Récit de la course : Trail kalenji de la Montagne 2010, par Mame

L'auteur : Mame

La course : Trail kalenji de la Montagne

Date : 18/4/2010

Lieu : Beaune (Côte-d'Or)

Affichage : 1869 vues

Distance : 18.5km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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Trail de la Montagne

Afin d’éviter un Off en neige, Fulgurex avait proposé la période de Pâques et le trail de la Montagne pour rassembler les Kikougloffs du coin et d’ailleurs… C’est bien connu, Noël au balcon, pas de cotillons… « Et bien ! c’est sous une température quasiment estivale et un soleil radieux que va se dérouler la troisième manche du challenge Beaune Esprit Nature. Nous notons la présence d’un plateau de luxe avec Cloclo sans sa particule, du duo de rappeurs PatCap et MC  du  deux un,  Intuitiv  motivé , Fulgurex récemment impressionné par la Ste Victoire, d’un petit nouveau Nicolas, Mame au graphique du parcours , et de leur coaches Jupette et Mdme Mame… »

 

Je démarre en queue de peloton où je note une forte concentration de Kikous : le temps serait-il au batifolage ? J’ai la nette impression que cela part un peu doucement, je décide donc de doubler tant que le chemin reste large : je tiens ici à m’excuser publiquement pour avoir sauvagement foulé quelques touffes de crocus sur les bas cotés (heureusement, j’ai pu éviter le fameux coup du crocus en jambe…). Nous abordons une courte partie en monotrace montante où je freine mes velléités d’écrabouilleur frénétique de fleurs printanières. De nouveau un espace dégagé où j’accélère de nouveau : bizarre, cette sensation de piloter comme sur la playstation de Minimame … Il me semble prudent de me calmer rapidement sous risque de voir apparaître l’affichage clignotant du Game Over… De nouveau un monotrace à flanc de colline avec une superbe vue sur Pommard , puis une descente toute en enfilades où je focalise mon attention sur mon posé de pied dans la pente (Monsieur Dusse, c’est le posé du pied…Le posé du pied, cela ne va pas du tout !)

Après un petit bout de chemin blanc à plat, nous bifurquons à gauche dans un  raidard qui monte tout droit dans une friche calcaire, typique des paysages de la Côte : Je cours le plus longtemps possible mais je dois me résoudre à passer en mode marche ; un bolide coiffé d’une casquette rouge me dépasse par la droite : Super Mario ? J’aurai du demander un autographe… Ah, non, c’est Fulgurex qui ne s’est pas même rendu compte que cela grimpait : (j’ai toujours entretenu une certaine méfiance vis-à-vis des gars qui t’annoncent au départ qu’ils sont en phase de récupération : moi, quand je suis en récup, je suis vautré dans mon canapé, une télécommande, une bière à portée de main…). Il me dit : « accélère, Intuitiv tente de revenir ! » Je me crois victime d’hallucinations quand un peu plus haut, je l’aperçois  s’arrêter, déballer tranquillement son matériel … photo (tout juste s’il ne sort pas le trépied afin de soigner la prise de vue…) 

 

 J'ai évité le gros plan (pas le gros en plan) : Fulgu aurait eu trop de plaisir de constater que j'en bave

 

Ahh, je vois ! Meussieur couvre l’événement, style motard-reporter de l’Equipe sur une étape du Tour de France !!!! Il ne lui manque que le klaxon qui va bien : tigidi gidi… gidi gidi…Je ne me laisserai pas déconcentrer (comme laie) et bascule au sommet ; il ne manquerait plus qu’il me tende un journal pour éviter un refroidissement dans la descente vers Nantoux , célèbre pour son festival des templiers asthmatiques.

A la sortie du village, je connais la bosse assez longue (2km environs) dans laquelle il faut s’efforcer de conserver le mode course …encore quelques passages empierrées dans un bois sur le dessus et finalement, je ne l’aurai pas trop mal négociée. S’ensuit une longue descente vers un passage à gué où je soigne mon posé de pied…Un petit passage sur route avant d’entamer la montée du pas St Martin (qui a vraiment soigné son posé de pied puisqu’il y a laissé son empreinte sur la roche) : j’arrive à trottiner jusqu’aux dernières rampes bien plus raides, un rapide coup d’œil sur le magnifique paysage, et voilà un passage en crête : mon prédécesseur se croûte par deux fois et s’énerve un peu : intérieurement, je me dis : « jamais deux sans trois » mais je lui demande si tout va bien

 

Nous retrouvons une petite route goudronnée en descente non loin du fameux tumulus du Croconnet (variante du croc en jambe), mais à cette heure, personne n’en a rien à f… de ces tas de cailloux. Deux coureurs à la foulée de routiers endurcis nous distancent ; à l’occasion, d’un faux plat, je reviens sur l’un deux, son allure régulée me sera précieuse pour une relance sur ces parties plutôt roulantes : 13, 14km/h, c’est trop top ! Seul, je n’arriverai pas à maintenir une telle allure : je colle à ses baskets, je serre les f…, tout va bien ; je profite d’un léger ralentissement pour lui demander si ma présence haletante l’incommode : pas le moindre du monde, c’est son premier trail…

Un panneau indique Bouze, je focalise à nouveau mon attention sur le posé de pied…Faux plats, chemin roulants, les kilomètres défilent rapidement… Au sortir d’une zone forestière où j’ai perdu quelques longueurs, j’aperçois 7 ou 8 coureurs plus loin dans un champ en jachère : pourrai-je les recoller ? La poursuite s’engage… Quelques dizaines de mètres plus tard, j’aperçois dans la zone périphérique de mon champ de vision diminué par l’effort des rubalises : damned, serai-je en train de tricher ? De couper un peu le camembert ? « Dis donne-nous de ton fromage…Donnes-nous en un peu, Belle des champs… (eh oui, je suis à la recherche de sponsors !)

 

 

Quelques hésitations, mais le sanglier devient un peu mouton…

 

En vert : le parcours officiel

En rouge : ouh, les vilains

En jaune : le parcours du sanglier mouton, pas bien

 

Bon, Si je me rappelle le thé au Harem de Pit et Ric : AC2 = AB2 +BC2 = (130x130) + (130 x 130)  d’où AC = 183.47m contre 260 officiels. En sortant de ce champ de déshonneur, je dépasse mon lièvre qui s’accorde quelques moments de marche (le lapin n’a pas du choisir les bons accus «  les selles sont dures »), Quelques encouragements ne lui provoquent aucun sursaut d’énergie… Je continue à mon rythme en abordant une longue partie en monotrace qui finit par m’user un peu ; pourtant, c’est une partie en sous-bois, toute en sinuosités, fort agréable… et là, paf, je croche sur un caillou consécutivement à un posé de pied aléatoire : je me coltine un joli roulé boulé… Pourquoi se relever ? La mousse est tendre ici…Mais il me faut repartir : j’ai le sentiment qu’ Intuitiv ne doit pas être bien loin. Trois gamelles en 4 courses, je soigne une jolie moyenne : je dois encore programmer un atelier couture la semaine prochaine pour raccommoder les voiles du corsaire … Enfin, je reconnais le carrefour qui emmène sur le chemin d’arrivée, je me retourne pour constater que mon lièvre n’est pas bien loin : afin d’alléger ma conscience sur le coupage de camembert et  parce que je ne peux pas terminer devant ce coureur qui m’a remorqué dans la partie roulante, je décide de ralentir dans le dernier km…

Peu à peu, la meute de Kikous se reconstitue vers la tente d’arrivée : pour les arrêter, il suffit de basculer leur interrupteur sur OFF : Les choses sérieuses peuvent commencer…

5 commentaires

Commentaire de cloclo posté le 23-04-2010 à 13:46:00

Merci Laurent pour ce CR plein de jeux de jambes et de mots ;-)
Pour ma part, je me suis contenté des choses sérieuses.

Commentaire de intuitiv posté le 23-04-2010 à 14:02:00

eh bien , tres printanier ce CR, encore une de tes courses pleine de fraicheur ( d'esprit au moins).

Commentaire de MC 21 posté le 23-04-2010 à 21:50:00

Grosse poilade (de sanglier!) en lisant ce CR. Que dire du passage danc ce champs? J'ai pas osé.

Commentaire de patcap21 posté le 25-04-2010 à 22:03:00

Egal à lui même notre sanglier Dijonnais, la saison est lançée avec de grands moments en perspective.
Bravo pour le chrono et merci pour le CR.
@++
Pat

Commentaire de fulgurex posté le 26-04-2010 à 16:38:00

Tu as oublié de dire que tu as gagné le challenge kikourou en arrivant le premier au stand!
Il faut dire que j'avais oublié de relire La Fontaine et son célébre fable: l'escargot et le sanglier: "rien ne sert de baver dans l'urgence, il faut gruiker à point".
Tu as aussi oublié de parlé des patisseries que tu as amménées
Bravo pour la course, merci pour ce trés plaisant CR, et merci pour les agapes du OFF

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