L'auteur : Bruno CATANIA
La course : La Montée de la Sainte Baume
Date : 3/10/2010
Lieu : Aubagne (Bouches-du-Rhône)
Affichage : 1070 vues
Distance : 21km
Objectif : Pas d'objectif
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Salut les kikous
Enfin aprés plusieurs mois d'abstinence et d'absences les récits sont de nouveau à ligne, pouvoir vibrer et partager les moments de course avec les potes manquaient vraiment.
En ce qui me concerne la préparation pour Nice Cannes (objectif de l'année) se poursuit sans problème particulier et je compte bien profiter d'une forme ascendante pour faire un temps lors
LA 29° MONTEE DE LA SAINTE BAUME
3eme levée des courses du Pays d'Aubagne aprés la DRAÏ GEM AUBAGNAISE et la TRILOGIE MARCEL PAGNOL. Forme ascendante si il en ait puisque j'améliore de course en course mes temps , jugeons en ...
Cette "vieille" classique (quand même presque 30° édition) nous fait partir du Centre d"Aubagne pour rejoindre le coeur du massif de la Sainte Baume aprés 6 km de plat relatif, 11 km de montée (700 mètres de dénivellé) et enfin une belle descente de 3 km, un profil sympa pour les adeptes du dénivellé
C'est donc en un dimanche ensoleillé mais excessivement venteux que je rejoins la ville natale de Marcel Pagnol pour y retrouver les deux kikous frangins Marcel et Roger, pour qui c'est le retour sur les longues distantes, aprés le 10 km de la Trilogie Marcel Pagnol. Et c'est en devisant gaiement que nous partons faire notre échauffement.
A peine le temps de nous placer sur la ligne de dépar que sans autre forme d'avertissement le départ est donné, le coup de feu le matérialisant aura lieu quelques dizaines de secondes plus tard (le seul couac à mon sens dans l'organisation).
Me doutant qu'il faille, en prévision de la longue montée, économiser le moteur je prends un départ tranquille (1er kilo en 4'36) néanmoins je ne tarde pas à lacher les kikous brother qui ont été encore plus prudent que moi, dommage moi j'aurais bien continuer à tailler une bavette...
Il ne fait pas trop chaud et pour l'instant le vent ne se fait pas vraiment sentir (juste de quoi rafraîchir...).
2° kilo : nous quittons Aubagne pour prendre la route de Gemenos, j'ai un peu accéleré (4'20) pour m'extirper du gros du peloton, je ne suis pas loin de la tête de course, puisque j'apercois au gré des lignes droites le premier (faut bien se douter que c'est trés temporaire).
3° kilo : Nous longeons la zone industrielle et commerciale, mais ce n'est pas vraiment monotone, car déja nous sommes en début de course et puis ce n'est pas trop urbanisé, j'ai re-stabilisé ma vitesse (4'34) mais je continue à doubler pas mal de monde. Le vent commence déja son oeuvre de sape et j'essaye tant bien que mal de m'abriter au gré de mes dépassements.
4°et 5° kilo (4'34 et 4'35): Je rejoins ce qui me semble étre la première féminine bien abritée dans sa garde rapproché, abri dont je profite sans vergogne ...Mais rapidement j'ai du mal à rester à la même vitesse ce d'autant que les différences d'allure ont fait éclater le petit peloton.
6° kilo (4'45): Ca y est la partie plane de la course est en train de se terminer. Nous rentrons dans le village de Gemenos et allons commencer la partie difficile de la course, mais bien abrité par le relief le vent ne sait pas sentir.J'ai pris soin de prendre ma ceinture porte bidon qui me permet de zapper le ravito (en plus c'est plus écolo je ne jette rien)
7° kilo (4'57): Sortie de Gemenos, nous sommes dans la forêt de Saint Pons, la pente est rude mais comme je suis encore frais je tiens bien la cadence.
8° kilo (5'14) : la pente est de plus en plus raide ,ma vitesse est bien tombé, sur l'instant je l'estime à environ 11.5 - 11.8 km/h et puis le vent entre dans la partie, mais il n'est encore que de coté. Mais cela ne va pas durer...
9° kilo (5'49): Voila j'ai le vent dans le nez, des rafales qui vous clouent sur place même en mode éco impossible de relancer, je zigzague pour chercher l'abri du relief, mais pas impossible d'en trouver, le vent est trop tourbillonnant
10° kilo (6'15) : L'équation est simple vent+pente=arrêt quasi complet, p... j'irai presque plus vite en marchant...
11° kilo (5'45) : le parcours redescend un peu, mais le vent est toujours là, trés frustré par le quasi surplace précédent, je relance mais enfin c'est pas ça qui fait monter la moyenne pour autant...
12°kilo (6'12) : re-belote pour l'équation insoluble, j'essaye de m'accrocher au gré des concurrents qui me double ou ceux que je rattrape.Mais rien n'est pas vraiment simple. Je léve les yeux pour apercevoir plus haut les lacets de la course suivi de l'échancrure du col de l'Espigoulier, tandis que telle des petites fourmis obstinés les premiers concurrents s'approchent de la fin de leur interminable montée.
13° kilo (5'52) :Je suis au coeur de la partie sinueuse de la course, une succession de virage en épingle à cheveux où il est trés difficile de relancer en raison de ce p...de vent de m...
14° kilo (6'16) la pente se raidit à nouveau, et le relief ne nous protége même plus, je commence à plafonner un peu; mais je sais que la fin (de la montée...) est proche.
15° kilo (5'42) tiens cela semble plus facile ou alors j'ai le vent dans le dos (la fatigue sans doute...)
16° kilo (6'12) : bon je me fais une raison c'est un kilo à 9.5 km/h, un kilo à 10.5 km/h, parce que c'est un coup avec pente et sans vent, un coup avec moins de pente (mais à peine moins de vent).
17° kilo (5'18) : ça y est au bout d'une partie légérement sinueuse c'est le sommet du col, je vais basculer de l'autre coté et enfin échapper au vent (me dis-je). Au passage vu imprenable sur Marseille et toute la rade, mais pas vraiment le temps de faire du tourisme.
18° kilo (4'19) : Qu'est ce que je disais au fait, ah oui échapper au vent...mais le bougre y souffle aussi de ce coté du versant et toujours dans le nez. Au passage, je me fait doubler par une petite jeunette, mon imbécile fierté masculine en prends un coup, j'arriverai quand même à la garder en point de mire à environ 100-150 mètres devant moi. Un rapide calcul mental me donne 1h43-1h44 de temps final, mais il ne faut pas s'attarder en chemin.
19° kilo (4'06), je jette toute mes forces dans la descente de toutes façons il ne reste que 2 kilo aprés il sera trop tard pour avoir des regrets. J'envoie comme un fou, pour la première fois depuis longtemps en course ,j'ai les jambes qui brulent chargées d'acide lactique.
20° kilo (4'02), la route s'aplatit un peu, je prends la corde pour optimiser la distance, j'ai doublé pas mal de monde mais impossible de rejoindre la première fille que je distingue au gré des virages....
21° kilo (enfin 100 derniers mètres): Ca y est j'en fini (1h43'31 officiel), yesss, au vu des circonstances vent+pente, il faudrait être sacrément vantard pour ne pas se satisfaire d'un temps comme cela. En plus 55°/300 pour une épreuve que je découvre.
Une fois débarassé de la puce de mon dossard, je remonte la course pour encourager les autres coureurs et retrouver Marcel et Roger, qui ne tarde pas à rejoindre l'arrivée.
En plus nous avons droit à un reportage télé sur LCM, sympa
Voila mes amis, c'était mon retour parmi les récits de kikourou, je vais reprendre mon entraînement et rendez vous à Nice Cannes .A bientôt...
2 commentaires
Commentaire de CROCS-MAN posté le 11-10-2010 à 13:51:00
BRAVO Bruno, de bonne augure pour ce Nice Cannes qui arrive lentement mais surement
Commentaire de RogerRunner13 posté le 11-10-2010 à 16:06:00
Bravo Bruno, tu tiens la super forme...........
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