Après plusieurs années d'interruption, le Maratour des Glaciers renait de ses cendres! Une jolie occassion de découvrir les sommets des Ecrins tout en s'offrant une bonne répétition à 3 semaines de l'objectif de l'été à savoir la 6000 D.

J'arrive samedi aprem aux  2 Alpes! Je récupère les clés de ma chambre avant d'aller faire un petit footing en compagnie de quelques autres inscrits à la course! Ce sera le rare moment où je pourrais suivre Patrick durant ce week end! Je passe récupérer mon dossard et c'est l'occassion de discuter avec Christophe et Anne. 

Après une excellente nuit de sommeil (il parait qu'il y avait du bruit mais je dors comme une masse!), je me réveille frais et dispo! Je finis de préparer mes affaires puis direction le départ! L'échauffement est plutôt cool, il faut dire qu'on ne s'attend pas à un départ de furieux!

8h00: Environ 200 coureurs s'élancent pour une bonne balade de 43 km et 2900 m de dénivelé positif suite au raccourcissement sur le glacier! Le départ est cool dans la station et je me trouve un moment en tête avant de me caler dans la foulée de Patrick Bringer. Après un bon kilomètre, on se trouve sur un joli sentier qui offre déjà une bonne première descente technique! Je descends cool et je reviens sur l'homme de tête juste avant la montée! Dès le début de la montée, je vois passer un avion de chasse qui me dépose facilement. J'essaye de suivre Patrick un instant et le cardio s'affole! Du calme, Nico, tu ne joues pas encore dans la même catégorie! Après quelques centaines de mètres, je laisse passer un autre coureur. On effectuera toute la montée ensemble! Je m'attache à bien gérer les pulsations ainsi que l'alimentation! Passage au premier ravito, je remplis mon bidon et je repars en compagnie de Valéry Chaix. Stéphane Baconnier n'est pas loin derrière. On continue la montée jusqu'à la traversée d'un torrent où je me décide à mettre les pieds en plein milieu! L'eau vient du glacier, c'est sûr au vu de la température. Je relance un peu sur les parties plus plates et je marche vite le reste du temps. Second ravito, on se regroupe à trois Valéry, Stéphane et moi! On en profite pour faire les présentations! On arrive dans les parties enneigées et je me retrouve plus qu'en compagnie de Valéry! Il se détache dans les parties les plus raides! J'ai compris que les bâtons peuvent être utiles sur ce genre d'ascension! A la faveur d'un replat, je recolle et on finit la montée ensemble. Je décroche un peu sur la fin puis je reviens dès le début de la descente. On est déjà pointé à 15 minutes de Patrick! Une descente que j'apprécie vraiment sur la neige. J'ai un peu froid  aux pieds mais je recherche le moindre névé pour allonger la foulée sans trop martyriser les cuisses. Je repasse à 2600 m où je me ravitaille. Ensuite, il y a une petite montée que je n'avais pas remarqué sur le profil. Je maitrise la descente car la seconde boucle, nous a été annoncé comme difficile.

Je passe à 1600 m avec 12 minutes de retard sur Patrick et une légère avance sur mes poursuivants! Le début de cette seconde boucle est roulant mais j'ai un mauvais pressentiment car on arrête pas de descendre. J'ai retrouvé un peu mes jambes et j'avance encore à une bonne allure. Puis, l'ascension du col du Mais commence et je comprends vite que mes jambes m'ont fait une mauvaise blague! Je ne peux plus courir dès que la pente s'élève! Un coup d'oeil vers le haut et je vois cette ligne de crête au loin. Je croise Benoit Laval qui m'annonce 10 minutes pour atteindre le col! C'était pour m'encourager car j'ai du mettre un bon gros quart d'heure! Je suis cuit et je traine ma peine dans cette montée! Impossible de dépasser les 1000 m/h! Enfin, le col se profile à l'horizon et comme c'était trop simple, les crampes s'amusent avec mes quadriceps! Je serre les dents et je me lance dans la descente. Les crampes me laissent tranquille et j'avale relativement bien la descente. Les derniers mètres dans la station sont longs et je suis au seuil alors que je dois me trainer à 12 à l'heure. Finalement, je coupe la ligne en 5h17' à plus de 20 minutes d'un certain Patrick Bringer! L'élève doit encore travailler!

Je suis plutôt satisfait de la course avec de magnifiques paysages, une super organisation et des bonnes sensations. Je continue à apprendre sur ses efforts plus longs qu'à l'accoutumée et qui nécessite de partir avec prudence. Le métier rentre et les jambes commencent à se former.

Bravo à l'organisation, un joli parcours avec une seconde boucle bien physique! Je crois que tous les coureurs ont trouvé la montée du col du Mais plutôt dure pour ne pas dire plus!

A l'an prochain!