L'auteur : pcm66
La course : La Fériascapade
Date : 12/8/2010
Lieu : Dax (Landes)
Affichage : 1015 vues
Distance : 10km
Objectif : Pas d'objectif
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Le 10 km Feriascapade de Dax est mon quatrième objectif de la saison (après le semi d’Hyères, la corrida d’Heillecourt et le marathon des Burons). La préparation n’a pas été très rigoureuse (c’est les vacances quand même) et s’est résumée à un mélange de route, de trail, de vélo, de bonne bouffe et d’apéro. Bref, je me suis entraîné mais j’ai 3-4 kilos de plus qu’à mon poids de forme.
Malgré tout, les entraînements ont montré que, même si je ne suis pas au sommet, la forme n’est pas mauvaise quand même et je suis donc décidé à m’attaquer à mon record sur la distance (37’19) qui date de mars 2007 et sur lequel je me suis cassé les dents déjà 2 ou 3 fois pour diverses raisons. La forme étant ce qu’elle est, je sais que je n’ai que très peu de marge pour réussir mon coup et qu’il me faudra une course parfaite.
Le dossard retiré la veille, j’arrive sur place 45 minutes avant la course. Il y a beaucoup de monde : 3000 coureurs et la foule venue pour l’ouverture de la Feria ce même jour. Je m’échauffe sur la piste d’athlétisme où aura lieu l’arrivée de la course : idéal pour se régler et mémoriser l’allure à garder pendant la course.
La météo est idéale. Les éclaircies ont succédé aux pluies de la nuit et la température est douce. Le parcours est annoncé plat et roulant avec tout de même une côte de 300m au 7ème kilomètre. Le plan de bataille est simple : courir à un peu plus de 16 km/h pendant 10 bornes (soit des kilomètres parcourus entre 3’40 et 3’45).
Je me place un quart d’heure avant le départ pour ne pas être bouchonné mais il y a du monde. Je dois être à peu près 300-400ème sur la « grille de départ ». Ca devrait être bon pour partir à 16 à l’heure (y en a quand même 3000 derrière) dès le départ. Parmi les partants, de nombreux déguisés (le classique Sarko et Carla en limousine, un bar ambulant, des tahitiennes, un gros poussin…), l’ambiance est assurée par une banda juste à côté de nous.
Malheureusement, dès le départ donné, je me rends compte que je suis tout de même trop loin. Il y a beaucoup de bousculades et certains coureurs très lents jouent les ilots directionnels et c’est assez rageant (ce n’est pas spécialement une critique ; je n’avais qu’à venir me placer encore plus tôt). Je passe donc la ligne au bout de 10 secondes. Km 0 : 0’10.
Pfff, dix secondes de perdues, ce n’est pas rien sur un dix bornes. Le plus embêtant, c’est que le slalom se poursuit pendant les 500 premiers mètres, je perds encore 15-20 secondes. Au bout de 2-3 minutes de course, je peux enfin courir à mon allure mais le mal est fait. Km 1 : 4’10. J’ai une petite trentaine de secondes sur l’objectif et ça me semble déjà presque cuit. Je ne veux pas me griller en accélérant brutalement alors je parcours le deuxième kilomètre à l’allure prévue initialement. Je double le ballon des « 40 minutes » (au bout de 1500m…) et le trafic s’allège encore. Jusqu’ici, c’est plat (quelques légers faux plats montants et descendants mais rien de significatif). Nous sommes en ville et il y a du monde pour encourager. Les sensations sont bonnes.
Km 2 : 7’53. Le kilomètre suivant est en faux plat descendant, ce qui me permet d’accélérer un peu sans me cramer. Je ne fais que doubler des concurrents maintenant. Km 3 : 11’30. Avec 20 secondes de retard, je peux encore y croire mais je sais qu’on est au point le plus bas du circuit et qu’il faudra donc remonter. Après le 1er ravitaillement (en montée sur 100 m), on entre dans le bois de Boulogne, d’abord sur la route puis sur un chemin de terre assez large.
Km 4 : 15’20. Là, ça se complique sérieusement. Il faudrait que je termine en moins de 3’40 au kilo pour y arriver mais compte-tenu de l’aspect globalement montant de la fin de course, ça me semble injouable. Km 5 : 19’04. Je continue de remonter même si un coureur me double (ce sera le seul de la course, preuve de mon mauvais placement initial, et certainement du sien…). Je suis encore bien : je peux courir à 16 à l’heure mais pas plus vite. Adieu record…
Km 6 : 22’51. On passe au deuxième ravitaillement, on se prend un coup de jet d’eau pour rafraichir et on sort du bois de Boulogne. Dès la sortie, je constate que « la montée du 7ème kilo » n’était pas une exagération : 300-400m qui obligent à raccourcir la foulée sous peine d’explosion et le chrono va s’en ressentir. Km 7 : 26’59. La bosse est passée, j’ai maintenant pour objectif de rattraper le groupe de 4 féminines (Delphine Ader, Anne Logelin, Christelle Larrere et Anne Bosquet dans l’ordre et en 15 secondes à l’arrivée) qui s’explique pour la 2ème place et c’est assez sympa d’assister à ça de près : les positions changent souvent et à deux kilomètres de l’arrivée, elles ne sont plus que deux devant moi.
Km 8 : 31’14. Impossible. Ce panneau est mal placé. Je suis persuadé d’avoir fait ce kilo à presque 16 à l’heure et non à 14. Les sensations sont encore correctes. Je ne faiblis pas, mais je ne me sens pas capable d’aller plus vite. Km 9 : 34’35. Confirmation que le panneau précédent était mal placé… Plus qu’une féminine du groupe à dépasser. Je m’y emploie à l’entame de ce dernier kilomètre. J’accélère progressivement jusqu’à l’entrée du stade dans lequel restent à parcourir les 300 derniers mètres. J’accélère alors franchement pour ne pas avoir de regrets et gagner encore 5 ou 6 places. Je termine vraiment au sprint pour essayer de faire le meilleur temps possible.
Je termine 75ème (45ème sénior) sur 3134 en 38min 11s.
Un petit tour au ravito où j’entends la première féminine (Marilyne Delagarde) qui explique avoir eu des « jambes de feu » et fait un chrono en 36 et quelques… On regarde ensuite les derniers coureurs et même des échassiers arriver dans une super ambiance. Puis retour tranquille au mobile-home réservé pour la semaine pour profiter d’une semaine de vacances dans les Landes.
Bilan de la course : une très bonne ambiance, une bonne organisation. Deux petites améliorations cependant peuvent être faites : remettre le panneau km8 à sa place et créer des sas de départ (élite, moins de 40, moins de 45, moins de 50…) pas inutiles pour une course de 3000 coureurs. Dernière remarque : les meneurs d’allure semblent avoir fait du bon boulot (en tout cas, les « 40 minutes » et « 45 minutes » sont vraiment partis au bon tempo pour que ceux qui les suivent atteignent leur objectif). Le parcours, quant à lui, est agréable, pas hyper roulant mais assez rapide quand même.
Bilan personnel : Je suis forcément un peu déçu. J’ai fait une course bien régulière malgré tout. Deux raisons à mon échec : mauvais placement au départ et préparation un peu trop « light » (pas assez de kilomètres, trop de kilogrammes…). Mais je réalise tout de même mon 3ème chrono sur la distance et reste persuadé de pouvoir passer un jour sous les 37 minutes. Je l’aurai, un jour, je l’aurai…
Prochain objectif : les 20 km de Paris le 10 octobre.
Prochaine course : la ronde du Lac à Villeneuve de la Raho (66) le 5 septembre.
2 commentaires
Commentaire de CROCS-MAN posté le 17-08-2010 à 20:46:00
BRAVO pour ta course et merci pour ton récit.
Commentaire de philtraverses posté le 17-08-2010 à 20:57:00
Ah la feriscapade ce sont de bons souvenirs. Je l'avais fait en 2002 en 36mn et 2003 en 38mn et quelques 19 ème v1. Une vraie fête . Le maire de la ville y prenait alors part ainsi que pas mal de notables.
merci pour ton récit et bravo pour ton chrono
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