Récit de la course : Les Coursières des Hauts du Lyonnais - 101 km 2011, par matos

L'auteur : matos

La course : Les Coursières des Hauts du Lyonnais - 101 km

Date : 14/5/2011

Lieu : St Martin En Haut (Rhône)

Affichage : 2521 vues

Distance : 102km

Objectif : Terminer

3 commentaires

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Ma participation aux Coursières des Hauts du Lyonnais le 14/05/2011

Je me suis inscrit avec Nathalie, kikoureuse (Natou) et collègue de mon club de jogging de Sassenage, qui m’a convaincu de participer à cette course dans l’optique d’acquérir 3 points pour notre future participation à l’UTMB en 2012, à condition toutefois que le tirage au sort nous soit favorable. Avec ses 3 points qualificatifs UTMB, ses 103 kms et ses 4000 m D+, cette course offre en outre l’avantage d’être la plus proche de notre domicile… Nous avons préparé ensemble cette course en faisant une sortie de type trail long le dimanche précédent la course,  afin de régler nos allures. Ainsi, Nath sera en tête dans les montées et je reprendrai les commandes dans les descentes, mettant ainsi en avant nos forces respectives, sans pour autant se mettre dans le rouge…

 

6h00 du matin et 9° à St Martin en Haut, lieu de départ et arrivée de la course: Les 103 concurrents s’élancent pour 103 kms en « pleine nature ». Quelques étoiles brillent encore dans le ciel dégagé, laissant augurer une belle journée, malgré les prévisions météo pas très favorables. Nous découvrons, dès les premiers kilomètres, un superbe paysage vallonné à perte de vue, avec alternance de parties dégagées et de sous-bois…

 

Km 6, 43mn de course : Voilà que je me tords la cheville gauche dans la première descente. Il faut que je sois plus vigilant pour ne pas compromettre la bonne fin de la course…

 

Km 18 : Après plus de 2h30 de course, nous arrivons ensemble Nath et moi au ravitaillement de St Laurent de Vaux. Mickaël, le compagnon de Nath, nous y attend. Cela fait plaisir de le voir ! 4 minutes d’arrêt ! Pas grave, car nous sommes en avance sur les temps de passage prévus. La température s’est bien élevée (13 à 14°). Après 2 verres de Perrier (bon pour les sels minéraux), j’enlève mon coupe-vent et on repart ! On attaque maintenant la 1ère grande montée. Au km 22, la pente devenue raide, je décide de prendre mes bâtons... Il est vrai que Nath les utilise depuis un bon moment déjà…

 

10h00, la pluie commence ! Pas trop gênante, rafraichissante même !

 

Km 32, je me tords la même cheville pour la 2ème fois ! Contrarié, je repars en boitant un peu tout en redoublant de vigilance. Je n’ai plus droit à l’erreur. Ma vitesse a baissé, également dans les descentes qui constituent pourtant mon point fort. Un coureur avec un poncho (il pleut toujours légèrement) me double. Puis un second, Guillaume, kikoureur comme moi, me rattrape. Lui racontant mes déboires de cheville, il me conseille de me faire faire un strapping au prochain ravitaillement. Je prends bonne note de ce précieux conseil. Je serre les dents et je continue mon bonhomme de chemin…

 

Km 35, près de 5h00 de course : J’arrive à un petit ravitaillement intermédiaire où m’attend Nathalie. Un autre coureur est également là, arrêté… Après un court arrêt et un verre de Perrier, nous repartons. Mais très rapidement Nathalie me distance à nouveau. Je n’ai pas encore récupéré ma vitesse de base…

 

Km 37, ravitaillement de Duerne, 5h54 de course. A 4 minutes près, je suis toujours dans le timing prévu ! Mickaël m’accueille avec un large sourire ! Nath est arrivée depuis 5 minutes. Je prends une soupe chaude, un abricot sec et un verre de Perrier. Le candidat arrêté au ravito précédent arrive et déclare vouloir abandonner la course… J’essaye de l’en dissuader. Je repars après 4mn30 d’arrêt…

 

Km 48 : 7h12 de course. La 1ère barrière horaire fixée à 8h30 de course est franchie avec une confortable et rassurante avance !

 

Ca y est, j’ai récupéré mon allure et j’ai réussi à rattraper Nath. Je mène le train et nous rattrapons maintenant Guillaume, puis le coureur au Poncho, Claude, VH3 tout comme moi. Nous discutons tout en courant à un bon rythme. Claude a fait cette course plusieurs fois et a terminé l’an dernier en 15h30 environ. Cela correspond à peu près au temps que j’ai prévu de faire. Après un bon bout de chemin fait ensemble et échangé sur nos différentes grandes courses effectuées, Claude prend un peu d’avance…

 

Km 55, ravitaillement de St Symphorien de Coise. Après 7h50 de course, accueilli par Mickaël, nous arrivons ensemble et quasiment dans les délais prévus (à 4 minutes près) à cet important ravitaillement situé à mi-course. Mickaël me remplit ma poche à eau (sans oublier d’y rajouter la dose de sucre roux et sel de Guérande prévue à cet effet), pendant que je me fais poser un strapping par le médecin de garde. Après la pose du strapping et deux verres de Perrier, je change mon tee-shirt et je mets un coupe-vent plus chaud. Afin de ne pas se refroidir,  Nathalie est déjà repartie depuis 5 mn lorsque je repars à mon tour après plus de 20 minutes d’arrêt ! Que le temps passe vite…

 

Km 60, près de 9h00 de course. Je suis toujours tout seul depuis le ravito de St Sym. et j'ai mal à la cheville à cause du strapping qui, trop serré, me comprime la cheville…

 

Km 65, près de 10h00 de course. J'ai de plus en plus mal à ma cheville gauche et je ne suis plus du tout dans mon rythme habituel. Mon allure commence à faiblir sensiblement et je commence à prendre du retard sur mes prévisions, retard qui s'ajoute à celui des arrêts aux ravitos, non prévus dans mon estimation initiale. Voilà maintenant que je suis doublé par une fusée qui marche ! Il s'agit d’une  kikoureuse  qui court pour la cause "Courir pour Guérir" !

 

Km 67, ravitaillement de Coise, 10h43 de course. La barrière horaire de 12h30 est passée avec une avance encore plus confortable qu’à la 1ère barrière. Je me fais refaire le strapping avec la bande prévue à cet effet sans mon sac à dos. Je repars, après 10 mn d’arrêt, avec Guillaume qui vient d'arriver au ravito…

 

Km 75, plus de 12h00 de course. Avec le nouveau strapping, cela va beaucoup mieux et je retrouve un rythme un peu plus convenable. Je distance rapidement Guillaume mais il finira par me rattraper avant le prochain ravito…

 

Km 80 : Nous arrivons au ravitaillement du Grand Mazel, après 12h51 de course (et 1 heure de retard par rapport à mes prévisions) pour une 3ème barrière horaire fixée à 17h ! Guillaume en profite pour se changer complètement. Une soupe chaude, 2 tranches de saucissons et du Perrier et je repars, après plus de 10 mn d’arrêt, donc seul en lui donnant rendez-vous au prochain ravito d'Accole…

 

Km 86, 14h19 de course. J’arrive, toujours seul, à un ravito non prévu qui est en fait le point prévu pour le contrôle du matériel de sécurité que tout coureur doit posséder dans son sac, sous peine de disqualification. J’en profite pour prendre encore une soupe chaude, du saucisson, du Perrier et je repars après 7mn30 d’arrêt. Que le temps passe vite quand on s’arrête !!

 

Km 90, 14h55 de course et 1h40 de retard par rapport aux prévisions. Je traverse le village de Ste Catherine que je connais un peu par rapport à la SaintéLyon, mais pas vraiment de l’intérieur… Voilà l’église, elle est magnifique ! 2 signaleurs sortent de leur voiture pour m’indiquer la direction à prendre. Vraiment, l’organisation de cette course est top, la signalisation parfaite, l’accueil à chaque ravitaillement très chaleureux. Tout est bon, y a rien à jeter !

 

Km 94, 16h de course et 2h15 de retard par rapport aux prévisions : J’arrive au ravitaillement d’Accole. Il était temps, car la nuit est tombée depuis un petit moment et j’ai attendu l’arrivée à ce ravito pour sortir ma frontale, finissant les derniers hectomètres, tel un chat, dans le noir, avec le halo d’une frontale à une centaine de mètres derrière moi… C’est en fait la frontale de Guillaume, suivi de Jacky rencontré sur le parcours, qui me rattrapent à ce dernier ravitaillement encore très bien achalandé. Je prends une dernière soupe, encore du saucisson, un carré de chocolat, du Perrier. Un des bénévole me remplit ma poche à eau et j’y rajoute du sucre. Guillaume, ne voulant pas se refroidir, repart. Il est vrai que la température, 5° déjà depuis le milieu de l’après-midi, nous saisit vite pendant les arrêts… Tandis que Jacky déguste tranquillement sa soupe chaude, je troque ma casquette Kikourou par un bonnet chaud et un cache-col, j’enfile une 2ème paire de gants sur la 1ère paire en soie, et frontale éclairée, après plus de 12 mn d’arrêt, je m’enfonce dans la nuit noire, à l’assaut des 9 derniers kilomètres, avec le secret espoir de rattraper Guillaume parti 5 mn avant moi …

 

Km 100, près de 17h15 de course. De temps à autre, j’ai pu apercevoir la frontale de Guillaume au détour d’un chemin, sans être toutefois en mesure de la rattraper. Par contre, derrière moi, depuis quelques temps déjà, c’est la frontale de Jacky qui se rapproche à grand pas et me rattrape ! Tout en courant, nous faisons connaissance et partageons nos souvenirs de grandes courses communes (SaintéLyon, Millau, CCC, …). Nous approchons maintenant de l’arrivée et nous rencontrons successivement deux signaleurs chargés de nous donner des indications précises sur la fin du parcours, des coureurs précédents s’étant trompé à plusieurs endroits..

 

Km 103, 17h45 de course ! Voilà la salle des sports quittée ce matin à 6h00 qui se profile devant nous et une ombre qui vient à notre rencontre. C’est Mickaël, qui m’attendait depuis un bon moment et nous guide maintenant sur les derniers mètres. L’entrée de la salle.  Je prends la main de Jacky et nous franchissons ensemble la ligne d’arrivée. Séquence émotion !

Je termine cette course, dans les délais (à moi les 3 points UTMB !), en 17h46, classé 4ème VH3 (60 à 69 ans) sur 6 et 67ème au Scratch sur 82 finishers et 16 abandons (5 coureurs n’ont pas pris le départ).

 

Epilogue : Je retrouve Nathalie, arrivée après 16h18 d’effort, et qui a fait une course remarquable. Elle a vraiment un bon potentiel pour l’UTMB ! Guillaume est là également, attablé. Je demande alors à Mickaël de nous prendre tous en photo, afin de conserver un souvenir de cette belle et grande course. Rideau !

 

Tous mes récits de courses sur www.jeanpatrickbolf.com

 

3 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 15-06-2011 à 10:11:00

Un seul mot : Bravo !!!

Commentaire de Ironmickey posté le 18-06-2011 à 14:27:00

Bravo JP. Beau récit et RdV à la 6000D pour les 2 points manquants. Mickaël.

Commentaire de Natou posté le 19-06-2011 à 21:53:00

Coucou JP !! Super ton récit !!! En tout cas, on s'est bien régalé !! A bientôt !

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