Récit de la course : Le Défi de Fort-l'Ecluse 2010, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Le Défi de Fort-l'Ecluse

Date : 25/4/2010

Lieu : Leaz (Ain)

Affichage : 2138 vues

Distance : 5.4km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

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917

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Le défi de Fort L’Ecluse est une course bien particulière.

Elle est courte (les plus courtes sont les meilleures mais ça dépend de quoi on parle) car elle mesure 5,4 kilomètres.

Par contre, c’est pas tout plat.

En effet après une boucle de 3 kilomètres s’en suit la p’tite grimpette du fort inférieur à celui supérieur. Cette montée s’effectue par les marches à l’intérieur au nombre de 917 !!!

 

Me voilà donc à Léaz où trône ce magnifique fort.

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’y avais été lors de la remise des récompenses des chalenges l’année passée.

Je la yeutais souvent cette épreuve et c’est cette année que je me suis décidé.

 

Sur le parking improvisé le long de la route je retrouve Florian et Hervé de l’EAB puis Denis alias Joshua01.

 

 

 

 

A côté il y a Lulu qui lit l’équipe dans sa caisse en attendant l’heure.

Je taille m’inscrire car ce n’est pas fait.

 

 

 

 

Un truc que je n’ai pas dit c’est que la course se fait en contre la montre avec un départ toutes les 30 secondes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les inscrits d’avance ont un petit numéro de dossard, les autres un plus gros et c’est dans l’ordre des dossards que s’effectuera le départ.

 

 

 

 

J’ai le 139 et pour un 1° départ à 9h30, on me dit que le mien est aux alentours de 10h45.

J’ai le temps d’aller boire une bière ou quinze.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En plus on ne me donne pas de tee shirt, même en payant le même prix, car c’est pour les préinscrits. RRRRRRR !!!!!

C’est du coton pas du synthé, ba tant pis alors.

 

De retour à la voiture je décide de faire la boucle de trois (et non de Troie) à l’échauffement.

Je rencontre de nouveau pleins de gens. Les Vercellis Claudine et Yves. Ce dernier me cherche (comme d’hab) on me demandant que ce que je fais là.

Claudine reprend de volée on lui rétorquant que je fais ce que je veux (na). Bref je les laisse à leurs amours. Jérome Joly est là aussi.

 

Je commence mon échauffement.

Le départ est juste à l’entrée du fort et la barrière de départ est en place comme dans les compét de ski ou celles de C.O.

Je rencontre Fabien de mon club. Il revient de blessure. Il est venu en famille et il est comme moi : inscrit sur place donc avec un départ sur la fin.

 

Cela descend de suite le long du parking pleins de bagnoles (y a du monde)

Et cela s’accentue en plongeons du bec. Le macadam va résonner dans les runnings.

C’est ensuite un peu plus plat avant un léger tape cul toujours sur la route.

Redescente. Je m’arrête auprès d’un orga pour tailler la bavette.

Les premiers arrivent. Ce n’est pas le dossard 1 mais d’autres. C’est ce qui va faire le charme de cette compét car les ténors et la masse des coureurs sont mélangés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je laisse le bénévole le long de sa voie ferrée.

C’est à droite que cela se complique car cela remonte secos dans la verte par un chemin.

En plus il se cabre dans sa montée.

A droite. Cela monte moins mais toujours en pente.

 

 

 

 

 

 

 

 Florian arrive, je lui tire le portrait en l’encourageant.

 

 

 

Je continue derrière lui.

 

 

 

Cela redescend sur l’asphalte

Roger Lenourry passe à donf. Il est fort ce V2.

 

 


 

 

 

 

 

Après de nouveau une bonne dose de négatif, ça tourne à gauche dans l’herbe pur aller chercher une bonne montée dans la pelouse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des enfants tapent sur des bidons faisant l’animation.

Je m’arrête dans l’herbe en haut près de une dame et de sa fille qui attendent des connaissances.

Le spectacle est pas mal. Certains marchent de suite dans la montée d’autre s’efforcent de courir en grimaçant. Les meilleurs passent ceci presque sans avoir mal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

Après le passage de Herve et de Joshua01, je repars.

 

 

 

Cela serpente dans un petit sentier caillouteux sur la fin et puis se sont les maisons et le retour sur le bas de la côte du départ.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut donc remonter au fort.

 

 

 

 

Je range mon appareil photo et me prépare.

Je vois Henri et Isa qui sont venus faire la pub de leur course de St Jean du 16 mai le défi des manants (venez nombreux !).

Je ne peux pas la faire car je ne suis pas là. C’est dommage car ce sont mes terrains d’entraînement et à deux pas de chez moi. Cela passe par la roche fendue pour ceux qui connaissent le trail de Douvres.

 

Bref je chouffe quand même les dossards qui passent et je m’aperçois que c’est déjà à 100 passé.

Je m ‘approche du départ.

La fille qui commente les concurents à la table est Emilie. Je l’avais connu à la remise des récompenses de l’Ain début 2009.

Elle a fait ça bien car elle détient les archives des concurents sur l’épreuve.

Donc celui là c’est la 3° fois qu’il vient. Celui ci c’est la 5° fois, il a son record l’année passée. Celle ci qui s’en va c’est la vainqueur de l’année passée.

Bref cela passe vite dis-je à mon voisin, c’est bientôt notre tour et la pression monte.

 

 


 

 

 

 

 

Allez c’est à moi de rentrer dans la petite chambre d’appel.

Alors là nous avons Gilbert d’Ambérieu Marathon.

Je la regarde pendant qu’elle cherche. C’est la 1° fois que je viens. Ah ok

10 secondes me dit le gars avec le casque.

3, 2, 1 partez.

Je pars pas trop vite.

Pierre Louis, l’organisateur de la montée du crêt d’eau et responsable du chalenge de la montagne, me tire le portrait.

Avant de basculer dans le vide de la descente, Flo m’encourage. Je vois également Jacques, Hérisson pour les kikous, qui vient d’arriver.

Allez Gibus !

Je descends pas trop vite mais pas trop doucement.

En un mot je ne sais pas quoi faire.

1° kilo : 3’52. Bon ça va se calmer ensuite.

Un coucou au bénévole de la voie ferrée.

Ah c’est à ton tour maintenant !

La montée va me calmer grave et j’entends au loin derrière du bruit.

Oh non, pas déjà.

Toutes les 30 secondes ça fait short quand on a quelqu’un de meilleurs derrière.

Je rattrape une dame qui marche.

Alors il vient ce virage à droite.

Ah ça y est. J ‘en bave vraiment et je vois qu’il me manque encore pas mal d’entrainement.

Le haut est atteint et je redescends entre les maisons.

Un autre coucou à une dame avec qui j’avais discuté tout à l’heure.

Le macadam me résonne dans les pieds et c’est au frein à main que j’enquille dans le chemin qui mène à la butte en herbe.

Celle arrive vite et je me décide de ne pas m’arrêter. Je cours tout le long. Ouf ouf.

Je passe à côté de la dame et de sa fille, un petit salut puis ce sont les musiciens en herbe.

Petit chemin qui redescend, je me lâche.

C’est déjà la côte à remonter. Le gars derrière n’est pas loin et se rapproche petit à petit. Il est parti pourtant une minute après moi.

Il me rattrape avant l’arrivée au fort en même temps qu’un autre qui nous passe à toute vitesse. Quelle aisance.

Un verre au ravito, je le mets dans la poubelle juste avant de rentrer dans le menu principal, les marches.

Je commence une par une en courant. Très vite, trop vite, je fatigue.

Je marche en les gravissant 2 par 2. Très vite, trop vite, je fatigue.

Je marche en montant une par une. Très vite, trop vite, …

Hé comment y faut faire ?

Je m’accroche à la rampe de la main gauche. Très vite, je fatigue.

Je m’accroche à la rampe des deux mains. Très vite, je …

Purée, 917 marches comme ça, j’ai pas fini.

Le gars derrière moi fini par me passer en me disant qu’on a les jambes tétanisées.

Je le vois s’éloigner, très vite, trop vite.

La montée s’effectue par paliers de 30 ou 40 ou 50 marches (j’ai pas compté) puis nous tournons à droite ou à gauche. Parfois ça redémarre de suite, d’autres fois il y a une partie plate ou on essaye de trottiner.

 

 


 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Je rattrape un gars qui cale vraiment, la tête penchée en avant vers le bas. Pour lui, c’est le glas.

Je le passe sans rien dire, j’peux pas.

Virage, toujours dans l’obscurité, sur la droite. Un panneau annonce plus que 316 marches.

 

 


 

 

 

 

 

Oh purée fallait pas. Pour moi ce n’est pas plus que, mais encore.

Le moral un peu plus détruit, je continue mon ascension vers l’échafaud.

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Font chier ces militaires qui étaient là il y a 2 siècles. Y a pas d’ascenseur ?

Plus que 150 marches. Ah c’est passé plus vite là.

 

 


 

 

J’ai les jambes en coton et souffle comme un bœuf.

On nous prend en photo. Ouah la gueule !

 

 


 

Ca y est on ressort du labyrinthe, de l’escalator pas roulant.

 

 

 

 

 

 

 

Pas mal de gens qui on des équipements pour faire de la via ferrata ou un truc comme ça.

Ils ne nous regardent même pas.

La vue est superbe mais pas le temps car c’est maintenant la grande descente avec Yves Montand.

 

Un large chemin va s’incliner doucettement vers l’avant. Il faut tout lâcher mais ce n’est pas facile après la séance de step que l’on vient de subir.

Il faut pourtant y aller.

J’ai tendance à regarder derrière parce que devant je ne vois plus rien.

C’est une drôle de sensation car dans une course comme ça en contre la montre, ce n’est pas parce que il n’y a personne derrière que l’on est en tête.

 

Virage à gauche. C’est un tout petit sentier caillouteux maintenant. Il faut faire gaffe aux chevilles.

Un panneau chicanes est là.

Ceux sont de vrais ralentisseurs car il faut se glisser dans un anneau qui sépare deux clôtures, sûrement pour les bêtes.

Panneau 5 kms 30’16. Je sais depuis un moment que les moins de 30’ espérés sont loin.

Plus que 400 mètres.

Au taquet je rejoins le bas. Virage à gauche et c’est l’arrivée. Je suis 66°. Encore un 6 et le diable m’emporte.

 

Je rejoins les gars de Bourg ? Ils ont bien gazé et ont profité de leur expérience précédente.

En effet je pense que de l’avoir déjà fait une fois et un avantage indéniable.

La gestion de ce genre de course est très particulière et il faut savoir où il faut donner et surtout comment monter ces §%£# de marches.

Fabien arrive tournant trop tôt. Il manque une rubalise ! Le gars à l’ordi se retourne et me lance un regard de tueur. Faut pas dire de mal de l’orga me disent ces yeux mitraillettes.

Un autre gars taille tout droit. Là c’est un manque de lucidité.

Arrive aussi Hérisson. Eh mais c’est Jacques, s’esclaffe Denis.

On taille tous la bavette. Lionel du staff se joint à nous.

Le débat tourne autour du trop grand nombre de courses comptant pour le chalenge de la montagne. Que faut il faire ?

Nous retournons au départ. Joshua paye son coup,

 

 


 

Lulu n’est pas rester non plus.

La remise des récompenses s’effectue dans l’enceinte, sympa.


Je quitte ce site magnifique avec un dernier coup d’œil sur cette ouvrage qui attend toujours le passage des Genevois.

 

7 commentaires

Commentaire de lulu posté le 28-04-2010 à 23:59:00

Comme d'hab un super récit, pleinde photos !!!
Va falloir que tu m'apprennes !!
Pour les photos de toi prises du ciel..., elles viennent de la NASA ??
Bravo pour ta course !

Commentaire de Eric Kb posté le 29-04-2010 à 07:37:00

Le gars qui portait le café devait avoir des cuisses en béton !!!
Merci pour le CR

Commentaire de CROCS-MAN posté le 30-04-2010 à 13:51:00

FORT sympathique cette course!!
Merci Gilbert pour tes récits toujours aussi agréables à lire.

Commentaire de Sylvain01 posté le 01-05-2010 à 19:51:00

Super CR et merci pour les très belles photos.

Ça donne envie !

Commentaire de yves_cool_runner posté le 01-05-2010 à 21:41:00


Un truc sympa ça ! Excellent pour la PPG... Et un CR gibussien qui tient en haleine, non pas page après page, mais marche après marche ! Bra.

Commentaire de yves_cool_runner posté le 01-05-2010 à 21:41:00

... vo Gibus !

Commentaire de pierrototo posté le 27-05-2010 à 23:38:00

Et bin voila pour une fois que j'y vais pas il y a plein de kikous.....
Super recit en tous les cas

A l'année prochaine !!

Et oui je confirme, l'avoir fait deja une fois est un avantage !!

A plus

Pierrot

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