Récit de la course : Trail Matheysin 2011, par BOUK honte-du-sport

L'auteur : BOUK honte-du-sport

La course : Trail Matheysin

Date : 7/5/2011

Lieu : St Honore (Isère)

Affichage : 1971 vues

Distance : 21km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Un Bouc qui se fait vieux...

 

 

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1er Trail de la saison en ce 7 Mai 2011 à Fugières dans le Groland, ah non, dans la Matheysine !

Plusieurs raisons me donnent l’envie de courir ce trail, les plus fortes étant de marquer la reprise des courses de Printemps (et la fin d'une période professionnelle chargée) même si cette année elles seront moindres, et l’envie de courir, qui plus est dans ces beaux paysages avec mes comparses du G-L-A-B, l’organisateur officiel de la R3M (Ronde des 3 Massifs).

 

Je n’ai pas beaucoup d’attentes « sportives » pour cette course, hormis me faire plaisir… Car niveau performances la Montée des Trois Communes a annoncé la couleur pour 2011… Le passage à la trentaine, la prise massive de poids, la diminution des entraînements font que je flippe un peu ma race de m’aligner sur ce 21 kilomètres… Non pas à cause de la distance, mais pour la dénivelée annoncée, 1 200 m de D+… Enfin au pire je mets mon ego de côté et le ferais en mode randonnée. Vu le profil, je table sur 2h15-2h20.

 

La chose cool de ce trail, c’est qu’on démarre par 4 kilomètres de plat. Une bonne mise en jambe donc. Je pars avant-dernier, un ancien me « chippant » la place de dernier… Sauf qu’il se gourre de course et se croit sur le 12 kilomètres ! Donc au bout de 100m, c’est officiel, je suis dernier ! Ah ah ah !

 

Et bien ça démarre mal, c’est du plat tout beau tout chouette, il fait beau, et en restant à 10-11 km/h ben on reste dernier… ! Bon… Puis à la faveur de quelques descentes je remonte… C’est qu’il faut en garder un max sous le coude avant le plat de résistance…

 

4ème kilomètre, on traverse « Tord », et la montée s’engage… Pas trop sévère, des longs faux-plats sur chemin, je continue de courir mais me fait remonter par deux traileurs, un en bleu et un all-black (j’apprendrai à la fin qu’il s’agit de golf38 mais n’anticipons pas !).

 

Le « bleu » a l’air bien, d'ailleurs je ne le doublerai jamais. Par contre le All-Black ce sera différent puisqu’on fera le yo-yo toute la course.

 

On sort de ce chemin de tracteur, premiers supporters, et ouch, la forêt s’offre à nous, c’est simple, ça a l’air RAIDE de chez RAIDE, tout le monde marche !! J’en fais de même en essayant d’avoir des pas soutenus et en relançant dès que je sens la fin des coups de c**. Ce passage est terrible, mais mentalement on se dit qu’on dénivelle à grande vitesse et ce sera ça de moins à monter…

 

Enfin on sort de cette maudite forêt et on s’engage en direction de Saint-Honoré. On alterne plats et faux-plats montants, je double un tant soit-peu mais me retourne aussi. On est au kilomètre 10, 1h03 de course, je me mets à imaginer arriver autour de 2h… Et à la faveur d’un coup de c** je garde le rythme et double la troisième féminine.

 

On arrive à Saint-Honoré, bon en fait on contourne donc c’est pas aujourd’hui que je visiterai la « station fantôme », ravitaillement je me pose et repars, en jetant un coup d'œil à ma montre. 600m de D+ ? / ?? / ??? / ?????????????????? Petite discussion avec le voisin, « ouais, c’est ça on a fait la moitié », oh pinaise de pinaise…

 

Gros coup au moral, une fois de plus j’ai fait une bonne montée, mais je ne me sens pas pour ce qui attends… Bon… En même temps le rythme de tout le monde est descendu en flèche, la troisième féminine me repasse, je repasse à une relance, elle repasse en montée, et ouais elle court tout-le-temps et c’est la seule ! Incredible ! On passe à un des poteaux de signalisation jaune indiquant le lac à 2 kms, allez…

 

Alors autant les paysages s’offrant à nous sont ma-gni-fi-ques, autant on déboule sur un cirque et l’on découvre en voyant la longue procession qu’on n’en a pas fini… Allez… Allez… Je double que dalle, devant ils s’éloignent et derrière on a tous le même rythme. Ca dure un bon bout de temps… Le souffle ça va, mais les cuisse put***, les cuisses !!

 

Enfin un bénévole au-dessus de nos têtes « allez c’est juste là après ça descends tout du long ! », sauf que règle numéro un du trail, « ne pas écouter les bénévoles » !

 

Le parcours s’aplanit donc, on remets en route la machine, les lacs sont effectivement là, et on est presque au niveau du col de l’ex-embranchement avec la station de l’Alpe du Grand Serre dont on voit l’arrivée du téléski. Ravitaillement bienvenu, ça repart… Mais il n’y a personne devant ? C’est quoi cette embrouille ils sont où tous ?? Ben ils sont en contrebas mais loin, loiiiiiin, même la féminine, à croire que j’ai particulièrement été lent dans la partie finale de l’ascension… En même temps il reste 7 bornes…

 

Je file mordicus, persuadé que je n’ai pas perdu mes talents de descendeur… Mais en fait si... Décidément ! La descente est l’ancienne piste de ski verte ou bleue nous emmenant à Saint-Honoré, peu pentue mais pleine de caillasse… Autant je suis parti fort, autant je me fais finalement remonté !! Deux traileurs me remontent, je mène l’allure, puis ils passent, puis petit ralentissement à une intersection et ça repart dans la bonne humeur mais rapidement ils me larguent et je me remets à surveiller mes arrières… Le côté agréable étant que les kilomètres défilent bien plus vite !

 

L’unique objectif est de reprendre au moins un traileur qui descendait bien mais fait des pauses « crampes ». Bon finalement je ne le reverrai pas. Il me semble mené l’allure devant un gars, mais c’est un troisième qui nous dépasse, le all-black ! « Punaise je n’aurai pas réussi à te lâché !! » lui lance-je !! On commence à en voir le bout, et je demande bien à chaque bénévole si les montées sont bien terminées !

 

Finalement on continue et surprise, qui est en point de mire, la troisième féminine. Je m’accroche, repasse devant, hop on rejoint du bitume je serre les dents, plus qu’un kilomètre, un gars en blanc au loin, Pépé/Chry-Chry et Edith sont là, ça sent bon ! Et surprise le gars en blanc ne lutte pas, je passe et en termine en 2h15mn56sec. Au final ma montre n'enregistre "que" 1 030m de D+.

 

La très bonne surprise viendra de l’après-course (comme souvent !) où mon All-Black s’avère être Golf38, prestigieux organisateur de la Ronde du Tram et du Marathon Ekiden de Grenoble ! Et comble du sort, Môssieur était à l’Ardéchoise le weekend d’avant, ouch !

 

Bref malgré un classement que je qualifie de piètre, je me suis régalé les yeux, ai oublié la souffrance endurée dans cette longue ascension, et quoi de plus agréable que les sensations ressenties lors des kilomètres 15 à 21, où l’on savoure la fin d’une belle course… Surtout que là il y avait de jolis passages en sous-bois !

 

Mention spéciale à l’organisation, d’abord pour la gentillesse exacerbée de tous les indicateurs et bénévoles, et pour le balisage qui était parfait !

   

 

6 commentaires

Commentaire de nico2938 posté le 07-05-2011 à 21:12:00

Merci pour le récit!
C'est cruel la course à pied, le manque d'entrainement ne pardonne pas! LOL!
En tout cas, il y a avait un réel niveau en tête de course!

Commentaire de the dude posté le 07-05-2011 à 22:24:00

Joli récit mister Bouc!!!
Même si t'as un peu moins la caisse tu gardes toujours la gniac pour aller chercher celui (ou celle) de devant et tu sais toujours apprécier les à cotés de la course, c'est ça qu'est chouette!!!

Commentaire de l ignoble posté le 08-05-2011 à 09:34:00

j'aime pas les gros

Commentaire de Babydoll posté le 08-05-2011 à 18:24:00

Tu es un champion ! moi j'aime les gros ...

Commentaire de le_kéké posté le 09-05-2011 à 11:12:00

Hello mon gros bouk, je vois que tu reprends le rythme des courses la forme va pas tarder à revenir (par contre tes formes, après 30 ans, elles risquent de rester)
Et arrête de partir comme un V6, tu stresses tout le monde, on se demande à quel moment le bouk va te revenir sur les talons.

Commentaire de les machine-gônes posté le 03-04-2012 à 16:24:29

Lecture édifiante pour deux futurs candidats à la dernière place. Par contre, tu avais un langage drôlement châtié à l'époque. Espérons qu'en 2012 il n'y aura ni gros mots (c'est très bien) ni gros c** !

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