilation,
mais aurait il été aussi important avec une boisson Overstim plus dosé ?
L'excès de Coca a t il favorisé une fuite de potassium ?
En tout cas, hormis tous mes autres soucis, l'une des maximes que je tirerais
de cette expérience est "Il vaut mieux boisson énergétique sur dosée, que
Coca trop dosé..."
Vos dents vous remercieront également...
CH'TRIMAN 2011 par LGJRI
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Pour remonter en haut !
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EXPLICATION SUR LA MIGRATION DU CHTRIMAN DE CAMBRAI AU PAARC
7/ Vos commentaires...
5 commentaires
Commentaire de Ironmickey posté le 11-09-2011 à 21:08:40
Ironman plat... y a des p'tites bosses quand même... ;-) Bravo et bonne récup. Mickaël.
Commentaire de Papy posté le 22-09-2011 à 14:33:52
C'est surtout des faux plat, mais avec le vent c'était terriblement usant !
Je ne crois pas qu'il y est une pente qui dépasse 2% ou 3%.
Bon courage pour ta seconde saison de tri !
Commentaire de raspoutine 05 posté le 18-09-2011 à 18:59:29
Toujours une mine de renseignements tes cr ! Et moi qui me disais que le Ch'tri Man Allait être une promenade de santé pour le Vétéran que tu es devenu dans cette spécialité ! Quoi qu'il en soit, bravo pour ta belle performance !
A propos de la mésaventure de Marcel, il semblerait, à ce que j'ai vu, que les arbitres avaient des consignes très fermes sur Embrun. Attendons-nous à ce que ce soit dans l'air du temps.
Encore bravo et merci
Raspa
Commentaire de Papy posté le 22-09-2011 à 14:36:12
Effectivement les Arbitres surfent sur la vagues "Zamora" aujourd'hui.
Quelque part ce n'est pas un mal que leur autorité revienne sur le devant de la scène !
Je reviendrais à Embrun, en théorie, l'an prochain, pour une année de récupération !
Avec l'Altriman j'espère une préparation idoine !
Commentaire de marioune posté le 06-10-2011 à 02:53:53
Bravo la papy, enfin oui et non, tu me fous les chocottes. Encore un récit chapeau de roues, qui me donne presque des palpitations. Et la je me dis: ta nervosité Papy, peut elle te bouffer au point que tu assimiles mal? Le stress que l'on ressent en te lisant, pfff. Ou bien le "tout liquide", qui, a force, ne fonctionne plus aussi bien au niveau de l'estomac et conduit a une hausse du pH ou un disfonctionnement de certains pompes et donc d'absorption de métabolites. En plus tu n'as pas beaucoup de marge en terme de masse grasse..
Good que tu aies un bilan. Cela me conforte dans l'idée d'étudier un jour les coureurs d'ultras, du fait de ces diètes très particulières, en composition et en texture, qui ont forcément un impact a long terme.
Le coca est super riche en sel et surtout en sirop de mais enrichi en fructose, high fructose corn syrup, assimilé tres vite mais métabolisé de manière totalement diffé rente du glucose. Je me demande pendant combien de temps on peut tourner "uniquement" avec coca.
Connais tu d'autres gens qui prennent ritaline et sont sur des ultra distances? On en recause. Comme je t'avais dit, je tourne en accelerade 4:1 carbohydrate/protéine. Protéine non hydrolysée, donc pas des acide aminés, protéine entière, il ne s'agit pas uniquement de régénération après un effort. Bises. a+ par mail.
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